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Contre la littérature politique
Pierre Alferi, Leslie Kaplan, Nathalie Quintanae, Tanguy Viel, Antoine Volodine, Louisa Yousfi
- Fabrique
- 19 January 2024
- 9782358722728
À l'aube des années 10 de ce siècle, alors que la sous-direction antiterroriste frappait à la porte, aux fenêtres et sur les ami-es de notre maison d'édition, nous avons publié « Toi aussi, tu as des armes », sous-titré poésie & politique. Ce livre, où il était question de poésie, réunissait des écrivain-es qui avaient en commun de ne pas trop aimer qu'on les traite de poètes. Il venait témoigner d'une conversation presque clandestine à propos des manières de faire de la poésie une politique et de rendre à la politique sa poésie. Il y a plus de dix ans ce geste constituait une petite bizarrerie. Aujourd'hui, le mot « politique » est partout en littérature, peut-être au point d'en disséminer le sens et d'en atténuer la portée. C'est ce qui nous a à nouveau poussés à réunir quelques ami-es (et ami-es d'ami-es) parmi ceux et celles qui ont maintenu un effort pour renouveler la tension entre littérature et politique moins comme un thème ou une position mais davantage comme une manière de faire et de défaire.
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écrits sur l'aliénation et la liberté
Frantz Fanon
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 31 May 2018
- 9782348036262
L'oeuvre de Frantz Fanon, psychiatre et militant de l'indépendance algérienne, a marqué des générations d'anticolonialistes, d'activistes des droits civiques et de spécialistes des études postcoloniales. Depuis la publication de ses livres, on savait que nombre de ses écrits psychiatriques restaient inédits, dont ceux consacrés à l'" aliénation colonialiste vue au travers des maladies mentales " (selon les mots de son éditeur François Maspero).
Le lecteur trouvera donc dans le présent volume les articles scientifiques de Fanon, sa thèse de psychiatrie ainsi que des textes publiés dans le journal intérieur de l'hôpital de Blida-Joinville où il a exercé de 1953 à 1956. On y trouvera également deux pièces de théâtre écrites durant ses études de médecine, des correspondances et certains textes publiés dans El Moudjahid après 1958. Cet ensemble remarquable est complété par la correspondance entre François Maspero et l'écrivain Giovanni Pirelli à propos de leur projet de publication des oeuvres complètes de Fanon, ainsi que par l'analyse raisonnée de la bibliothèque de ce dernier. -
Pour la révolution africaine : écrits politiques
Frantz Fanon
- La Decouverte
- Poche Essais
- 15 June 2006
- 9782707149039
Les textes politiques de Frantz Fanon réunis dans ce volume couvrent la période la plus active de sa vie, de la publication de Peau noire, Masques blancs en 1952 -; il avait alors vingt-huit ans -; à celle des Damnés de la terre en 1961, qui devait coïncider, à quelques jours près, avec la date de sa mort. Retraçant le fil d'une réflexion en constante évolution sur le phénomène colonial, vécu de l'intérieur, ces textes dénoncent à la fois le colonialisme et les pièges de la décolonisation -; la grande erreur blanche et le grand mirage noir .
Explorant tour à tour la situation du colonisé, dont il peut rendre compte scientifiquement par son expérience médicale quotidienne, l'attitude des intellectuels de gauche face à la guerre d'Algérie, les perspectives de conjonction de la lutte de tous les colonisés et les conditions d'une alliance de l'ensemble du continent africain, Frantz Fanon gardait la certitude de la prochaine libération totale de l'Afrique. Son analyse et la clarté de sa vision nous donnent aujourd'hui les clés nécessaires pour comprendre la réalité africaine actuelle. -
Petit éloge de l'anarchisme
James C. Scott
- Lux Canada
- Instinct De Liberte
- 14 November 2013
- 9782895961727
Dans ce recueil de textes, James C. Scott, éminent professeur d'athropologie et de science politique, fait un puissant plaidoyer, empreint d'humour et de vivacité, en faveur d'une vision anarchiste du monde. Un regard qui offre une perspective aussi bien sur les interactions sociales et politiques quotidiennes que sur les soulèvements populaires et les révolutions.
Longue vie à l'anarchisme est un manuel pratique de l'anarchisme qui nous enjoint de reconsidérer la valeur accordée à la hiérarchie dans la vie publique et privée. C'est une célébration de la confiance anarchiste dans l'inventivité et le jugement des individus qui sont libres de mettre en pratique les sens moral et créatif.
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Suites décoloniales : s'enfuir de la plantation
Olivier Marboeuf
- Editions Du Commun
- Sciences Sociales
- 9 September 2022
- 9791095630500
Cet ouvrage se compose de « leçons » pour tenter d'anticiper les contre-feux institutionnels et se confronter aux effets qui accompagnent l'offre amoureuse d'une décolonisation de façade. Essayer de comprendre pourquoi ces stratégies trouvent des prises particulières dans le contexte français et montrer comment elles composent le chemin le plus sûr pour la poursuite - et même la nouvelle peau - de l'économie néolibérale.
Olivier Marboeuf est auteur, poète, performeur. Il a été directeur artistique du centre d'art l'Espace Khiasma. À travers ses multiples expériences et sa connaissance des milieux artistiques et culturels, il analyse les chantiers actuels de décolonisation de ces espaces. -
Imperium ; structures et affects des corps politiques
Frédéric Lordon
- Fabrique
- 22 September 2015
- 9782358720700
Aujourd'hui, la gauche sociale et politique est en panne de réflexion sur l'État. Pourtant, la critique de l'État y est toujours fréquente, des professions de foi internationalistes jusqu'à l'anarchisme ou communisme libertaire. Pour Frédéric Lordon, ces positionnements constituent le plus souvent une posture et ont tendance à fuir le vrai problème posé par l'État : toutes les communautés humaines semblent se référer à une entité verticale, que ce soit sous la forme d'une autorité charismatique, d'un ensemble de règles communément partagées ou sous la forme rationnelle et bureaucratique de l'État propre aux sociétés contemporaines.
Que faire de ce principe vertical qui traverse les sociétés ? Certains (les républicains, les étatistes) célèbrent ce principe et promeuvent un « vrai » État-nation, une république « sociale ». D'autres voudraient en finir avec ce principe, en imaginant une société humaine transparente à elle-même, intégralement cosmopolite et strictement fondée sur le principe d'association et de réciprocité.
Frédéric Lordon s'oppose à ces deux propositions et fait à nouveau travailler les concepts qu'il a forgés dans Capitalisme, désir et servitude. À travers une lecture contemporaine de Spinoza, l'auteur propose de repenser l'État non comme un corps étranger face à la « bonne » société civile, mais comme une nécessité intrinsèque du social. Chez Spinoza, ce principe de verticalité a pour nom imperium : l'imperium est l'expression d'une puissance, celle de la multitude, incommensurablement supérieure à celles de chacune de ses parties constituantes prises séparément. Sous cet angle, il ne faut plus penser l'État sur le modèle des États « bourgeois » modernes, ni celui des royautés, des grands Empires féodaux ou esclavagistes.
L'État au sens large est le nom qu'on peut alors donner à tout groupement politique persévérant, quelle qu'en soit la forme. Contre les libéraux - et aussi les libertaires - qui pensent que le lien social est réductible à des contrats, ou à des pactes, passés dans la transparence de la conscience, il faut dire que les hommes tiennent en groupements nombreux non sous l'effet de promesses explicites et d'engagements transparents mais, comme le dit Spinoza, par l'effet d'un affect commun.
En ce sens, si l'on veut penser l'État comme une forme politique potentiellement dominatrice, il faut reprendre le fil de Capitalisme, désir et servitude :
La servitude n'est que rarement l'imposition d'une contrainte étrangère aux désirs de la multitude. Elle est la forme politique prise par la multitude pour réaliser ses priorités, sa puissance. C'est la puissance de la collectivité qui est par là même capturée par les « entrepreneurs de pouvoir », et cette capture est facilitée par tous les États en tant que principe vertical et contraignant.
Penser l'État, c'est donc répondre à une question plus que jamais d'actualité : comment résister à la dépossession de notre puissance par l'État ? Comment accroître notre puissance collective ? Mais pour y répondre, il faut au moins abandonner le registre de la posture, les impasses de la dénégation, et être un peu au clair sur la réalité des forces passionnelles qui sont l'étoffe de la politique : ne pas se raconter des histoires.
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Les vies politiques auxquelles ces essais sont consacrés n'ont en commun que l'époque au cours de laquelle elles se sont déroulées. Ainsi, Martin Heidegger, Karl Jaspers, Hermann Broch, Walter Benjamin, Bertolt Brecht, Rosa Luxemburg et Jean XXIII, par exemple, ont tous vécu ce que l'un d'eux, Brecht, appela de «sombres temps».L'objectif principal de ce livre n'est cependant pas de dénoncer un mal d'époque mais de réfléchir un peu de «la lumière incertaine, vacillante et souvent faible que des hommes et des femmes, dans leur vie et leur oeuvre, font briller dans presque n'importe quelles circonstances».S'il s'agit bien ici de biographies, c'est donc au sens fort ; entendons : des histoires singulières où la suite des «événements» compte moins que la manière d'être au monde qui s'y manifeste. Ces différents styles d'être que l'auteur parvient à identifier et à restituer dans ce livre inclassable (car irréductible aux domaines de la philosophie politique ou de la critique littéraire) permettent de reconnaître en ces onze vies politiques autant de destins individuels.
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La politique expliquée à nos enfants
Myriam Revault d'allonnes
- Seuil
- Explique A ...
- 5 October 2017
- 9782021352559
Pourquoi avons-nous besoin de chefs ? Pourquoi leur obéit-on ? Pourquoi les sociétés n'ont-elles pas toutes les mêmes régimes politiques ? Pourquoi se défie-t-on autant de la politique ?
En abordant ces questions si actuelles, ce dialogue veut faire comprendre que la démocratie, qui nous apparaît aujourd'hui bien fragile et même décevante, est toujours à recommencer, à inventer, et qu'il est de notre responsabilité de la faire vivre.
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Pourquoi sommes nous anarchistes?
Elisée Reclus
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 7 December 2016
- 9782851978288
Élisée Reclus fut d'abord un grand géographe, l'un des plus éminents de son temps. On lui doit une « Une nouvelle géographie universelle », en 19 volumes, qui fit longtemps autorité et qui lui valut, à l'instar de Pasteur, une gloire universelle. Il fut également anarchiste. Il le proclama urbi et urbi. Ce qui lui valut divers inconvénients, dont la prison et le bannissement (il mourra à Bruxelles). Après la proclamation de la Commune, le 18 mars 1871, il s'engagera comme volontaire dans la Garde Nationale et sera fait prisonnier, le fusil à la main, par les Versaillais. Il était géographe et anarchiste, pour les mêmes raisons. Ce qui peut paraître paradoxal. Comme Pierre Kropotkine, qu'il préfaça, son communisme libertaire se nourrit de la science. C'est l'étude rationnelle des sociétés humaines, de l'aménagement de l'espace, de la production et de la distribution des ressources qui justifie son adhésion aux idéaux anarchistes. Il est anarchiste par réalisme. Il y voit, à la fois, la conséquence nécessaire et inévitable de la révolution sociale et l'aboutissement de ses recherches sur la vie effective des hommes à la surface d'une planète qu'il parcourra inlassablement.
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Sur le sens et l'usage du mot "gauche"
Dionys Mascolo
- Nouvelles Lignes
- Lignes
- 12 October 2011
- 9782355260834
"Toute réflexion de gauche a ce sens : elle est la négation d'une limite théorique.
Toute sensibilité de gauche a ce sens : le dégoût des limites, théoriques ou pratiques. Toute exigence de gauche est l'exigence, même insensée, de dépasser une limite reconnue comme limite". "Il est dans la nature de la gauche d'être déchirée. Cela n'est nullement vrai de la droite, malgré ce qu'une logique trop naïve donnerait à penser. C'est que la droite est faite d'acceptation, et que l'acceptation est toujours l'acceptation de ce qui est, l'état des choses, tandis que la gauche est faite de refus".
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La vérité en ruines ; manifeste pour une architecture forensique
Eyal Weizman
- Zones
- 18 March 2021
- 9782355221446
Comment, dans un paysage politique en ruines, reconstituer la vérité des faits? La réponse d'Eyal Weizman tient en une formule-programme: « l'architecture forensique ». Approche novatrice au carrefour de plusieurs disciplines, cette sorte d'architecture se soucie moins de construire des bâtiments que d'analyser des traces que porte le bâti afin de rétablir des vérités menacées. Impacts de balles, trous de missiles, ombres projetées sur les murs de corps annihilés par le souffle d'une explosion: l'architecture forensique consiste à faire parler ces indices.
Si elle mobilise à cette fin des techniques en partie héritées de la médecine légale et de la police scientifique, c'est en les retournant contre la violence d'État, ses dénis et ses « fake news ». Il s'agit donc d'une « contre-forensique » qui tente de se réapproprier les moyens de la preuve dans un contexte d'inégalité structurelle d'accès aux moyens de la manifestation de la vérité.
Au fil des pages, cet ouvrage illustré offre un panorama saisissant des champs d'application de cette démarche, depuis le cas des frappes de drone au Pakistan, en Afghanistan et à Gaza, jusqu'à celui de la prison secrète de Saidnaya en Syrie, en passant par le camp de Staro Sajmište, dans la région de Belgrade.
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Cet ouvrage analyse l'état d'esprit des intellectuels dans les démocraties populaires. L'auteur poursuit un dialogue intérieur qui l'empêche d'admettre une fois pour toutes certaines valeurs comme absolument garanties. Il est partagé entre le désir de comprendre ce qu'on nomme «les nécessités historiques», la tentation de se soumettre à elles, et la volonté de définir le malaise que la soumission fait naître.En dépit de quelques détails autobiographiques, l'auteur reste presque toujours à l'arrière-plan, laissant parler les événements et les hommes. Ce qu'il met principalement en relief, ce sont les situations. Les réactions subjectives apparaissent comme si elles étaient placées entre guillemets. Milosz s'efforce de n'être qu'une voix dans la tragédie, une voix en quête de réplique.
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La représentation blessée ou l'exercice macroniste du pouvoir
Laurence Kaufmann
- Aoc
- Imprimes Aoc
- 2 June 2023
- 9782492542169
La question du difficile équilibre des pouvoirs entre l'État, les corps intermédiaires et le peuple n'est pas nouvelle. Ce qui est nouveau est que les modes de représentation que l'on croyait avoir trouvés pour équilibrer ces pouvoirs aujourd'hui se fissurent et vacillent, blessant au passage l'idéal politique et sémiotique qui est au coeur de la démocratie.
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Écrits politiques
Victor Hugo
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche References
- 9 January 2002
- 9782253905875
Pair de France sous la monarchie de Juillet, député sous la République, et plus tard sénateur, Hugo fut aussi un homme politique à l'instar d'autres écrivains prestigieux, Chateaubriand ou Lamartine. Mais toujours resté à l'écart de l'exécutif, il put dire sous la Seconde République: « Je veux l'influence et non le pouvoir », et cette influence, pendant soixante ans, s'exerça d'abord par le verbe d'un poète souverainement descendu dans l'arène, et toute la puissance incisive d'une parole souvent pamphlétaire.
L'ambition de cette anthologie est donc de reconstituer, au travers des plus célèbres interventions de l'écrivain, le long parcours politique qui le conduisit à soutenir la République après une jeunesse royaliste et à pourfendre, depuis l'exil, un Second Empire honni. Mais l'objet de ce livre est aussi de nous rappeler toute la diversité des causes défendues par Hugo, de l'abolition de la peine de mort à la lutte contre le paupérisme, de la liberté d'expression à l'égalité des sexes, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes à l'unité de l'Europe. Ces textes de combat, qui raniment l'histoire d'un siècle, sans doute portent leur date : ils nous restent pourtant présents, par la conviction passionnée qui s'y lit mais aussi par l'importance, bien souvent, de questions qui maintenant encore nous regardent.
Série dirigée par Michel Jarrety. -
Rester sur la montagne ; entretiens sur la Palestine avec Eric Hazan
Moustapha Bargouthi
- Fabrique
- 8 March 2005
- 9782913372450
faire entendre en france la voix de l'opposition démocratique en palestine, tel est le but de ce livre-réponse vive à ceux qui ressassent l'alternative désespérante entre le fondamentalisme d'un côté et une autorité inefficace et corrompue de l'autre.
avec edward said et haïdar abdel-shafi, moustapha barghouti a fondé en 2002 la nouvelle initiative palestinienne, dont il a été le candidat aux élections présidentielles de janvier 2005. dans rester sur la montagne - série d'entretiens menés avec eric hzan à ramallah en novembre 2004 - barghouti critique et propose. il critique aussi bien la politique de capitulation initiée par les accords d'oslo que la militarisation de l'intifada.
il propose de revenir à une résistance populaire non-violente, de renforcer les liens avec la société civile israélienne et d'adresser au monde un message clair : comme lors des guerres d'algérie et du vietnam, comme au temps de l'apartheid en afrique du sud, il est temps que l'injustice soit reconnue, que le droit l'emporte sur la force et que cesse la plus longue occupation militaire de notre temps.
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B dirige une société du numérique appelée « A ». A est en passe d'acquérir le monopole de la vente à l'échelle planétaire. Elle est en quelque sorte une société totale, un hypermarché-monde. En parallèle, A aspire à construire des colonies spatiales, réactivant les fantaisies de la Nasa des années 1970. Planète B est un essai qui mêle enquête et fiction afin dappréhender un monstre en pleine expansion : Amazon. En réalité, il nest pas question de B comme individu, ni dune société dont le nom est la première lettre de lalphabet. B nest personne en particulier. A est un symptôme. À la manière d'un exutoire, ce livre sonde avec sérieux et humour une logique qui, par son échelle délirante, nous échappe.
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All power to the people ; textes, déclarations, entretiens des black panthers
Philip s. Foner
- Syllepse
- Radical America
- 19 May 2016
- 9782849504673
- Le Black Panther Party par ceux et celles qui l'ont fait - Des documents d'époque qui éclairent un des épisodes les plus marquants de la lutte de libération noire américaine À l'heure où les révoltes de Ferguson ont mis en lumière la persistance du racisme structurel et des crimes policiers en Amérique, la question de l'organisation des communautés opprimées, qui est au centre de l'expérience des Panthères noires, est plus que jamais d'actualité en Amérique et en France.
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Il existe un consensus chez artistes et critiques qui consiste à perpétuer l'idéal d'une oeuvre d'art susceptible d'éveiller les consciences aliénées, de modifier le cours de l'histoire, de créer de la « reliance » là où le tissu social s'est déchiré. Ce livre émet une hypothèse radicalement différente, critique et polémique : analysant les pôles de résistance que l'art oppose depuis une vingtaine d'années à l'effondrement du politique, il montre combien une partie de l'art contemporain peut se révéler naïf, encore pétri d'illusions humanistes, clivé entre les positions désormais caduques des néo-avant-gardes et les oeuvres dites « relationnelles », prônant une convivialité de bon aloi et occultant l'extrême dureté des fractures sociales. Constat d'échec ? Pas seulement. Car l'art pourrait passer le témoin à d'autres formes visuelles : le documentaire engagé, photographique et plus encore cinématographique, puissante « machine à penser », selon l'expression de Thierry Garrel. Un hommage à la modestie lucide du documentaire, au travail du temps, à la parole incarnée, à l'écart des bruyantes imageries postmodernes.
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La République mise à nu par son immigration
Nacira Guenif Souilamas
- Fabrique
- 29 March 2006
- 9782913372504
Ce livre collectif propose de démonter les mécanismes et les discours qui conduisent au mieux à stigmatiser au pire à incriminer les immigrants post-coloniaux et leurs descendants français dès lors que la France prend leur visage. Cette mécanique repose sur la nécessité de sauver la république et ses "valeurs", récemment réévaluées et promues cause nationale, contre des pratiques dénoncées comme inquiétantes dès lors qu'elles sont étiquetées comme étrangères. Pour garantir ces valeurs républicaines, il importe que "tout change pour que rien ne change". C'est donc à un tour de passe-passe que se livrent les promoteurs d'un ordre républicain campé sur des positions réactionnaires : nier les effets inéluctables et déjà observables de l'avènement d'une société multiculturelle et multiconfessionnelle où la pluralité des opinions et des choix n'épouse plus les contours confortables de partitions politiques et idéologiques dépassées.
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écrits politiques 1945-1997 Tome 5 ; la société bureaucratique
Cornelius Castoriadis
- Editions Du Sandre
- 18 February 2015
- 9782358211031
La Société bureaucratique est le cinquième volume de notre édition des Écrits politiques, 1945-1997 de Cornelius Castoriadis (1922-1997).
Rappelons le plan d'ensemble de cette édition :
VOLUMES PARUS - La Question du mouvement ouvrier (vol. I et II) - Quelle démocratie ? (vol. III et IV) - La Société bureaucratique (vol. V) À PARAÎTRE :
- Devant la guerre et autres écrits (vol. VI) - Sur la Dynamique du capitalisme et autres textes, suivi de L'Impérialisme et la guerre (vol. VII ; devrait paraître en 2016) - la publication d'un dernier volume (vol. VIII) qui ne faisait pas partie du plan initial est à l'étude ; il regrouperait des textes de l'auteur consacrés aux rapports entre écologie et politique, des correspondances (notamment avec Jacques Ellul) et divers compléments, ainsi qu'un index général.
Les quatre premiers volumes étaient consacrés aux problèmes que posent l'évolution du mouvement ouvrier et les nouveaux traits apparus après 1945 dans les sociétés occidentales à tous ceux qui voudraient oeuvrer à la transformation de celles-ci en un sens radicalement démocratique.
La Société bureaucratique reprend, pour l'essentiel, le contenu
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Les Sermons radiophoniques (1992) forment un ensemble de onze textes dans lesquels l'auteur développe une théorie de pratique artistique appelée « immédiatisme ».
Dans la lignée de Dada et du situationnisme, l'immédiatisme se conçoit comme un mouvement basé sur la notion de jeu. En effet, dans nos sociétés high-tech où le « capitalisme tardif » nous pousse de plus en plus loin dans des formes extrêmes de médiation et donc d'aliénation, où le fossé entre la production et la consommation de l'art ne cesse de s'élargir, l'art véritable ne peut se concevoir que sous la forme d'un jeu car le jeu est la plus immédiate des expériences. Dès lors potlatch, terrorisme poétique et nomadisme forment des manifestations logiques de l'immédiatisme qui permettent de libérer et de partager l'imagination.
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Le miroir et la scène ; ce que peut la représentation politique
Myriam Revault d'allonnes
- Seuil
- La Couleur Des Idees
- 25 August 2016
- 9782021182132
La politique, dit-on, serait en crise du fait de l'inadéquation de nos représentants à la réalité qu'ils sont censés représenter : la fameuse "coupure" entre le peuple et ses élites témoignerait au premier chef de ces troubles dans la représentation. Myriam Revault d'Allonnes prend, en philosophe, le contre-pied d'une approche de la "représentation" qui, dit-elle, réduit à tort cette notion à sa dimension juridico-politique.
Revenant aux sources de la "représentation" (arts visuels, théâtre), puisant aux deux grands paradigmes de la mimesis, la peinture et le théâtre, en compagnie de Platon et d'Aristote, cet essai interroge - au travers de l'élaboration de la notion de "représentation politique" (Hobbes, qui mobilise la métaphore théâtrale), de sa critique radicale (Rousseau, qui récuse la représentation et dénonce le simulacre du théâtre au nom de la "transparence") et jusqu'aux débats actuels sur la supposée "crise de la représentation" - la question de l'exercice de la souveraineté.
Au terme de l'exploration, surprise : il apparaît que le lien représentatif moderne est fondamentalement lien de séparation. Et que c'est une illusion de penser que la représentation est susceptible de "figurer" de manière adéquate la réalité. Mais alors, que reste-t-il aux citoyens pour donner corps à la souveraineté politique ? La délibération, la discussion, la contestation, répond l'auteur, toutes modalités d'action non électives qui se donnent à voir et ne s'exercent que dans la non-coïncidence à soi.
Alors s'ouvrent de nouvelles et riches perspectives à la représentation dans l'espace du politique, mais une représentation placée dès lors sous le signe de la re-configuration - et non celui de l'impossible figuration.