Le numéro 24 de la revue Hors Cadre[s] s'intéressera aux liens qui s'établissent entre les artistes, le monde de l'art et l'album jeunesse ou la BD. On privilégiera l'observation des relations actuelles, et donc celles de l'album et de la BD avec l'art contemporain, même si le numéro s'ouvrira sur une rétrospective. Une grande interview de Paul Cox, dans son atelier, est prévue. Cette figure marquante de l'artiste dans le domaine de l'album continue d'inspirer les jeunes illustrateurs et son empreinte reste palpable plusieurs années après son retrait du secteur. Un article sera également consacré à Kveta Pacovská, plasticienne reconnue dans le domaine du livre pour enfants. Dans cette thématique, le rôle des éditeurs est important, c'est pourquoi ce numéro comptera des zooms consacrés à des maisons d'édition ou à des personnalités d'éditeurs : Brigitte Morel des Grandes Personnes ou les Éditions Matière. Des artistes aux univers graphiques forts seront également à l'honneur, tels Gianpaolo Pagni ou Chloé Poizat. Le WOI sera complètement dans le ton du numéro, avec la participation des célèbres éditions indiennes Tara Books, dont les albums artistiques sont largement présents dans le paysage éditorial international. Les éditeurs proposeront un article à propos de l'influence des albums soviétiques sur la production indienne. Jérémie Fisher signe la couverture de cette édition.
Comme le rite initiatique, le moment du diplôme marque le passage entre une période vouée à l'acquisition des connaissances et une autre dédiée à leur application. La rédaction du magazine a sélectionné pour ce numéro spécial étudiants 50 projets de diplômes européens qui renseigneront les lecteurs sur les préoccupations et les motivations de ces futurs graphistes et designers.
Ce numéro se penchera également sur les nouvelles options pédagogiques. Les nouveaux cursus tendent-ils vers la transdiciplinarité ou vers la spécialisation ? De ces diverses enquêtes peut être dressé un portrait du graphiste de demain.
Le recueil des quatre premiers numéros de la revue critique consacrée au design graphique, publiée par les éditions Empire (studio Syndicat). Chaque parution s'intéresse à un objet spécifique, traité par un auteur reconnu : la collection Rouge-gorge aux éditions Cent pages par SpMillot ; la base de données colorlibrary.ch du studio Maximage ; la monographie Recollected Work par Mevis & Van Deursen et les cartons d'invitation de l'artiste Stanley Brouwn.
N° 01 : Une collection - Rouge-gorge aux éditions Cent pages par SpMillot. Auteur : Thierry Chancogne.
« SpMillot, couple à la vie comme au travail, se sont rencontrés dans les années 1980 à l'École des Arts Décoratifs de Paris [...]. SpMillot dessine des posters, des sites internet, des brochures, des logotypes. Mais le couple semble avoir un penchant pour la typographie. Une typographie qui ne doit pas être seulement comprise dans son approche «microscopique», à l'échelle de la lettre. SpMillot ne dessine pas tant les caractères qu'il les adapte systématiquement en changeant ici un glyphe, là une hauteur d'x, qu'il acclimate à un projet précis, à sa propre grammaire. [...] Pour aborder le travail de SpMillot, nous nous intéresserons à ce qui est sans doute un de leurs travaux les plus connus et peut-être les plus représentatifs : la collection Rouge-gorge des éditions Cent pages. » Thierry Chancogne N° 02 : Une plateforme technique - Colorlibrary.ch par Maximage. Auteure : Manon Bruet.
Le projet de recherches Workflow, mené à l'ECAL par Tatiana Rhis, Guy Meldem, et Julien Tavelli et David Keshavjee (Maximage), s'intéresse aux nouvelles technologies de l'objet imprimé. Il consiste en une série d'expériences qui tentent de déjouer les technologies de production aujourd'hui à disposition, provoquer le hasard et les accidents afin d'obtenir des résultats inédits. Un des premiers résultats du programme Workflow est la création d'une série de profils colorimétriques permettant de convertir des images numériques pour l'impression avec une, deux, trois, quatre ou cinq couleurs d'accompagnement, qu'elles soient basiques, pastels, fluos ou métallisées. Revendiquant une solution « novatrice » et « professionnelle » pour le traitement de la couleur, l'ECAL et le programme Workflow lancent en 2016 le site www.colorlibrary.ch, qui propose ces profils à la vente. La plateforme apparaît comme une bibliothèque en ligne présentant une grande variété de profils aux différentes combinaisons colorées.
N° 03 : Une monographie - Recollected Work par Mevis & Van Deursen. Auteur : Étienne Hervy.
En 2006, l'éditeur Artimo confie à Linda van Deursen et Armand Mevis la direction éditoriale et la conception graphique de leur propre monographie : Recollected Works. Associés à Paul Elliman pour les textes, les deux graphistes répondent par une démarche similaire à celle qui est la leur lorsqu'ils accompagnent d'autres artistes ou photographes à travers des livres dont la pertinence a largement contribué à la réputation du studio. Mevis & van Deursen proposent au lecteur de faire l'expérience de leur travail à l'oeuvre plutôt que de le contenter par une restitution de travaux présentés comme oeuvres en soi. Plutôt que la nostalgie d'une organisation plus ou moins formalisée de leurs projets précédents, les deux graphistes regardent leur production passée comme le matériau d'un projet autonome que sera ce livre.
N° 04 : Une communication - Cartons d'invitation de l'artiste Stanley Brouwn. Auteure : Céline Chazalviel.
Derrière les normes mises en place pour la communication relative à ses expositions, l'usage exclusif de minuscules et de l'helvetica, le refus de reproduire des images de son travail, de produire (ou de laisser produire) un commentaire écrit au sujet de ce même travail, d'apparaître dans un contexte de vernissage ou encore de répondre à une interview, l'artiste Stanley Brouwn construit son identité par ellipses. Depuis sa première participation à la Dokumenta 5 (1972), les récits liés à cette attitude tracent les contours d'une posture artistique qui dépasse le cas particulier. L'exemple des cartons d'invitation de ses expositions personnelles en est symptomatique : composés quasiment exclusivement en helvetica, en l'absence de majuscules et, cela, faisant fi de l'identité graphique de la galerie ou de l'institution invitante, ils semblent impossibles à dater, à vingt ans près. Cette maitrise révèle que les choix graphique et typographique représentent un des espaces de la neutralité construite par Brouwn à l'instar d'autres artistes et théoricien(ne)s de sa génération, et celles à suivre.
Faire - Regarder le graphisme est une revue critique bimensuelle consacrée au design graphique, qui paraît en librairie tous les deux mois sous la forme de recueils de quatre numéros. Editée par Empire, la maison d'édition du studio Syndicat, elle parait d'octobre à juin et s'adresse aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs et aux professionnels, en documentant les pratiques contemporaines et internationales du graphisme ainsi que l'histoire et la grammaire des styles. Chaque numéro propose un sujet unique et tentaculaire, traité par un auteur reconnu.
« Les revues critiques dédiées à l'analyse du design graphique sont malheureusement trop peu nombreuses aujourd'hui, particulièrement en France mais aussi en Europe. Engagés dans une posture analytique et critique des formes et activités du graphisme, Sacha Léopold et François Havegeer souhaitent mener une revue imprimée sur ces pratiques, en agissant avec sept auteurs (Lise Brosseau, Manon Bruet, Thierry Chancogne, Céline Chazalviel, Jérôme Dupeyrat, Catherine Guiral et Étienne Hervy). Ce choix restreint, lié à la volonté de proposer une expérience au sein d'un groupe ayant déjà mené des projets communs, permettra d'inclure des auteurs internationaux la deuxième année. »
Les numéros 27 à 30 de la revue critique consacrée au graphisme.
N° 27 - Rhizomes de Londres. Archigram et images mentales de la ville.
Auteure : Sonia de Puineuf.
La revue Archigram (1961-1970) était déjà regardée et analysée de près par les architectes, historiens, théoriciens et critiques de l'architecture en tant que réservoir d'images et d'idées pour la pratique architecturale et urbanistique. La présente étude aborde Archigram sous un autre angle : elle essaye de l'interpréter comme un artefact réussi du design graphique en la confrontant aux réalisations de son époque et des époques inspiratrices qui relèvent du champ du graphisme, tant éditorial qu'environnemental. Elle tend à expliquer l'évolution graphique de la revue en prenant en compte les stimuli graphiques de Londres, la ville où le groupe d'architectes d'Archigram oeuvrait au quotidien. L'étude veut démontrer que cette publication de prime abord déroutante par son hétérogénéité s'apparente à une cartographie exhaustive des bruissements secrets et tendances évidentes de la métropole anglaise où l'utopie futuriste de la ville dynamique prit corps d'une manière particulière. Recensant le potentiel de Londres des mythiques Sixties, la revue Archigram se présente comme une image rhizomique, miroir vivant de l'organisme urbain.
N° 28 - Un format : la conférence.
Auteure : Manon Bruet avec Area of Work.
Dans le champ du design graphique, les espaces de médiatisation du travail sont de plus en plus nombreux.
La conférence, entre autres, permet d'expliciter les pratiques et les méthodologies des designers. Pour certains, elle est l'occasion de dresser l'état des lieux d'une démarche, un inventaire des formes produites. Pour d'autres, au contraire, elle constitue un prétexte à la production de nouvelles formes, parfois plus expérimentales.
N° 29 - Girls : Esthétisation du politique et manipulation du divertissement.
Auteure : Alexandra Midal.
Inventée par John Tiller dans une filature de coton en 1880, l'origine britannique de la danse synchronisée est rapidement oubliée à Berlin où les revues s'imposent comme l'expression de la standardisation et du capitalisme américain. Les fameuses Tiller Girls incarnent la « New Woman » moderne et les spectacles rassemblent plus de 4 millions de spectateurs chaque année. Séduit, Hitler demande à disposer d'une troupe : les Hiller Girls. Face à face, les deux revues sont des répliques que formellement rien ne permet de distinguer, mais qui délivrent des messages opposés.
La danse synchronisée dévoile les formes données au discours politique entre démocratie et fascisme de la République de Weimar à la prise de pouvoir par le NSDAP. Entre pouvoir des formes et formes du pouvoir, face aux destructions des villes, aux décrets bannissant l'usage du Fraktur et la destruction de l'art dégénéré, ces spectacles de danse, sans doute, parce qu'ils sont populaires, montrent que le national socialisme a utilisé des stratégies insidieuses et invisibles, vidant le contenu des formes pour n'en garder que l'apparence, et que cette pratique de l'ombre se révèle au final tout aussi barbare que la destruction et les autodafés.
N° 30 - Donner corps : le specimen typographique chez Lineto.
Auteur: Olivier Lebrun.
Le Specimen chez Lineto joue des formes et des formats pour promouvoir les caractères typographiques de la fonderie : livres, posters, enveloppes, dépliants, caractères transfert, annonces presses, clips vidéos mais aussi structures gonflables et bootlegs de logotypes. Lorsque Reala publie la LL Biff en 2000, le specimen utilise la culture graffiti et ses modes de mise en circulation, proposant une double référence : « Medium is the message », « Style is the message ». La citation chez Lineto est une forme qui permet de diffuser le catalogue typographique en empruntant à divers champs culturels : « Ignorance of your own culture is not considered cool ! ».
Faire - Regarder le graphisme est une revue critique bimensuelle consacrée au design graphique, qui paraît en librairie tous les deux mois sous la forme de recueils de trois ou quatre numéros. Editée par Empire, la maison d'édition du studio Syndicat, elle parait d'octobre à juin et s'adresse aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs et aux professionnels, en documentant les pratiques contemporaines et internationales du graphisme ainsi que l'histoire et la grammaire des styles. Chaque numéro propose un sujet unique et tentaculaire, traité par un auteur reconnu.
Faire découvrir les peintres actuels et ceux de demain, révéler toute la diversité de la peinture d'aujourd'hui, tel est le but de cet ouvrage.
Résultat d'entretiens avec des commissaires d'expositions, des critiques internationaux et de nombreuses rencontres avec des artistes de la jeune scène française, allemande et anglo-saxonne, ce livre présente en détail le travail d'une cinquantaine de peintres. Il permet aussi de mesurer combien la peinture, tout en restant ancrée dans la grande histoire de l'art, ou dans l'aventure des avant-gardes, se nourrit aussi de l'époque. Si bien que ce livre, confié à Judicaël Lavrador, jeune critique et commissaire d'exposition, permet de resituer la place de la peinture dans le cadre de l'art contemporain.
Numéro composé de sept portfolios d'images, de seize pages chacun, commandés pour l'anniversaire de la revue à Annette Messager, Albert Oehlen, Thomas Hirschhorn, Chloe Piene, Patrick Faigenbaum, Wim Delvoye et Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau.
Artiste multifacette, peintre, homme d'affaires, portraitiste mondain, mais aussi penseur hanté par la mort, Warhol s'est construit une image insaisissable et son oeuvre s'étend bien au-delà des frontières du pop art. provocateur et paradoxal, superficiel et métaphysique, Warhol tend au monde un miroir dans lequel se reflète toute une galaxie de stars, de Marilyn à Mao, d'Elvis Presley à Clint Eastwood, de Debbie Harry à Dennis Hopper. " Les gens disent toujours que je suis un miroir - si un miroir regarde dans un autre miroir, qu'est-ce qu'il peut bien voie ? " Peut-être l'infini...
Magritte ses sources, ses thèmes, son héritage À la faveur de l'ouverture du musée Magritte de Bruxelles, Beaux Arts éditions propose un parcours très éclairant de cette collection et de l'oeuvre du génial surréaliste belge. Si Magritte se situe au coeur du surréalisme, son oeuvre, immense et fascinante, le transcende dans sa recherche continuelle du mystère. Magritte, ses sources, ses thèmes, son héritage nous fait pénétrer dans les arcanes de la pensée magrittienne, remonter aux sources de l'inspiration de l'artiste, explorer son vocabulaire et ses thématiques. Il propose des clés de lecture et de compréhension originales et sensibles. Et, en insistant sur l'héritage de Magritte dans l'art contemporain, il prouve à quel point les oeuvres de ce dernier sont éternelles.