filter
Categories
Publisher
- Le Seuil (2)
- Mille et Une Nuits (2)
- Amsterdam (1)
- Arkhe (1)
- Casimiro (1)
- Elytis (1)
- Gallimard (1)
- Imec (1)
- Infolio (1)
- Institut Memoires De L'Edition Contemporaine (1)
- LE MOT ET LE RESTE (1)
- Larousse (1)
- Nouveau Monde Éditions (1)
- Patrimoines & Medias (1)
- Point Du Jour (1)
- Xavier Barral (1)
- Éditions Zones (1)
- Éditions du Rocher (1)
Price
Cultures / Folklore / Coutumes
-
« Quoi de commun entre la presse people, les scoops journalistiques dramatisés, les parcs d'attraction, les spectacles de magie, les découvertes scientifiques merveilleuses, les enquêtes paranormales, les highlights sportifs, les magazines de faits divers, les threads horror, les débats radiophoniques surjouant la polémique et les romans vécus ? Toutes ces productions culturelles sont sensationnelles, elles provoquent des sensations fortes et des frissons extrêmes. »
À partir de la seconde moitié du xviiie siècle, les reconfigurations de l'espace public rendent possible une nouvelle façon de représenter la réalité. Non seulement l'étendue inédite de la publicité, mais encore la normalisation des contradictions et des conflits symboliques dans un corps social en voie de démocratisation imposent l'invention d'une forme fluidifiant superficiellement les rapports entre les individus, les groupes, et les réalités collectives. Le sensationnalisme est né.
La notion de « sensationnalisme » nomme un mode inédit de représentation du réel, une catégorie formelle traversant les domaines de la fiction et de la non-fiction, du journalisme et de l'attraction, de la littérature et du spectacle. Elle permet d'appréhender les relations qui, au fil des siècles, se nouent entre sphère du bavardage et publicité, puis entre développement sensationnaliste et culture démocratique. Forme mimétique différente des formes traditionnelles (notamment la fiction et le spectacle), le sensationnalisme s'est logé au coeur de la culture moderne. Au croisement d'usages très variés de la communication, il apparaît d'emblée ambivalent et polymorphe, se manifestant dans une grande diversité de productions.
Yoan Vérilhac présente dans cet ouvrage les causes matérielles et historiques de l'émergence de ce paradigme communicationnel. Multipliant les angles et les approches, il en analyse les différentes pratiques, usages et visées. Il montre enfin qu'observé dans toute sa superficialité bavarde et sa vocation grégaire, le sensationnalisme est une porte d'entrée permettant de proposer un autre rangement des productions culturelles en régime médiatique et de faire sentir autrement la cohérence sociologique et politique de l'histoire de la culture populaire. -
Le corbeau : une histoire culturelle
Michel Pastoureau
- Le Seuil
- Beaux Livres
- 14 October 2021
- 9782021477931
Il s'agit du troisième volume de la série à succès consacrée à l'histoire culturelle des animaux, dans lequel, à travers 80 illustrations et un plan la fois chronologique et thématique, Michel Pastoureau retrace l'histoire symbolique, littéraire, lexicale et artistique d'un animal, en l'occurrence ici celle du corbeau, qui tout à la fois intrigue, fascine ou terrifie. Oiseau noir, célébré par toutes les mythologies, le corbeau européen ne cesse de se dévaloriser au fil des siècles. Si l'Antiquité gréco-romaine loue sa sagesse, son intelligence, sa mémoire, le christianisme médiéval à sa suite le rejette violemment : c'est un oiseau impie qui occupe une place de choix dans le bestiaire du Diable, symbolisant l'incarnation du démon et de toutes les forces du mal. À l'époque moderne, la symbolique du corbeau continue de se dévaloriser, comme l'attestent les fables, les proverbes, les faits de langue et de lexique. Il reste un animal au cri lugubre, un oiseau noir de mauvais augure et devient même, dans un sens figuré, un dénonciateur, un auteur de lettres anonymes. On en a peur car il a partie liée avec l'hiver, la désolation et la mort. De nos jours, cependant, le corbeau semble prendre sa revanche : les enquêtes les plus récentes sur l'intelligence animale montrent que non seulement il est le plus sagace de tous les oiseaux mais qu'il est probablement aussi le plus intelligent de tous.
-
Lettres de non-motivation
Julien Prévieux
- Mille et Une Nuits
- La Petite Collection
- 14 September 2022
- 9782755508291
Toutes les lettres que vous allez découvrir sont authentiques. Après avoir vainement cherché un emploi, Julien Prévieux s'est mis à les refuser tous. Les réponses des entreprises, automatiques ou personnalisées, alimentent un dialogue de sourds à travers lequel l'ensemble du système d'embauche se trouve pris en défaut.
Ces lettres de non-motivation nous rappellent la possibilité jouissive de dire NON à l'aliénation, sur tous les tons. -
À cause du sujet traité ainsi que du ton humoristique qui soustend rien de moins qu'une 'Philosophie' en quête de la chambre idéale nous sommes face à un texte atypique dans la productio littéraire d'Edgar Allan Poe.
-
Terezin, 22 janvier 1944. Tommy a trois ans.Pour son anniversaire, son père, le peintre Bedrich Fritt a, lui offre un livre qu'il a lui-même dessiné. Une histoire rien que pour lui. 52 petites aquarelles sublimes de beauté, de délicatesse et d'humour. Et il y a tant de tendresse, tant de poésie dans cet ultime cadeau d'un père à son fils que cela semble inconcevable qu'il ait pu voir le jour dans un camp, des mains d'un homme cerné comme tous les siens par la terreur et la mort.Le père mourut déporté à Auschwitz. L'enfant survécut.Dialoguant à travers le temps, l'écrivain Hélios Azoulay raconte l'histoire de Tommy, de son livre, de cet héritage. Des pages d'une profondeur saisissante, dont on ressort étourdi et bouleversé.
Bedrich Fritta est né en Bohême, à Visnova, en 1906. De son vrai nom Fritz Taussig, il a été graphiste et caricaturiste à Prague. Déporté à Theresienstadt en 1941, il dirige le Bureau de dessin du Département technique. En juillet 1944, il est arrêté pour « propagande mensongère». Torturé, il est envoyé à Auschwitz où il meurt le 4 novembre 1944. Ses dessins clandestins et son livre Pour Tommy sont parmi les plus grands chefs-d'oeuvre à être revenus des camps.Hélios Azoulay est compositeur, clarinettiste, écrivain, comédien. Artiste insaisissable, il se déploie à travers une oeuvre d'une extraordinaire liberté. Parmi sa production littéraire, citons L'enfer a aussi son orchestre, sur les musiques composées dans les camps dont il est devenu l'interprète de référence avec l'Ensemble de Musique Incidentale qu'il dirige. Ses romans, Moi aussi j'ai vécu (Flammarion) et Juste avant d'éteindre (Le Rocher), ont tous deux été adaptés au théâtre. -
Darwin ; aux origines du monde
Collectif, Laura Bossi
- Gallimard
- Livres D'art
- 26 November 2020
- 9782072906596
Le XIXe siècle a connu un développement sans précédent des sciences naturelles. Si les grands voyages d'exploration témoignent de la diversité du monde et de la variété des espèces vivantes, la géologie dévoile l'inimaginable antiquité de la terre, et l'étude des fossiles révèle les prémices de la vie et l'existence d'espèces disparues, dont les dinosaures. La découverte de l'homme préhistorique questionne tout autant : comment le représenter ? Qui était le premier artiste ? Dans la seconde moitié du siècle, Darwin et ses adeptes interrogent les origines de l'homme, sa place dans la Nature, ses liens avec les animaux ainsi que sa propre animalité dans un monde désormais compris comme un écosystème. Ce bouleversement dans les sciences, ainsi que les débats publics qui traversent le siècle, in?uencent profondément les artistes. L'esthétique symboliste de la métamorphose se peuple alors de monstres et d'hybrides. L'in?niment petit, la botanique et les profondeurs océaniques inspirent les arts décoratifs. À la croisée des sciences et des arts, cet ouvrage confronte les principaux jalons des découvertes scienti?ques avec leur parallèle dans l'imaginaire.
-
Une invitation à découvrir la vie et l'oeuvre d'Yves Saint Laurent, le couturier le plus célèbre et le plus célébré au monde, qui a mis son génie au service des femmes.
De ses débuts chez Christian Dior aux expositions et défilés spectaculaires, de la création du smoking à ses collections hommage aux artistes, de ses costumes pour le théâtre à la création de ses cartes de voeux, cet ouvrage aborde tous les grands thèmes mais aussi l'histoire du couple hors norme qu'il formait avec Pierre Bergé. -
Une histoire armenienne ; la photographie dans l'Empire ottoman
Catherine Pinguet
- Elytis
- Pierre De Gigord
- 8 November 2018
- 9782356392640
Dans la capitale ottomane, comme dans les autres grandes villes de l'Empire ottoman, les Arméniens font figure de pionniers de la photographie, se passionnant très tôt pour le nouveau médium et ouvrant les premiers ateliers locaux qui se multiplient rapidement. De fait, plus d'un siècle après, leur travail nous permet de comprendre la vie quotidienne et les grands moments qui ponctuent l'histoire de toute une communauté.
Ce beau-livre illustré avec l'exceptionnelle collection photographique de Pierre de Gigord, retrace une histoire de cette communauté arménienne, du XIXe siècle, avec l'ère des réformes qui coïncide avec l'invention des premiers procédés photographiques, à la fin de la Grande Guerre, dans la capitale ottomane, comme dans les provinces.
-
À la fin des années 1960, l'opposition à la guerre du Vietnam, au racisme et à l'injustice sociale se radicalise aux États-Unis, avec le soutien de nombreux artistes. Le 9 septembre 1971, une révolte éclate à la prison d'Attica dans l'État de New York. Immédiatement, les détenus, en majorité noirs, font entrer journalistes, photographes et observateurs. Pour la première fois, une mutinerie est ainsi suivie de l'intérieur. Au bout de quatre jours, l'assaut est donné. La révolte se solde par quarante-trois morts et des dizaines de blessés.
L'événement a un écho immense, entraînant enquêtes et mobilisations :
Attica devient un symbole de la lutte contre l'arbitraire. C'est cette histoire, à la fois artistique et politique, que met en lumière le livre. Elle renvoie aux conflits raciaux qui traversent toujours les États-Unis et à la situation dramatique de ses prisons. Elle engage aussi à porter plus d'attention aux conditions de détention comme aux discriminations qui existent en France aujourd'hui.
Outre documents et images d'archives, le livre rassemble des photographies et oeuvres graphiques d'artistes tels que Cornell Capa, Emory Douglas, Faith Ringgold, Martha Rosler, Stephen Shames, ou Frank Stella. Il comprend également six essais d'historiens de différentes disciplines ainsi qu'une introduction et un récit des événements par Philippe Artières, historien, directeur de recherches au CNRS et responsable de l'ouvrage.
L'historienne de l'art Elvan Zabunyan consacre son essai à l'engagement des artistes américains au cours des années 1960-1970. Se plaçant du côté du « pouvoir », l'historien de la photographie Thierry Gervais analyse la manière dont Newsweek, Time ou Life rendent compte des événements tandis que, du point de vue opposé, l'historienne du cinéma Nicole Brenez revient sur les films militants réalisés à cette époque. Les historiens de la musique Jedediah Sklower et Emmanuel Parent resituent les différents morceaux consacrés à Attica dans l'évolution des musiques populaires aux Etats-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale.
Deux essais de spécialistes de l'histoire africaine-américaine complètent cet ensemble. Le livre s'ouvre sur un panorama de la situation politique et de la contestation aux Etats-Unis, au tournant des années 1960-1970, écrit par Caroline Rolland-Diamond, professeure à l'université Paris-Ouest ; il se conclut avec un texte de Tom Holt, professeur à l'université de Chicago, sur le lien entre la prison et la discrimination raciale aux Etats-Unis.
En proposant cette diversité de points de vue, Attica, USA, 1971 espère permettre aux lecteurs français à la fois de découvrir un événement exceptionnel et une histoire dont les échos sont encore sensibles aujourd'hui.
-
Un monde en cartes postales : cultures en circulation
Magali Nachtergael, Anne Reverseau
- LE MOT ET LE RESTE
- 24 November 2022
- 9782384311019
Démodée la carte postale ? Avec l'essor du numérique, on aurait pu le croire. Constamment réinventée, de manière souvent critique par les artistes et les écrivains, sa fabrique et son histoire restent plus que jamais d'actualité, autant que ses liens avec les représentations géographiques et culturelles. L'histoire de son économie et de sa diffusion à l'échelle globale est éclairée par des contributions d'artistes et de spécialistes en histoire de l'art, littérature et philosophie. Un monde en cartes postales donne à voir les circulations d'un médium d'apparence banale dans la culture moderne. Richement illustré, cet ouvrage renouvelle notre regard sur un objet patrimonial toujours séduisant, et à portée de main.
-
À partir des archives de l'IMEC, Gilles A. Tiberghien propose un voyage à travers nos représentations du monde.
Comment se sont-elles construites ? À quelles sources puisent-elles ? Du roman au journal de voyage, de la correspondance d'explorateur au compte rendu scientifique, de Jules Verne à Jean Rouch, de Jules Supervielle à Georges Devereux, le monde s'ouvre, se donne à voir, à comprendre, à méprendre.
Dans cette fabrique de l'imaginaire, les représentations occidentales de l'Afrique, de l'Asie, du Grand Nord s'élaborent dans un moment de conquête coloniale, versant incontournable de l'inconscient collectif. Entre centrement et décentrement, entre stéréotypes et voeux d'objectivité, quelles parts prennent les sentiments d'exotisme et les rêves d'aventure ? Récits de voyage, études de terrain anthropologiques, photographies, l'explorateur prend aussi le visage du rapporteur désireux de rendre compte d'une réalité nouvelle. Les archives racontent ces histoires, disent le monde, le saisissent ou l'inventent, elles nous livrent la trace de pérégrinations entre réel et imaginaire, où il est toujours aussi question de soi et de l'Autre.
-
Soustraction
Valérie Mréjen, Michael Quemener
- Institut Memoires De L'Edition Contemporaine
- 31 October 2019
- 9782359430264
Cartes de visites collectées une à une, répertoires d'adresses, photos de classe, albums, cartes postales envoyées ou collectionnées selon des principes oubliés...
Avec ce projet, aussi plastique que littéraire, l'artiste propose de faire surgir des histoires possibles - banales ou extraordinaires - d'archives en dormance, révélant ainsi la puissance d'évocation de ce que Maurice Olender appelle le « matériau du rêve ». En intervenant dans la matière même des documents pour composer de nouveaux objets (effets de zoom, recadrages, mise en série...), Valérie Mréjen prête vie et langage à l'archive devenue, dans la continuité de ses derniers travaux, point de départ de narrations inédites.
Les mêmes images, selon qui s'en empare, génèrent des récits radicalement différents. Valérie Mréjen a voulu l'observer en conviant à ses côtés cinq autres auteurs à donner voix à certains documents et à se prêter au jeu d'une réactivation de l'archive par la narration : Tania de Montaigne, Dominique Gilliot, Stéphane Bouquet, Bertrand Schefer et Laurent Mauvignier. Chacun nous montre à sa manière que travailler avec l'archive, c'est d'abord inventer.
Soustraction est le 4e ouvrage de la collection « Le lieu de l'archive ».
-
-
Penser par figures ; du compas divin aux diagrammes magiques
Jean-claude Schmitt
- Arkhe
- Oblique/s
- 8 March 2019
- 9782918682455
Pas de journal télévisé, d'article de presse ou de présentation d'entreprise sans une série de courbes, de diagrammes, de graphiques ou d'histogrammes, au point de parfois créer une forme de dépendance intellectuelle aux schémas en tous genres. Et pour cause : ces figures permettent de rendre une idée complexe immédiatement mémorisable par le cerveau humain, épargnant ainsi une longue démonstration. Mais saviez-vous que ce mode de pensée et d'expression, qui tient à la fois de l'image et de l'écriture, existait bien avant Microsoft et ses schémas auto-générés ? Confrontés aux mêmes difficultés que nous, érudits, hommes d'église ou simples artisans ont caché des trésors d'inventivité dans les manuscrits médiévaux où les roues, les arbres, les échelles et autres figures insolites invitent le lecteur à s'introduire, par l'oeil et l'esprit, dans le labyrinthe de l'âme et du monde.
-
Dans un contexte de crise écologique systémique, au coeur d'une région alpine en métamorphose, cet ouvrage propose une réflexion anthropologique sur un patrimoine ethnographique, en suivant une voie prospective. Il interroge le patrimoine alpin qu'il soit matériel ou immatériel comme une ressource pour le futur.
Dans un contexte de crise écologique systémique, au coeur d'une région alpine en métamorphose, nous proposons une réflexion anthropologique sur un patrimoine ethnographique, en suivant une voie prospective. Une façon d'interroger le patrimoine alpin qu'il soit matériel ou immatériel comme une ressource pour le futur. Les auteurs, autrices, artistes visuels, chercheurs et chercheuses en sciences naturelles et humaines sont invités à s'engager dans une voie prospective, en 2080 dans une région alpine, pour interroger dans ce cadre projeté les imaginaires, les patrimoines et l'espace alpin sous le prisme de leur discipline. Une invitation à fouler en mots ou en image les graines du futur dans notre présent en faisant le détour par le passé, ou en imaginant le présent comme un passé. Une incitation à se jouer du temps - avec des mots et des images - et croire dur comme terre qu'ils aident à " cultiver un sens du possible, résister à l'idée que les dés sont jetés, affirmer un monde relié, complexe et joyeux malgré tout. " (Anne Isabelle François, 2021). -
Brigades internationales. images retrouvees
Lefebvre, Skoutelsky
- Le Seuil
- 15 March 2003
- 9782020523905
La guerre d'espagne (1936-1939) est le premier conflit de l'ère des médias : journaux, reportages photographiques et radiophoniques, actualités cinématographiques permettent à l'opinion publique de suivre les événements au jour le jour.
Les mouvements de solidarité avec la république se développent dans toute l'europe et en amérique. 35 000 volontaires, venus de plus de 50 pays, s'engagent aux côtés des républicains, essentiellement au sein des brigades internationales. leur épopée est devenue mythique. les reporters photographes ont largement contribué à populariser cet engagement. les plus connus (capa, chim) ont vu leur travail publié sous leur nom par les magazines (vu, regards) ou les quotidiens (ce soir, l'humanité).
Les photographes espagnols (centelles, mayo), dont les clichés alimentèrent les centres de propagande, sont souvent restés anonymes. la guerre perdue, les photographies d'agences sont restées disponibles. des centres de recherche ont conservé des archives personnelles. les clichés espagnols ont été soit saisis par les franquistes, qui ont déposé ce qu'ils n'ont pas détruit à salamanque dans ce qu'ils appelaient " les archives des rouges ", soit préservés avec ce que les photographes ont pu sauver (centelles en france, mayo à moscou).
Le destin de ces photographies de très grande qualité constitue une histoire en soi. si quelques ouvrages illustrés ont été consacrés à la guerre d'espagne, aucun ne porte sur les brigades internationales. or les auteurs de ce livre ont eu accès à des centaines de documents : photographies, journaux, affiches, cartes postales, insignes, tracts, relatifs aux brigades et à d'autres unités de volontaires internationaux (poum, anarchistes).
Rémi skoutelsky et michel lefebvre proposent une histoire iconographique : la mémoire retrouvée des brigades internationales.
-
Nièce de Marcel Schwob, Claude Cahun (1894-1954) aura
été une artiste inclassable, adepte de la subversion
poétique. Dans son oeuvre tant littéraire que photographique,
elle fait valoir avec audace son « androgynie » et sa
volonté de cultiver sa singularité.
Dans ces seize nouvelles écrites entre 1920 et 1924, toutes
réunies pour la première fois en volume, elle s?empare des
légendes de quelques grandes figures féminines pour en
donner une version étonnante et décapante où s?inversent
les genres : Dalila, Judith, Sapho, Cendrillon, Salomé, Ève,
etc., sont ses héroïnes qui lui prêtent un peu de leur visage.
Ainsi, Claude Cahun compose-t-elle son autoportrait en
kaléidoscope, celui d?une femme insolite, à rebours des
conventions. -
Images et violence 1914-1918 : Quand le Miroir racontait la Grande Guerre...
Joëlle Beurier
- Nouveau Monde Éditions
- 1 February 2007
- 9782847361926
Véritable interface entre le monde de la guerre et celui des non-combattants, la presse est investie, en 1914, d'une mission essentielle, quand le public devient l'arrière. Les lecteurs impliqués affectivement, mais tenus physiquement éloignés du conflit, sont habités par une soif de savoir qui s'accroît au fil des semaines. Rapidement, ils veulent voir. Cette étude de la presse illustrée de l'époque révèle que les hebdomadaires traquent le scoop ou inventent de nouvelles formes de reportage pour immerger le lecteur dans la sensation d'une guerre vécue. Corps propulsés dans les arbres ou jambe abandonnée sur le No man's Land, paysages de forêts dévastées ou champs de bataille poubelles, soldats qui sautent le parapet. Contrairement à la vulgate, les thèmes que Le Miroir aborde sont particulièrement brûlants, les photographies qu'il publie, exceptionnellement parlantes, grâce en partie aux concours qu'il organise dès 1915. Les pires horreurs du conflit, le public les avait vues, tirées à un million d'exemplaires chaque semaine. Parce qu'il était la victime humiliée dans la chair de son territoire ruiné et dans la blessure ravivée de la défaite passée, l'arrière avait quand même consenti.
Joëlle Beurier est chercheure à l'institut universitaire de Florence, auteure d'une thèse sur la Grande Guerre, matrice des médias modernes. -
Un manifeste de Thomas Hirschhorn sur Manuel Joseph c'est une exposition, un livre, un film ! Au-delà des supports de la poésie traditionnelle, l'artiste suisse Thomas Hirschhorn s'intéresse aux nouvelles formes adoptées par les poètes d'aujourd'hui à travers les écrits de son ami, le poète Manuel Joseph. À partir d'une collection constituée sur 15 ans, de mots, de lettres et d'objets signés du poète, l'artiste livre une exposition s'attachant à traduire la réalité de cette discipline artistique et à y impliquer le public.
Je veux exposer la poésie de Manuel Joseph. Depuis 25 ans que je le connais, Manuel Joseph m'a démontré que la poésie est sa réalité et qu'il la vit dans une radicalité inouïe - avec ses livres, ses lectures publiques, les textes intégrés, ses papiers disséminés, ses échanges administratifs. Je veux essayer de montrer que cette réalité - la réalité d'un poète aujourd'hui - va bien au-delà du fait d'être imprimé dans un livre à couverture blanche. Je veux montrer que la poésie de Manuel Joseph possède les ressources pour impliquer le public. L'exposition est le moyen juste pour faire part de cette ambition universelle, j'ai donc décidé de faire «Exhibiting Poetry Today: Manuel Joseph!» qui sera une exposition de moi.
Ce livre, qui pour l'artiste fait partie intégrante de l'exposition, propose également des textes d'Alexandre Costanza, Olivier Quintyn et Marcus Steinweg.
Exposition du 9 mai au 5 septembre 2010 au Centre national de l'édition et de l'art imprimé ( 78400 Chatou)