Depuis septembre 2017, 'Philosophie Magazine' publie chaque mois deux pages de Catherine Meurisse. Cent pages de dialogues, de citations et de mises en scènes burlesques qui sondent et ébranlent les règles et les codes de la pensée philosophique universelle et l'image du corps. Socrate, Montaigne, Voltaire, Rousseau, Simone de Beauvoir, Barthes, Tocqueville, Simone Weil, Cioran, Deleuze, ... Ils sont tous là. Pour appréhender ces philosophes, Catherine propose de suivre les échanges incongrus entre certains d'entre eux et une jeune femme moderne, bien décidée à les déstabiliser, mais aussi des tableaux plus classiques de sujets incontournables. La légèreté et le rire seront la clé pour réussir l'exercice.
Joann Sfar cherche depuis trente ans à inviter son lecteur dans le monde juif. Tous ses récits sont des appels désespérés à la fraternité. "La Synagogue" marque sans doute le début de son épopée la plus intime. Cette fois, il va moins loin que l'Algérie du chat ou que l'Ukraine de "Klezmer". Il a fallu qu'il se trouve sur un lit d'hôpital en 2021 pour que le dessinateur ose enfin raconter ses vraies aventures d'adolescence. C'est une génération qui se sent coupable d'être née après Hitler et de ne pouvoir le combattre. Des gosses poings serrés qui se disent que les fils de bourgeois déguisés en skinheads qui croisent leur route ne seront pas des ennemis à la hauteur de leur chagrin. C'est l'histoire des Juifs de France qui rêvent d'être comme tout le monde mais qui ne savent pas comment se rendre utiles lorsque des bombes commencent à exploser dans les synagogues. Derrière le plaisir du dessin et des bagarres, un récit salutaire pour rappeler aux jeunes ce que fut le Front National quand il ne faisait pas semblant d'être un parti comme les autres. "La Synagogue" est un récit qui rappelle la permanence des extrémismes politiques et la nécessité de les combattre, même si cette lutte doit être recommencée à chaque génération.
Sans contrefaçon, je suis un garçon !Dans l'Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c'était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d'homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d'un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d'homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité.La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l'objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l'instrument d'une domination à la fois sévère et inconsciente ?À travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert et Zanzim questionnent avec brio notre rapport au genre et à la sexualité... mais pas que. En mêlant ainsi la religion et le sexe, la morale et l'humour, la noblesse et le franc-parler, Peau d'homme nous invite tant à la libération des moeurs qu'à la quête folle et ardente de l'amour.
Au palais, les demoiselles de compagnie se succèdent. Aucune d'elles n'est capable de satisfaire les caprices d'une reine tyrannique. Serine décide de tenter sa chance. Avec son goût des bons mots et ses facéties, la jeune fille va souffler un vent de folie sur la cour. Sans se douter qu'elle est en train de risquer sa vie.
Catherine Meurisse a résidé plusieurs mois à la Villa Kujoyama, une résidence d'artistes située à Kyoto. Cherchant à renouveler son inspiration, elle s'est immergée dans les paysages japonais. Un an plus tard, elle séjournait de nouveau au Japon, quand le typhon Hagibis dévastait une partie du pays. De ces deux voyages, placés sous le signe de la nature, tour à tour muse et dévastatrice, est né l'album La Jeune femme et la mer. « Je voudrais peindre la nature », affirme la dessinatrice française à peine atterrie sur le sol japonais. Mais la nature ne sait pas prendre la pose. Elle se transforme, nous entoure, nous subjugue. Sur son chemin, comme un miroir, un peintre japonais, qui, lui, voudrait « peindre une femme. » Quelle femme ? Nami, la jeune femme de l'auberge thermale où les deux artistes vont séjourner ? Nami, mystérieuse, n'est pas un modèle facile. Elle semble liée aux éléments naturels : elle sait lire l'arrivée d'un typhon dans les plis de la mer. Pour décrypter les signes dans ce décor rural du sud de l'archipel, un tanuki effronté, animal mythologique incontournable de la culture nippone, surgit au gré des déambulations de nos deux amis artistes. Dans une nature magnifiquement retranscrite par un trait de plume précis, où plane l'ombre d'Hokusaï et des maîtres de l'estampe, Catherine Meurisse propose avec "La Jeune femme et la mer" un récit initiatique qui questionne la place de l'Homme dans la nature et le recours à l'art pour saisir les paysages qui disparaissent.
L'histoire vraie d'Ersin Karabulut, célèbre artiste de bande dessinée turc ; son parcours des banlieues déshéritées d'Istanbul aux sommets de l'édition et de la presse satirique ; comment il vécut, parfois en première ligne, les bouleversements et l'agitation politique de son pays, une Turquie transitant lentement d'une démocratie à un régime autoritaire. En même temps qu'il raconte son parcours d'artiste et de citoyen lambda, Ersin Karabulut dresse le portrait d'un pays tiraillé par des antagonismes politiques et sociétaux profonds, dont l'histoire récente est faite de coup d'états, d'espoir, de désillusion et de drames.
1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d'une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d'Howard Carter. Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s'éclater à Berlin. Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d'un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu'adviendra-t-il de leur futur ? La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s'entremêlent, unies par le motif de l'hypéricon, cette fleur aux mille vertus.
Denis Choupin, dessinateur reconnu de la série Opération Hitler, arrive à Angoulême pour le traditionnel Festival International de la Bande Dessinée. Entre séances de dédicaces, repas sur le pouce et vieux copains croisés en coup de vent, cette édition ne semble pas vraiment devoir sortir du lot jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de Vanessa, l'épouse d'un collectionneur de BD. Sur les quelques jours du festival, cette rencontre va bouleverser leurs deux vies, jusque-là sans histoire.
Seul roman graphique à avoir remporté le prix Pulitzer, Maus s'est imposé comme un des livres les plus importants du XX siècle en changeant pour toujours notre façon de parler de la Shoah et notre regard sur la bande dessinée.
La recrudescence des actes antisémites et de censure aux États-Unis au cours des dernières années n'a pu que renforcer Hillary Chute dans son projet de rassembler les meilleures critiques et analyses écrites sur ce best-seller planétaire vendu à plus de dix millions d'exemplaires dans le monde et à plus d'un million en France. Trente ans après sa publication, d'éminents spécialistes écrivains, historiens, journalistes et artistes nous permettent ainsi de mieux comprendre pourquoi Maus demeure une expérience de lecture unique.
Composé de vingt et un textes majeurs et enrichi d'environ quatre-vingts illustrations commentées, Le Monde de Maus se présente donc comme le livre indispensable pour redécouvrir cette oeuvre à la résonance intemporelle.
Romain, 12 ans, a une soeur, étudiante à l'université, et a pour professeur d'école mademoiselle Sophie. L'embonpoint prononcé de Sophie lui vaut les moqueries de plusieurs élèves, sans qu'elle semble y prêter attention. Romain observe avec curiosité et empathie sa professeure et devine un mal-être qu'il ne peut expliquer avec son regard de jeune ado. Romain essaie pourtant de comprendre cette tristesse palpable : sa corpulence est-elle une conséquence de ses sentiments, ou l'inverse ? Est-elle malade ? A quoi ressemble son quotidien ? A-t-elle un amoureux ?... Doté d'une imagination débordante, Romain commence son apprentissage de la vie et découvre une partie du monde des adultes, notamment grâce à sa grande soeur. Peut-on dissimuler les souffrances ou les doutes et tenter, malgré tout, de faire bonne figure ?...
L'enfance en Tunisie, le refus d'un destin assigné par son genre et
son rêve de devenir avocate, la défense indéfectible des militants
des indépendances tunisienne et algérienne soumis à la torture,
l'association, Choisir la cause des femmes, et, bien sûr, les combats
pour le droit à l'avortement, la répression du viol, la parité.
Gisèle Halimi, c'est tout cela et bien davantage. C'est une vie de
combats, de passion et d'engagement au service de la justice et de la
cause des femmes. Et jusqu'à son dernier souffle, une volonté intacte
de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte.
Parce que l'égalité entre hommes et femmes est loin d'être acquise.
« Le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme » ...Dans la famille Apothéoz, l'ambition conduit toujours à une mort d'exception. Convaincu que son nom porte malheur, Théo a décidé de ne jamais rien entreprendre. À 30 ans, il vit de petits boulots et habite chez son père. Il aime Camille depuis l'enfance, mais elle n'en sait rien. Quand Théo rencontre Antoine Pépin, un écrivain en panne d'inspiration, c'est le début d'une étonnante amitié. Ce dernier ne croit pas à la malédiction des Apothéoz et insiste pour l'aider à conquérir Camille...
Le duo Julien Frey et Dawid nous offre une comédie décalée et réjouissante qui nous amène à réfléchir sur nos plus beaux échecs, nos rêves de jeunesse et notre capacité à faire face. Une pépite qui nous redonne le sourire et nous rappelle les vertus des rencontres fortuites. À lire de toute urgence.
oGrand format cartonné
oImpression de couverture couleur couverture sur un wibalin blanc avec un fer à chaud émeraude métallique sur le titre.
oUne vingtaine de pages de dossier avec dessins inédits, préparatoires, story boards ...
oEx-libris
Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors, le goût de dessiner, la légèreté.
Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s'extirper du chaos et de l'aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé - la beauté.
Afin de trouver l'apaisement, elle consigne les moments d'émotion vécus après l'attentat sur le chemin de l'océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.
Voici l'histoire de deux lycéens.
Deux amis qui ont appris à se connaître, à s'apprécier.
Puis un baiser a tout fait basculer.
Un baiser et Nick a paniqué.
Il aime Charlie.
Il veut être avec lui. Mais est-il prêt à affronter le regard des autres ?
Cette question, il ne peut la résoudre seul.
Heureusement, Charlie est à ses côtés.
Et, ensemble, main dans la main, ils vont avancer.
Grâce au projet DataBrain, les humains disposent à la naissance d'un
second cerveau numérique où sont directement uploadées des
connaissances et des expériences virtuelles plus vraies que nature.
Avec de simples programmes à télécharger, apprendre de nouvelles
langues ou même assimiler la totalité du savoir de l'humanité n'a
jamais été aussi simple et rapide. Du moins si, comme Constant, on en
a les moyens. Mais un jour, à la suite d'un piratage informatique, il
s'évanouit et se réveille en forêt, loin de la ville protégée, en
ayant perdu tout son savoir et ses souvenirs. Démuni, il est
recueilli par Hazel, jeune femme vivant en marge de la société, qui
va l'aider à se reconstruire et à retrouver son passé. Constant va
donc partir sur les traces de son identité réelle et découvrir au
passage les facultés extraordinaires de son cerveau... humain.
L'incroyable histoire vraie de l'arme la plus effroyable jamais créée.Le 6 août 1945, une bombe atomique ravage Hiroshima. Des dizaines de milliers de personnes sont instantanément pulvérisées. Et le monde entier découvre, horrifié, l'existence de la bombe atomique, première arme de destruction massive. Mais dans quel contexte, comment et par qui cet instrument de mort a-t-il pu être développé ?Véritable saga de 450 pages, ce roman graphique raconte les coulisses et les personnages-clés de cet événement historique qui, en 2020, commémore son 75e anniversaire. Des mines d'uranium du Katanga jusqu'au Japon, en passant par l'Allemagne, la Norvège, l'URSS et le Nouveau-Mexique, c'est une succession de faits incroyables mais vrais qui se sont ainsi déroulés.Tous ceux-ci sont ici racontés à hauteur d'hommes : qu'ils soient décideurs politiques (Roosevelt, Truman), scientifiques passés à la postérité (Einstein, Oppenheimer, Fermi...) ou acteurs majeurs demeurés méconnus, tels Leó Szilàrd (le personnage principal de cet album, un scientifique qui remua ciel et terre pour que les USA développent la bombe, puis fit l'impossible pour qu'ils ne l'utilisent jamais), Ebb Cade (un ouvrier afro-américain auquel on injecta à son insu du plutonium pour en étudier l'effet sur la santé) ou Leslie Groves (le général qui dirigea d'une main de fer le Projet Manhattan) - sans oublier, bien sûr, les habitants et la ville d'Hiroshima, reconstituée dans La Bombe de manière authentique.Extrêmement documenté mais avant tout passionnant, comparable en cela à la série TV Chernobyl, cet ouvrage s'impose déjà comme le livre de référence sur l'histoire de la bombe atomique.
Cet épisode des Reflets du Monde prend racine dans les voyages de Fabien Toulmé. Il y raconte la Thawra, révolution citoyenne au Liban, la lutte d'une favela brésilienne contre un projet immobilier et l'engagement d'une militante féministe au Bénin, trois combats menés par des citoyens. Ou plutôt «par des citoyennes», car, dans ces mouvements de résistance, les femmes occupent une place centrale.
En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d'un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l'histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l'Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre.
Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l'époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton.
Elle meurt en 1969, avec la légion d'honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films - perdus et oubliés. C'est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.
Tu finiras bien par m'appartenir, ma jolie proie.Un jour, une métamorphe tombe amoureuse d'un jeune homme nommé Ambroise. Elle peut changer de forme à volonté, mais des questions finissent par la hanter : quel visage doit-elle incarner pour se faire aimer ? Qui doit-elle être pour conquérir sa proie ? Inconscient de l'obsession dont il est l'objet, ignorant la vraie nature de la créature, Ambroise cherche à acquérir une légitimité au sein de l'orchestre qu'il vient d'intégrer en tant que harpiste. C'est alors qu'il rencontre Francesca Forabosco - cantatrice aussi excentrique que renommée - qui va le prendre sous son aile. Elle lui propose un marché. S'il veut obtenir la harpe de ses rêves, Ambroise devra relever 47 défis. Un seul échec, et l'instrument lui échappe...47 Cordes est l'oeuvre la plus dense et ambitieuse de Timothé Le Boucher. Conçue en deux parties, ce premier tome expose sur près de 400 pages un univers hypnotique, plein de tensions sensuelles et de personnages incarnés. Timothé Le Boucher construit une nouvelle fois un thriller psychologique singulier qui aborde l'obsession et le rapport à l'autre tout en évoquant les travaux de conteurs majeurs tels que Stanley Kubrick, David Lynch, Naoki Urasawa ou Suehiro Maruo...
David Sala retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre et de la résistance. En convoquant son point de vue de petit garçon, il nous plonge dans une majestueuse et foisonnante exploration de l'enfance et de l'adolescence.
Une vingtaine de pages de dossier avec dessins inédits, préparatoires, story boards, photos et entretien de David Sala.
31 août 1997 au matin, dans un pavillon de banlieue, une mère de famille repasse le linge quand la télévision lui apprend la nouvelle : Lady Di est morte cette nuit. Au même moment dans la salle de bain, Lulu, son fils de 8 ans, se tartine la bouche de rouge à lèvre et s'imagine embrasser son petit voisin. De son côté, Cam, en pleine adolescence, cache son petit copain dans sa chambre sous le refrain de la musique du moment. Quant au père, il rentre seulement à la maison, lui n'a pas dormi ici. De l'éveil du désir aux passions fanées, le portrait amoureux de cette famille s'esquisse à travers cette journée ensoleillée qui va changer leur vie...
Après avoir exploré dans Fun Home et C'est toi ma maman ? les figures complexes de son père et de sa mère, c'est à la recherche d'elle même qu'Alison part avec ce nouvel ouvrage. Et où mieux se trouver que dans cette passion pour les sports violents, ineptes ou dangereux qui la pousse depuis l'enfance vers les derniers modèles de sneakers, tatamis, skis de fond, moutain bikes et autres instruments de torture ? Mais plus Alison se cultive physiquement, plus sa psyché semble lui faire obstacle. C'est donc du côté des philosophies orientales et des poètes romantiques et transcendantalistes des siècles passés, de Coleridge à Jack Kerouac, que notre exploratrice traque l'illumination. En artiste virtuose et athlète qui-ne-rajeunit-pas, elle parvient à la conclusion que le secret de la force surhumaine ne réside pas dans la vie au grand air et les abdos en plaquette de chocolat, mais plutôt dans le fait d'accepter sa dépendance aux autres, cruciale à la survie mentale. Comme dans toute son oeuvre, humour, culture, introspection et profondeur de vue entrent en fusion pour faire de ce Secret de la force surhumaine une pierre de plus dans le jardin zen d'Alison Bechdel et une nouvelle pépite du roman graphique.
Ceci est l'histoire de deux lycéens. Amis, puis petits amis, ils apprennent ensemble à affronter le regard des autres. Depuis que Nick a fait son coming out auprès de sa mère, Charlie et lui tentent de plus en plus de s'affirmer en tant que couple. Mais entre les cours et les examens, ils peinent à trouver le temps de se voir. Heureusement, le voyage scolaire arrive à grands pas ! Et quoi de mieux qu'une excursion à Paris pour se retrouver entre amoureux ?