Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde. Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont. Déjà «mordue par le démon du cinéma», elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction... Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7? art qu'elle a «aidé à mettre au monde» ; elle se réhabilite. Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
Catherine Breillat n'a jamais raconté qu'une seule histoire : la sienne, celle d'une jeune fille interdite d'existence qu'on aura, dès l'enfance, coupée en deux, écartelée entre son cerveau et son sexe, marquée par la honte d'être née femme. Elle est devenue cinéaste à une époque où choisir cette vocation consistait à désobéir à tout le monde.
Depuis son premier film, Une vraie jeune fille (1975), jusqu'à L'Été dernier (2023), elle filme pour reprendre ce qu'on lui a volé, pour explorer ce qu'elle appelle l'« infilmable » : cette inépuisable zone grise du féminin où honte, transgression, volupté, dégoût et quête de soi s'entremêlent jusqu'à se confondre. Son oeuvre formule un lancinant « Connais-toi toi-même », un voyage spirituel qui, pour ses héroïnes, s'articule comme une guerre ouverte avec l'autre sexe.
Parler avec Catherine Breillat et l'écouter, c'est obtenir des réponses qui tiennent autant de la leçon de cinéma que de la survie.
Cinéaste et cinéphile, Bertrand Tavernier est l'auteur d'une filmographie riche et éclectique. À travers quinze témoignages inédits d'artistes et de proches du réalisateur, enrichis d'images et d'extraits de films, Laurent Delmas présente les grands thèmes qui traversent son oeuvre : les pères, les héroïnes, la guerre, la musique et les chansons, les faits divers, l'Histoire, les adaptations, l'engagement et la cinéphilie. Dans le prolongement de la série documentaire «Tavernier, le cinéma et rien d'autre» sur France Inter, on découvre un cinéaste à la fois ancré dans son époque et imprégné d'une tradition cinématographique française qui fait la part belle aux histoires, aux scénarios, aux dialogues et aux acteurs. Avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Nathalie Baye, Luc Béraud, Christophe Blain, Thierry Frémaux, Julie Gayet, Xavier Giannoli, Marie Gillain, Laurent Heynemann, Isabelle Huppert, Stéphane Lerouge, Raphaël Personnaz, Philippe Sarde, Mélanie Thierry et Philippe Torreton.
«Quand venait l'heure de nous coucher et de nous mettre en pyjama, notre père restait près de nous et nous apprenait à disposer nos vêtements dans l'ordre très exact du rhabillage. Il nous avertissait, nous savions que la cloche de la porte extérieure nous réveillerait en plein sommeil et que nous aurions à fuir, comme si la Gestapo surgissait. "Votre temps sera chronométré", disait-il, nous ne prîmes pas très longtemps la chose pour un jeu. C'était une cloche au timbre puissant et clair, actionnée par une chaîne. Et soudain, cet inoubliable carillon impérieux de l'aube, les allers-retours du battant de la cloche sur ses parois marquant sans équivoque qu'on ne sonnait pas dans l'attente polie d'une ouverture, mais pour annoncer une brutale effraction. Sursaut du réveil, l'un de nous secouait notre petite soeur lourdement endormie, nous nous vêtions dans le noir, à grande vitesse, avec des gestes de plus en plus mécanisés au fil des progrès de l'entraînement, dévalions les deux étages, sans un bruit et dans l'obscurité totale, ouvrions comme par magie la porte de la cour et foncions vers la lisière du jardin, écartions les branchages, les remettions en place après nous être glissés l'un derrière l'autre dans la protectrice anfractuosité, et attendions souffle perdu, hors d'haleine. Nous l'attendions, nous le guettions, il était lent ou rapide, cela dépendait, il faisait semblant de nous chercher et nous trouvait sans jamais faillir. À travers les branchages, nous apercevions ses bottes de SS et nous entendions sa voix angoissée de père juif : "Vous avez bougé, vous avez fait du bruit. - Non, Papa, c'est une branche qui a craqué. - Vous avez parlé, je vous ai entendus, ils vous auraient découverts." Cela continuait jusqu'à ce qu'il nous dise de sortir. Il ne jouait pas. Il jouait les SS et leurs chiens.» Écrits dans une prose magnifique et puissante, les Mémoires de l'auteur de la Shoah disent toute la liberté et l'horreur du XXe siècle, faisant du Lièvre de Patagonie un livre unique qui allie la pensée, la passion, la joie, la jeunesse, l'humour, le tragique.
De sa naissance par ciel orageux dans le Massachusetts jusqu'à sa mort à Paris, la vie de Bette Davis n'a été qu'une infatigable lutte. Rien n'est assez bien, elle-même n'est jamais assez bonne. Comme actrice, comme femme, comme mère. Elle travaille dur et défend l'image d'une femme libérée du glamour d'Hollywood, des contrats des studios, des clichés sur la ménagère. Procès, ruptures, crises de colère, elle trace la voie d'un nouveau genre d'actrice, le genre qui obtient ce qu'elle veut ou part en claquant la porte. Elle fatigue maris et réalisateurs, pour le meilleur et pour le pire. Son acharnement nous vaut des prestations mémorables dans L'Insoumise, La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre ou Eve. De ville en ville, sur les planches des théâtres, dans la chaleur des studios et de ses maisons, entre les mains de ses amants et de ses maris, Bette Davis s'épuise à poursuivre un bonheur impossible.
Fin connaisseur de l'oeuvre de Jean Eustache, sur lequel il a déjà écrit à plusieurs reprises, Philippe Azoury trace le portrait d'un cinéaste torturé chez qui la vie et l'oeuvre sont nouées de manière inextricable, et dont les films servent encore aujourd'hui d'éducation sentimentale.
De son compagnonnage avec les Cahiers du cinéma dans les années 1960 jusqu'à son suicide en 1981, ce livre suit l'itinéraire atypique de cet héritier de la Nouvelle Vague et explore les formes et les motifs de son cinéma.
Alors même que les parutions de dictionnaires de films se sont multipliées depuis une vingtaine d'années, rien n'est venu démentir le succès et le prestige du livre de Jacques Lourcelles, dont la première publication, chez « Bouquins », remonte à 1992. Entreprise pharaonique menée par un homme seul (près de 3 500 films recensés, résumés, critiqués), ce volume s'est rapidement imposé à cet égard comme une véritable exception. C'est ici l'oeuvre d'un cinéphile exigeant, dont la curiosité s'étend à tous les pays, toutes les époques, tous les genres et dont la plume parfois acide témoigne d'un amour inconditionnel et ombrageux, presque jaloux, du septième art. La force d'un livre aussi singulier tient précisément à l'acuité de ce regard, qui s'émerveille sans cesse des sortilèges du grand écran et des salles obscures, et à l'impressionnant encyclopédisme de son auteur.
Cette réédition totalement remaniée trente ans exactement après la première publication de l'ouvrage intègre quelques centaines de nouveaux films. Elle est désormais divisée en deux volumes chronologiques et s'étend sur plus de 3 000 pages. En annexe du second tome figure - autre nouveauté - un ensemble de textes publiés par Jacques Lourcelles depuis 1959 (soit sur une période qui couvre peu ou prou la moitié de l'histoire du cinéma) et consacrés le plus souvent à des réalisateurs ou des genres particuliers. Ensemble qui offre une approche transversale, très complémentaire de celle du Dictionnaire.
Plus que d'une simple mise à jour, il s'agit donc d'une refonte totale de ce qui est considéré comme une bible inépuisable par tant de cinéphiles.
Le Dictionnaire des films est composé de deux volumes.
Volume 1 : Des origines à 1950.
Volume 2 : De 1951 à nos jours ; suivi d'Écrits sur le cinéma.
Dans cet essai littéraire en forme d'exercice d'admiration, Virginie Apiou met en lumière les multiples facettes de l'une des actrices les plus fascinantes du cinéma français et tente, à travers l'évocation de sa filmographie, de sa vie et de son combat féministe, de cerner le « mystère Seyrig ».
Truffaut /Godard : les deux noms résonnent comme ceux de figures tutélaires du cinéma français. Ces pères fondateurs de la Nouvelle Vague, critiques de la « qualité française », ressemblent-ils à leur image ? L'un, aimé, populaire, sachant raconter des histoires mais sans avoir révolutionné le cinéma ? L'autre, créateur de formes cinématographiques, bénéficiant d'une aura extraordinaire auprès des milieux intellectuels, non commercial ?
C'est à une véritable enquête cinématographique que nous invite cet ouvrage à travers toutes les oeuvres des deux réalisateurs. Les différences ressortent dès leur première période, comme le relève Arnaud Guigue en comparant leurs films relevant d'un même genre : films de science-fiction avec Farenheit 451/Alphaville, ou sur le cinéma, La nuit américaine/Le mépris. Plus globalement, tous deux prolongent et accomplissent deux tendances de la Nouvelle Vague.
Deux génies du cinéma dans un passionnant face-à-face.
Lorsqu'elle disparaît en 1990, Delphine Seyrig n'est plus cette figure de proue du cinéma d'auteur mondial qu'elle fut durant toutes les années 60 et 70, de Marienbad au Charme discret de la bourgeoisie.
Les années 80 ne l'ont pas aimée ; dans cette décennie de restauration formelle et idéologique, son parcours, esthétique ou politique, paraissait trop radical. C'est peu dire que le temps a joué en sa faveur. La postérité a validé ses choix d'actrices les plus aventureux (chez Akerman ou Duras). Son oeuvre de cinéaste est redécouverte avec un intérêt croissant. Ses prises de position publiques, aux avant-postes de la lutte féministe, circulent plus que jamais sur les réseaux.
Quelles traces de son court passage laisse l'astre Seyrig ?
Tel sera l'objet de cet essai admiratif et amoureux.
«Trouvez-moi une autre blonde ! » aurait hurlé Harry Cohn, le puissant patron de la Columbia. Nous étions le 4 août 1962 et Marilyn Monroe venait de mourir.
En réalité, les studios cherchaient « une autre blonde » depuis dix ans. Les producteurs ont tous rêvé d'une nouvelle Marilyn, aussi désirable et rentable que l'originale, mais plus ponctuelle et disciplinée. Elles s'appelaient Jayne Mansfield, Diana Dors, Mamie Van Doren... et elles apprenaient à marcher, à parler et chanter comme Marilyn. La plupart de ces « ombres » ont été broyées par un système impitoyable et des démiurges qui ont cru pouvoir créer des comédiennes comme autant de produits manufacturés. Ombres de Marilyn rend hommage à ces femmes oubliées, à travers dix portraits, comme autant de chapitres d'un roman noir californien.
L'essayiste Youssef Ishaghpour a publié en 2001 un Orson Welles en trois volumes qui est resté depuis un livre de référence. Au moment de sa mort en octobre 2021, il préparait depuis 20 ans un monumental ouvrage sur les films de Jean-Luc Godard, lui aussi disparu moins d'un an plus tard. Voici donc cette encyclopédie où l'auteur rend compte, film après film, de l'importance du cinéaste franco-suisse. On y apprend donc à voir mais aussi à penser le cinéma, puisque que toute l'oeuvre de Godard n'est qu'une vaste réflexion sur l'image, sur le cinématographe et sur ce qu'est la fiction.
«Je voulais vivre, aimer, me développer sur le plan artistique, devenir un être nouveau:mais surtout être libre.»De cette profession de foi, Romy Schneider fera sa devise, mêlant vie privée et vie professionnelle comme aucune autre, menant son existence tambour battant. Dans cet ouvrage, c'est l'actrice au travail, passionnée et totalement investie que nous découvrons, au travers de photographies de plateau pour certaines inédites, de témoignages des réalisateurs avec lesquels elle a tourné, dont Luchino Visconti, Claude Sautet, Bertrand Tavernier ou Costa-Gavras, et, surtout, au travers de sa voix retranscrite depuis des interviews et des extraits de son journal.
Enfant, Steve McQueen s'imaginait en nouveau Humphrey Bogart. Le rêve de ce gosse du Missouri a été exaucé. Les Sept Mercenaires, La Grande Evasion, Bullitt ou Guetapens ont fait de lui bien plus qu'une star. Il est devenu le king of Cool, icône virile et incarnation de l'individu roi américain. Son sang-froid recouvrait un caractère explosif, celui d'une graine de voyou passée par une maison de correction et les rangs des Marines.
Terreur des plateaux, l'acteur-pilote était mû par des forces aussi puissantes que contradictoires. Elles l'ont poussé à poursuivre la gloire autant qu'à lui tourner le dos, comme un appel à toujours fuir ce qu'il était. Steve McQueen a multiplié les échappatoires jusqu'à sa mort prématurée, à 50 ans. En étant persuadé cette fois de s'en aller au ciel.
Alors même que les parutions de dictionnaires de films se sont multipliées depuis une vingtaine d'années, rien n'est venu démentir le succès et le prestige du livre de Jacques Lourcelles, dont la première publication, chez « Bouquins », remonte à 1992. Entreprise pharaonique menée par un homme seul (près de 3 500 films recensés, résumés, critiqués), ce volume s'est rapidement imposé à cet égard comme une véritable exception. C'est ici l'oeuvre d'un cinéphile exigeant, dont la curiosité s'étend à tous les pays, toutes les époques, tous les genres et dont la plume parfois acide témoigne d'un amour inconditionnel et ombrageux, presque jaloux, du septième art. La force d'un livre aussi singulier tient précisément à l'acuité de ce regard, qui s'émerveille sans cesse des sortilèges du grand écran et des salles obscures, et à l'impressionnant encyclopédisme de son auteur.
Cette réédition totalement remaniée trente ans exactement après la première publication de l'ouvrage intègre quelques centaines de nouveaux films. Elle est désormais divisée en deux volumes chronologiques et s'étend sur plus de 3 000 pages. En annexe du second tome figure - autre nouveauté - un ensemble de textes publiés par Jacques Lourcelles depuis 1959 (soit sur une période qui couvre peu ou prou la moitié de l'histoire du cinéma) et consacrés le plus souvent à des réalisateurs ou des genres particuliers. Ensemble qui offre une approche transversale, très complémentaire de celle du Dictionnaire.
Plus que d'une simple mise à jour, il s'agit donc d'une refonte totale de ce qui est considéré comme une bible inépuisable par tant de cinéphiles.
Le Dictionnaire des films est composé de deux volumes.
Volume 1 : Des origines à 1950.
Volume 2 : De 1951 à nos jours ; suivi d'Écrits sur le cinéma.
Celui qui se présente ici comme narrateur en est donc réduit à parler d'un film, d'un seul film, du même film qu'il a vu des dizaines et des dizaines de fois. Toute remarque, tout commentaire, il les a notés, consignés dans un cahier, jour après jour. Son existence est minée par le film. Ses goûts et ses jugements, il les doit au film. Ses amis comme ses ennemis, il les doit à l'opinion qu'ils se sont faite sur le film. À vrai dire, sa vie ne tient qu'à un film.
Évidemment, Cinéma est un roman, et l'on se doute qu'il ne s'agit pas de parler d'un film, de discourir sur un film. Il s'agirait plutôt d'une tentative renversée d'adaptation, au sens où ce mot est employé lorsqu'un cinéaste s'empare d'un livre, un livre qui le hanterait au point qu'il lui faille aussi en finir avec cette fascination, s'en débarrasser en tâchant d'en percer le mystère. En finir, en somme, à la manière du limier attaché aux basques de l'assassin, avec ce rapport d'admiration-répulsion que les meilleurs détectives de la littérature policière entretiennent toujours avec l'homme qu'ils chassent pour le rabattre vers le lecteur jusqu'à l'hallali final.
Bertrand Leclair, Les Inrockuptibles.
«Ces mots sont plus que des notes de journal d'un réalisateur expérimenté. Ces mots sont des cicatrices, des marques de souffrance, des joyaux. Dans notre nuit (la nuit de la création qui doit nécessairement venir pour que s'allume l'écran), ils brillent comme des étoiles, nous montrant le simple et difficultueux chemin vers la perfection.» J.M.G. Le Clézio.
Hayao Miyazaki est aujourd'hui le cinéaste d'animation le plus populaire au monde. Il connaît un succès fulgurant au Japon dès ses premiers films avant de donner ses lettres de noblesses à la japanime en Occident. Chacun de ses films est depuis un événement planétaire détrônant au box-office les plus gros blockbusters américains. Son style est immédiatement identifiable par le grand public et son studio Ghibli est une marque reconnue par tous les spectateurs du monde. Il est l'un des rares artistes à être entré de son vivant dans l'imaginaire collectif, imposant en plus de quarante ans de carrière une vision singulière et nuancée du monde, de l'homme et de la société, accessible au plus grand nombre. Hayao Miyazaki, nuances d'une oeuvre propose une lecture précise et originale de son travail pour approcher le véritable propos d'une oeuvre et y découvrir de nouvelles richesses, à travers un beau livre richement illustré.
Quel est le premier film parlant ? Comment se caractérise le néo-réalisme italien ? Comment les premiers effets spéciaux furent-ils réalisés ? Quelles oeuvres du XXIe siècle peuvent-elles être déjà considérées comme majeures ?Vingt-cinq historiens du cinéma, critiques, auteurs et enseignants ont participé à l'élaboration de cet ouvrage unique pour nous aider à mieux comprendre l'évolution du cinéma mondial, depuis ses balbutiements jusqu'aux dernières réalisations en 3D.- Près de 700 films commentés- 80 entrées thématiques, représentatives de l'histoire du cinéma, présentées en détail- 160 chefs-d'oeuvre incontournables décryptés- Tous les outils indispensables (repères chronologiques, biographies de réalisateurs et d'acteurs, analyses de scènes emblématiques, index).
Deux artistes de deux pays et deux générations très différentes, Ken Loach et Edouard Louis, échangent sur l'art, le cinéma, la littérature et leur rôle aujourd'hui. Comment l'art peut-il, notamment, poser et repenser la question de la violence de classe ? Comment représenter les classes populaires comme ont tenté de le faire les deux auteurs du présent livre dans leur travail ? Et quel est le rôle de l'art dans un contexte politique mondial où les plus précaires se tournent vers l'extrême-droite ? Comment repenser la gauche pour défaire cette tendance, palpable tant dans la montée du Front National, que dans l'ascension de Trump, ou encore de Bolsonaro ?
En confrontant leurs réflexions, et à partir de leurs oeuvres, Loach et Louis tentent de répondre à ces questions.
«J'ai la mémoire de toutes mes photos, elles forment le tissu de ma vie et parfois, bien sûr, elles se font des signes par-delà les années. Elles se répondent, elles conversent, elles tissent des secrets.» À partir d'une cinquantaine de photos, Willy Ronis dessine son autoportrait. On le suit dans ses voyages, ses virées dans les rues de Paris et sur les bords de la Marne, ses reportages aussi. Une photo, c'est un moment pris sur le vif, mais c'est aussi l'histoire d'un jour. Ce jour-là : un autoportrait à la manière d'un «Je me souviens». C'est avec émotion que ce livre feuillette à la fois son être le plus intime, son talent de photographe et son talent de conteur.
Cette étude n'est pas une histoire du cinéma, mais un essai de classification des images et des signes tels qu'ils apparaissent au cinéma. On considère ici un premier type d'image, l'image-mouvement, avec ses variétés principales, image-perception, image-affection, image-action, et les signes (non linguistiques) qui les caractérisent. Tantôt la lumière entre en lutte avec les ténèbres, tantôt elle développe son rapport avec le blanc. Les qualités et les puissances tantôt s'expriment sur des visages, tantôt s'exposent dans des " espaces quelconques ", tantôt révèlent des mondes originaires, tantôt s'actualisent dans des milieux supposés réels. Les grands auteurs de cinéma inventent et composent des images et des signes, chacun à sa manière. Ils ne sont pas seulement confrontables à des peintres, des architectes, des musiciens mais à des penseurs. Il ne suffit pas de se plaindre ou de se féliciter de l'invasion de la pensée par l'audio-visuel ; il faut montrer comment la pensée opère avec les signes optiques et sonores de l'image-mouvement, et aussi d'une image-temps plus profonde, pour produire parfois de grandes oeuvres.