Cinéaste et cinéphile, Bertrand Tavernier est l'auteur d'une filmographie riche et éclectique. À travers quinze témoignages inédits d'artistes et de proches du réalisateur, enrichis d'images et d'extraits de films, Laurent Delmas présente les grands thèmes qui traversent son oeuvre:les pères, les héroïnes, la guerre, la musique et les chansons, les faits divers, l'Histoire, les adaptations, l'engagement et la cinéphilie. Dans le prolongement de la série documentaire «Tavernier, le cinéma et rien d'autre» sur France Inter, on découvre un cinéaste à la fois ancré dans son époque et imprégné d'une tradition cinématographique française qui fait la part belle aux histoires, aux scénarios, aux dialogues et aux acteurs.Avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Nathalie Baye, Luc Béraud, Christophe Blain, Thierry Frémaux, Julie Gayet, Xavier Giannoli, Marie Gillain, Laurent Heynemann, Isabelle Huppert, Stéphane Lerouge, Raphaël Personnaz, Philippe Sarde, Mélanie Thierry et Philippe Torreton.
François Truffaut, l'un des visages les plus célèbres de la Nouvelle Vague, le père d'Antoine Doinel, «l'homme qui aimait les actrices»...Disparu à l'âge de cinquante-deux ans, le cinéaste a laissé une oeuvre d'une diversité remarquable, dans laquelle, pourtant, certains thèmes comme l'amour ou l'enfance réapparaissent de façon récurrente.Des Quatre Cents Coups au Dernier Métro en passant par Jules et Jim ou La Nuit américaine, il a fait tourner les plus grands - Moreau, Deneuve, Ardant, Léaud bien sûr, Belmondo, Depardieu ou encore Trintignant, pour n'en citer que quelques-uns.Ses réalisations sont émaillées de repères autobiographiques. Ainsi, en nous racontant l'histoire de chacun de ses vingt-cinq films, Christine Masson et Laurent Delmas nous parlent-ils aussi de l'homme François Truffaut, faisant un lien permanent entre sa vie et son oeuvre.Cet ouvrage richement illustré est préfacé par Arnaud Desplechin qui, dans un texte d'une rare sensibilité, rend un magnifique hommage au réalisateur.
Ce livre témoigne de la naissance d'un regard, celui du jeune photographe Raymond Depardon, à l'époque où, faisant son service militaire, il collabore à la revue TAM, Terre Air Mer. Ses images, conservées à l'ECPAD et largement inédites, portent déjà l'empreinte de son talent et donnent à voir l'oeil de Raymond «avant Depardon» : humour, impertinence, sens du cadrage...
L'ouvrage est publié dans le cadre de deux expositions, présentées à Toulon et à Paris et se veut une référence sur le début de carrière de Raymond Depardon. Il rassemble près de 200 photographies choisies et commentées par Raymond Depardon lui-même.
La Méditerranée est au coeur de l'existence de Jean Genet. Dès son enfance, il part, fugue, s'évade, s'engage dans l'armée, déserte et vagabonde. Ces errances clandestines nourrissent une large part de ses livres et sont prolongées, après sa sortie de prison et l'accès à la notoriété, par le voyage.
Cet ouvrage, catalogue de l'exposition «Jean Genet, l'échappée belle» présentée au MuCEM, propose de retracer la vie de Jean Genet à travers trois oeuvres inscrites dans la géographie méridionale : Journal du voleur, Les Paravents et Un captif amoureux. Berceau des premières expériences et abri lumineux de la fin de sa vie, la Méditerranée est le pôle magnétique de sa trajectoire, celui auquel il revient obstinément.
Grâce à des images d'archives, des photographies, des lettres et des extraits de ses manuscrits, cet ouvrage invite à suivre Genet au coeur de l'Espagne, de l'Algérie et du Moyen-Orient.
C'est en travaillant, juste après sa mort, sur les papiers de son père, Munio Weinraub, architecte du Bauhaus, qu'Amos Gitai a mesuré l'importance des archives, ces blocs de silence. Voilà 40 ans qu'il alterne documentaires et fictions : près de 80 films, et chacun d'eux conçu comme un workshop, un travail d'élaboration et de réinterprétation des sources. En 2007, Amos Gitai a confié ses archives à la Cinémathèque française. Un fonds riche, complexe et hétérogène, constitué de nombreux inédits : manuscrits, photographies, dessins de costumes et de décors, documents audiovisuels et sonores. Valoriser ce fonds, rendre compte d'un processus de création, mettre au jour les lignes de force, de tension qui sont à l'oeuvre, tels sont les enjeux de cette exposition conçue en quatre phases :
Kippour Naissance d'un cinéaste ; Réalités et frontières ;
L'exil et le monde ; Mythologies Un voyage poétique dans l'univers de cet « architecte de la mémoire » qui a fait le choix du cinéma, après avoir frôlé la mort pendant la guerre de Kippour, en 1973.
Ses premiers films sont documentaires, puis très vite il se met à fictionnaliser le réel pour mieux se l'approprier. Mélange des genres où s'enracinent une pensée, une méthode, cette relation mouvante, voire instable, qui préside à l'écriture de ses récits. Arpenteur et témoin d'Israël, son pays est une source d'inspiration constante, mais à bonne distance. Il y a un esprit de l'exil chez Amos Gitai, pour qui le monde est le lieu d'un perpétuel questionnement : l'identité des pays où il tourne, ces cultures, ces langues et ces rencontres qui le nourrissent.
Il revient ici sur les tracées de ce parcours singulier et passionnant : parole vive, vision forte, retour aux sources d'une oeuvre traversée par les questions des filiations, des racines et de l'Histoire. Façon d'atteindre à ce qui, au coeur même de la création, n'appartient qu'à l'artiste lui-même.