Seuil

  • Avant de faire époque dans la littérature et dans l’art, avant de représenter une sensibilité ou un style (dont on annonce régulièrement le « retour »), le romantisme est d’abord une théorie. Et l’invention de la littérature. Il constitue même, très exactement, le moment inaugural de la littérature comme production de sa propre théorie – et de la théorie se pensant comme littérature. Par là, il ouvre l’âge critique auquel nous appartenons encore.

    Poétique où le sujet se confond avec sa propre production, et Littérature close sur la loi de son propre engendrement, le romantisme (nous, en somme), c’est le moment de l’absolu littéraire.

    Cela s’est joué vers 1800, à Iéna, autour d’une revue (l’Athenaeum) et d’un groupe (celui des frères Schlegel). Or, depuis bientôt deux cents ans que ce moment a eu lieu, pratiquement aucun des textes majeurs où s’est effectuée une telle opération n’a été traduit en français. La première ambition de ce livre est, par conséquent, de donner à lire certains d’entre eux.

    Mais comme la contrainte que le romantisme exerce sur nous est à proportion de la méconnaissance où il a été tenu, on a voulu, chaque fois, accompagner ces textes et en prendre, à notre usage, la mesure théorique. Question, tout simplement, de vigilance : car au fond « l’absolu littéraire », n’est-ce-pas ce qui hante, encore aujourd’hui, notre demi-sommeil théorique et nos rêveries d’écritures ?

    Ph. L.-L. et J.-L. N.

    La traduction et l’annotation des textes ont été assurées avec la collaboration de Anne-Marie Lang.

  • Revue poétique : figures t.5

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    Gérard Genette

  • Revue poétique : nouveau discours du récit

    Gérard Genette

  • Revue poétique : pourquoi la fiction ?

    Jean-Marie Schaeffer

  • De quoi donc peut-on parler encore ?

    Quelle forme élaborer pour accommoder le gâchis ?

    Comment mal dire ?

    Où ? Quand ? Quoi ?

    D’où vient la notion d’ancêtre ?

    Ces questions, beckettiennes par excellence, correspondent aussi aux cinq catégories antiques de la technè rhètorikè ; et c’est sous l’angle rhétorique qu’en cinq sections distinctes elles sont ici envisagées.

    L’œuvre de Samuel Beckett est d’abord, par cette démarche, située dans une tradition à laquelle elle entend donner une inflexion décisive. Mais l’outil rhétorique permet aussi de reconstituer le travail d’un texte dans lequel le discours critique ordinaire, qui parle d’une œuvre ratée, informe, neutre, humaine, classique, trouve à la fois son origine et son alibi.

    Le parti, résolument technique, de cette lecture n’exclut pas, loin de là, tout souci métaphysique (« c’est la même chose, disait Roland Barthes, que de parler technique ou métaphysique ») ; mais la métaphysique dont il est question ici diffère sensiblement de celle que confesse le texte beckettien et qu’il œuvre, avec succès semble-t-il, à faire recevoir.

  • Revue poétique : composition

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  • Revue poétique : seuils

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  • POETIQUE : Borges ou la réecriture

    Michel Lafon

  • Revue poétique : la fabrique du vers

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