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Éditeurs
Gallimard
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Regards : Un siècle de photographie, de Brassaï à Martin Parr
Quentin Bajac
- Gallimard
- Livres D'art
- 3 October 2024
- 9782073082541
La photographie a, dès ses débuts, donné naissance à des images qui marquent encore aujourd'hui notre imaginaire collectif. Au-delà d'un art, la photo est un outil d'information, une arme de révolte, une manière de documenter son temps. Grâce à l'exceptionnelle collection constituée par la Fnac depuis 1978, aujourd'hui conservée au musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône, Quentin Bajac a pu réunir dans ce beau livre certains des plus grands représentants de tous les genres photographiques et dessiner une histoire de la photographie au XX? siècle ainsi que le portrait d'une époque.
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Lettres sur la lumière
Emanuele Coccia, Paolo Roversi
- Gallimard
- Livres D'art
- 14 March 2024
- 9782073054357
Le photographe Paolo Roversi et le philosophe Emanuele Coccia ont choisi le genre épistolaire pour nous livrer leurs pensées. Cette correspondance s'articule autour de la lumière, prenant comme point de départ des considérations du photographe, parfois techniques et toujours poétiques, auquel le philosophe répond en élargissant au champ plus vaste offert par sa discipline. Au fil des échanges, ponctués par des photographies emblématiques de Paolo Roversi, les auteurs se dévoilent, laissant apparaître deux personnalités singulières.
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Cinéaste, photographe, plasticienne... Agnès Varda a exploré de multiples modes d'expression pour dire la société avec une grande exigence esthétique. Témoin de son temps, elle le modèlera aussi en donnant une voix et un visage aux plus précaires, aux marginaux, aux révoltés, et participera activement à la lutte pour les droits des femmes. Laure Adler, son amie de longue date, retrace ici ce parcours exceptionnel dans un essai biographique riche et intime illustré par plus de 150 photographies issues des archives personnelles d'Agnès Varda, généreusement ouvertes par sa fille.
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«J'ai vu ses yeux de fougère s'ouvrir le matin sur un monde où les battements d'ailes de l'espoir immense se distinguent à peine des autres bruits qui sont ceux de la terreur et, sur ce monde, je n'avais vu encore que des yeux se fermer.»En cet été 1927, au manoir d'Ango en Normandie, André Breton travaille à un court livre autobiographique évoquant sa rencontre avec une jeune femme, Léona Delcourt, que la postérité littéraire retiendra sous le nom de Nadja. De cette brève et intense attraction réciproque, le poète tire un texte parsemé d'images qui met en scène les hasards, les pérégrinations, les coïncidences, comme déterminants de l'aventure amoureuse, de l'écriture et des arts.Au gré du récit, cet ouvrage propose une déambulation à travers l'univers unique de Nadja, du surréalisme alors à son acmé, et lève le voile sur celle qui en fut l'héroïne.
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« J'aime le soleil ; il n'y en a plus à Paris », aurait déclaré Helmut Newton à l'officier monégasque en charge d'instruire son dossier. Nous sommes en 1981, et c'est sur un trait d'humour que le photographe d'origine allemande arrive à Monte-Carlo, après vingt ans passés à Paris.
Son installation à Monaco n'a rien d'une retraite. Cette période est même une des plus prolifiques et, sans conteste, la plus libre de sa carrière. Il s'essaye ainsi au paysage et développe une de ses séries les plus personnelles, « Yellow Press », images étranges, d'un glamour inquiétant, inspirées de scènes de crimes.
Naturellement, Monaco offre à Newton un cadre original à ses photographies de mode. C'est là aussi qu'il réalise de très nombreux portraits de beautiful people. Ils ont pour noms David Bowie, Michael Cimino, Isabelle Huppert, Paloma Picasso, Robert Evans, etc. Il portraiture également les danseurs des Ballets de Monte-Carlo et la famille princière, notamment la princesse Caroline dont il est proche.
L'exposition « Newton, Riviera » laisse apparaître, d'image en image, un Newton solaire portant un regard à la fois ironique et fasciné sur un mode de vie élégant et facile, un monde d'apparences et de faux-semblants, dont il était à la fois l'acteur et le témoin privilégié. -
La pensée de Jacques Lacan (1901-1981) est, avec celles de Barthes, Foucault, Derrida et Deleuze, essentielle pour comprendre notre modernité. Lacan entretenait une relation très forte avec les oeuvres d'art : n'a-t-il pas acquis le tableau emblématique de Gustave Courbet, L'Origine du Monde, qui sera prêté par le musée d'Orsay à l'occasion de cette exposition ? Plus de 40 ans après sa mort, le Centre Pompidou-Metz confie à Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé, le commissariat d'une exposition qui révélera les relations privilégiées de Jacques Lacan avec l'art, en mettant en résonnance, à la fois les oeuvres qu'il a lui-même indexées, mais aussi en mettant en perspective les oeuvres modernes et contemporaines pouvant faire écho aux grandes articulations conceptuelles et signifiantes de sa pensée. Le catalogue qui accompagne cet évènement, est une galerie des thèmes chers au psychanalyste, présentés sous la forme d'un dictionnaire indispensable à la lecture de l'univers lacanien.
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Darwin ; aux origines du monde
Collectif, Laura Bossi
- Gallimard
- Livres D'art
- 26 November 2020
- 9782072906596
Le XIXe siècle a connu un développement sans précédent des sciences naturelles. Si les grands voyages d'exploration témoignent de la diversité du monde et de la variété des espèces vivantes, la géologie dévoile l'inimaginable antiquité de la terre, et l'étude des fossiles révèle les prémices de la vie et l'existence d'espèces disparues, dont les dinosaures. La découverte de l'homme préhistorique questionne tout autant : comment le représenter ? Qui était le premier artiste ? Dans la seconde moitié du siècle, Darwin et ses adeptes interrogent les origines de l'homme, sa place dans la Nature, ses liens avec les animaux ainsi que sa propre animalité dans un monde désormais compris comme un écosystème. Ce bouleversement dans les sciences, ainsi que les débats publics qui traversent le siècle, in?uencent profondément les artistes. L'esthétique symboliste de la métamorphose se peuple alors de monstres et d'hybrides. L'in?niment petit, la botanique et les profondeurs océaniques inspirent les arts décoratifs. À la croisée des sciences et des arts, cet ouvrage confronte les principaux jalons des découvertes scienti?ques avec leur parallèle dans l'imaginaire.
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Icônes de l'Art moderne ; la collection Chtchoukine
Anne Baldassari, Collectif
- Gallimard
- Livres D'art
- 5 October 2017
- 9782072744143
Le 21 octobre 2016 s'ouvrait à la Fondation Louis Vuitton de Paris « Icônes de l'art moderne. la collection Chtchoukine », une exposition destinée à marquer les esprits des visiteurs français et de ceux venus du monde entier pour admirer cet ensemble d'oeuvres unique. À la veille de cette manifestation, le nom de Sergueï Chtchoukine n'évoquait pas grand chose au grand public. Cet incroyable personnage, marchant de tissus et collectionneur éclairé, avait réuni entre la fin du xixe siècle et 1917 un ensemble exceptionnel d'oeuvres des plus grands artistes de l'époque.
Confisquée par les révolutionnairs, et conservée depuis l'après-guerre au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, et au Musée Pouchkine à Moscou, la collection a été enfin réunie et présentée au grand public lors de cette exposition unique. Il a fallu toutes les énergies d'Anne Baldassari et de la Fondation Louis Vuitton pour convaincre l'État Russe à prêter ces chefs-d'oeuvre qui font désormais partie du patrimoine de l'humanité.
Une manifestation qui a attiré plus d'un million de visiteurs et dont le catalogue a été un énorme succès à la Fondation comme en librairie. Cet ouvrage imposant, malgré les nombreuses réimpressions, est aujourd'hui épuisé.
Pour prolonger ce grand événement, la Fondation Louis Vuitton et les Éditions Gallimard s'associent de nouveau et publient une nouvelle édition de ce catalogue devenu désormais un livre de référence. De plus, un cahier richement illustré d'images en couleurs de l'accrochage de l'exposition, souvenir impérissable de cette manifestation majeure, vient enrichir le contenu et met physiquement en scène la passion pour l'art de Sergueï Chtchoukine.
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Beau geste ; Hans Hartung, artiste et légionnaire
Collectif
- Gallimard
- Livres D'art
- 15 April 2016
- 9782070178735
Hans Hartung est immuablement perçu comme la figure majeure de l'abstraction lyrique et le précurseur de l'action painting. Cet ouvrage, catalogue de la double exposition d'Aubagne, propose d'aborder son oeuvre d'une toute nouvelle manière, en questionnant son rapport à la guerre. Peintre d'origine allemande, il s'engage dès 1939 dans la Légion étrangère. Brancardier sur les champs de bataille, il est blessé cinq ans plus tard et amputé de la jambe droite. À travers cinq essais, illustrés d'oeuvres et d'images d'archives, historiens et historiens de l'art se penchent sur cet événement fondamental dans la vie de l'artiste. Grâce à la reproduction de dessins, d'huiles sur toile et d'encres sur papier, ce catalogue, complété d'une double chronologie illustrée, permet de prendre la mesure de la quantité d'oeuvres produites et des moyens techniques sans précédent qu'il a développés pour que sa faiblesse physique n'altère jamais sa création artistique.
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Brassaï ; le flâneur nocturne
Sylvie Aubenas, Quentin Bajac
- Gallimard
- Livres D'art
- 16 November 2012
- 9782070121014
«C'est pour saisir la nuit de Paris que je suis devenu photographe.» L'oeuvre de Brassaï trouve sa source dans le Paris nocturne des années trente. C'est au contact de la réalité de la rue et des lieux de plaisir, lors de ses marches en compagnie d'écrivains et amis, Henry Miller ou Léon-Paul Fargue, comme lui amoureux de Paris, que Brassaï apprend à voir et à photographier la ville. À ce Paris nocturne, qu'il fut le premier à photographier de manière aussi assidue, Brassaï consacra trois ouvrages, d'approche très différente:Paris de Nuit (1932), où éclatent la beauté muette des lieux et l'inquiétante étrangeté de la vision nocturne, Voluptés de Paris (1935), publication un peu leste, réalisée malgré lui, et qu'il n'a jamais revendiquée, et Le Paris secret des années 30 (1976), au contenu social plus marqué, où le photographe se fait aussi conteur. Reprenant l'essentiel des images publiées dans ces ouvrages et en en proposant d'autres, pour certaines inédites, cette publication est la première à analyser, en la replaçant dans le contexte de l'époque, la singularité de cette vision de Brassaï:entre reportage, documentaire social et recherche poétique, c'est bien son Paris nocturne des années de l'entre-deux-guerres qui lui assure une place majeure dans l'histoire de la photographie du XX? siècle.
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Première rétrospective en France consacrée à Araki, l'un des plus grands maîtres de la photographie contemporaine japonaise, l'exposition retrace quelque cinquante années de travail d'Araki, de la série «Théâtre de l'amour» (1965) à des oeuvres inédites, dont l'installation «Tokyo-Tombeau» (2015), spécialement réalisée par l'artiste pour cette présentation au MNAAG. Nobuyoshi Araki, né à Tokyo en 1940, a publié au cours de sa carrière plus de cinq cents livres de photographies, ce qui fait de cet artiste le plus prolifique des photographes. Sa notoriété mondiale a souvent reposé sur l'érotisme de son art, et notamment sur les séries sulfureuses consacrées à l'art du kinbaku (bondage japonais né de l'art martial traditionnel du ligotage, le hojojutsu). La photographie d'Araki est cependant plus riche et plus complexe que ce seul chapitre, et l'exposition veut montrer la profondeur, l'ampleur et la poésie de son oeuvre. Ainsi, à travers un parcours en chapitres thématiques, nous sont présentées les séries consacrées aux fleurs, à Tokyo, à l'histoire d'amour passionnelle d'Araki avec son épouse Yoko ; des ciels de Tokyo, motif qu'Araki photographie chaque jour depuis plus de vingt-cinq ans ; et des extraits de son «journal intime photographié».
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Les lettres ont d'abord été des images.
Comme on sait, le mot "alphabet" a été formé à partir des lettres aleph et beth, qui représentent respectivement, dans leur graphie ancienne, une tête de taureau (à l'envers) et une maison, dont le tracé emprunte à un hiéroglyphe égyptien où l'on peut reconnaître notre b couché. Or, à toutes les époques, se révèle le souci constant - secret ou avoué - de rechercher dans le dessin des lettres cette figuration perdue.
Et tout se passe comme si les utilisateurs de l'alphabet latin (qu'il s'agisse de poètes, de calligraphes ou de peintres, mais aussi de pédagogues, d'enfants ou de sociologues) refusaient la sécheresse géométrique de son tracé, comme s'ils s'efforçaient de retourner instinctivement aux enfances de l'écriture et de redécouvrir, enfouis sous les sédiments laissés par des millénaires de civilisation, les mots-images, les dessins parlants, les signes-choses, les "paroles peintes" des écritures premières.
C'est ainsi que, du Moyen Age jusqu'à nos jours, on retrouve ces alphabets faits de lettres-fleurs, de lettres-animaux, de lettres-hommes ou de lettres-objets. Et la publicité contemporaine fait fréquemment appel à ces alphabets animés qui réintroduisent dans la lettre une image visible. Notre propos aura donc été de prendre en compte cette pérennité à travers le temps et l'espace, à l'aide d'enjambements parfois audacieux et de rapprochements imprévus.
De Simmias de Rhodes à Apollinaire, de Rabelais à Hugo ou à Goethe, de Sterne à Edward Lear ou Kipling, mais aussi de Daumier à Klee ou de Raban Maur à Kandinsky, on ne compte plus les auteurs et les artistes qui ont été fascinés par le pouvoir des lettres, le jeu de leurs combinaisons et qui leur assignent un rôle comparable à celui qu'elles jouent aussi bien dans la plupart des religions que dans les arts talismaniques ou dans la thaumaturgie.
De cette démarche (qui paraîtra à certains singulière), on ne trouvera pas mention dans les dictionnaires et les encyclopédies, non plus (sinon très fragmentairement) dans les histoires de l'art et de la communication. C'est cette lacune que vient combler ce livre, en proposant une somme encyclopédique qui nous offre de cette conception animiste du monde des exemples savoureux et ludiques. Car si Platon déjà, par la bouche de Socrate, demandait que les lettres eussent "de la ressemblance avec les choses".
Humpty-Dumpty, pour sa part, dit à Alice : " Mon nom signifie la forme que j'ai. "
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Crimes, prisons, décapitations, autant de thèmes qui parcourent en tous sens l'art depuis la Révolution française et ses premières tentatives d'abolir la peine de mort. Qu'il soit politique ou crapuleux, le crime de sang décuple par l'image sa puissance fantasmatique sur nous. Car la violence, même si elle n'est pas assortie de l'expression du plaisir, en apporte au spectateur, quelle que soit sa répulsion première. Des représentations littérales aux allégories de toutes sortes, la peinture confirme à foison cette ambiguïté fondamentale : des pendus de Victor Hugo à La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime de Pierre Paul Prud'hon. De nouveaux thèmes s'imposent à l'imaginaire, telle la femme criminelle. Stigmatisée par Jacques Louis David, réhabilitée par Paul Baudry puis noircie à nouveau par Edvard Munch, Charlotte Corday rejoint ainsi les figures du mythe. Se pose aussi la question des rapports entre folie, génie et crime, des prisonniers d'Eugène Delacroix à ceux d'Egon Schiele. Les plus grands artistes sont ceux chez qui la représentation exaspérée du crime ou de la peine capitale aboutit au saisissement maximum, de Francisco Goya et Théodore Géricault à Edgar Degas, Pablo Picasso, Otto Dix, George Grosz. Pari social, monstre conscient ou tueur irresponsable, le criminel a toujours fait débat. De même, son châtiment. Il n'est pas de meilleur miroir de l'homme et de l'art modernes.
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Cet ouvrage est le catalogue de la grande exposition estivale du musée d'Orsay. Paul Cézanne a peint près de deux cents portraits au cours de sa carrière, dont vingt-six autoportraits et vingt-neuf représentant son épouse, Hortense Fiquet.
Ce catalogue explore les particularités esthétiques et thématiques de Cézanne dans cet exercice particulier, et notamment la manière dont il instaure un dialogue entre des oeuvres complémentaires et réalise de multiples versions d'un même sujet.
Une approche chronologique du Cézanne portraitiste permet d'étudier son évolution, en s'attardant sur les variations qui apparaissent dans la continuité de son style et de sa méthode. «Cézanne. Portraits» pose égaIement la question de sa conception de la ressemblance et de l'identité du modèle, ainsi que celle de l'influence qu'ont pu avoir certains d'entre eux dans ses choix et dans le développement de sa pratique.
Les oeuvres rassemblées dans l'exposition, venues de collections privées et de prestigieux musées du monde entier, vont du remarquable portrait de l'oncle Dominique datant des années 1860, jusqu'aux ultimes représentations de Vallier, le jardinier de Cézanne à Aix-en-Provence, réalisées peu de temps avant la mort de l'artiste en 1906.
Cézanne est communément considéré comme l'un des artistes du XIXe siècle ayant le plus inspiré les générations suivantes. Face à ses portraits, nous sommes sans doute confrontés à l'aspect le plus personnel, et donc le plus humain, de son oeuvre.
Ouvrage collectif d'Alex Danchev, John Eledrfield, Annabelle Mathias, Mary G. Morton, Xavier Rey et de Jayne S. Warman.
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Dans un monde saturé d'images, où l'art et l'économie entretiennent des relations complexes, la marchandisation du visible devient un enjeu majeur.
À l'heure de la prolifération des écrans, de nouvelles problématiques liées au stockage des images, à leur gestion, à leur circulation et à leur valeur émergent ;
Les matières premières qui les composent et le travail, humain ou non, qui participe à leur création sont autant de thématiques explorées dans cet ouvrage.
Les photographies, dessins, peintures, vidéos, ?lms, oeuvres numériques et installations multimédia présentés ici sont autant de façons d'aborder ce questionnement : notre perception des images et notre rapport à l'esthétique sont-ils modelés par le système économique contemporain ?
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La Grande Parade : Portrait de l'artiste en clown
Constance Naubert-Riser, Didier Ottinger, Jean Starobinski, Sophie Basch, Ann Thomas, Mélanie Racette
- Gallimard
- Livres D'art
- 11 March 2004
- 9782070117826
L'exposition La Grande Parade. Portrait de l'artiste en clown regroupe près de deux cents oeuvres - peintures, sculptures, dessins, films vidéo, installations - couvrant plus de deux siècles, depuis Watteau et Chardin jusqu'à Boltanski et Cindy Sherman, en passant par Tiepolo, Goya, Daumier, Courbet, Seurat, Ensor, Rouault, Léger, Klee, Chagall, Picasso, Nauman, Rondinone, Sorin. Le catalogue et l'exposition portent sur les représentations que les artistes ont données d'eux-mêmes, à partir d'une certaine époque, à travers la figure du clown - qui témoignent de l'évolution de leur statut au sein de la société. Aux alentours de 1780 en effet, l'image que l'artiste se fait de lui-même - et que la société lui renvoie - change lentement mais irrésistiblement. Il cesse d'être considéré et de se croire l'égal des Grands de ce monde pour se percevoir et se projeter au contraire comme un marginal, un déclassé et, par suite, métaphoriquement, comme un bouffon ou un pitre. D'où son intérêt nouveau pour le cirque qui, comme divertissement populaire, commence à se développer précisément à cette époque. Parallèlement, aux autoportraits d'apparat solennels de l'âge classique se substituent souvent des autoportraits «ironiques» où les artistes donnent de leurs traits une image grimaçante ou caricaturale.
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Attaquer le soleil ; hommage au marquis de Sade
Annie Le Brun
- Gallimard
- Livres D'art
- 25 October 2014
- 9782070146826
«Le propos de cet ouvrage est de montrer comment, avant d'avoir une importance majeure dans la pensée du XXe siècle, l'oeuvre du Marquis de Sade a induit une part de la sensibilité du XIXee siècle, quand bien même le personnage et ses idées y auront été tenus pour maudits.
Car, si Baudelaire, Flaubert, Huysmans, Swinburne, Mirbeau. sans parler d'Apollinaire, s'y sont référés à titres divers, tout porte à croire que la force de cette pensée est aussi d'avoir rencontré, révélé, voire provoqué, ce qui agite alors en profondeur l'expression plastique, concernant autant l'inscription du désir que son pouvoir de métamorphose.
C'est l'image du corps en train d'être bouleversée de l'intérieur, annonçant une révolution de la représentation. Que ce soit évident chez Delacroix, Moreau, Böcklin., ce qui est en jeu n'est pas sans inquiéter aussi Ingres, Degas ou Cézanne et bien sûr Picasso. Et cela tandis que Félicien Rops, Odilon Redon, Alfred Kubin se rapprochent d'une expression restée jusqu'alors marginale (curiosa ou folie), avant que le surréalisme, se réclamant de Sade, ne reconnaisse le désir comme grand inventeur de forme.
À retrouver ce cheminement, il sera possible de mesurer combien à dire ce qu'on ne veut pas voir, Sade aura incité à montrer ce qu'on ne peut pas dire. Ou comment le XIXee siècle s'est fait le conducteur d'une pensée qui, incitant à découvrir l'imaginaire du corps, va amener à la première conscience physique de l'infini.» Annie Le Brun.
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Légendes des réserves
Maylis de Kerangal, Jean-Philippe Delhomme
- Gallimard
- Livres D'art
- 11 November 2021
- 9782072958694
«Cru. Parfois, sur la grille, seul un tableau respire, c'est Un atelier aux Batignolles de Fantin-Latour, et c'est fou de le voir ainsi, sans l'ennoblissement de la salle d'exposition, sans la mise en scène, l'éclairage, la distance, sans les voisins adéquats. La réalité de la toile y est plus puissante, sa surface plus présente, sa matière plus tangible. Comme si l'oeuvre était nue. Tout me paraît plus concret dans les réserves. Âpre et cru.»Maylis de KerangalInvités par le musée d'Orsay à revisiter ses collections, Maylis de Kerangal et Jean-Philippe Delhomme ont eu l'occasion d'arpenter les réserves de l'institution, lieu secret où sont conservées les oeuvres quand elles ne sont pas visibles du public.De leurs visites communes est né ce livre où les peintures de Jean-Philippe Delhomme font écho à un texte inédit de Maylis de Kerangal, témoignages de leurs impressions devant ces oeuvres en attente.
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Soulages, l'oeuvre complet Tome 4 ; peintures
Pierre Encrevé
- Gallimard
- Livres D'art
- 27 November 2015
- 9782070141586
Pierre Soulages, né en 1919, continue, avec une extraordinaire vigueur, une oeuvre débutée en 1946.
Considéré comme l'un des artistes majeurs de l'après-guerre, son oeuvre a été très tôt reconnue internationalement parmi les plus importantes de la seconde moitié du XXe siècle, et ses développements récents la situent toujours au tout premier plan.
En 2009, le Centre Pompidou à Paris, lui consacre une rétrospective qui rencontre un extraordinaire succès auprès du public.
Rodez, ville natale de l'artiste, a lancé un chantier de grande envergure. Un musée est en train d'être édifié pour abriter les oeuvres de Soulages. Il ouvrira ses portes en 2014. Parmi d'autres toiles, seront exposées celles qui font partie de la donation faite par l'artiste à sa ville, et qui figurent dans cet ouvrage.
Pierre Encrevé confie aux Éditions Gallimard ce quatrième tome de l'oeuvre peinte de Soulages, qui recueille les oeuvres réalisées entre 1997 et 2012. Les trois premiers tomes ont paru aux éditions du Seuil.
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L'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) est le groupe littéraire français le plus ancien du champ contemporain. Depuis 1960, il oeuvre, réunion après réunion, publication après publication, à une refondation de la littérature à l'aide de contraintes d'écriture souvent inspirées des structures mathématiques et ludiques. Suivi de près par un petit cercle d'amateurs fidèles, connu des amoureux de jeux de langage comme des auditeurs des «Papous dans la tête» sur France Culture, largement exploité par les enseignants pour leurs classes, l'Oulipo a également influencé nombre d'écrivains et d'artistes contemporains, tant français qu'étrangers.
Le catalogue de l'exposition qui se tiendra à la BnF (sur le site de la bibliothèque de l'Arsenal, où sont conservées les archives de l'Oulipo) vise à faire mieux connaître ce groupe à la fois ancien, marqué par de grandes figures comme Queneau ou Perec, et toujours actif. Il présente les arcanes d'un fonctionnement encore teinté d'une aura de mystère (la vie collective du groupe) et invite le lecteur à observer, à différentes échelles, les étapes d'une création aux contours multiples (manuscrits, mais aussi oeuvres de groupes associés, les Ou-X-Po : Oubapo, Oulipopo, etc.).
Pour demeurer fidèle à l'esprit de l'Oulipo, le catalogue propose, en même temps qu'un sommaire classique, des parcours ludiques et interactifs, fondés sur l'enquête et le jeu (trouver les contrepèteries et les phrases dissimulées dans les titres du catalogue, naviguer dans un sommaire fléché à la manière de L'Augmentation de Georges Perec, ou débusquer les contraintes d'écriture du catalogue). Des inédits ainsi que des créations oulipiennes viennent compléter le volume.
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Leiris & Co.
Marie-Laure Bernadac, Denis Hollier, Agnès de La beaumelle
- Gallimard
- Livres D'art
- 17 April 2015
- 9782070147724
Intellectuel majeur du XXe siècle, Michel Leiris (1901-1990) fut tout à la fois poète, écrivain autobiographe, ethnographe de métier et ami intime des plus grands artistes et écrivains de son temps.À travers près de 350 oeuvres, dont de nombreux chefs-d'oeuvre des artistes qui lui furent proches (Miró, Masson, Giacometti, Picasso, Bacon.), des objets et oeuvres d'art africains et antillais, ainsi qu'une riche documentation (manuscrits, livres, films et musique), l'exposition rend compte des multiples facettes de la figure de Leiris et souligne le caractère novateur de son oeuvre et la pertinence de sa pensée qui constituent, dans le contexte de la mondialisation et des études postcoloniales, une référence contemporaine essentielle.Influencé dès l'enfance par Raymond Roussel et se situant en marge du surréalisme, Leiris s'éloigne du mouvement pour rejoindre la revue dissidente Documents autour de Bataille. La quête de sa propre identité s'associe à une soif de dépaysements et d'altérité. Il s'initie aux méthodes de la recherche ethnographique en participant à la « Mission Dakar-Djibouti » (1931-1933), au cours de laquelle il écrit L'Afrique fantôme. Après la guerre, il se rend aux Antilles où il découvre les rites vaudou. Aficionado à la corrida, il est tout autant passionné de jazz, d'opéra et de spectacles qui sont pour lui des « terrains de vérité ». Devenu ethnographe professionnel, africaniste au musée de l'Homme, il est à l'initiative du premier ouvrage sur la création plastique de l'Afrique noire. Il est, par ailleurs, l'auteur de livres autobiographiques majeurs qui en révolutionnent le genre, parmi lesquels L'Âge d'homme ou La Règle du Jeu.L'exposition pluridisciplinaire et son catalogue offrent une lecture de l'histoire artistique et intellectuelle du XXe siècle, allant de Raymond Roussel à Pablo Picasso, en passant par l'Afrique, les Antilles, l'Espagne, Cuba et la Chine.Sous la direction de Denis Hollier, Agnès de La Beaumelle et Marie-Laure Bernadac
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Sigmund Freud ; du regard à l'écoute
Jean Clair, Collectif
- Gallimard
- Livres D'art
- 11 October 2018
- 9782072802232
À travers une iconographie exceptionnelle étayée par des essais d'historiens des sciences, de l'art et des religions, cet ouvrage propose un regard renouvelé sur le cheminement scientifique et intellectuel de Sigmund Freud. Mettant en lumière l'importance de ses recherches dans le domaine de la neurologie, Freud, du regard à l'écoute s'attache à faire redécouvrir l'invention de la psychanalyse et son développement au-delà du cercle viennois, puis son impact sur le surréalisme alors même qu'elle se construit dans le refus de l'image, s'épanouissant dans les associations de mots et l'écoute en l'absence de toute représentation visuelle : le lisible contre le visible, le mot contre l'image. Au fil de la carrière du médecin viennois, l'ouvrage met aussi en évidence sa dette à l'égard du judaïsme, car si Freud lui-même se définit comme un «juif tout à fait sans Dieu» et souhaite défendre le caractère universel de la psychanalyse, sa pensée demeure profondément redevable à la tradition interprétative propre au judaïsme.
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Fragile ; murano, chefs-d'oeuvre de verre de la Renaissance au XXI
Collectif
- Gallimard
- Livres D'art
- 5 April 2013
- 9782070140602
Pour la première fois en France, une exposition retrace l'extraordinaire aventure du verre de Murano en parcourant sept siècles de création intense, du milieu du XVe siècle à nos jours. Ainsi, près de deux cents pièces, nombreuses inédites ou exposées exceptionnellement, issues de collections publiques ou jalousement conservées dans des collections privées, seront réunies.
Présenté au musée Maillol, sous le haut patronage de la ville de Venise, l'exposition retrace le parcours historique de la production des grandes verreries : une sélection parmi les plus beaux objets réalisés pour les grandes familles et les cours européennes de la Renaissance, les fantaisies baroques et les créations du XVIIIe siècle, les pièces Art déco des années 1920 et du modernisme des années 1950, jusqu'aux oeuvres contemporaines de «Studio Glass», mouvement d'artistes qui ont choisi d'utiliser le verre comme unique moyen d'expression.
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Robert Rauschenberg ; photographies 1949-1965
Nicholas Cullinan
- Gallimard
- Livres D'art
- 27 October 2011
- 9782070133550
Robert Rauschenberg est l'un des plus célèbres artistes américains du XXe siècle, connu en particulier pour ses Combine Paintings, fascinants hybrides de peintures et d'installations sculpturales proliférantes à base d'objets personnels ou de récupération. Il fut le premier Américain à obtenir le Grand Prix de la Biennale de Venise en 1964, qui marqua le début de la suprématie des Etats-Unis dans l'art contemporain. Les photographies réunies dans cet ouvrage, prises par l'artiste entre 1949 et 1962, nous font découvrir un pan jusqu'ici largement méconnu de sa pratique, que Nicholas Cullinan décrit, dans son passionnant essai introductif, comme la source de toute son oeuvre, et la condition indispensable à son existence même. De ses premiers photogrammes et cyanotypes réalisés durant ses années d'études aux portraits de ses amis artistes, Cy Twombly, Jasper Johns, John Cage et Merce Cunningham, en passant par ses impressions de voyage en Italie et au Maroc, ce panorama de la pratique photographique de Rauschenberg, révélée dans toute sa richesse et sa diversité, ouvre de nouvelles perspectives sur la foisonnante créativité d'un des artistes majeurs de la seconde moitié du XXe siècle.