L'originalité du commentaire de Viveiros de Castro s'exprime de deux manières : 1. en proposent une analyse inédite de la réception philosophique de Clastres en France. 2. en montrant en quoi l'oeuvre de Clastres a introduit une "révolution copernicienne" dans les théories classiques de l'anthropologie politique qui voudraient que l'État organisé fût la finalité de toute société.
Viveiros de Castro se saisi du mot d'ordre de Clastres « société contre l'État » en faisant du signifiant «indigène» le mot d'ordre d'un Brésil « mineur » (Deleuze et Guattari :
Comme devenir résistant à une norme répressive). Pour montrer cela il développe l'idée de « politique indigène » qui, au regard de la crise environnementale, redéfini le politique selon nos capacités à habiter, partout localement, la Terre.
Dans l'ouvrage Idées pour retarder la fin du monde, d'Ailton Krenak, s'est approprié le discours sur l'anthropocène et situe son propos au lieu d'un paradoxe : avec la nouvelle crise environnementale qui est aussi une crise de civilisation pour les sociétés industrielles, c'est l'Indien qui, vivant la fin du monde depuis la colonisation (alors qu'elle représentait un cinquième de la population mondiale, 95 % disparut au cours du premier siècle et demi après la conquête européenne), est devenu un expert en survie matérielle et culturelle. Il peut-être alors susceptible de fournir des stratégies de résistance en ces temps où l'humanité occidentale doit commencer à faire le deuil de ses projets d'exploitation illimitée de la Terre.
Une sélection d'articles de l'historien, qui abordent l'histoire environnementale, celle des rapports entre l'homme et la nature, et leur influence sur les questions écologiques contemporaines.
Fabriquer, créer, pratiquer, c'est en même temps générer de la connaissance, construire des environnements et transformer nos vies. L'anthropologie, l'archéologie, l'art et l'architecture (les 4 A) sont ici considérés non pas tant comme des disciplines académiques que comme des manières de faire qui explorent chacune à leur façon les conditions et potentiels de la vie humaine.
Dans Les matériaux de la vie, Tim Ingold, tente de dépasser les oppositions académiques entre "pratique" et "théorie" et entre "objet" et "sujet".
En s'appuyant sur les travaux de G. Simondon et de G.
Deleuze et F. Guattari, il esquisse les fondements d'une pédagogie participante en proposant une nouvelle approche de la transmission et de l'enseignement fondés sur la pratique et la fabrication.