Regardons autour de nous. À quoi ressemble notre monde, sinon à un continuum fonctionnel d'appareils, d'organisations et de managers ?
Depuis un siècle, tandis que la critique vilipendait le capitalisme et l'État, la gestion, subrepticement, s'est immiscée partout. Ainsi manageons-nous aujourd'hui les entreprises et leurs salariés, certes, mais aussi les écoles, les hôpitaux, les villes, la nature, les enfants, les émotions, les désirs, etc. La rationalité managériale est devenue le sens commun de nos sociétés et le visage moderne du pouvoir : de moins en moins tributaire de la loi et du capital, le gouvernement des individus est toujours davantage une tâche d'optimisation, d'organisation, de rationalisation et de contrôle.
Ce livre montre comment cette doctrine, forgée il y a cent ans par une poignée d'ingénieurs américains, a pu si rapidement conquérir les consciences, et comment l'entreprise a pris des mains de l'État et de la famille la plupart des tâches nécessaires à notre survie.
La physionomie de nos sociétés dépend de vendeurs et d'acheteurs qui ne se rencontrent plus comme autrefois sur les marchés de plein air ou dans les ateliers des artisans. Depuis un siècle, les articles jugés sur pièce ont fait place à des « produits » préemballés, bardés de marques et poussés à travers des « canaux de distribution » matériels et médiatiques ; les clients sont devenus des « consommateurs ». Ajustant chaque jour la production à la consommation et la consommation à la production, le marketing est loin d'être un simple intermédiaire : il exerce une influence profonde, nourrie de toutes les sciences sociales, y compris dans la sphère intime, en politique et à l'université. La société tout entière est « orientée-marché », sous la bénédiction de l'État et malgré bien des réticences individuelles.
Avec le management, le marketing a fait de l'entreprise l'institution cardinale de notre époque, dont notre survie dépend toujours davantage. Bien mieux que la science économique, la rationalité marketing permet de comprendre intimement les entreprises et les marchés. Et pourtant, l'histoire de ce savoir pratique indispensable au bon fonctionnement du capitalisme reste méconnue.
Marx est de retour. En ces temps de crise fracassante du capitalisme, on le redécouvre. Ce petit ouvrage, accessible et ludique, apporte les réponses : cosigné par un dessinateur et un spécialiste de la question, il associe bande dessinée et philosophie, humour et esprit de synthèse pour présenter la pensée du père fondateur de l'anticapitalisme, dans toute son actualité.
En dix chapitres, les auteurs proposent un panorama clair, concis et souvent drôle de la vie, de l'oeuvre et de la pensée de Marx.
On a souvent dit qu'il était plus facile de penser la fin du monde que celle du capitalisme. Pourtant, ce système présente aujourd'hui des signes de rupture qui permettent d'en anticiper le déclin imminent, et ce en recourant non pas au prophétisme, mais beaucoup plus simplement aux sciences sociales. C'est ce que démontrent ici cinq des plus éminents chercheurs internationaux.
Dans une langue qu'ils ont voulue accessible à tous, s'appuyant sur des idées fortes de Marx, Braudel ou Weber, ils explorent une série de tendances « lourdes » des sociétés contemporaines, telles que l'approfondissement des crises économiques et écologiques, le déclin probable des classes moyennes, les contradictions et désarticulations du système politique international ou encore les problèmes d'externalisation des coûts sociaux et environnementaux liés au fonctionnement du capitalisme mondial. Ils tirent également les enseignements historiques et sociologiques de la chute du bloc soviétique et des mutations actuelles de la Chine.
Pour cette pléiade d'universitaires prestigieux, les limites internes et externes de l'expansion du « système monde » capitaliste sont sur le point d'être atteintes. Face à son déclin accéléré et multidimensionnel, il est urgent de penser sérieusement à ce qui peut et devrait lui succéder. L'ouvrage rappelle ainsi que les sciences sociales, lorsqu'elles explorent rigoureusement la réalité, peuvent également aider à imaginer un autre avenir.
" c'est un mouvement sorti de nulle part qui vise à modifier l'esprit du public.
et ce mouvement soutient que la culture et la connaissance peuvent être appropriées et qu'en conséquence elles doivent être protégées de la même façon que nous protégeons n'importe quelle propriété. ces dernières années, cette vision erronée était inoffensive. avec l'émergence des nouvelles technologies, il est devenu indispensable de la combattre. car ces technologies, si elles permettent un bouillonnement créatif, peuvent être utilisées pour contrôler la culture et la connaissance d'une façon qu'aucune société libre n'a jamais tolérée " (préface de lawrence lessig).
dans cet essai très documenté, florent latrive met au jour les enjeux de la bataille en cours autour de la propriété intellectuelle. qu'il s'agisse de musiques ou d'images en ligne, de circulation des savoirs ou de brevets sur les médicaments, il plaide pour une ouverture raisonnée et contre le tout juridique. au lieu de criminaliser tous les "pirates" sans distinction, établissons un régime équilibré de l'immatériel.
oú créateurs et public ne seront plus soumis aux diktats des intermédiaires et producteurs.