Oeuvres complètes (Tome 9)

À propos

Lascaux et Manet datent de 1955, La littérature et le mal de 1957, année où Bataille atteint la cinquantaine et publie également Le bleu du ciel et L'érotisme. Le moment est venu d'écouter à nouveau, cette fois d'un seul tenant, leur fugue aérée, de suivre les spirales de ces textes pensifs, pressants, légers. Rarement mots plus heureux auront été avancés plus discrètement, feutrés, joués en sourdine et comme de la main gauche : à pas de colombe. S'il y a un classicisme de Bataille, il est à coup sûr dans cette écriture qui se joue entre la poésie et la haine de la poésie, dans cette prose sans rien qui pèse et que l'on voit ici singulièrement mobilisée, atteignant en effet une motilité, une distraction attentive, par laquelle elle sait répondre à cette fête anti-architecturale, la peinture et ses radiations. Comme Bataille le fait à propos de la rencontre de Manet et de Mallarmé, il faut évoquer «la force légère du vol, la subtilité qui dissocie également les phrases et les formes».


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Bataille Georges

  • Éditeur

    Gallimard

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    26/10/1979

  • EAN

    9782070278848

  • Disponibilité

    Manque sans date

  • Nombre de pages

    464 Pages

  • Longueur

    22.5 cm

  • Largeur

    14.1 cm

  • Épaisseur

    3.5 cm

  • Poids

    590 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Georges Bataille

Né à Billom le 10 septembre 1897
Décédé à Paris le 08 juillet 1962
Entré au séminaire à l'âge de vingt ans, Georges Bataille admet rapidement la faillite de sa vocation religieuse. Il se rend dès lors à l'école des Chartes pour y suivre une formation d'archiviste, enrichie d'une initiation à la psychanalyse et à la philosophie. La lecture des oeuvres de Nietzsche, la fréquentation des surréalistes et la rencontre de Laure le convainquent d'échapper à la médiocrité du monde par l'excès, la transgression et l'érotisme. Ces résolutions lui inspirent récits (L'abbé C.) et essais (L'expérience intérieure) qu'il rédige tout en poursuivant sa carrière de conservateur de bibliothèque. Grâce à l'aide de Roger Caillois et Michel Leiris, il a également fondé un collège de sociologie sacrée, ainsi que la revue philosophique 'Acéphale', militant pour une lecture non fasciste de Nietzsche. Ses oeuvres complètes, 'somme athéologique' , témoignent de son érudition et de la diversité de ses engagements: littérature, théologie, économie, politique, histoire de l'art, érotisme... Écrivain longtemps maudit, Bataille a été encensé à sa mort par une nouvelle génération d'auteurs et de philosophes, dont Philippe Sollers ou Michel Foucault.

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