Featuring dynamic works from the contemporary collage landscape, The Age of Collage 3 showcases a new crop of creative vanguards advancing the medium's possibilities, piece by piece, splice by splice. With its foundations in Surrealism and Dadaism, what was once a convention-defying practice has maintained a voice for generations. Equipped with a craft knife, paintbrush, stylus, or scissors, a collage artist's toolkit is as varied as their output and this title brings their work back to the paper page. Investigating the varied aesthetic cues and cultural tropes that inspire their interdisciplinary approach, this comprehensive volume details more than 70 artists discovering new ways of elevating the genre.
Réédition fac-similé, accompagnée de sa traduction française, des manuels de charte graphique conçus par Paul Rand pour la redéfinition de l'identité visuelle de la société multinationale de matériel informatique IBM, recherche iconique menée par le graphiste américain entre 1962 et 1987 sous forme d'un classeur à feuillets volants. Leur assemblage permet la mise en perspective des pratiques et usages graphiques à travers leur évolution au fil du temps, et de rentrer au coeur de l'un des plus importants projets de design global du XXe siècle.
En 1956, le designer Eliot Noyes est engagé par le directeur d'IBM à repenser le design de l'entreprise dans son intégralité, des produits à la communication en passant par l'architecture des bâtiments. Le graphiste Paul Rand est invité à définir l'ensemble des documents graphiques de l'entreprise. Commence alors l'un des projets de design graphique les plus mémorables du XXe siècle au sein de l'« IBM Graphic Design Program ».
La série de logotypes IBM créée par Paul Rand a culminé avec une version dessinée en 1972 formée de bandes superposées, qui a rendu les initiales de la compagnie instantanément reconnaissables dans le monde entier. Ce logo à 8 barres est toujours utilisé aujourd'hui.
Entre les années 60 et les années 80 un ensemble conséquent de règles et usages graphiques a été répertorié et régulièrement mis à jour dans un classeur organisé par sections. On y retrouve les instructions de reproduction du logotype, les règles graphiques et typographiques, les dessins de documents internes et externes, les usages signalétiques, les utilisations architecturales. Ce document permet une manipulation des signes graphiques de l'entreprise en cohérence et en discussion efficace avec les autres corps de métier.
Ce classeur est aujourd'hui un objet iconique, rare et peu documenté, il nous parait nécessaire de le rendre accessible et diffusable, aux graphistes, étudiants et intéressés par cette aventure d'entreprise emblématique. Compte tenu des nombreuses mises à jour des normes graphiques, les différents classeurs de norme IBM que nous avons consultés sont souvent différents dans leurs contenus. Ce sont les documents successifs de ce classeur et leurs évolutions qui sont édités et reproduits afin d'offrir la vue la plus large sur le travail accompli pendant plus de 20 ans. Cette entreprise a été réalisée de concert avec les archivistes d'IBM, New-York et la Bibliothèque Kandinsky du Centre Georges Pompidou, Paris.
Le projet s'est fait en accord avec les ayants droit de Paul Rand et l'entreprise IBM.
Le recueil des quatre premiers numéros de la revue critique consacrée au design graphique, publiée par les éditions Empire (studio Syndicat). Chaque parution s'intéresse à un objet spécifique, traité par un auteur reconnu : la collection Rouge-gorge aux éditions Cent pages par SpMillot ; la base de données colorlibrary.ch du studio Maximage ; la monographie Recollected Work par Mevis & Van Deursen et les cartons d'invitation de l'artiste Stanley Brouwn.
N° 01 : Une collection - Rouge-gorge aux éditions Cent pages par SpMillot. Auteur : Thierry Chancogne.
« SpMillot, couple à la vie comme au travail, se sont rencontrés dans les années 1980 à l'École des Arts Décoratifs de Paris [...]. SpMillot dessine des posters, des sites internet, des brochures, des logotypes. Mais le couple semble avoir un penchant pour la typographie. Une typographie qui ne doit pas être seulement comprise dans son approche «microscopique», à l'échelle de la lettre. SpMillot ne dessine pas tant les caractères qu'il les adapte systématiquement en changeant ici un glyphe, là une hauteur d'x, qu'il acclimate à un projet précis, à sa propre grammaire. [...] Pour aborder le travail de SpMillot, nous nous intéresserons à ce qui est sans doute un de leurs travaux les plus connus et peut-être les plus représentatifs : la collection Rouge-gorge des éditions Cent pages. » Thierry Chancogne N° 02 : Une plateforme technique - Colorlibrary.ch par Maximage. Auteure : Manon Bruet.
Le projet de recherches Workflow, mené à l'ECAL par Tatiana Rhis, Guy Meldem, et Julien Tavelli et David Keshavjee (Maximage), s'intéresse aux nouvelles technologies de l'objet imprimé. Il consiste en une série d'expériences qui tentent de déjouer les technologies de production aujourd'hui à disposition, provoquer le hasard et les accidents afin d'obtenir des résultats inédits. Un des premiers résultats du programme Workflow est la création d'une série de profils colorimétriques permettant de convertir des images numériques pour l'impression avec une, deux, trois, quatre ou cinq couleurs d'accompagnement, qu'elles soient basiques, pastels, fluos ou métallisées. Revendiquant une solution « novatrice » et « professionnelle » pour le traitement de la couleur, l'ECAL et le programme Workflow lancent en 2016 le site www.colorlibrary.ch, qui propose ces profils à la vente. La plateforme apparaît comme une bibliothèque en ligne présentant une grande variété de profils aux différentes combinaisons colorées.
N° 03 : Une monographie - Recollected Work par Mevis & Van Deursen. Auteur : Étienne Hervy.
En 2006, l'éditeur Artimo confie à Linda van Deursen et Armand Mevis la direction éditoriale et la conception graphique de leur propre monographie : Recollected Works. Associés à Paul Elliman pour les textes, les deux graphistes répondent par une démarche similaire à celle qui est la leur lorsqu'ils accompagnent d'autres artistes ou photographes à travers des livres dont la pertinence a largement contribué à la réputation du studio. Mevis & van Deursen proposent au lecteur de faire l'expérience de leur travail à l'oeuvre plutôt que de le contenter par une restitution de travaux présentés comme oeuvres en soi. Plutôt que la nostalgie d'une organisation plus ou moins formalisée de leurs projets précédents, les deux graphistes regardent leur production passée comme le matériau d'un projet autonome que sera ce livre.
N° 04 : Une communication - Cartons d'invitation de l'artiste Stanley Brouwn. Auteure : Céline Chazalviel.
Derrière les normes mises en place pour la communication relative à ses expositions, l'usage exclusif de minuscules et de l'helvetica, le refus de reproduire des images de son travail, de produire (ou de laisser produire) un commentaire écrit au sujet de ce même travail, d'apparaître dans un contexte de vernissage ou encore de répondre à une interview, l'artiste Stanley Brouwn construit son identité par ellipses. Depuis sa première participation à la Dokumenta 5 (1972), les récits liés à cette attitude tracent les contours d'une posture artistique qui dépasse le cas particulier. L'exemple des cartons d'invitation de ses expositions personnelles en est symptomatique : composés quasiment exclusivement en helvetica, en l'absence de majuscules et, cela, faisant fi de l'identité graphique de la galerie ou de l'institution invitante, ils semblent impossibles à dater, à vingt ans près. Cette maitrise révèle que les choix graphique et typographique représentent un des espaces de la neutralité construite par Brouwn à l'instar d'autres artistes et théoricien(ne)s de sa génération, et celles à suivre.
Faire - Regarder le graphisme est une revue critique bimensuelle consacrée au design graphique, qui paraît en librairie tous les deux mois sous la forme de recueils de quatre numéros. Editée par Empire, la maison d'édition du studio Syndicat, elle parait d'octobre à juin et s'adresse aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs et aux professionnels, en documentant les pratiques contemporaines et internationales du graphisme ainsi que l'histoire et la grammaire des styles. Chaque numéro propose un sujet unique et tentaculaire, traité par un auteur reconnu.
« Les revues critiques dédiées à l'analyse du design graphique sont malheureusement trop peu nombreuses aujourd'hui, particulièrement en France mais aussi en Europe. Engagés dans une posture analytique et critique des formes et activités du graphisme, Sacha Léopold et François Havegeer souhaitent mener une revue imprimée sur ces pratiques, en agissant avec sept auteurs (Lise Brosseau, Manon Bruet, Thierry Chancogne, Céline Chazalviel, Jérôme Dupeyrat, Catherine Guiral et Étienne Hervy). Ce choix restreint, lié à la volonté de proposer une expérience au sein d'un groupe ayant déjà mené des projets communs, permettra d'inclure des auteurs internationaux la deuxième année. »
Publié à la suite de l'exposition qui a eu lieu en 2015 à la galerie David Zwirner, ce catalogue présente une sélection de dessins et d'esquisses de Gordon Matta-Clark parmi lesquels une grande partie n'a jamais été présentée au public. Les Cut Drawings, sûrement ses travaux dessinés les plus connus, sont reproduits ici et documentent en petit format ses interventions architecturales.
60 dessins originaux de Lou Doillon dans un luxueux carnet.
Le dessin d'observation est un art complexe, qui demande une grande maîtrise du geste et des techniques de dessin. Les progrès techniques incessants et le foisonnement des moyens de reproduction du réel - de la photographie à l'impression 3D - ont quelque peu éclipsé cette forme d'art.
Ivan Pericoli et Benoît Astier de Villatte, les fondateurs de la maison Astier de Villatte, ont découvert les dessins de Lou Doillon sur Instagram. Ils lui ont immédiatement proposé de dessiner sur des carnets grand format pour donner naissance à ce livre. L'artiste a saisi l'opportunité de montrer une autre facette d'elle-même, à l'image d'une génération qui refuse de se limiter à une seule voie artistique. Le texte introductif de Benoît Astier de Villatte nous nous éclaire sur cette rencontre et sur le personnage de Lou Doillon.
Le livre, qui reprend les codes des anciens carnets de croquis (sous une couverture habillée de faux cuivre avec dos rond toilé et or à chaud), nous fait découvrir la modernité et la puissance évocatrice du trait de l'artiste. Lou Doillon dessine son temps, son quotidien, et chacun se retrouvera dans ses views from above, ses vues du dessus. Ce faisant, Lou Doillon inscrit ses dessins comme témoins de notre quotidien, de ces petits moments de grâce que nous cherchons tous à cultiver. Le dessin d'observation, ainsi réinterprété, prend un nouveau sens, empreint d'émotion et de modernité.
Les numéros 27 à 30 de la revue critique consacrée au graphisme.
N° 27 - Rhizomes de Londres. Archigram et images mentales de la ville.
Auteure : Sonia de Puineuf.
La revue Archigram (1961-1970) était déjà regardée et analysée de près par les architectes, historiens, théoriciens et critiques de l'architecture en tant que réservoir d'images et d'idées pour la pratique architecturale et urbanistique. La présente étude aborde Archigram sous un autre angle : elle essaye de l'interpréter comme un artefact réussi du design graphique en la confrontant aux réalisations de son époque et des époques inspiratrices qui relèvent du champ du graphisme, tant éditorial qu'environnemental. Elle tend à expliquer l'évolution graphique de la revue en prenant en compte les stimuli graphiques de Londres, la ville où le groupe d'architectes d'Archigram oeuvrait au quotidien. L'étude veut démontrer que cette publication de prime abord déroutante par son hétérogénéité s'apparente à une cartographie exhaustive des bruissements secrets et tendances évidentes de la métropole anglaise où l'utopie futuriste de la ville dynamique prit corps d'une manière particulière. Recensant le potentiel de Londres des mythiques Sixties, la revue Archigram se présente comme une image rhizomique, miroir vivant de l'organisme urbain.
N° 28 - Un format : la conférence.
Auteure : Manon Bruet avec Area of Work.
Dans le champ du design graphique, les espaces de médiatisation du travail sont de plus en plus nombreux.
La conférence, entre autres, permet d'expliciter les pratiques et les méthodologies des designers. Pour certains, elle est l'occasion de dresser l'état des lieux d'une démarche, un inventaire des formes produites. Pour d'autres, au contraire, elle constitue un prétexte à la production de nouvelles formes, parfois plus expérimentales.
N° 29 - Girls : Esthétisation du politique et manipulation du divertissement.
Auteure : Alexandra Midal.
Inventée par John Tiller dans une filature de coton en 1880, l'origine britannique de la danse synchronisée est rapidement oubliée à Berlin où les revues s'imposent comme l'expression de la standardisation et du capitalisme américain. Les fameuses Tiller Girls incarnent la « New Woman » moderne et les spectacles rassemblent plus de 4 millions de spectateurs chaque année. Séduit, Hitler demande à disposer d'une troupe : les Hiller Girls. Face à face, les deux revues sont des répliques que formellement rien ne permet de distinguer, mais qui délivrent des messages opposés.
La danse synchronisée dévoile les formes données au discours politique entre démocratie et fascisme de la République de Weimar à la prise de pouvoir par le NSDAP. Entre pouvoir des formes et formes du pouvoir, face aux destructions des villes, aux décrets bannissant l'usage du Fraktur et la destruction de l'art dégénéré, ces spectacles de danse, sans doute, parce qu'ils sont populaires, montrent que le national socialisme a utilisé des stratégies insidieuses et invisibles, vidant le contenu des formes pour n'en garder que l'apparence, et que cette pratique de l'ombre se révèle au final tout aussi barbare que la destruction et les autodafés.
N° 30 - Donner corps : le specimen typographique chez Lineto.
Auteur: Olivier Lebrun.
Le Specimen chez Lineto joue des formes et des formats pour promouvoir les caractères typographiques de la fonderie : livres, posters, enveloppes, dépliants, caractères transfert, annonces presses, clips vidéos mais aussi structures gonflables et bootlegs de logotypes. Lorsque Reala publie la LL Biff en 2000, le specimen utilise la culture graffiti et ses modes de mise en circulation, proposant une double référence : « Medium is the message », « Style is the message ». La citation chez Lineto est une forme qui permet de diffuser le catalogue typographique en empruntant à divers champs culturels : « Ignorance of your own culture is not considered cool ! ».
Faire - Regarder le graphisme est une revue critique bimensuelle consacrée au design graphique, qui paraît en librairie tous les deux mois sous la forme de recueils de trois ou quatre numéros. Editée par Empire, la maison d'édition du studio Syndicat, elle parait d'octobre à juin et s'adresse aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs et aux professionnels, en documentant les pratiques contemporaines et internationales du graphisme ainsi que l'histoire et la grammaire des styles. Chaque numéro propose un sujet unique et tentaculaire, traité par un auteur reconnu.
« Typologie » est une collection consacrée aux objets ordinaires, à ces objets de consommation courante qui détiennent une forme d'intelligence, de technicité et de poésie, que leur évidence dissimule. Pensée par des créateurs industriels, la collection tire parti de leur sensibilité aux formes pour donner une vision différente et approfondie des objets usuels qui nous entourent, à contre-courant de la presse spécialisée contemporaine.
Chaque ouvrage s'intéresse à un objet. Celui-ci est choisi en fonction de sa qualité, de la pertinence de sa forme par rapport à sa fonction, de l'intérêt du savoir-faire qu'il implique et de l'exigence de ses fabricants. Ce choix dépend aussi du niveau de banalité de l'objet, de la richesse de son histoire et de sa capacité à exprimer toutes ces dimensions en images. En effet, « Typologie » accorde une place importante à l'iconographie :
Reproduction d'objets, photographies de processus de fabrication, de contextes d'usages, intégration de documents d'archives. Ces visuels sont accompagnés de textes donnant la parole à des professionnels du domaine ou à des personnalités invitées.
Le premier né de cette collection, La Boule de pétanque, est consacré à cet objet parfaitement banal en apparence.
Son étude révèle pourtant un contenu insoupçonné : sa filiation avec la tradition universelle des jeux de boules, une histoire moderne et populaire, une fabrication industrielle sophistiquée, une succession de différents procédés que la constante de sa forme permet de mettre en évidence. Mais aussi un contenu sociologique, des règles, un cadre, un glossaire, une gestuelle, et même une philosophie de vie...
Ces thèmes sont introduits par un texte Philippe Louguet, architecte urbaniste, théoricien du design et peintre qui qui souligne plus précisément le lien entre la simplicité des terrains de pétanque et sa démocratisation.
Une interview croisée réunit par ailleurs Bruno Tainturier, designer industriel co-fondateur de l'agence de design Gulliver, Romain Souvignet, directeur général et président de l'entreprise Obut fabriquant de boules de pétanque depuis trois générations et Philippe Quintais, joueur professionnel de pétanque, douze fois champion du monde dans différentes catégories. Ces textes sont illustrés par un reportage photographiques réalisé au sein de l'usine Obut, des images tirées de leurs archives et des reproductions des objets de leur musée.
Réalisés du début des années 1960 jusqu'à sa mort en 1987, les portraits d'Andy Warhol constituent la plus grande partie de son oeuvre. Des figures de Marilyn Monroe et Liz Taylor, à celles de Debbie Harry et Michael Jackson, en passant par Alfred Hichtcock et Jean Cocteau, Warhol est fasciné par les célébrités de son époque qu'il dépeint en reprenant la technique utilisée pour les tableaux de boîtes de soupes Campbell. Des présidents, des industriels, des acteurs de cinéma et chanteurs de rocks, il fait de tous des vedettes en les immortalisant dans la grande tradition des peintres de cours. Avec plus de 300 portraits, Andy Warhol : portraits couvre la période créatrice la plus longue et la plus prolifique de Warhol. Cet ouvrage est le premier ouvrage à offrir une iconographie aussi riche sur ce corpus essentiel de la carrière de Warhol. Trois essais précèdent le portfolio : Tony Shafrazi, le premier galeriste à exposer les travaux de Warhol au début des années 1980 à New-York ; Carter Ratcliff, poète et critique, auteur de monographies sur Andy Warhol, Jackson Pollock et Singer Sergent. Il enseigne dans nombres d'établissements dont Hunter College et New York Studio School ; Robert Rosemblum enseigne les beaux-arts à l'université de New-York et est conservateur du fond Stephen et Nan Swid au Salomon R. Guggenheim Museum de New-York. Il a beaucoup écrit sur l'oeuvre de Warhol, notamment Andy Warhol : A retrospective, Andy Warhol knives et Andy Warhol portraits of Seventies and Eighties.
Elaboré à partir de ressources encyclopédiques sur le modèle des jardins ouvriers britanniques depuis une dizaine d'années par Stéphanie Nava, le projet de jardin dessiné Considering a Plot (Dig for Victory) s'est étoffé au cours des cinq expositions dont elle a fait l'objet. Cet ouvrage se propose de faire l'anatomie de cette installation stratifiée, vaste environnement où plus de deux cents dessins occupent tout autant qu'ils construisent l'espace.
Considering some Drawings est une publication relative au projet Considering a Plot (Dig For Victory) mené par Stéphanie Nava depuis plusieurs années et montré pour la première fois au Centre d'Art Contemporain de la Ferme du Buisson en 2008, puis en 2008 à Viafarini, Milan, en 2009 au Centre d'Art Passerelle, Brest, en 2011 au MOCAD, Detroit, en 2014 au dkw. DieselKraftwerk Kunstmuseum, Cottbus. Cette installation de vaste ampleur est en constant mouvement et, d'une structure stable, s'amplifie à chaque nouvelle monstration. En 2008, une première publication, coéditée par Passerelle et La Ferme du Buisson, constitue le point de départ du projet et expose son postulat, à savoir : réaliser un jardin « hors sol », entièrement artificiel, dessiné et construit à partir de ressources documentaires de type encyclopédique (planches de botaniques, manuels de jardinage, etc). Cet ouvrage documente les intentions et la structure, volontairement sans approcher la dimension physique de l'oeuvre et sa présence réelle dans l'espace d'exposition.
Après cinq expositions, ce premier livre est tel le sachet dont on a extrait les semences pour un champ maintenant en pleine végétation. Le second projet de publication s'attache à retranscrire et étudier cette nature « réalisée » de l'oeuvre. Il est question ici de scruter la physicalité, le rapport aux matériaux, aux objets, aux espaces et comment ceux-ci lui donnent sa singularité et sa capacité de dialogue avec les villes qui l'accueillent, en s'attachant à la relation fondamentale de l'installation au médium dessin, dont elle explore les possibles physiques et conceptuels, jouant des différents registres et régimes de celui-ci.
Cette publication permet de réunir au sein d'un même espace éditorial les différents moments, différents lieux et différents modes d'existence de cette oeuvre, offrant au lecteur matière à réflexion sur les multiples natures d'une installation en perpétuelle poussée.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au dkw. Kunstmuseum Dieselkraftwerk Cottbus en 2015