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Nouvelles Editions Place
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Dylan et le cinéma
Angel Quintana
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinema Des Poetes
- 23 October 2021
- 9782376280972
Tout au long de sa carrière, Bob Dylan, prix Nobel de littérature, a entretenu une relation étroite avec le cinéma, tant du point de vue du documentaire que de la fiction. Dylan a été filmé lors de ses concerts, dans sa vie privée, pendant les tournées, mais le chanteur et poète a également travaillé comme acteur dans certains longs métrages. Il est, aussi, l'auteur/réalisateur de Renaldo and Clara, un film de quatre heures qui a été un échec commercial à l'époque, mais qui est fondamental pour comprendre la relation de Dylan avec l'image et la poésie de la contreculture beatnik. La relation de Dylan avec le cinéma a été utile pour créer certains aspects de sa mythologie personnelle.
Le livre vise à analyser la relation de Dylan avec le cinéma à partir de quatre aspects fondamentaux :
- Dylan et le cinéma direct. D. A. Penebaker et Howard Alk sont des auteurs fondamentaux du documentaire d'avant-garde américain des années 1960. Penebaker est l'auteur du documentaire Don't look back sur la tournée anglaise de 1965. Howard Alk, créateur de l'avant-garde est l'auteur de Eat the document, qui transforme en une production d'avant-garde les images de la tournée de 1966.
- Dylan en tant que poète spectateur. Dans l'oeuvre de Dylan, il y a quelques films qui ont été mythiques et qui ont joué un rôle dans sa poésie. Parmi les deux titres les plus cités par le réalisateur figurent Tirez sur le pianiste de Truffaut et, surtout, Les Enfants du Paradis de Marcel Carné, qui a été le point de départ de Renaldo and Clara. La façon dont la mythologie cinématographique est présente dans leurs chansons est aussi un aspect fondamental.
- Dylan en tant qu'acteur. L'oeuvre la plus mythique de Dylan était Pat Garret et Billy the Kid de Sam Peckim- pah ou il joue un petit rôle est auteur de la musique du film. Il est acteur aussi dans Hearts of Fire (1987) de Richard Marquant.
- Dylan comme directeur. L'expérience de Renaldo et Clara est fondamentale. Le point départ du film est la tournée Rolling Thunder Revue, le scénario était de Sam Shepard, mais l'intervention du poète Allan Ginsberg était fondamentale dans la réalisation du film.
- La persistance de l'image de Dylan dans le cinéma. Différents films ont travaillé à partir du matériel docu- mentaire concernant le cinéaste, comme c'est le cas récemment du film que joue a la post-verité, Rolling Thunder Revue de Martin Scorsese. À partir de la fiction il y a aussi un film clé sur les changements, les transformations et les métamorphoses personnelles, comme par exemple I'm not there de Todd Haynes.
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Topor et le cinéma
Daniel Laforest
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinema Des Poetes
- 23 October 2020
- 9782376280750
Roland Topor a été dessinateur, écrivain, plasticien, illustrateur, peintre, chroniqueur satiriste, décorateur scénique, marionnettiste, scénariste télévisuel. Or, lui qui se moquait des clivages artistiques a entretenu une méfiance singulière vis-à-vis du cinéma. Mais comme le génie du dilettantisme tient dans la contradiction, la méfiance ne l'a pas empêché de déployer une vaste activité en lien avec le monde cinématographique. D'abord à travers des commandes publicitaires, puis des projets d'animation, enfin l'adaptation par Roman Polanski de son premier roman. En parallèle sont apparues des co-scénarisations, quelques seconds rôles et une pléthore de figurations. Activités auxquelles la coréalisation en 1989 d'un film remarqué, quoique encore mal compris, a apporté le point d'orgue. La rencontre de Topor et de l'art cinématographique évoque celle de l'enfance et du jouet...
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Léger et le cinéma
François Albera
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinema Des Poetes
- 16 June 2021
- 9782376280903
Fernand Léger est aussi cinéaste et théoricien du cinéma. Lui qui confessait avoir été tenté d'abandonner la peinture pour le cinéma n'est pas seulement un spectateur passionné et l'interlocuteur d'Epstein puis d'Eisenstein.
Il est l'auteur d'un film d'avant-garde, Le Ballet mécanique (1924). Il a collaboré à des films comme décorateur, costumier et affichiste. Il a été le sujet de documentaires. Il a réalisé un sketch dans le film collectif de Hans Richter, Dreams that Money Can Buy (1947) aux côtés de Man Ray, Max Ernst, Alexandre Calder. Il a rédigé des scénarios qui ne virent pas le jour. Il a écrit des articles sur le cinéma. Et dans toute sa démarche artistique la place du cinéma est prégnante, introduisant la question du mouvement. C'est pourquoi il s'est autant intéressé au cinéma d'animation qu'à la prise de vue « réelle ». Jusque dans son écriture se repère en effet cette conception qu'on peut appeler, selon la formule d'Eisenstein : cinématique.
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Grâce aux images et aux textes laissés par le réalisateur George Stevens, il est possible aujourd'hui de comprendre la manière dont les Alliés, et plus particulièrement les Américains, ont pensé le moment de la découverte des camps nazis. Parti de Hollywood en 1943, Stevens d barque en Normandie en juin 1944, et parvient à Dachau au mois de mai 1945.
Aux images tournées par ses opérateurs, nous avons ajouté les siennes, tournées avec une petite caméra personnelle, et surtout, les rapports de prises de vues, ainsi que les trames des événements filmés, rédigés par George Stevens et Ivan Moffat.
EXTRAIT.
Aujourd'hui, je m'adresse à vous à un double titre : en ma qualité de soldat de l'armée américaine et en tant que représentant de la communauté juive d'Amérique. En tant que soldat américain, je suis extrêmement fier d'être ici, de savoir que nous avons contribué à la destruction de la plus implacable tyrannie de tous les temps. En tant que soldat américain, je vous dis : nous sommes fiers, très fiers, d'être avec vous en tant que compagnons d'armes, de vous saluer et de vous rendre hommage, vous qui êtes les plus braves d'entre les braves. Nous connaissons la tragédie que vous venez de vivre, nous connaissons les souffrances que vous avez endurées. Nous savons que s'est concentrée sur vous la haine venimeuse de déments, fanatiques de pouvoir, que votre extermination a été décidée et planifiée systématiquement et impitoyablement. Nous savons aussi que vous avez refusé d'être anéantis, que vous avez riposté avec la moindre arme à votre disposition, que vous avez combattu avec votre corps, votre esprit et votre âme.
Ces textes révèlent une grande intelligence des situations rencontrées. Ils démentent le lieu commun de la faible compréhension, voire même de l'absence de compassion des soldats américains face aux « atrocités nazies ».
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Après avoir pratiqué l'école buissonnière et fait ses classes dans la rue, Prévert engrange auprès des surréalistes, de 1924 à 1930. C'est pour la troupe de théâtre le groupe Octobre, à partir de 1932, qu'il commence à écrire intensément.
Quant aux poèmes qu'il compose, ils sont offerts à ses proches, rarement édités dans des revues, jusqu'à ce que René Bertelé les publie : Paroles (1946) bien sûr, mais aussi Histoires (1946), Spectacle (1951), La Pluie et le beau Temps (1955), Choses et autres (1972)... Ses textes sont parfois mis et en musique et interprétés : Gréco, Kosma, Montand... Prévert marque aussi le cinéma de son empreinte ; ses scénarios sont réalisés par Carné, Grémillon, Grimault, Renoir, et son frère Pierre. Théâtre, poésie, cinéma... et images fixes ! Prévert confectionne des ouvrages avec les peintres (Picasso, Miró...), les photographes (Doisneau, Savitry...) et les illustrateurs (Duhême, Enriquez...). Et le feu d'artifice se poursuit avec les éphémérides et les collages !
Cette biographie vous emporte dans tous les univers créatifs et amicaux d'un homme qui a su bousculer l'ordre établi avec une lucidité cruelle et sensible. (Re)découvrons-le !
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Roussel et le cinema
Erik Bullot
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinéma Des Poètes
- 4 March 2020
- 9782376280613
Découverte et louée par les surréalistes, l'oeuvre du poète et écrivain Raymond Roussel ouvre un pan de la modernité artistique et littéraire à l'orée du vingtième siècle, de Marcel Duchamp à Georges Perec. Étudier les relations entre Roussel et le cinéma relève toutefois d'une gageure. Il n'est pas sûr que l'écrivain soit jamais entré dans une salle de cinéma. Mais les fictions rousselliennes multiplient les références aux jeux d'optique, au dispositif de la projection, aux tableaux vivants. Ses poèmes (La Vue, Nouvelles Impressions d'Afrique) court-circuitent les relations entre le mot et l'image à travers un usage explosif de la description. Le gala des Impressions d'Afrique est accompagné d'un discours explicatif qui rappelle le cinéma des premiers temps et la présence du bonimenteur. Les scènes de Locus Solus sont autant de boucles narratives, énigmatiques et transparentes, à la manière d'un cinéma vivant.
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Serge Daney ; itineraire du'n ciné-fils
Collectif
- Nouvelles Editions Place
- 22 November 1999
- 9782858935109
Ce texte inédit de Serge Daney est la transcription de l'entretien filmé qu'il avait accordé à Régis Debray en 1992, pour le magazine « Océaniques » de FR3. Il a été établi à partir de la lecture du script intégral de l'enregistrement et du visionnement des trois épisodes de l'émission. À quelques exceptions près, la continuité adoptée après montage a été conservée ; cependant, il a été procédé ici ou là à quelques coupes et à des modifications de la place de certains passages, pour rendre plus fluides les propos de Serge Daney. Ceux-ci gardent évidemment leur forme orale, même s'ils se présentent comme un texte. Il était essentiel de respecter le style parlé si singulier de Daney, tout en assumant la part de reconstruction inhérente à la composition d'un livre.
Ce travail de transcription a été effectué sous la direction de Christian Delage, avec le concours d'une équipe d'étudiants en cinéma de l'université de Paris 8.
L'album est rythmé en trois temps : La main qui étreint (l'enfance, avec La Nuit du chasseur et Moonfleet), La promesse du monde (le cinéma américain, la Nouvelle vague) et L'expérience du temps (l'acte de montrer, la transmission). Les citations d'articles de Serge Daney s'enchâssent ainsi dans le récit de son parcours en une continuité organisée autour d'un ensemble de photographies, de documents d'archives et d'extraits de textes des auteurs dont il appréciait la pensée (Agamben, Schefer, Deleuze...), l'écriture ou l'expérience (Flaubert, Rimbaud, Musil ou Paulhan).
Parmi les documents inédits présentés dans le livre : un portrait d'Abel Gance en « cinéaste à explosion », des dessins préparatoires au tournage des Contrebandiers de Moonfleet de Fritz Lang, le manuscrit du Guerrier appliqué de Jean Paulhan, des photographies de tournage de La Nuit du chasseur. -
L'aventure de l'art non-officiel ; du dégel à nos jours
Collectif
- Nouvelles Editions Place
- Collection Particuliere
- 15 September 2016
- 9782858939930
75 oeuvres reproduites, 25 artistes, 4 textes incontournables jamais traduits d'artistes majeurs et 1 carte dessinée par une introduction claire, vous embarquent pour un voyage au coeur de l'art non-officiel russe depuis 50 ans, si singulier, si divers. Une aventure qui, en creux, questionne : L'art russe post-soviétique est-il vraiment sorti du souterrain, ce motif fondamental dans la culture classique russe si cher à Dostoïevski ? Au regard des ressemblances entre la « propagande consumériste » du monde occidental et la « publicité idéologique » de l'URSS : La pratique de l'art n'était pas toujours confrontée, ici, aux mêmes enjeux qu'en Russie ?
Evénement : Exposition au Centre Pompidou du 14 septembre 2016 à mars 2017.
Présentation de cent oeuvres contemporaines russes (de 1970 à nos jours) récemment acquises par le musée (donations et achats).
Le catalogue de l'exposition ne sortira pas avant janvier 2017. L'aventure de l'art non-officiel Russe - Du dégel à nos jours est le seul ouvrage à traiter ce sujet dans sa globalité.
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Revue d'esthétique n.43 : de la composition : l'après-cage
Revue D'Esthetique
- Nouvelles Editions Place
- Revue D'esthetique
- 2 December 2003
- 9782858937394
Comment penser l'exercice de la composition artistique à une époque où la création, dans son entreprise de négation, s'oriente toujours davantage vers la déconstruction, la décomposition ? Ce numéro rassemble des contributions d'auteurs américains, italiens, français... apportant des éclairages nouveaux et variés à la réflexion sur la composition.
Sont approfondies ici les innombrables facettes du travail et de la pensée de John Cage, à la fois peintre, poète, penseur, musicien... La composition s'y profile comme un exercice subtil, lié au personnage du compositeur (également composite), et faisant même fusionner, selon Christophe Charles, plusieurs mondes parallèles. Elle est envisagée dans son rapport privilégié avec le temps. Les outils modernes d'aide à la composition musicale invitent en effet à s'interroger sur les nouvelles temporalités offertes au compositeur par le biais de l'interactivité : car la composition, n'est-ce pas l'invention, grâce à la notation, d'une organisation du temps ? Le compositeur, loin d'être victime des aléas, de l'indétermination propres à la temporalité, met à profit ces désordres pour en faire émerger un ordre original : quand John Cage organise son atelier au Mountain Lake, la composition devient une expérience aux limites, un jeu avec le hasard.
Ces limites de la compositions trouvent leur écho dans les Varia : composition du composite à propos des travaux photographiques de Galton, qui ouvrent sur une approche originale de la doctrine de l'idéal. -
Manifeste dada et surréalistes
Georges Sebbag
- Nouvelles Editions Place
- 27 October 2005
- 9782858938292
On connaît les ouvrages d'André Breton tels que le Manifeste du surréalisme (1924), fondant l'existence du groupe surréaliste, ou bien le Second Manifeste (1930), où les querelles au sein du groupe éclatent au grand jour. On connaît beaucoup moins les déclarations virulentes et intempestives, individuelles ou collectives qui jalonnent l'histoire du mouvement et s'inscrivent dans les revues surréalistes. Ainsi, en mai 1920, sont publiés dans Littérature vingt-trois manifestes Dada, tous aussi absurdes et insolents les uns que les autres. En avril 1925, c'est au tour de La Révolution surréaliste de se déchaîner avec une « Adresse au Pape », une « Adresse au Dalaï-Lama », une « Lettre aux Recteurs des Universités Européennes », une « Lettre aux écoles du Bouddha », une « Lettre aux Médecins-Chefs des Asiles de Fous ». La réunion de ces manifestes qui courent de 1919 à 1963 et qui ont pour auteurs Louis Aragon, Antonin Artaud, André Breton, Robert Desnos, Max Ernst, Benjamin Péret, Georges Ribemont-Dessaignes ou Tristan Tzara, témoigne du mélange détonnant du verbe poétique et de l'idée non-conformiste. Ces manifestes, qu'il ne faut pas confondre avec les tracts surréalistes proprement dits, ont de quoi réjouir le lecteur d'aujourd'hui, si peu habitué à autant d'audace et de liberté.
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Louis Aragon a peu écrit pour le cinéma mais sur lui et avec lui. Il le frôle et l'absorbe avec intensité, comme matériau étrange et familier, d'un bout à l'autre de son oeuvre. Une part de son esthétique poétique s'en inspire et s'y confronte, et son regard obsédé par l'image fixe ou animée, trouve dans l'écriture cinématographique stimulants, métaphores et modélisations vitales. On doit donc chez Aragon traverser poèmes, proses poétiques et textes critiques pour saisir cette danse esthétique autour d'un art désiré, d'une tentation d'écriture peut-être et d'une cinétique singulière d'une pensée par l'image.
Cette étude se propose d'entrer quand c'est nécessaire dans le détail des textes (poèmes et poèmes en prose), notamment dans les cas d'ekphasis filmiques afin de faire entendre au mieux l'écriture aragonienne et de lier ces moments de forte attention par des aperçues synthétiques soulignant les moments clés où l'alchimie poétique engage un rapport spécifique au cinéma.
« L'homme moderne seul est un héros de cinéma. C'est pourquoi l'art cinématique doit porter fortement la marque de notre époque, doit se soumettre aux lois esthétiques les plus jeunes, les plus neuves, les plus hardies. » Aragon
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Duchamp et le cinéma
Sébastien Rongier
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinema Des Poetes
- 23 August 2018
- 9782376280330
Marcel Duchamp a transformé les formes de l'art moderne avec des oeuvres emblématiques comme Nu descendant un escalier ou Fontaine. Entre deux voyages, l'invention de ready-mades ou l'abandon de la peinture, celui qui aura fait de son emploi du temps une oeuvre d'art, a encore le désir d'aller au cinéma.
Car Duchamp est un spectateur assidu. Comme la plupart de ses contemporains, il aime Charlot.
Mais sait-on que l'auteur du Grand verre est également un acteur et un cinéaste, un bricoleur de formes cinématographiques et un inventeur d'une poésie de cinéma, notamment grâce à la gure de Rrose Sélavy, véritable star cinématographique de l'univers duchampien ? Au l d'une existence voyageuse entre la France et les États-Unis, Duchamp multiplie les rencontres, les jeux d'in uences et les expériences avec le cinéma.
Ses amitiés avec Francis Picabia, Man Ray, Hans Richter ou Henri-Pierre Roché, permettent de découvrir la traversée d'un siècle duchampien artistique et cinématographique, nous conduisant de Chaplin à Tru aut en passant par ses oeuvres cinématographiques : auteur d'Anémic cinéma, acteur d'Entr'acte et de nombreux autres lms, jusqu'aux images d'Andy Warhol. Ce que Duchamp sait faire mieux que quiconque, c'est de faire tourner le cinéma, y compris en rond.
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En 1981, dans un dernier entretien, Georges Perec définissait le scénario cinématographique comme un mode spécifique du travail d'écriture. Deux ans auparavant, son entretien avec Raffaella di Ambra se terminait ainsi : « Quant au cinéma, j'ai des projets, mais ce n'est pas mon univers ». Au-delà du paradoxe, la considération de ces brefs propos a le mérite de poser comme immédiatement problématique l'hypothèse d'une pertinence propre- ment poétique du cinéma quant à la pratique d'écriture de Perec.
On se propose donc d'éprouver la consistance, s'agissant de cette oeuvre, de la notion d'écriture-cinéma - revendi- quée à propos de La Vie mode d'emploi par l'auteur lui-même : « J'aime beaucoup les hyperréalistes et mon livre a un côté hyperréaliste. Mais je me crois surtout influencé par le cinéma et sa technique ». Dans les traces, indé- niables, de la présence du cinéma dans les textes, qui reconduit à la cinéphilie passionnée qui caractérisa un temps la vie de l'auteur. Et dans l'inaboutissement tendanciel des projets cinématographiques régulièrement conçus, en dépit de la co-réalisation, avec Bernard Queysanne, d'Un homme qui dort (1974, prix Jean-Vigo) et de l'écriture du scénario et des dialogues de Série noire (1979) d'Alain Corneau.
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Prévert et le cinéma
Carole Aurouet
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinema Des Poetes
- 4 April 2017
- 9782376280002
Le 11 avril 1977, les volutes de fumée des cigarettes consumées emportèrent Jacques Prévert. Quarante ans après, le moment est venu d'apporter un nouvel éclairage sur son oeuvre cinématographique, permis grâce à un travail de recherche mené sans relâche depuis une vingtaine d'années par l'auteur de cet essai.
Des films non visibles le sont devenus ; des archives se sont ouvertes ; des scénarios inédits ont été découverts.
Autant de connaissances accrues qui permettent d'approfondir les analyses et par conséquent de revisiter les rapports étroits et intenses que Jacques Prévert a entretenus avec le 7e art. Au programme ? Les attirances et répulsions cinématographiques. L'écriture des premiers ciné-textes. Les films considérés aujourd'hui comme des chefs d'oeuvre du cinéma français, réalisés entre autres par Marcel Carné, Jean Grémillon, Paul Grimault, Pierre Prévert, Jean Renoir. Les formes courtes, du documentaire au dessin animé. La gouaille et les dialogues inimitables. L'influence du cinéma sur l'écriture des poèmes. Et l'inventaire n'est pas fini... Que la séance commence !
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Vedrès et le cinéma
Laurent Véray
- Nouvelles Editions Place
- Le Cinema Des Poetes
- 23 November 2017
- 9782858939992
Fille de Jules Rais, critique d'art puis bibliothécaire de la Chambre des députés, et de Ludmila Savitsky, poétesse et comédienne russe, qui traduisit James Joyce, Henry James ou Virginia Woolf, Nicole Vedrès fut une figure marquante du Saint-Germain-des-Prés d'après-guerre et une personnalité importante du milieu littéraire des années 1950-60. Elle débuta comme rédactrice dans des périodiques artistiques, des magazines féminins et au Mercure de France. Entre 1946 et 1965, elle écrivit des romans, des essais, des chroniques et une pièce de théâtre. Puis elle participa à des émissions culturelles à la télévision et, à partir de 1957, anima « Lectures pour tous » avec Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Max-Pol Fouchet. Attirée par le cinéma, elle réalisa Paris 1900 (1947) et La Vie commence demain (1949), et deux courts métrages, Amazone (1951) et Aux frontières de l'homme (1953), avec le biologiste Jean Rostand. Faire des films est selon elle comparable à l'art « du poète qui compose à l'aide de syllabes lancées en vrac ». Ce livre analyse la singularité de sa démarche et son appli cation à ce qu'on appelle le « film de montage » dont elle bouleversa les fondements.
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Revue d'esthétique n.23 : Russie, où en est l'art
Revue D'Esthetique
- Nouvelles Editions Place
- Revue D'esthetique
- 1 November 1993
- 9782858932016
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Revue d'esthétique n.33 : beauté des langues
Revue D'Esthetique
- Nouvelles Editions Place
- Revue D'esthetique
- 30 July 1998
- 9782858933990
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Bifur Tome 1 à Tome 8 ; 1929 a 1931 (2 volumes)
Georges Ribemont dessaignes
- Nouvelles Editions Place
- 2 October 1997
- 9782858930012
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Quarante-trois lettres de guerre a jeanne derrien, jacques vache
Jacques Vache
- Nouvelles Editions Place
- 2 October 1997
- 9782858931446
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Les poètes et artistes surréalistes ne sont pas restés enfermés dans le champ clos de la peinture, de la littérature ou de la sculpture. Répudiant les beaux-arts et le bon goût, ils ont essayé d'objectiver le désir, de recréer le monde dans sa matérialité même. Sont apparus alors dans les années 1920 et 1930, les objets trouvés, le ready made, les objets à fonctionnement symbolique, les objets mathématiques, le poème-objet ou les objets interprétés. Marcel Duchamp, André Breton, Dali ou Giacometti ont mêlé, au point de nous déconcerter, la sensation et l'image, la trouvaille et l'artifice. Bien avant la provocation esthétisante d'un Christo emballant le Pont-Neuf à Paris, les surréalistes ont compris la nature fantomatique de tout objet. En 1920, Man Ray enveloppait une machine à coudre dans une couverture et ficelait le tout. Et il intitulait cet objet fantôme : L'Énigme d'Isidore Ducasse. Allusion évidente à la fameuse rencontre fortuite, dans Les Chants de Maldoror, entre un parapluie et une machine à coudre.
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Force de passer leur vie à traquer l'invisible, certains poètes risquent par un pervers mécanisme de devenir eux-mêmes peu visibles, cachés par leur propre ombre. D'autant plus si cette ombre est grande et étendue. Révélateur, éclaireur, cinéphile précieux, théoricien précis, comédien, cinéaste, monteur, traducteur. Jacques-Bernard Brunius reste aujourd'hui encore mal identifié par le tout-public. Son nom et l'ampleur de son travail sont respectés, admirés par ses pairs ; celles et ceux qui le reconnaissent n'ont nul besoin qu'on leur rappelle que, Brunius, « c'est l'homme au maillot rayé qui gambade après Jane Marken dans Partie de Campagne de Jean Renoir ou le client qui réclame un béret français dans L'affaire et dans le sac de Pierre Prévert ». D'ailleurs ces repères ne servent pas à grand-chose. Sa silhouette longiligne et sa voix un peu traînante ne disent rien des films qu'il a écrits et réalisés, de ses critiques, de ses découvertes, de son action au sein du groupe surréaliste, de son constant combat pour révéler la modernité des avant-gardes ou dénoncer leur imposture. Ce travail s'attardera principalement sur les films de Jacques-Bernard Brunius, leurs grandes respirations et inspirations surréalistes, leurs lignes droites, brisées, courbes ; lignes à l'image des chemins qu'il a tracés et suivis.
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L'imprononçable jour de ma naissance, André Breton, 1713
Georges Sebbag
- Nouvelles Editions Place
- 2 October 1997
- 9782858930968
André Breton est-il né le 18 ou le 19 février 1896 ? Est-il Verseau ou Poisson ? Désorienté du 7 au 10 janvier 1925, pourquoi se donne-t-il rendez-vous le 19 février 1936, jour de ses quarante ans ? A-t-on assassiné Jacques Vaché, le 6 janvier 1919 ? Y a-t-il une relation entre le déraillement de La Ferté Saint-Aubin de 1953 et la retenue d'un train en gare de Lyon, fin décembre 1927 ? Les vases communient, mais quand ? Que trament Sade, Sadoul et Breton, le dimanche de Pâques ?
Ces questions, parmi d'autres encore, courent à travers les textes de Breton. Elles montrent qu'à l'écart de l'inconscient, les phrases de pré-sommeil ou de réveil, le hasard objectif, le magique-circonstanciel aiguillent automatiquement le poète sur la voie des durées parallèles.
Breton ne triche pas avec le temps. Il le convoque, le malmène pour sonder le hasard, éprouver l'événement, susciter une durée brève, infléchir un instant, chiffrer l'impossible. A l'histoire qui réclame qu'on l'honore en entrant par la grande porte, Breton répond qu'il préfère la porte piétonne ou dérobée, la porte qui bat la mesure des durées.
L'imagination sans fil atterre le dragon sans faille.
Georges Sebbag