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Ecoles / Courants / Thèmes
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L'âge d'or de Hollywood possède aussi sa légende noire, sur laquelle personne n'a écrit avec autant de brio que Kenneth Anger. Addictions, viols, meurtres, manipulations en tous genres, procès... aucune des grandes stars du cinéma n'a échappé au scandale : Chaplin et ses nymphes, Lana Turner et son amant poignardé, Marlene bisexuelle, Erich von Stroheim et ses orgies démentielles... Kenneth Anger raconte chacune de ces histoires, avec un mélange d'amour, d'humour et de cruauté, qui annonce - en même temps qu'il dénonce - la presse de caniveau et les phénomènes contemporains du «people» et du «trash». Petit-fils d'une costumière de Hollywood, lui-même enfant-acteur, Kenneth Anger est l'auteur de films dont l'originalité radicale a influencé des cinéastes comme Lynch, Scorcese ou Fassbinder. Aux marges du cinéma, ou pendant les sixties aux côtés des Rolling Stones, il a contribué à définir l'esthétique la plus sulfureuse de la deuxième moitié du 20e siècle. C'est à Paris que Kenneth Anger avait conçu et fait paraître - en 1959 chez Pauvert - une version embryonnaire de Hollywood Babylone, son unique livre, publié intégralement aujourd'hui pour la première fois en français.
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Le cinéma d'animation en 100 films
Xavier Kawa-Topor, Philippe Moins
- Capricci
- 16 June 2016
- 9791023901108
De Walt Disney à Hayao Miyazaki en passant par Paul Grimault, Jan Švankmajer ou encore Bill Plympton, comment découvrir ce continent extraordinaire qu'est le cinéma d'animation ?
Le Cinéma d'animation en 100 films propose un parcours chronologique à travers 100 films qui ont marqué l'histoire de l'animation. Chefs-d'oeuvre reconnus ou films oubliés, projets artistiquement ou économiquement audacieux, marquant un tournant historique ou une impasse apparente : ce sont aussi 100 aventures cinématographiques qui sont racontées, avec une attention particulière aux circonstances de production et de réalisation des films, à leurs enjeux esthétiques et à leurs auteurs. Le panorama est vaste : historique (des origines à nos jours), géographique (de l'Afrique au Japon), esthétique (du cinéma expérimental aux productions commerciales), technique (de la pâte à modeler aux images de synthèse).
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Le cinéma selon Jean-Pierre Melville - entretien avec Rui Nogueira
Rui Nogueira, Jean-Pierre Melville
- Capricci
- La Premiere Collection
- 21 January 2021
- 9791023907971
"La tragédie s'accommode mal du smoking et du plastron en dentelles : elle s'est terriblement encanaillée. La tragédie, c'est la mort toute prête que l'on rencontre dans le monde des gangsters ou dans une période particulière, comme la guerre." De Martin Scorsese à John Woo en passant par Quentin Tarantino ou Jim Jarmusch, nombreux sont les cinéastes à se réclamer de Jean-Pierre Melville (1917-1973), tant celui-ci aura renouvelé le cinéma de genre.
Dans ce livre d'entretien devenu un classique depuis sa première parution en 1973, le cinéaste revient généreusement sur son parcours et la genèse de ses films. Il y aborde ses influences, son expérience de la Seconde Guerre mondiale, les grands thèmes de son oeuvre et son travail de metteur en scène. Peu à peu se profile une personnalité complexe, parfois contradictoire : le portrait d'un homme secret et orgueilleux, réputé pour ses brouilles et ses colères, mais porté par un amour inconditionnel du cinéma.
Cette nouvelle édition est augmentée d'un chapitre inédit sur Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls, qui avait marqué Melville à sa sortie en 1971, ainsi que d'une postface de Rui Nogueira. Rui Nogueira est journaliste et critique de cinéma. Ancien collaborateur d'Henri Langlois à la Cinémathèque française, il a écrit pour de nombreuses publications, dont la célèbre revue anglaise Sight and Sound.
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Chant-contre-chant ; fonctions de la chanson dans les films de Nanni Moretti
Pierre Sky
- Marest
- 9 April 2019
- 9791096535170
Pierre Sky introduit dans cet essai le concept de chant-contre-chant, qui désigne la superposition de « deux types de voix dans la bande-son d'un film : celle d'un artiste qu'on entend chanter par le biais d'une platine, d'une radio ou d'un juke-box, par exemple, et celle d'un ou de plusieurs personnages qui reprennent simultanément la même chanson. » Il montre comment ce procédé narratif traverse en réalité toute l'histoire du cinéma parlant et, en fils spirituel de Serge Daney, il mène son analyse sur plusieurs fronts : celui du cinéma, bien sûr, qu'il soit d'auteur ou populaire (l'auteur aborde des films aussi variés que Casablanca ou Les Gardiens de la Galaxie), mais aussi celui de l'imagerie télévisuelle (et notamment l'émission Carpool).
On y constate que, s'il est parfois périphérique ou simplement ornemental, le chant-contre-chant revêt une fonction bien plus profonde, voire centrale, chez Nanni Moretti, dont l'oeuvre sert de fil rouge à cet essai.
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L'obscur objet d'un film : Jean Genet et les images du cinéma
Alexis Lussier
- L'Extreme Contemporain
- 17 June 2022
- 9782493333056
En 1950, Jean Genet tourne clandestinement Un Chant d'amour, un court métrage expérimental - le seul film qu'il réalisera - interdit de projection durant vingt-cinq ans, qu'il considérait lui-même comme un « échec », ou une simple « esquisse ».
Ce livre propose en quelque sorte d'aggraver le problème du cinéma de façon a`faire d'un seul film le point sensible d'une poétique d'ensemble. Une poétique dont on peut deviner la secrète cohérence dans l'oeuvre de l'écrivain, et qui entoure Un Chant d'amour d'un faisceau de questions et d'hypothèses qui l'isolent davantage et lui donnent sa spécificité´. Un film qui semble lancé à la poursuite d'un objet incertain, un objet enfoui dans le film lui-même, et qui fait d'Un Chant d'amour un acte théorique autant que poétique.
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Dès l'origine, avec ses images sautillantes et sa musique de bastringue, le cinéma
nous parle des fantômes. Il y a bien sûr le cinéma de genre : on aime se faire peur
dans les salles obscures. Mais au-delà des films dits de fantômes, c'est toute la production
cinématographique qui entretient avec les spectres une relation de profonde
intimité. Être sans substance, sans densité, sans épaisseur, bref sans matière,
le fantôme n'est pas, il apparaît, ou mieux il n'est qu'apparition. Or l'art cinématographique
est, lui aussi, pure apparition. C'est vrai de l'image fixe (la peinture ou
la photographie), mais lorsque l'image s'anime imprimant le mouvement à ce qui
n'a que l'apparence et la forme de la vie et du réel, c'est toute l'énigme du mortvivant
qui nous saute aux yeux. On a cru qu'après Descartes, après le siècle des
Lumières, la Raison avait définitivement triomphé des créatures de la nuit. Mais on
les a vus ressurgir, là où on les attendait le moins, avec les techniques de reproduction
qui rappellent les morts à la vie, avec la transmission à distance qui
détache de l'être réel son double spectral. Le cinéma a été, par excellence, le fourrier
de ce retour du refoulé. Il n'est jamais aussi grand que lorsqu'il réfléchit cet
étrange pouvoir démiurgique. -
Dictionnaire des cinémas chinois ; Chine, Hong Kong, Taiwan
Nathalie Bittinger, Collectif
- Hemispheres
- Asie En Perspective
- 28 November 2019
- 9782377010509
La découverte en Occident des cinémas de Chine, de Hong Kong et de Taiwan a marqué les esprits : mise en scène de l'opéra de Pékin et des arts martiaux (King Hu), imaginaire débridé mâtiné de mythologie (Tsui Hark), poésie contemplative (Hou Hsiao-hsien), polar désenchanté (John Woo), peinture de l'Histoire et enregistrement des mutations contemporaines (Jia Zhangke, Wang Bing), etc. La créativité bouillonnante des cinémas chinois donne à voir des représentations du monde singulières, tour à tour chaotiques, lyriques ou réalistes. Si les événements politiques ont pu séparer la Chine continentale des îles de Hong Kong et de Taiwan, leurs cinémas n'ont jamais cessé de dialoguer sur un plan à la fois formel, thématique ou philosophique.
Premier dictionnaire français intégralement dédié aux cinémas chinois, hongkongais et taiwanais, cet ouvrage propose des analyses d'oeuvres parfois inédites dans l'Hexagone, des biographies de personnalités marquantes et des études historiques et esthétiques originales et approfondies.
Avec des articles de Ghislain Benhessa, Nathalie Bittinger, Sylvain Chavarybeyre, Antoine Coppola, Roger Darrobers, Christophe Falin, Jean-Michel Frodon, Wafa Ghermani, Chih-ching Gesse, Lee Heeseung, Anne Kerlan, Angel Leung, Flora Lichaa, Liu Yunzhou, Luisa Prudentino, Raphaël Szöllösy.
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Serguei Eisenstein ; l'oeil extatique
Ada Akerman, Philippe-alain Michaud
- Centre Pompidou Metz
- 27 November 2019
- 9782359830590
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Eisenstein et le constructivisme russe
François Albera
- Mimesis
- Images, Mediums
- 21 November 2019
- 9788869762048
En 1929, Eisenstein prononce une conférence lors de la grande exposition de cinéma et photo des avant-gardes internationales, à Stuttgart. Il y développe sa conception de l'art et du cinéma. Cet ouvrage propose une édition critique de ce texte fondamental : dans sa version initiale allemande et dans une traduction française inédite. Les variantes des différentes éditions et les notes additionnelles en russe sont également présentées. Dans sa deuxième partie l'ouvrage donne une définition du constructivisme au-delà du point de vue esthétique, en dessinant précisément le contexte culturel et politique de cette période. Sont enfin analysés les liens qu'Eisenstein a entretenu avec ce mouvement constructiviste - né dans les arts plastiques, étendu au théâtre et à la photographie, et enfin au cinéma.
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Le cinéma a été inventé à la fin du siècle d'Alexandre Dumas, de Balzac et de Jules Verne ; très vite, il fut prêt à prendre la relève de toutes les formes de littérature, de l'invention de mondes possibles à l'histoire des choses advenues, en passant par l'exploration du monde réel et celle des sentiments humains. C'est ce qu'un lieu commun de l'histoire du cinéma a résumé par le partage entre une voie Lumière, réaliste et terre-à-terre, et une voie Méliès, imaginative et fantaisiste. C'est oublier que le cinéma a été aussi, à sa naissance, l'exact contemporain de l'homme invisible et de l'inconscient freudien, et qu'il allait être bientôt celui de la relativité et du surréalisme. Armé d'entrée de jeu pour la capture automate des apparences et pour la fabrication de mondes merveilleux, le cinématographe se découvrit de plus en plus attiré par cet équivoque mais séduisant moyen terme entre réalité et fantaisie : l'illusion. Il existe en cinéma tous les degrés de l'illusoire, depuis les plus simples (des vessies prises pour des lanternes). On s'est ici surtout intéressé à des constructions plus élaborées, jouant des prédispositions de l'esprit humain à se laisser entraîner dans l'irréel (par le rêve, le fantasme, l'hallucination et autres illusions matérielles), mais aussi, mettant en évidence qu'au fond, l'illusion n'est qu'une fiction qui se serait donné davantage de moyens pour convaincre son destinataire, lui souffler de faire un peu plus semblant de croire qu'il croit - et parfois, l'entraîner véritablement jusqu'au point où il ne sait plus où il en est.
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Qui n'a jamais désiré connaître la beauté de Cléopâtre ou le charme mortel de Messaline, la sauvagerie des combats de gladiateurs, l'excitation des courses de chars ?
Qui n'a jamais voulu contempler la construction des pyramides, la splendeur de Babylone, être témoin de la chute de Troie, de la quête des Argonautes ? Avec le péplum, source d'inspiration du 7e art depuis ses débuts, le cinéma s'est employé à réaliser tous ces rêves.
Des Dix commandements à Gladiator, en passant par Ben-Hur, 300, ou la série Rome, entre classiques du cinéma, blockbusters aux coûteux effets spéciaux ou cinéma bis italien, Claude Aziza propose, en 600 entrées et plus de 2 000 films cités, le livre référence sur un genre tour à tour noble ou décrié, mais dont le succès ne s'est jamais démenti.
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Les plus grands cinéastes ont créé des personnages d'enfants au cinéma qui sont, pour beaucoup d'entre eux, devenus des icônes emblématiques du monde de l'enfance : Ahmad par Kiarostami, Alexandre par Ingmar Bergman, Alice par Wim Wenders, Antoine par François Truffaut, Charlie par Tim Burton, Eliott par Spielberg, Isabelle de Martin Scorsese, Mei de Hayao Miyazaki... Dans le cadre de l'exposition, les visiteurs découvriront comment le cinéma filme les enfants, comment leurs émotions surgissent, quels territoires ils arpentent, quelles relations ils nouent, ce qui les chagrine et ce qui les fait grandir. Pour cet ouvrage, près de 50 auteurs - écrivains jeunesse, cinéastes, critiques... - dessinent le portrait d'un ou plusieurs enfants du cinéma, en faisant appel à leurs souvenirs pour en proposer une analyse personnelle qui s'adresse tout autant aux parents qu'aux enfants, aux cinéphiles qu'au grand public. Le livre se présente comme un abécédaire de prénoms (Alice, Antoine, Azur et Asmar...), réunissant plus de 130 personnages de film. Richement illustré, il sera introduit par trois entretiens avec des cinéastes de l'enfance : Christophe Honoré, Michel Ocelot et Nicolas Philibert qui, tour à tour, expliquent comment diriger un enfant acteur, comment donner vie à un enfant imaginaire et enfin comment filmer de «vrais» enfants.
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À propos de son film Lancelot du Lac, Robert Bresson déclarait que c'était « l'aventure intérieure, très particulière, de Lancelot qui [l]'avait frappé, en combinaison avec la violence et le sang versé pendant la quête. » La combinatoire à l'oeuvre assemble et organise des phénomènes où la violence et le sang, justement, concourent à une même visée. Cette ligne de mire met en scène une série de figures.
Guenièvre, Gauvain, Artus, Mordred distribuent les cartes pour un jeu dont Lancelot est l'atout. Et son aventure intérieure si particulière se joue sur l'échiquier où le cheval est roi et la dame à coeur.
Quand le récit commence, tout est fini. Entre le sang versé en incipit et les corps effondrés du finale, la chevalerie fait grand bruit et parcourt toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Mieux qu'aucun autre film de Bresson, Lancelot du Lac blasonne le cinématographe d'un obscur éclat, celui, peut-être, des amours interdites.
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Films à lire ; des scénarios et des livres
Mireille Brangé, Jean-louis Jeannelle
- Impressions Nouvelles
- 18 April 2019
- 9782874496691
Pourquoi publier des scénarios ? L'essentiel, le but véritable n'est-il pas le film auquel celui-ci a donné vie ? Publie-t-on un scénario par défaut, lorsqu'un film est resté à l'état de projet, afin que le désir de cinéma dont il était porteur ne tombe pas dans l'oubli ?
Et lorsque le film a bien été réalisé puis diffusé, quel scénario publie-t-on, autrement dit quelle version ? Publie-t-on différents textes selon les supports et les publics supposés ?
Certains se demanderont même quel intérêt on trouve à lire un scénario : s'agit-il de retrouver le souvenir d'un film aimé, de comprendre « comment ça marche », d'apprendre à écrire d'autres scénarios, ou d'imaginer des films qu'on n'a pas vus, certains parce qu'ils n'ont pas été tournés ?
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Récits de l'apocalypse, catastrophes, cataclysmes et fins du monde dans la littérature et au cinéma
Jean-Pierre Andrevon
- Vendemiaire
- 18 March 2021
- 9782363583598
Qu'y a-t-il de commun entre Mary Shelley, Edgar Allan Poe, J.G. Ballard et Mikhaïl Boulgakov ? Ou entre Georges Méliès, Friedrich Wilhelm Murnau, Stanley Kubrick et Michael Haneke ? Ils ont prévu, représenté, décrit dans ses moindres détails, avec une verve éblouissante, la fin du monde. Jusqu'à en faire un spectacle inoubliable : une oeuvre destinée à passer à la postérité, et à façonner nos imaginaires.
À l'heure du Covid-19 et d'Ébola, des explosions chimiques, des bouleversements écologiques, du souvenir lancinant de Fukushima et de Tchernobyl, quelle hantise pourrait nous être plus familière ?
Pour la première fois, une encyclopédie répertorie, avec une érudition pointilleuse et une jubilation assumée, toutes les pluies de météorites, les séismes, les éruptions volcaniques, les tsunamis et les pandémies qui ont irrigué le champ du cinéma, comme ceux de la littérature ou de la bande dessinée, depuis le XIXe siècle. De Hector Servadac à Vongozero en passant par Akira ou Le Mur invisible, du Pic de Dante à Mad Max sans oublier La Route ou Le Jour d'après, c'est une farandole vertigineuse qui se déroule devant nous, à la fois horrifique et fascinante.
La fin du monde est bien un genre à part entière, auquel cette somme rend enfin justice.
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L'autobiographie dilatée ; entretiens avec Nanni Moretti
Jean A. Gili
- Rouge Profond
- Raccords
- 24 August 2017
- 9782915083972
En 1976, avec Je suis un autarcique, surgit un surdoué s'imposant très vite comme la figure dominante de sa génération.
Nanni Moretti est un cinéaste exigeant aux positions morales et politiques fortes. Acteur et réalisateur de films où il incarne des doubles de soi, étudiant (Ecce Bombo), cinéaste (Sogni d'oro), professeur de lycée (Bianca), prêtre (La messe est finie), homme politique (Palombella rossa), père de famille (La Chambre du fils), psychanalyste (Habemus Papam), fils (Mia madre), il explore les angoisses existentielles de l'individu plongé dans une société privée de repères.
Dans cet ouvrage illustré, Nanni Moretti revient sur toute sa production, apparaissant comme une figure essentielle du cinéma italien, artiste protéiforme, intellectuel vigilant et chef d'entreprise avisé.
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Les textes réunis dans ce livre (provoqués par quelques films de quelques cinéastes à l'extrême pointe du contemporain : Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Tariq Teguia, Nathalie Nambot et Maki Berchache, le groupe Boris Barnet, Ghassan Salhab, Pierre Creton), portent sur une série d'hypothèses cinématographiques nouées autour d'un terme au pluriel : communs. Ces films ne calquent pas leurs conduites sur un scénario sans bifurcations, un calcul, encore moins un programme dont ils feraient un exposé mécanique. Ils constituent plutôt une série de poussées, non sans désordre, de fugues, qui dessinent une sorte de fraternité humaine et artistique. Ce livre préfère les ouvertures, le pluriel des communs et des multiples formes de singularisations à la seule recherche de la singularité, aussi notable soit-elle.
Cinémas en communs est animé par un peu plus que des hypothèses, un peu moins que des certitudes : un désir.
De cinémas. De communs.
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Images documentaires n.81 : traces de guerre
Collectif
- Images Documentaires
- Images Documentaires
- 15 December 2014
- 9782954968919
Un cinéaste peut-il filmer une psychothérapie sans voyeu- risme et sans en altérer le processus ? Poursuivant la réflexion amorcée précédemment avec le film de Mariana Otero, A ciel ouvert , ce numéro s'interroge à nouveau sur les rapports entre cinéma et psychanalyse, cette fois à travers deux films De guerre lasses ( 2003 ) et Of Men and War ( 2014 ).
L'auteur, Laurent Bécue-Renard, a mis chaque fois près de dix ans à produire et réaliser ces films pour lesquels il a inventé un dispositif fragile, unique, reposant sur l'écoute et l'empathie. Dans les deux cas, il s'agit, en filmant un pro- cessus thérapeutique, de révéler les traumatismes psy- chiques que la guerre inflige aux survivants, aussi bien les victimes qu'à ceux qui en ont été les acteurs. Au mon- tage, il a su extraire de cette parole mortifère un récit cinématographique qui condense l'expérience de la thé- rapie et restitue un douloureux et incertain parcours vers la vie.
On attend le troisième volet de cette « généalogie de la colère » que le cinéaste projette, poursuivant une oeuvre qui dénonce le silence pesant sur les générations qui n'ont pas vécu la guerre mais en subissent inconsciemment les répercussions.
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Le cinéma d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu ; entretiens avec Quentin Mével
Arnaud Larrieu, Jean-marie Larrieu
- Independencia
- 17 November 2015
- 9791090683143
En autant de rencontres que de films, les frères Larrieu évoquent leur travail avec lucidité et sans détour.
« Les Larrieu sont des montagnards qui savent combien les chemins tout tracés sont ennuyeux (comme est froid le cinéma de pur dispositif, ou comme est infertile le dogmatisme) mais aussi que l'improvisation sans cadre peut-être fatale (comme est informe la mise en scène de ceux qui galvaudent le naturalisme). Leur art, à la fois aventureux et rigoureux, consiste à trouver un naturel équilibre entre le formalisme et la volupté. Si naturel, c'est-à-dire si loin de la pose, qu'il est encore parfois mal vu, comme une incongruité trop difficile à étiqueter pour être prise au sérieux. L'un des grands mérites de cet entretien est de mettre à jour tout le travail enfoui sous l'évidence, et de démontrer la complexité et l'intelligence d'un cinéma qui a le bon goût de s'offrir à nous dans une joie lumineuse. » Marcos Uzal « Ce qui était un exploit physique. On est monté, durant deux heures, hors sentiers. Et, comme les coqs arrivent en fin de nuit, on a placé les acteurs le soir sur l'aire de chants, avec ordre de ne plus manger, plus bouger, plus pisser. Nous avions deux caméras, une pour nous et une autre pour Christophe Beaucarne. On a attendu l'aube. On sait que les coqs ont senti nos présences, parce que ceux qui connaissent nous disaient où ils se mettraient précisément et ils étaient en fait un peu plus loin. Mais on réussi ce fameux plan panoramique, non coupé, qui part de la tête d'Hélène puis celle de Mathieu et va jusqu'aux coqs. Un plan bazinien. On y tenait absolument pour montrer qu'ils étaient bien à côté des coqs. D'un côté, les acteurs, le jeu, l'artifice, et les coqs de l'autre. » Jean-Marie Larrieu, à propos de Un homme, un vrai avec Mathieu Amalric et Hélène Fillières « A chacun de nos rendez-vous, les frères Larrieu réfléchissaient à la position du soleil. On se plaçait alors en fonction autour de la table.
Ils évoquent tout au long du livre l'importance de la géographie dans leur choix de mise en scène.
Précis et très argumenté, les cinéastes décrivent un cinéma unique, à la fois climatique et sulfureux, théorique et sensuel. » Quentin Mével Publié à l'occasion de la sortie du film de Arnaud et Jean-Marie Larrieu « 21 nuits avec Pattie » le 25 novembre 2015.
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Géographie zombie, les ruines du capitalisme
Manouk Borzakian
- Playlist Society
- 28 May 2019
- 9791096098231
Depuis la déflagration La Nuit des morts-vivants en 1968, les zombies ont colonisé nos imaginaires et le box-office. On a beaucoup écrit sur ces créatures trahissant les pires angoisses des sociétés postindustrielles, un peu moins sur les personnages leur faisant face. Or les films de zombies mettent en scène des monstres, mais aussi des individus lambda contraints de réinventer, individuellement et collectivement, leur rapport au monde.
De Zombie à World War Z, en passant par The Walking Dead et 28 jours plus tard, les personnages confrontés à la crise zombie perdent pied dans un monde en ruines, instable, liquide. Face à cette incertitude chronique, ils développent des stratégies diverses pour survivre et, si possible, redonner du sens à leur environnement, « refaire monde ». Géographie zombie, les ruines du capitalisme pointe les défis géographiques et politiques que doivent relever nos sociétés, comme le rapport à l'Autre et le sens que nous donnons aux lieux que nous habitons.
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Chorégraphier le film ; gestes, caméra, montage
Térésa Faucon, Caroline San martin, Collectif
- Mimesis
- Formes Filmiques
- 14 November 2019
- 9788869762000
Les relations entre les deux arts du temps et du mouvement, danse et cinéma, ont déjà fait l'objet de divers travaux, mais les problématiques restaient générales : comment le cinéma montre-t-il la danse ? Comment le cinéma fictionne-t-il le monde de la danse ? Quelles sont les gains et les pertes de la rencontre entre ces deux arts (ce que le cinéma y gagnerait, ce que la danse y perdrait) ? L'hypothèse sera donc : comment parler de danse au cinéma au delà de l'évidence des performances ? Qu'entendre par les « danses idéales » créées par le cinéma selon le critique Ricciotto Canudo ?
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L'image pour enjeu : essais sur le cinéma expérimental contemporain
Livio Belloi
- Mimesis
- 16 September 2021
- 9788869763045
Le présent ouvrage s'attache à explorer, selon un schéma analytique souple et ouvert, quelques facettes du cinéma expérimental contemporain. Il s'emploie à revisiter des oeuvres de cinéastes reconnus (Ken Jacobs, Gustav Deutsch, Bill Morrison), mais se penche également sur des artistes dont la production reste encore largement à défricher (Abigail Child, Siegfried Fruhauf, Péter Lichter). Images peintes, images brûlées, images en état de décomposition matérielle, images oblitérées, images en miroir, etc. : les oeuvres que ces essais prennent en ligne de mire ont en propre d'élaborer des modalités neuves et hétérogènes du visible. Aussi diversifiées soient-elles, les images dont il est ici question s'aimantent et se recoupent en ce qu'elles se donnent elles-mêmes pour enjeu.
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Éclipses n.60 : Henri-Georges Clouzot, l'oeuvre au noir
Collectif
- Revue Eclipses
- Eclipses
- 1 July 2017
- 9791094110058
Personnalité mystérieuse et souvent controversée, directeur d'acteur exigent et réputé irascible, réalisateur ambitieux et constamment inventif, Henri-Georges Clouzot a bâti l'une des oeuvres les plus singulières du cinéma français. L'une des plus marquantes également, jalonnée de plusieurs succès publics éclatants (Quai des orfèvres, Le Salaire de la peur, Les Diaboliques, La Vérité), dont la modernité formelle impressionne toujours autant.
À une époque où l'essentiel du cinéma hexagonal se contente trop souvent d'enregistrer platement des dialogues, Clouzot, lui, pense d'abord en termes visuels et fait de la mise en scène son souci premier. Drôle d'oiseau, donc, que le père du Corbeau : bien avant que la célèbre formule d'Alexandre Astruc ne serve de crédo aux jeunes «Turcs» de la Nouvelle Vague, Clouzot explore les ressources d'une «caméra stylo» émancipée des usages et des conventions, par laquelle il impose progressivement son style, sa vision du monde (souvent très noire) ainsi qu'une signature de plus en plus affirmée et aisément identifiable.
Auteur avant l'heure, expérimentateur inspiré et infatigable, celui que la presse surnommait (à tort) «le Hitchcock français» compte assurément parmi les plus grands cinéastes de sa génération.