De 1892 à 1924, près de seize millions d'émigrants en provenance d'Europe sont passés par Ellis Island, un îlot de quelques hectares où avait été aménagé un centre de transit, tout près de la statue de la Liberté, à New York. Parce qu'ils se sentaient directement concernés par ce que fut ce gigantesque exil, Georges Perec et Robert Bober ont dans un film, Récits d'Ellis Island, histoires d'errance et d'espoir, INA - 1979, décrit ce qui restait alors de ce lieu unique, et recueilli les traces de plus en plus rares qui demeurent dans la mémoire de ceux qui, au début du siècle, ont accompli ce voyage sans retour.
Notre livre se compose de trois grandes parties principales. La première restitue, à travers une visite à Ellis Island et à l'aide de textes et de documents, ce que fut la vie quotidienne sur ce que certains appelèrent ' l'île des larmes '. Dans la deuxième, ' Description d'un chemin ', Georges Perec évoque sa relation personnelle avec les thèmes de la dispersion et de l'identité. La troisième, 'Mémoires', reprend les témoignages d'hommes et de femmes qui, enfants, sont passés par Ellis Island et racontent leur attente, leur espoir, leurs rêves, leur insertion dans la vie américaine.
Le film Récits d'Ellis Island de Georges Perec et Robert Bober est édité en DVD par l'Institut National de l'Audiovisuel. Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site ina.fr.
En 1988, Claire rencontre François Mitterrand.
Elle est étudiante en droit, il est président de la République.
Cinquante ans de vie les séparent.
Ils s'aimeront à huis-clos, jusqu'à la fin, en 1996.
Voici révélé le dernier secret du grand président.
A la fois récit amoureux et histoire d'un règne, ce livre exceptionnel mêle portraits, dialogues, souvenirs, déjeuners à l'Elysée, soirées, lectures, promenades sur les quais de la Seine, carnets, temps volé au temps.
Dans une langue magnifique et pure, au plus proche de ces deux êtres, comme un grand tableau au Louvre où se dessinent amour et mort, Solenn de Royer nous offre des pages intimes et politiques, qu'à votre tour vous n'oublierez jamais.
Édition enrichie de Katrina Kalda comportant une préface de Richard Millet et un dossier sur l'oeuvre.
Dans cet essai - qui se lit comme un roman -, le grand historien de la Révolution désensorcelle la sorcière : il la réhabilite, en montrant qu'elle n'est que le résultat d'une époque. Dans la société féodale du Moyen Âge, elle est l'expression du désespoir du peuple. À travers la sorcière, c'est à la femme que Michelet s'intéresse : elle dont la servitude absolue la conduit à transgresser les règles établies par l'Église et le pouvoir. Il met en avant sa féminité, son humanité, son innocence : ce par quoi elle subvertit tout discours visant à la cerner. En l'arrachant aux terrifiants manuels d'Inquisition et aux insupportables comptes rendus de procès, en faisant sentir ce qu'il y a d'insaisissable dans la figure de la sorcière, il la rend à sa dimension poétique.
"Je suis né dans une tombe. Pas un simple trou pioché dans la terre, mais une chambre rectangulaire toute blanche avec des murs passés à la chaux, un carrelage sanitaire où mon père était couché, nu, sur une dalle de marbre, enroulé dans un drap blanc. Quand je l'ai embrassé, il avait la peau tiède et j'ai compris qu'il était mort. Abattu d'une balle de gros calibre dans le dos par les tueurs qui guettaient.
Je ne le savais pas encore mais il me faudrait toute une vie d'adulte, un livre entier, pour trouver un sens à ce chaos primaire.
Où que je sois, quoi que je fasse, sur un ring de boxe, à pied sur la ligne verte de Beyrouth ou à Bagdad sur l'Euphrate, dans Jérusalem la maudite ou Sarajevo l'assiégée, dans les banlieues obscures de l'islam, au coeur d'une forêt d'Amazonie ou des charniers du Rwanda, je n'aurais pas d'autre choix que de chercher encore et encore à résoudre la même énigme de l'ombre. À oublier la nuit. Et à chercher la lumière."
J.-P. Mari
«Je suis né le 21 novembre 1957, pas loin du jour des morts. Je donne cette date une fois pour toutes. Elle servira de repère dans le désordre chronologique du récit qui va suivre, écrit à la billebaude, par petites touches, en forme de palimpseste heureux, et qui s'achève à peu près à la fin des années 1960. J'avais un peu plus de dix ans. À la lumière du présent, les terres de mon enfance m'apparaissent aussi exotiques et abandonnées que celles de Vanikoro, en mer de Corail, quand La Pérouse s'y était échoué sans qu'on le retrouve. »
Biographe connu et reconnu, essayiste de talent, chroniqueur du temps présent, Emmanuel de Waresquiel se penche ici sur son enfance et se fait l'historien de lui-même. Il évoque des lieux, des visages, des maisons, des paysages et excelle à restituer des univers engloutis. Élégant, poétique, tendre, secret, souvent drôle, ce livre est un conte sur l'enfance, le temps, l'exil, la mémoire et l'oubli.
Retrouvez des extraits du Monde d'hier en version bilingue.
La série BILINGUE de 12-21 propose :
o une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes
o une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les oeuvres d'auteurs étrangers
o une adaptation en version numérique étudiée, qui offre au lecteur trois manières de découvrir le texte : en version bilingue, en version originale et en version française.
Première PartieIncipit Hitler (Extraits) / Incipit Hitler (Auszüge) " Ainsi, je suis dans l'incapacité de me souvenir quand j'ai entendu pour la première fois le nom d'Hitler, [...] le nom de l'homme qui a entraîné le plus de malheurs pour notre monde qu'aucun autre au cours de l'histoire. "
Deuxième PartieL'Agonie de la paix (Extraits) / Die Agonie des Friedens (Auszüge) " Il ne m'a été d'aucune aide d'avoir entraîné mon coeur durant presque un demi-siècle à battre au rythme universel d'un "citoyen du monde'. Non, le jour où l'on m'a retiré mon passeport, j'ai découvert, à 58 ans, qu'en perdant sa patrie, on perd bien davantage qu'un petit coin de terre délimité par des frontières. "
Nommé en 1949 attaché de presse à l'ambassade de Sa Très Gracieuse Majesté britannique à Belgrade, Lawrence Durrell va y rester trois ans. Trois ans durant lesquels il observera tel un entomologiste le petit monde de la vie diplomatique. Tandis que la Yougoslavie tremble de peur sous la main de fer du maréchal Tito, les gaffes s'accumulent autour du narrateur : les coquilles foisonnent dans le Central Balkan Herald - un quotidien qui n'est jamais parvenu à rattraper un retard de vingt-quatre heures sur l'actualité -, le train des délégations étrangères se mue en convoi de la mort, la fête champêtre finit en naufrage, les repas cuisinés à l'ail virent à l'incident diplomatique... Dans ce bouquet de chroniques, il n'y a que du tordant, du loufoque et de l'impertinent. Et quand elle est britannique, l'impertinence est sans limites. " Ce livre est au sens propre désopilant, il est le parfait, le plus sûr antidote aux pluviosités, ventosités, mucosités et morosités des longs hivers, diplomatiques ou non. " Jacques Lacarrière
Jean-Marie Blas de Roblès nous invite à parcourir la Libye antique dans le sillage de Jean-Raimond Pacho, explorateur et homme de lettres du 19e siècle qui a redécouvert les ruines des civilisations antiques abandonnées. Un voyage qui nous conduit vers des sites archéologiques parmi les plus importants au monde tels Apollonia ou Leptis Magna.À observer les troubles qui agitent les tribus libyennes de 2016 et persistent, hélas, à maintenir dans le pays une anarchie politique et religieuse extrêmement nocive, on ne peut s'empêcher d'y reconnaître comme en miroir la Libye du tout début du XIXe siècle, celle que les premiers voyageurs occidentaux redécouvrirent, souvent au péril de leur vie, après plusieurs siècles d'effacement. Le niçois Jean-Raimond Pacho qui visita la Cyrénaïque de 1824 à 1825 est assurément le plus audacieux et le plus fiable d'entre eux.
C'est dans son sillage que Jean-Marie Blas de Roblès nous invite à parcourir la Libye antique. Pacho, à la fois explorateur, archéologue et homme de lettres a parcouru seul le désert libyen et y a découvert les ruines des civilisations antiques abandonnées. Il a ainsi localisé des sites archéologiques tels Leptis Magna ou Apollonia qui comptent parmi les plus importants au monde. Son voyage lui aussi permis d'observer les moeurs et les langues des populations locales.
Construit autour de larges extraits du
Récit de voyage de Jean-Raimond Pacho (publié en 1827), que Jean-Marie Blas de Roblès commente et met en perspective, cet ouvrage nous conduit au coeur des racines grecques et carthaginoises de la Libye.
Un texte littéraire à double voix, fidèle aux témoignages publiés dans la collection Terre Humaine.
En 1832 à Paris, les funérailles du général Lamarque, icône populaire victime du choléra, déclenchent l'insurrection des 5 et 6 juin. Alors que Victor Hugo choisissait ce décor pour hisser Gavroche sur les barricades, Thomas Bouchet livre une chronique de cette année exceptionnelle à travers les voix de quatre femmes que tout oppose.
1832 : tandis que Paris vibre, vacille et gronde sous les coups redoublés de l'épidémie et de la guerre des rues,
Adélaïde s'ennuie. Elle frémit dans son salon à la lecture des journaux, se délecte du chocolat que sa domestique lui rapporte de chez Marquis, s'émerveille en recluse des oiseaux du Jardin des Plantes où elle vit, loin des barricades (où Gavroche meurt). Émilie la saint-simonienne se bat du côté de Ménilmontant pour faire entendre la cause féministe. Louise, marchande ambulante du centre de Paris, atteinte du choléra et soupçonnée d'avoir participé à l'insurrection, est soumise à l'interrogatoire du commissaire, du juge et du médecin. Lucie, la mystique en extase, jouit du corps de Jésus, derrière les murs d'un couvent puis le choléra l'emporte.
Comment situer ce texte inclassable ? " Tout est vrai, mais rien n'est vrai " nous dit Thomas Bouchet, historien talentueux du sensible et amoureux rigoureux de littérature. Ces femmes sont fictives, mais leur incarnation aux accents hyperréalistes se développe à travers l'usage minutieux des archives. Ce sont le corps et ses humeurs, l'expérience sexuelle, les maux de dents, le goût du chocolat ou celui de l'eau de vie dans les estaminets. La girafe du Jardin des Plantes, les indigènes qui traversent le paysage ou la rubrique des faits divers sont autant d'éclats de réel. Mais le tour de force littéraire et politique réside aussi et surtout dans la voix des femmes. Toutes sont recluses, c'est leur condition, que ce soit dans " l'île " du Jardin des Plantes, le couvent de la rue Neuve Sainte-Geneviève, la colline de Ménilmontant et la prison la vraie, Saint-Lazare, pour Louise. Thomas Bouchet relaie la parole des femmes, alors que les voix des hommes sont ici inaudibles. Chacune a un mode d'expression qui s'accorde avec sa condition : la bourgeoise a accès à la correspondance et se prête à des essais littéraires, pour la religieuse c'est le journal intime, pour la militante, le discours, la harangue, et la marchande, la plus précaire de toutes, parle à travers les minutes des interrogatoires.
L'effet de réel est saisissant.
"Courir, dérouler.
Ne plus être qu'une mécanique.
Pour tenir jusqu'au bout.
Dérouler !
Chez moi, ils ne m'appellent même plus Valérie, mais "la Gazelle" !
J'aime bien."
Valérie, I7 ans, participe au marathon de Buenos Aires. La jeune fille a du mal à faire le vide pour se concentrer sur sa course. Au gré des kilomètres engloutis, elle repasse dans sa tête le film mouvementé de ses dernières années...
Consacré aux événements et aux personnages marquants de l'histoire de la Méditerranée au XIXe siècle, ce récit s'ouvre sur une bénédiction religieuse qui inaugure la saison de la sériciculture au Mont-Liban et se termine par deux événements symboliques qui concluent un périple historique entre les deux rives de la Méditerranée : la nationalisation du canal de Suez par Nasser en 1956 et le retour des cendres de Lady Esther Stanhope en 2004 au Liban.
Un récit historique sans équivalent, dans sa forme et dans son propos. Ni fiction, ni chronique
historique, il garde de l'une un sens narratif aigu et de l'autre la densité de la trame documentaire.
« Ce récit n'est pas un roman ; l'imagination n'y tient aucune place ; c'est l'exposé sincère des heures sombres et parfois douloureuses que j'ai vécues de 1910 à 1912 au service de la France. »
Le 3 décembre 1910, Charles Lux, chef du service de renseignements du gouvernement militaire de Belfort, est arrêté par la police allemande. Au terme d'un procès sévère, il est condamné pour espionnage à six ans de détention dans la forteresse de Glatz, véritable éperon rocheux d'où il semble impossible de s'évader. Mais c'est méconnaître l'opiniâtreté et l'ingéniosité de l'officier qui, très vite, trouve le moyen de communiquer avec les siens pour préparer sa fuite. Outre le désir de retrouver la liberté, Charles Lux est animé par la volonté de retrouver la France avant qu'il ne soit trop tard. Depuis son lieu de captivité, il ressent en effet toujours plus intensément les tensions entre les deux pays frontaliers et refuse d'être captif en Allemagne si un conflit doit éclater.
L'évasion du capitaine Lux est le récit haletant d'une évasion exceptionnelle digne des plus grands romans d'aventure, il inspirera tous les passionnés d'espionnage.
Récit de vie d'un prêtre hindou commandeur d'habitation à la Martinique.
Cet ouvrage est le récit de vie d'Antoine Tangamen, dit Zwazo (1902-1992). Sa compétence
en matière d'hindouisme à la Martinique en fit l'interlocuteur principal de ceux qui s'intéressaient à cette religion. De ceux qui, ethnologues ou non, pressentaient qu'avec lui disparaîtrait tout un monde. Et surtout de ces dévots qui se pressaient la semaine devant sa porte pour le prier d'organiser leurs cérémonies. Car le dimanche, quand s'arrêtaient les tambours cultuels, l'homme dialoguait avec des dieux. Il a également vécu un siècle de reconfiguration hindoue, de condition indienne, de créolisation indienne dans un espace plantationnaire, une habitation du nord de l'île dont il fut un rouage essentiel : un commandeur, contremaître des récoltes de canne à sucre. Grand témoin d'un siècle et de ses mutations, il nous laisse ce document.
Ce fascinant récit nous fait revivre l'histoire de Port-Vendres, port primordial de la Méditerranée, de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Avec son bassin aux eaux profondes, situé près la frontière entre la France et l'Espagne, là où les Pyrénées s'enfoncent dans la Méditerranée, il a toujours su tirer profit de sa position clé. Il abrita Phéniciens, Grecs, Romains, Visigoths, Maures, Français et Espagnols qui, les uns après les autres, commercèrent et combattirent le long des côtes méditerranéennes. Soldats, marins et pêcheurs y atterrirent pendant des siècles, faisant de cette petite ville un véritable miroir de la Méditerranée.
Ce livre offre une merveilleuse et fascinante image d'un endroit où l'auteur est venue s'installer pour l'aimer et l'appeler sa maison.
Au début du vingtième siècle, la région de Yalta est un centre intellectuel regroupé autour d'Anton Tchékhov et de Léon Tolstoï. Alexandre Ivanovitch Kouprine fait partie de ces nombreux écrivains, artistes, éditeurs, médecins qui viennent visiter les Maîtres et discuter entre eux. Cette traduction annotée évoque les souvenirs pasionnés de ce monde littéraire.
Au terme de sa carrière, l'auteur fait le bilan de ses trente-trois années en tant que médecin thermal. Mais au-delà de ses souvenirs et expérience personnels, il nous fait revivre l'histoire des villes d'eaux. De la fréquentation mondaine du XIXe siècle qui a contribué à leur essor à la démocratisation et transformations du XXe.
« Oh ! s'ils parlaient, ces médecins, écrivait Guy de Maupassant dans Mont-Oriol, quelles notes, quels documents merveilleux ils nous pourraient donner ! » Autant de secrets à découvrir, pour le lecteur, avec cette plongée romancée au coeur des cures et des curistes.
La mémoire, lourde de souvenirs effroyables de la tragédie rwandaise, a conduit Adélaïde Mukantabana à se battre avec les mots de la langue française, à ouvrir les mots du kinyarwanda, la langue rwandaise, pour en faire sortir la souffrance et la vie, enfin, à se reconstruire. Elle fait traverser toute l'étendue de l'orgie génocidaire, elle démasque les impostures de l'Eglise catholique rwandaise, celles du dictateur Habyarimana, celle de la politique française. Elle perce à jour de troublantes vérités.
Un jour Viviana Burgos, jeune femme de 22 ans, voit le monde autour d'elle s'effondrer. Idéaliste, pleine d'espoir et un peu naïve, elle se trouve soudain transportée dans le monde des ténèbres des casernes militaires où le régime totalitaire uruguayen enfermait ses prisonniers politiques. Seule, enceinte, puis avec son nouveau-né, en compagnie d'autres femmmes, mères avec leurs enfants elles aussi, séparée de sa fille plus tard et seule à nouveau, elle réapprend que la force de la source intérieure de chacun reste le seul rempart face à l'éternelle oppression.
FICHIER EPUB - MISE EN PAGE FIXE. - Le 23 mai 1866 j'embarquais, en qualité de médecin en second, à bord de la frégate à voile la Néréide qui, appareillant de Brest, devait aller ravitailler nos colonies de la Réunion, de la Nouvelle-Calédonie et de Taïti. [...] Mon rêve, en quittant la France, avait été de rester quelque temps dans l'intérieur de la Calédonie. Je désirais observer par mes propres yeux, chez des populations sauvages, ou vierges encore, ce que peut l'homme, réduit à ses propres forces, aux prises avec la nature, et combler, si je le pouvais, par cette étude, une lacune qui me semblait exister dans tous les écrits que j'avais lus sur l'ethnographie calédonienne. [...] Je profitai de ce premier séjour pour rompre petit à petit avec les habitudes européennes et prendre celles des naturels. J'y parvins si complètement que, lorsque on m'envoya comme médecin-major à Houagape, je n'eus que bien peu de choses à faire pour amener les Canaques à me traiter comme un de leurs chefs. [...] Je me suis proposé d'apprendre au public, dans les quelques pages qu'on va lire, ce qu'est à l'heure présente la Nouvelle-Calédonie, ce que l'on y fait, comment on y vit, et ce qu'avec de la bonne volonté et des bras on pourrait y obtenir de résultats heureux, tant pour les naturels que pour les colons et la métropole (extrait de la Préface, édition originale, 1873).
Jules Patouillet, médecin de marine, résidera de 1867 à 1870 en Nouvelle-Calédonie. Son ouvrage quasi introuvable, réédité en fac-similé dans les années 1980, mérite pourtant d'être mieux connu. Ouvrage majeur sur la Nouvelle-Calédonie au XIXe siècle, à la fois historique dans sa première partie, la seconde étant consacrée à l'anthropologie, l'ethnologie et aux moeurs des Canaques.
Oana écrit sa vie à l'âge de quatre-vingt-deux ans, la mort l'emporte peu avant d'avoir terminé son récit. Elle nous parle avec passion et discrétion des petits et grands moments qui ont jalonné sa vie. Elle est issue d'une famille aisée, fille de diplomate, elle connait une jeunesse luxueuse alors que son pays commence sa descente aux enfers. Elle va vivre comme bien d'autres, un déclin inouï. Elle brave la Securitate, elle s'acharne à trouver les côtés positifs d'une vie qui n'en a que bien peu durant les quarante années du régime communiste instauré en Roumanie.
Cet ouvrage offre une immersion rare dans la vie quotidienne d'Alfred Binet à travers sa correspondance familiale et de nombreuses photographies. Il donne également à voir les tractations qui ont mené, après sa mort, à la traduction de ses travaux aux États-Unis. Ce double corpus inédit regroupant des lettres personnelles et professionnelles rédigées entre 1883 et 1916 permet ainsi d'aborder la figure de l'un des fondateurs de la psychologie scientifique sous un angle plus intime et personnel et de retracer la réception américaine de son oeuvre qui fut la source du succès mondial de son test d'intelligence.
La bataille de Krina est l'un des événements les plus décisifs du XIIIème siècle en Afrique occidentale et de grande portée historique. Fin de l'empire Sosso, naissance de l'empire du Mali et avènement de Soundjata, héros de l'un des plus grands peuples ouest-africains, le peuple mandé. Cette étude prend en compte les circonstances dans lesquels la bataille de Krina est survenue, les acteurs et les forces qui furent impliqués ainsi que les conséquences qui en découlent.
« Pour certains jeunes, je suis quasiment transparent malgré ma grande taille et ma forte carrure. Ils gardent la tête plongée dans leur smartphone ou discutent entre eux sans me jeter le moindre regard.» Et le vieil exilé que je suis a beaucoup espéré que la situation politique, sociale et économique d'Haïti s'arrangerait un jour. Je suis triste de me rendre à l'évidence que les changements, s'il y en a un jour, ne se feront pas de mon vivant. C'est quotidiennement que j'assiste à la ruine de mes espoirs, que j'entends sonner le glas de mes espérances. Plus aucune chance que je fasse un jour mon balluchon.
En 1917, à Odessa, dans l'Empire tsariste, une famille de « Russes blancs » fuit la révolution bolchevique et s'installe en France. Les enfants adoptent la culture de leur pays d'accueil, tout en gardant la nostalgie de leur mère patrie.
Depuis la nuit des temps, les femmes se battent pour leur famille, mais aussi pour leur indépendance. Nathalia, féministe avant l'heure, en est le parfait exemple. De Nice à Paris, elle élève ses enfants avec courage. Ces derniers quittent ensuite le nid familial pour New York, Monaco et Bruxelles. La planète est devenue leur patrie. Un jour, Nathalia connaît enfin le bonheur d'être grand-mère ; on la surnomme alors Babouchka. Devenue veuve, elle part pour un pays scandinave, la Courlande, d'où sont issus ses ancêtres. Elle compte bien y vivre le grand amour, en secret...
Puisse ce récit vous faire voyager dans le temps, auprès de Babouchka et de ses enfants aux destins exceptionnels et passionnants.
Née à Bruxelles en 1953 d'un père russe et d'une mère belge, Tatiana Touraou grandit dans le milieu artistique de la danse et des arts. Grâce à ses parents, elle a le bonheur de côtoyer les grands noms de l'art du XXe siècle. Installée en France depuis de nombreuses années, elle se consacre à ses passions : la peinture et l'écriture.