Un polar contemporain qu'il faut lire pour ne pas en être la victime.
Avec la montée en puissance des réseaux sociaux, une lame de fond s'abat sur les démocraties : le tissu social se déchire, les opinions sont manipulées, les élections sont déstabilisées. Si les outils numériques ont représenté une innovation majeure dans la production et la diffusion de savoirs, ils ont également leurs côtés obscurs : ils donnent les clés de l'influence sociale à tout acteur, politique ou étatique, qui souhaiterait asseoir ses idées auprès d'un grand nombre de nos concitoyens.
Comment se prémunir des intoxications et sauver notre démocratie de l'overdose numérique ?
La science révèle notre dangereuse inadaptation à la nouvelle donne numérique mais nous aide également à en combattre les ravages. Livrant une analyse stupéfiante des effets de l'action des GAFAM dans notre quotidien, David Chavalarias propose des pistes concrètes, tant individuelles que collectives, pour nous en protéger.
La rhétorique est partout. Dans les discours politiques comme dans les spots publicitaires. Dans les réunions professionnelles comme dans les dîners de famille. Dans les entretiens d'embauche comme dans les rendez-vous galants. Pas un jour ne passe sans que nous ayons à défendre une idée, un projet, un produit ; et à nous protéger contre d'éventuelles fourberies. Que cela nous plaise ou non, convaincre est un pouvoir. À nous d'apprendre à le maîtriser.
Et de savoir y résister.
Car la rhétorique n'est ni innée, ni inexplicable. Elle repose sur une technique, obéit à des règles, mobilise des procédés, des stratagèmes, des outils. Dans ce traité accessible et concret, ponctué d'exemples et de cas pratiques, Clément Viktorovitch nous en révèle tous les secrets. Au fil des pages, il nous montre comment produire et décrypter les discours, mener les débats et les discussions, déjouer les manipulations.
L'art de convaincre est un pouvoir trop grand pour ne pas être partagé !
Clément Viktorovitch est docteur en science politique. Il enseigne la rhétorique et la négociation à Sciences Po depuis plus de dix ans. Il a dispensé ses cours à l'ESSEC, l'ENA, l'École de Guerre, l'Université Paris 13. Pédagogue passionné, soucieux de vulgarisation, il s'est fait connaître par ses chroniques dans les médias, où il analyse sans complaisance les discours politiques.
La sélection que nous proposons des pensées de Dostoïevski doit permettre au lecteur français de mieux comprendre quelle était sa vision du monde, sans dissimuler sa complexité ni son caractère profondément dérangeant, d'un point de vue philosophique et d'un point de vue politique.
La profusion des canaux d'information a bouleversé la manière de s'informer. Les réseaux sociaux constamment nourris par les internautes côtoient le JT du soir. Chaque évènement est bousculé par un autre dans les minutes qui suivent, ne laissant ainsi plus le temps de s'en imprégner. L'attention des personnes en permanence stimulée par cette masse de nouvelles les expose à des réactions de rejet et de déprime grandissantes. Des stratégies d'évitement sont mises en place et conduisent parfois à une mise en retrait du champ informationnel, stratégie évidemment dangereuse pour la vie démocratique. Comment se prémunir de ce nouveau syndrome de fatigue informationnelle ? Au-delà de l'analyse précise du syndrome et de son ampleur, les auteurs esquissent des solutions.
Guénaëlle Gault est directrice générale de L'ObSoCo, spécialiste des mutations de la société et de la consommation, enseignante à Sciences Po Paris et à l'Université de Paris.
David Medioni est journaliste et essayiste, spécialiste de l'analyse des médias et directeur de l'Observatoire des Médias de la Fondation Jean Jaurès.
Mémona Hintermann porte avec une rare liberté de ton, un double regard sur son métier de journaliste. Grand Reporter pendant une trentaine d'années dans les principales zones de conflits de la planète, elle livre depuis le terrain, «embarquée» ou au plus près des civils, un regard lucide. Puis, comme membre du CSA (2013-2019), elle parti- cipe aux nominations des dirigeants de l'audiovisuel public mènant une action sur l'ensemble du paysage audiovisuel - sanctions ou attributions de fréquences notamment, pendant son mandat de 6 ans.
Connaissant les défauts du système médiatique au coeur de la société française, elle livre à travers des témoignages de premières mains, et avec une parole libre, ses réflexions pour une réforme de l'audiovisuel public annoncé par le PR.
Mémona Hintermann n'a jamais baissé la tête. Elle ne mâche pas ses mots non plus : la réussite, la laïcité, les femmes. À travers l'exemplarité de son parcours, unique par sa diversité et sa longévité - 50 ans de carte de presse- celle qui fait partie de la génération des Grands Reporter pionnières, aborde sans tabou ni langue de bois, les questions politiques et sociales qui bousculent la France contemporaine.
Connue surtout pour sa méthode pédagogique touchant aux premières années de la scolarisation à travers les « Maisons des enfants » dont la première a été créée en 1907 à Rome , Maria Montessori (1870-1952) s'est également intéressée aux premières relations de l'enfant dans sa famille. Une réalité très sensible aujourd'hui où bon nombre de parents ne savent plus se situer dans une juste relation avec leurs enfants, qui puisse concilier respect et autorité.Ce livre rassemble les textes inédits d'une série de conférences données en 1923 à Bruxelles sur ce thème. Maria Montessori propose à sa manière un guide à l'intention des parents et éducateurs, pour éviter toute incompréhension ou tentation d'autoritarisme.L'essentiel des oeuvres pédagogiques de Maria Montessori est publié en français chez Desclée de Brouwer.
Un livre pour décoder les gestes et les mots des autres... et surtout des cons !
Le saviez-vous ? 93 % de la communication humaine se fait par des messages non verbaux, c'est-à-dire des gestes, des expressions faciales, et bien d'autres signaux... que peu de gens savent réellement déchiffrer. Or savoir lire le langage corporel permet de se mettre au diapason de l'autre et de percevoir ses pensées. Il permet également de savoir si notre interlocuteur est sincère ou si, au contraire, il tente astucieusement de nous berner...
Dans cet ouvrage, la spécialiste en communication Elodie Mielczareck, réputée pour ses analyses " au vitriol " de la sphère politique, nous livre avec force détail, profondeur et humour toutes les clés de la communication au quotidien : les signaux du corps, les micro-expressions faciales, la distance entre les interlocuteurs, le ton et le volume de la voix... En plus d'éclairer ce langage silencieux, elle décrypte également le langage verbal, à savoir les mots, les expressions et la syntaxe qui tissent la trame de tout discours : tous ces signes qui en disent long sur la personne qui les emploie !
Pour décoder le langage humain, l'auteure décline son propos en plusieurs thématiques, correspondant aux principales attitudes qui façonnent les interactions humaines : la séduction, la domination, le rejet, le mensonge ou encore la dissimulation. Ces attitudes nous concernent tous, nous sommes tous amenés à les adopter à un moment donné, en fonction du contexte et de notre personnalité. Si elles sont généralement temporaires, il peut arriver qu'elles s'inscrivent dans la durée, qu'elles soient vécues à l'extrême, sans vergogne et sans limites : cela c'est la connerie...
Tout enseignant connaît ce moment où les élèves sont si attentifs que leurs yeux s'illuminent. Un moment où le contact entre esprits devient palpable. À l'inverse, il connaît aussi le sentiment de parler dans le vide. Ses efforts restent sans écho, rien ne répond. Enseignement et apprentissage ne sont en effet possibles que lorsque l'école devient un espace de résonance. Inversement, ils échouent là où les interactions restent muettes. Mais comment l'école peut-elle devenir cet espace ? Hartmut Rosa, le penseur de la résonance - concept qu'il a introduit pour répondre à l'accélération contemporaine -, s'interroge ici sur ce qui se passe quand, selon son expression, « la classe crépite ». En répondant aux questions de Wolfgang Endres, un pédagogue de profession, il expose concrètement en quoi pourrait consister une pédagogie de la résonance. Compétence, performance et résonance, relation de confiance, humour, retours d'expérience réciproque, « emmétamorphose »... Autant de pistes qui nourriront la réflexion des enseignants désireux de repenser les processus d'apprentissage, mais aussi de toute personne dans la situation d'apprendre quelque chose à quelqu'un - donc tous les parents !
Pour Henriette Walter l'aventure des mots se confond avec celle des hommes dont elle nous fournit quelques clés essentielles. Suivant une méthode d'investigation qui la conduit à avancer pas à pas et mot à mot dans cette histoire parallèle, la grande linguiste offre ici au lecteur des incursions inédites dans son univers de chercheur et les coulisses de l'analyse lexicale. Elle montre, avec cette érudition sérieuse et ludique à la fois qui la caractérise, par quels " traits de sens " particuliers les différents noms imposent leur spécificité : tel le sabot distinct des autres chaussures par sa semelle de bois ; ou l'interrogatoire, forme de dialogue caractéristique, comme la chaise ne saurait se confondre avec le fauteuil.
Au fil des pages, on apprend que dans les toponymes se cachent les plus vieux mots de la langue (caillou, calanque, chalet...), que le vocabulaire du corps humain et celui des soins qui y sont apportés se partagent entre origine latine (anatomie) et grecque (physiologie et médecine), que les noms des vêtements, de la monnaie ou de la parenté sont des produits de l'histoire, quand ceux du mouchoir ou du pain renvoient plutôt à la géographie.
On sera surpris de découvrir pourquoi les sièges ont des noms imagés vraiment énigmatiques (bergère, marquise ou duchesse brisée, ou encore crapaud), tandis qu'on trouvera tout naturel que les mots d'amour occupent une place de choix dans les chansons et la littérature.
Dans sa préface, où il évoque le travail de sa mère pour la première fois, Hector Obalk souligne tout ce qu'il doit, comme chaque lecteur d'Henriette Walter, à cet apprentissage savant des mots, manière passionnante et savoureuse de mieux saisir la richesse du réel.
La première grande grammaire de la langue écrite et parlée contemporaine, mettant à l'honneur la diversité de tous les usages écrits et oraux, y compris quand ils s'écartent des normes enseignées. L'outil indispensable pour les étudiants et les enseignants, et tous les amoureux de la langue.
Si les sciences de l'éducation ont bouleversé l'enseignement dans les années 1970, force est de constater que les méthodes qui en découlent ne sont plus adaptées. Leur application excessive, confinant parfois à l'absurde, coïncide avec l'étroitesse d'une hiérarchie soumise à un management brutal et le durcissement d'une administration fixée sur des objectifs de réductions des coûts. Devant cette impasse, les syndicats peinent à faire consensus tandis que les responsables politiques, déconnectés de la réalité, multiplient en vain les réformes. Quant aux parents, ils sont de plus en plus nombreux à surprotéger leur progéniture au détriment de la collectivité.
Conséquences: des professeurs à bout, une baisse du niveau d'exigence et des élèves peu enclins à faire preuve d'esprit critique ou à se confronter à l'effort et à la discipline - bref, une main-d'oeuvre idéale pour un marché ultra-libéralisé.
Forts de près de vingt ans d'expérience sur le terrain, en classe, Nicolas Gliere et Arnaud Fabre dressent le tableau d'une institution scolaire à vif et posent un diagnostic acéré, non sans humour, sur les raisons qui ont mené à son naufrage. Un essai corrosif pour rappeler que d'autres alternatives existent et qu'il est temps, plus que jamais, de s'engager pour l'avenir de l'école républicaine.
Édité pour la première en français en 1968, épuisé depuis la fin des années 1970, ce classique oublié rappelle la relégation toujours d'actualité des enfants pauvres. Mais ici la critique de l'école reproductrice d'un ordre social injuste est formulée par ceux qui le subissent.
« Chère Madame,
Vous ne vous rappellerez même pas mon nom. Il est vrai que vous en avez tellement recalés. Moi, par contre, j'ai souvent repensé à vous, à vos collègues, à cette institution que vous appelez l'"école", à tous les jeunes que vous "rejetez". Vous nous rejetez dans les champs et à l'usine, et puis vous nous oubliez.
Il y a deux ans, en première année à la Normale, vous m'intimidiez. J'ai d'abord pensé que c'était une maladie que j'avais, ou que peut-être ça tenait de ma famille. Plus tard j'ai cru que la timidité était un mal des pauvres, que les ouvriers laissent aux fils à papa tous les postes de commande dans les partis et tous les sièges au parlement. La timidité des pauvres est un mystère qui remonte à loin... »
Extrait de l'avant-propos de Pier Paolo Pasolini
C'est un livre qui m'a immensément plu parce qu'il m'a tenu constamment en haleine, entre éclats de rire, véritables, physiques, et noeuds à répétition dans la gorge. C'est ce qu'on ressent devant des livres qui redécouvrent quelque chose de manière inédite et neuve, et qui offrent comme un sens de vertige, de liberté, par leur jugement du monde qui nous entoure. Avec ce livre, je me suis retrouvé plongé dans l'un des plus beaux que j'ai lu ces dernières années : un texte extraordinaire, pour des raisons littéraires aussi. On y trouve d'ailleurs l'une des plus belles définitions de la littérature que j'ai jamais lues : la poésie serait une haine qui, une fois examinée en profondeur et clarifiée, devient de l'amour.
Extrait de la préface de Laurence De Cock
Les élèves de Barbiana rappellent l'école publique à l'ordre parce qu'elle n'accomplit pas sa mission, réclamant une institution qui se préoccupe davantage de ceux dont les parents n'ont ni l'argent ni la culture qui leur permettent de compenser l'absence d'éducation scolaire. La France reste l'un des pays européens au système éducatif le plus inégalitaire, c'est-à-dire celui dans lequel le poids des origines sociales pèse le plus lourd. Dit autrement, l'école française est aussi performante pour faire réussir les élèves les plus socialement favorisés qu'orienter les enfants des milieux populaires dans des voies de relégation. C'est précisément ce sur point que cette réédition est salutaire : en redonnant à voir l'urgence de transformer l'école publique au prisme des besoins des enfants des catégories populaires.
Dans ce séminaire qui s'adresse à tous et ne suppose rien,Marc Crépon lit et nous fait lire Monolinguisme de l'autre un texte bref, paradoxal et terriblement actuel de Jacques Derrida.
Il s'agit, tout compte fait, de « l'enjeu politique de ce temps » : comment défendre la différence linguistique, celle du français comme celle du moldave ou de l'ukrainien, sans céder au nationalisme ? Je n'ai qu'une langue, écrit Jacques Derrida, et ce n'est pas la mienne. Il faut comprendre comment et pourquoi « une langue, ça n'appartient pas ». À partir de ce constat : l'identité, telle que fantasmée et revendiquée par certains discours nationalistes, est une fiction, Marc Crépon propose une éthique et une politique du dire, de l'écrire, du traduire.
« Il n'y a pas d'enfants stupides, il n'y a que des éducations imbéciles. »
Ennui des élèves, découragement des enseignants... l'avertissement de Raoul Vaneigem détonne, questionnant les valeurs et le rôle majeur de l'école dans la société. Il appelle à réenchanter la salle de classe, refuser la soumission, et remettre l'humanité au coeur de l'éducation. À retrouver un lieu d'autonomie, de savoir heureux et de création épanouissante, c'est-à-dire « ouvrir l'école sur une société ouverte ».
31 août 2018. J-3 avant la rentrée des classes. Au lycée Joliot-Curie de Nanterre, en banlieue parisienne, la colère gronde en salle des professeurs. À peine nommée à la tête d'un établissement qui a la réputation d'esso[1]rer ses proviseurs, Barbara Martin affronte une fronde des enseignants et une flambée de violence des élèves. Pourtant, la plus jeune lauréate du concours de chef d'établissement s'impose avec son style iconoclaste.
Sa méthode - bienveillance, écoute et dialogue - s'envisage comme une révolution de l'éducation, de l'apprentissage et de l'enseignement. Face à la mauvaise image du lycée, au défi de la réforme décriée du baccalauréat, à l'onde de choc causée par l'assassinat de Samuel Paty et à l'épidémie de Covid-19, Barbara Martin innove: elle tente l'arrêt des notes, conteste sa hiérarchie quand elle estime ne pas servir les élèves, et s'affranchit des convenances pour venir en aide aux plus fragiles.
En trois ans, la proviseure affine sa recette sur le terrain, jusqu'à sortir Joliot-Curie de l'impasse et faire de la direction scolaire une alliée pour tous les élèves. Celle qui métamorphose le lycée jour après jour raconte de l'intérieur l'école d'aujourd'hui et brosse un portrait résolument optimiste de la jeunesse.
Barbara Martin est aujourd'hui cheffe d'établissement du lycée français de Toronto (Canada).
« J'ai tenu ce journal au début des années 2020, quand on pouvait encore faire la différence entre la parole et la communication. Mais déjà, dans beaucoup de situations, on n'y voyait plus très clair. » Psychanalyste de métier, Yann Diener relève dans le langage courant des mots et des expressions venus du jargon informatique : « Pendant toute mon enfance j'ai fait l'interface entre mes parents » ; « Je suis déconnecté de ma famille » : ces termes n'étaient utilisés que par des informaticiens il y a seulement quelques années. L'auteur tente de mesurer les conséquences individuelles et collectives de ce glissement de la parole vers le langage machine, lequel est fondé sur un codage binaire. Digicodes, codes de messageries, mots de passe, cryptogrammes, QR codes : nous passons beaucoup de temps à « saisir » des codes, et à en parler. Et quand nous utilisons nos ordinateurs et nos téléphones, nous ne remarquons plus que nous faisons « tourner » des lignes de code. Dans LTI, Victor Klemperer montrait comment la mécanisation de la langue allemande avait permis de mécaniser la pensée et les actes ; l'enquête de Yann Diener montre avec précision comme l'informatisation du langage rend notre pensée toujours plus binaire.
Spécialiste du développement de l'enfant, Édouard Gentaz dresse le bilan des connaissances sur les mécanismes cognitifs et affectifs de l'apprentissage et propose des pistes concrètes pour favoriser l'acquisition de connaissances et compétences, dès le plus jeune âge. Cet ouvrage donne des repères pour évaluer les recherches en éducation. Définir le geste pédagogique efficace pour chaque contexte, c'est un défi à relever grâce à une collaboration main dans la main entre chercheurs et praticiens. Les neurosciences sont bien souvent brandies comme des preuves pour légitimer une méthode pédagogique. L'auteur met en garde contre les dérives d'une neuro-illusion collective qui fait perdre de vue le véritable apport de ces recherches. Pour tous les acteurs du monde de l'éducation, ce livre fait la synthèse des données de la recherche pour interroger les pratiques pédagogiques et la formation des enseignants. Édouard Gentaz est professeur de psychologie du développement à l'Université de Genève et directeur de recherche à l'Institut des sciences biologiques du CNRS. Il a publié, avec S. Denervaud et L. Vannetzel, La Vie secrète des enfants et avec F. Lejeune, L'Enfant prématuré.
L'objectif est d'étudier les transformations survenues dans la production et la circulation des idées au cours de ces trente dernières années en France et d'en préciser les effets sur la vie intellectuelle. Quels sont notamment les supports et canaux de transmission (livres, journaux, radio, télévision, Internet) les plus influents et les intervenants les plus visibles (universitaires, chercheurs, écrivains, artistes, influenceurs sur le Web, etc.) ? Sont d'abord examinés les changements au sein de la sphère intellectuelle : le nouveau contexte politique et idéologique, l'inégale visibilité des savants et chercheurs, la médiatisation de certains écrivains et écrivaines, le rôle-clé de quelques éditeurs, le pouvoir de cadrage de certains journalistes. Sont ensuite analysés les changements au sein du monde médiatique : le poids grandissant du numérique, les nouvelles formes de prescription culturelle, l'évolution des émissions de débats et des talk-shows à la télévision, la brutalisation du débat sur les réseaux sociaux. L'attractivité du monde médiatique sur le monde intellectuel est de plus en plus patente.
Que n'a-t-on pas entendu sur les écoles, collèges et lycées des quartiers populaires ?
Il est temps de dépasser les fantasmes et de casser les préjugés sur une jeunesse trop souvent stigmatisée ou suspectée d'offenser la République et ses valeurs.
Il est temps de battre en brèche le slogan mortifère des « territoires perdus » et d'écouter les enseignants qui, chaque jour, font leur métier, inventent, innovent, ne comptent pas leurs heures pour accompagner les élèves et leurs familles.
L'heure est venue de dire tout ce que peut l'école, ce qu'elle réussit, et les trajectoires qu'elle infléchit.
Car ce travail existe, il est là. Et ce livre en témoigne. Il nous raconte une école qu'on ne regarde pas assez, il nous montre que le projet républicain de l'éducabilité de tous est bel et bien vivant, incarné par celles et ceux qui, envers et contre tout, continuent de penser et de prouver, jour après jour, que chaque élève compte.
Un livre gourmand, instructif, distrayant et un brin décalé qui puise dans 3000 ans d'art oratoire et dans les coulisses des grands orateurs pour livrer des secrets d'éloquence comme on entrerait dans la cuisine de chefs. Un vademecum vif et plaisant pour être plus éloquent au quotidien.Les 25 leçons d'éloquence de ce petit livre, dans l'esprit des Petites leçons de grec de Jacqueline de Romilly et de la leçon de philosophie plaisante en 3 minutes de Pascal Seys, sont un lieu d'enseignement et de plaisir.
Chaque loi (ou secret) est accompagnée d'une " injonction " un brin provocatrice, d'une petite leçon étayée, d'une citation ou d'illustrations empruntées au champ de la politique, de la culture, de l'histoire, de la sagesse antique ou d'un exemple d'orateur contemporain marquant (ex : les bègues = Joe Biden ou Amanda Gorman). Les citations ou exemples vont de Démosthène à Jacinda Arden, en passant par César, Suétone, Montaigne, Pascal, Churchill, Tchekhov, Sacha Guitry, Sarah Bernhardt Georges Pompidou, Michel Serres...
" A vos marques, prêts, soyez convaincants ! "
Dans ces entretiens enregistrés pour France Culture de 1991 à 1996 à l'Infirmerie Spéciale de la Préfecture de Police puis à l'hôpital Sainte-Anne, Marcel Czermak, psychiatre psychanalyste, et Jean Daive, écrivain, radiographient ensemble, chacun dans son registre de parole - analytique pour l'un, phonétique pour l'autre -, un nouveau « malaise dans la civilisation », tel que le donnent à interpréter les pathologies psychiques auxquelles Marcel Czermak est confronté aux urgences psychiatriques : disparition, délire de négation, égarement, phobie, traumatisme, deuil, mélancolie, psychose... Les patients sont parfois présents dans la pièce, et leurs voix donnent relief à ce que Fitzgerald nommait « la fêlure » (The Crack up), ces coups qui viennent du dedans et « qu'on ne sent que lorsqu'il est trop tard pour y faire quoi que ce soit ».
Écouter, soigner en écoutant, entendre les bouches qui ne parlent pas ou qui parlent sans s'ouvrir est le travail de Marcel Czermak. La clinique et la pratique de la cure lui permettent de faire apparaître les structures individuelles et transindividuelles à partir desquelles se lève un diagnostic sombre sur notre temps.
Fort de sa triple culture - africaine, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne s'interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d'une éthique.
Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie, propres notamment à l'espace colonial, où l'interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel.
Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, de la rencontre, c'est faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.
La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018).
Pour comprendre comment fonctionne l'orthographe française et écrire sans fautes : toutes les règles, de nombreux exemples et 500 exercices corrigés.
Les règles d'orthographe en 60 doubles pages associant la révision et l'entraînement
o Sur la page de gauche, le rappel de la règle, illustré de nombreux exemples dans un français vivant.
o Sur la page de droite, un entraînement progressif permettant d'observer la règle étudiée puis de la mettre en pratique dans différentes situations, notamment dans un écrit de type professionnel.
Mais aussi :
o À intervalles réguliers, des bilans pour réinvestir les connaissances acquises.
o Une préparation à la Certification Bescherelle orthographe.
o Tous les corrigés à la fin de l'ouvrage.
Pour quels publics ?
Étudiants et adultes souhaitant améliorer leur orthographe, dans le cadre d'une formation universitaire, professionnelle ou à des fins personnelles.
Partout où le numérique est venu changer nos vies, le respect de nos libertés fondamentales est un combat.
Pendant que Facebook, Google et compagnie se targuent de protéger nos données tout en les exploitant pour booster la publicité ciblée, les lois sécuritaires s'enchaînent et les expérimentations illégales aussi : des micros dans les rues, des tests de reconnaissance faciale dans les stades ou les transports, des drones aux mains des policiers... La dérive vient des pouvoirs publics autant que des entreprises.
Les membres de La Quadrature du Net sont de ceux qui restent vigilants. Actifs depuis toujours sur les thématiques de droits d'auteur et de censure, ils veillent désormais beaucoup plus largement à la protection de notre vie privée. Par leurs campagnes, ils informent l'opinion. Par leurs recours en justice, aux niveaux français et européen, ils tiennent tête aux GAFAM et aux chantres de la technopolice. Avec, chevillée au corps, depuis les premières heures, l'idée de se battre pour un Internet juste, libre, émancipateur, ouvert et démocratique.