La hache apparait au néolithique. Elle est robuste, facile à fabriquer et à utiliser, et si elle a pu changer, sa forme reste reconnaissable entre toutes. Au contraire de l'épée, cette arme n'est pas auréolée de merveilleux. C'est une arme plus terre-à-terre, populaire, qui a plus de prestige que le couteau ou le bâton. Elle est à la fois outil et arme. Néanmoins, elle peut accompagner l'homme puissant dans la tombe. Alors synonyme de prestige et d'autorité, cette arme devient le support de décorations en rapport avec la position sociale de son propriétaire.
Un faisceau de ramifications s'organise autour des multiples dimensions de cet objet : historiques, symboliques... et pop culturelles.
Berlin le dimanche : quand la plupart dorment, d'autres se lèvent aux aurores pour se rendre à « la messe », donner leur corps à la danse. C'est vers le Berghain qu'ils convergent, une ancienne centrale électrique de Berlin-Est transformée en club techno.
Mais par-delà les fantasmes et les rumeurs de débauche, que nous apprend ce club sur notre rapport au corps ? Ces longues files ne cachent-elles pas un besoin de hors-lieux dans un monde ultranormé ? Cette réflexion sur les pratiques corporelles en milieu techno s'appuie sur trois ans de plongée ethnographique au sein d'une scène qui semble cultiver jusqu'à l'épuisement l'extase dionysiaque.