Première édition anglaise d'un ouvrage colossal dédié au cinéma de Pasolini, publié pour la première fois dans les années 1980 en Italie : 2000 images extraites des films du réalisateur italien, organisées selon les catégories « corps » et « lieux », accompagnées d'analyses et d'une compilation de textes de Pasolini. Placé sous le signe de l'appropriation, ce livre pasolinien dans le fond et la forme est un outil de recherche indispensable. Avec le texte italien original.
Prostituées, vagabonds, fous du village, rastas, proxénètes, expatriés ivres, videurs surmenés, mendiants, voyous, flics, employés d'ONG, exorcistes des rues... un portrait photographique des anges déchus du district de Kabalagala, épicentre de la vie nocturne de la capitale ougandaise.
Après son immersion dans les sphères du pouvoir, Christian Lutz s'introduit dans l'univers des casinos : à la suite de son projet Insert Coins (2016), consacré au déclin de Las Vegas, le photographe genevois se penche sur le consumérisme chinois dans les casinos de Macao, nouvelle capitale mondiale du jeu depuis une quinzaine d'années, univers de l'argent, du luxe et du simulacre. Lutz scrute les surfaces lisses et aseptisées de ce nouveau monde dans lequel apparaissent les premières fissures, en s'inscrivant dans une tradition de photographie documentaire humaniste tout en développant une esthétique hyper maîtrisée et une narration cinématographique.
Catalogue dédié au dessinateur Stéphan Landry, acteur majeur de la scène artistique suisse des années 1990.
Slogans publicitaires, emballages alimentaires, couvertures de livres ou logos dénichés dans les journaux : Stéphan Landry (1960-2009) se plaît à dérober des images de la vie quotidienne pour n'en retenir que l'essentiel dans ses dessins. Il se créé ainsi un véritable alphabet warholien, grâce auquel il parvient à évoquer à la fois l'état du monde et sa propre vie.
Tout va bien : l'industrie du bonheur des années 1990 a beau proclamer avec véhémence le côté positif de la vie, Landry en expose les mécanismes obscurs grâce à l'ironie et à la diversion, transformant une imagerie pop en portrait intime du quotidien. Les voici échouées sur la page, ces frêles silhouettes - anonymes, isolées du reste du monde - qui forment autant d'autoportraits voilés d'un artiste disparu trop tôt, à l'âge de quarante-neuf ans.
Publié suite à l'exposition « Tout va bien - M/2 et Stéphan Landry » au Musée Jenisch, Vevey, Suisse, du 31 mars au 11 juin 2017.
Voir aussi M/2, Vevey - 1987-1991.
L'univers de l'artiste suisse Stéphan Landry (1960-2009) est quasi exclusivement celui du dessin. Très personnelles, le plus souvent de petit format, les oeuvres trahissent l'acuité du regard d'un artiste à la très grande sensibilité, qui perçoit le monde dans toute sa complexité. C'est dans les carnets réalisés à Rome en 1998 que l'artiste puise la matière de son oeuvre à venir. Ils vont ainsi devenir des répertoires de « mythologies » rattachées à la culture populaire, mais aussi littéraire. Chez l'artiste, le double, le multiple, le complexe apparaissent à chaque instant : ici un dessin sur papier calque, là son double, puis son reflet inversé. Dans ces jeux de mots récurrents et ces constants détournements d'images, subtilité et ambiguïté ne cessent d'affleurer.