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GALLIMARD
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Regards : Un siècle de photographie, de Brassaï à Martin Parr
Quentin Bajac
- Gallimard
- Livres D'Art
- 3 October 2024
- 9782073082541
La photographie a, dès ses débuts, donné naissance à des images qui marquent encore aujourd'hui notre imaginaire collectif. Au-delà d'un art, la photo est un outil d'information, une arme de révolte, une manière de documenter son temps. Grâce à l'exceptionnelle collection constituée par la Fnac depuis 1978, aujourd'hui conservée au musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône, Quentin Bajac a pu réunir dans ce beau livre certains des plus grands représentants de tous les genres photographiques et dessiner une histoire de la photographie au XX? siècle ainsi que le portrait d'une époque.
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Cinéaste, photographe, plasticienne... Agnès Varda a exploré de multiples modes d'expression pour dire la société avec une grande exigence esthétique. Témoin de son temps, elle le modèlera aussi en donnant une voix et un visage aux plus précaires, aux marginaux, aux révoltés, et participera activement à la lutte pour les droits des femmes. Laure Adler, son amie de longue date, retrace ici ce parcours exceptionnel dans un essai biographique riche et intime illustré par plus de 150 photographies issues des archives personnelles d'Agnès Varda, généreusement ouvertes par sa fille.
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Darwin ; aux origines du monde
Collectif, Laura Bossi
- Gallimard
- Livres D'art
- 26 November 2020
- 9782072906596
Le XIXe siècle a connu un développement sans précédent des sciences naturelles. Si les grands voyages d'exploration témoignent de la diversité du monde et de la variété des espèces vivantes, la géologie dévoile l'inimaginable antiquité de la terre, et l'étude des fossiles révèle les prémices de la vie et l'existence d'espèces disparues, dont les dinosaures. La découverte de l'homme préhistorique questionne tout autant : comment le représenter ? Qui était le premier artiste ? Dans la seconde moitié du siècle, Darwin et ses adeptes interrogent les origines de l'homme, sa place dans la Nature, ses liens avec les animaux ainsi que sa propre animalité dans un monde désormais compris comme un écosystème. Ce bouleversement dans les sciences, ainsi que les débats publics qui traversent le siècle, in?uencent profondément les artistes. L'esthétique symboliste de la métamorphose se peuple alors de monstres et d'hybrides. L'in?niment petit, la botanique et les profondeurs océaniques inspirent les arts décoratifs. À la croisée des sciences et des arts, cet ouvrage confronte les principaux jalons des découvertes scienti?ques avec leur parallèle dans l'imaginaire.
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Les lettres ont d'abord été des images.
Comme on sait, le mot "alphabet" a été formé à partir des lettres aleph et beth, qui représentent respectivement, dans leur graphie ancienne, une tête de taureau (à l'envers) et une maison, dont le tracé emprunte à un hiéroglyphe égyptien où l'on peut reconnaître notre b couché. Or, à toutes les époques, se révèle le souci constant - secret ou avoué - de rechercher dans le dessin des lettres cette figuration perdue.
Et tout se passe comme si les utilisateurs de l'alphabet latin (qu'il s'agisse de poètes, de calligraphes ou de peintres, mais aussi de pédagogues, d'enfants ou de sociologues) refusaient la sécheresse géométrique de son tracé, comme s'ils s'efforçaient de retourner instinctivement aux enfances de l'écriture et de redécouvrir, enfouis sous les sédiments laissés par des millénaires de civilisation, les mots-images, les dessins parlants, les signes-choses, les "paroles peintes" des écritures premières.
C'est ainsi que, du Moyen Age jusqu'à nos jours, on retrouve ces alphabets faits de lettres-fleurs, de lettres-animaux, de lettres-hommes ou de lettres-objets. Et la publicité contemporaine fait fréquemment appel à ces alphabets animés qui réintroduisent dans la lettre une image visible. Notre propos aura donc été de prendre en compte cette pérennité à travers le temps et l'espace, à l'aide d'enjambements parfois audacieux et de rapprochements imprévus.
De Simmias de Rhodes à Apollinaire, de Rabelais à Hugo ou à Goethe, de Sterne à Edward Lear ou Kipling, mais aussi de Daumier à Klee ou de Raban Maur à Kandinsky, on ne compte plus les auteurs et les artistes qui ont été fascinés par le pouvoir des lettres, le jeu de leurs combinaisons et qui leur assignent un rôle comparable à celui qu'elles jouent aussi bien dans la plupart des religions que dans les arts talismaniques ou dans la thaumaturgie.
De cette démarche (qui paraîtra à certains singulière), on ne trouvera pas mention dans les dictionnaires et les encyclopédies, non plus (sinon très fragmentairement) dans les histoires de l'art et de la communication. C'est cette lacune que vient combler ce livre, en proposant une somme encyclopédique qui nous offre de cette conception animiste du monde des exemples savoureux et ludiques. Car si Platon déjà, par la bouche de Socrate, demandait que les lettres eussent "de la ressemblance avec les choses".
Humpty-Dumpty, pour sa part, dit à Alice : " Mon nom signifie la forme que j'ai. "
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Légendes des réserves
Maylis de Kerangal, Jean-Philippe Delhomme
- Gallimard
- Livres D'art
- 11 November 2021
- 9782072958694
«Cru. Parfois, sur la grille, seul un tableau respire, c'est Un atelier aux Batignolles de Fantin-Latour, et c'est fou de le voir ainsi, sans l'ennoblissement de la salle d'exposition, sans la mise en scène, l'éclairage, la distance, sans les voisins adéquats. La réalité de la toile y est plus puissante, sa surface plus présente, sa matière plus tangible. Comme si l'oeuvre était nue. Tout me paraît plus concret dans les réserves. Âpre et cru.»Maylis de KerangalInvités par le musée d'Orsay à revisiter ses collections, Maylis de Kerangal et Jean-Philippe Delhomme ont eu l'occasion d'arpenter les réserves de l'institution, lieu secret où sont conservées les oeuvres quand elles ne sont pas visibles du public.De leurs visites communes est né ce livre où les peintures de Jean-Philippe Delhomme font écho à un texte inédit de Maylis de Kerangal, témoignages de leurs impressions devant ces oeuvres en attente.
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Robert Rauschenberg ; photographies 1949-1965
Nicholas Cullinan
- Gallimard
- Livres D'art
- 27 October 2011
- 9782070133550
Robert Rauschenberg est l'un des plus célèbres artistes américains du XXe siècle, connu en particulier pour ses Combine Paintings, fascinants hybrides de peintures et d'installations sculpturales proliférantes à base d'objets personnels ou de récupération. Il fut le premier Américain à obtenir le Grand Prix de la Biennale de Venise en 1964, qui marqua le début de la suprématie des Etats-Unis dans l'art contemporain. Les photographies réunies dans cet ouvrage, prises par l'artiste entre 1949 et 1962, nous font découvrir un pan jusqu'ici largement méconnu de sa pratique, que Nicholas Cullinan décrit, dans son passionnant essai introductif, comme la source de toute son oeuvre, et la condition indispensable à son existence même. De ses premiers photogrammes et cyanotypes réalisés durant ses années d'études aux portraits de ses amis artistes, Cy Twombly, Jasper Johns, John Cage et Merce Cunningham, en passant par ses impressions de voyage en Italie et au Maroc, ce panorama de la pratique photographique de Rauschenberg, révélée dans toute sa richesse et sa diversité, ouvre de nouvelles perspectives sur la foisonnante créativité d'un des artistes majeurs de la seconde moitié du XXe siècle.
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Picasso à l'oeuvre ; dans l'objectif de David Douglas Duncan
Collectif
- Gallimard
- Livres D'art
- 23 February 2012
- 9782070136735
Entre 1956 et 1973, le photographe américain David Douglas Duncan (né en 1916) noue avec Pablo Picasso, alors au faîte de sa gloire, une véritable amitié et réalise ce qui est sans doute le premier photoreportage sur l'intimité d'un artiste.
Ce compte rendu du quotidien de Picasso réunit plusieurs centaines d'images montrant Picasso dans sa vie privée ou à l'oeuvre pendant cette intense période de création. Duncan a plusieurs fois utilisé cette somme iconographique pour des ouvrages qui sont parmi les grandes références de la construction du mythe de l'artiste universel qui se construit autour de Picasso après la Seconde Guerre mondiale.
Cet ouvrage propose un vrai dialogue entre l'oeuvre photographique de Duncan, qui fixe l'univers et l'atelier de son modèle, et l'oeuvre de Picasso, qui prend forme dans l'objectif de son portraitiste. Ce double regard conduit notre attention entre le temps de l'accomplissement de l'oeuvre et la lecture inédite de références universelles de l'histoire de l'art moderne. Ainsi, le reportage particulièrement dense qui lui est consacré permet d'entrer dans la totalité du processus de réalisation de la toile monumentale des Baigneurs de la Garoupe (1957, musée d'Art et d'Histoire de Genève).
On pénètre au coeur de l'intimité de Picasso, pour y côtoyer ses proches et les visiteurs de marque qui passent par la Californie ou Vauvenargues dans ces années où l'artiste impose son image au monde entier. Les photographies choisies montrent par ailleurs comment Picasso occupe son cadre de vie et de travail avec des oeuvres anciennes qui semblent indispensables à son univers et qui réapparaissent souvent, comme Le Fou (1905), dans les clichés.
Dans cette période, Picasso travaille beaucoup à son oeuvre céramique et à la sculpture. La confrontation entre cet oeuvre qui se bâtit sans concession et l'architecture baroque, de La Californie notamment, met en abîme le principe même de l'atelier et la frénésie d'inventer un autre langage plastique.
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Connue pour ses positions pacifistes et féministes radicales, l'artiste américaine Nancy Spero (1926-2009), est, dans sa jeunesse, élève de l'Art Institute de Chicago, place forte de la peinture figurative.
Puis, elle vient à Paris, de 1949 à 1950, où elle étudie à l'Ecole nationale des beaux-arts. Mariée en 1951 avec le peintre Leon Golub - ils auront trois enfants -, elle revient vivre avec sa famille dans la capitale française de 1959 à 1964. A son retour aux Etats-Unis, Nancy Spero s'engage contre la guerre au Viêt Nam et traduit son horreur dans les War Paintings (1966-1970). Suivront les Artaud Paintinqs (1969-1970) puis la célèbre série des Codex Artaud (1971-1972), avec laquelle elle met en place le principe systématique de bandes de papier, verticales ou horizontales, dans la tradition des papyri égyptiens, des rouleaux chinois et des frises antiques.
A partir des années 1970, Nancy Spero met la femme au centre de son travail et représente désormais l'homme au sens large sous une apparence exclusivement féminine. Son travail prend alors une tournure radicalement féministe. Elle forge l'image d'une femme transgressant toute limite d'époque et de culture, libre, forte et intemporelle. Le Centre Pompidou organise, pour la première fois en France, une rétrospective consacrée à l'oeuvre de Nancy Spero en réunissant une soixantaine de dessins de l'artiste américaine, disparue l'année dernière à l'âge de 83 ans.
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Hervé Guibert photographe
Jean-baptiste Del amo
- Gallimard
- Livres D'art
- 17 February 2011
- 9782070132553
« Hervé Guibert a commencé à photographier en 1972, à 17 ans, avec un petit Rollei 35 offert par son père ». C'est ainsi qu'Agathe Gaillard commence le texte accompagnant l'exposition qu'elle consacra à ses photographies d'Hervé Guibert quelques mois après sa mort, le 27 décembre 1991. En 1993 paraissait chez Gallimard un premier recueil, Hervé Guibert, photographies. Vingt ans après sa disparition, une nouvelle génération s'intéresse à l'écrivain et au photographe. A l'occasion d'une exposition rétrospective à la Maison européenne de la photographie, Christine Guibert et Agathe Gaillard ont rassemblé les plus beaux exemples d'une oeuvre courte dans le temps, mais qui a conservé toute sa force, sa beauté et son impact. Plus de deux cents photos sont présentées dans ce livre, qui donne ainsi un panorama complet du parcours photographique d'un auteur mythique. Le texte d'accompagnement est signé de Jean-Baptiste Del Amo, jeune écrivain actuellement pensionnaire à la Villa Médicis à Rome, comme l'a été Hervé Guibert, qui s'intéresse passionnément à son oeuvre littéraire, sur laquelle il a publié un texte dans La NRF. Il étudie ici les photographies, en particulier dans la représentation du corps, le sien et celui des autres, et aussi dans le passage du temps, de l'instant, de la vie.
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Poète, artiste, marxiste révolutionnaire, initiateur de l'Internationale lettriste (1952-1957), puis de l'Internationale situationniste (1957-1972), directeur de revue et cinéaste, Guy Debord (1931-1994) a développé dans ses oeuvres, écrites ou filmées, les armes théoriques d'une critique radicale de la société moderne qui, par leur puissance corrosive mais aussi par leur humour, ont fortement influencé les mouvements contestataires et la culture de la seconde moitié du XXe siècle.
Cet ouvrage invite à découvrir la richesse la diversité iconographique des archives de Guy Debord, classées trésor national en janvier 2009 et entrées à la BnF en 2011 : correspondance, coupures de presse, carnets et fiches de lecture, objets personnels nous renseignent sur ses lectures, sur ses projets inachevés, enfin sur l'histoire du mouvement situationniste et le rôle joué par ses «compagnons d'armes», auquel le livre rend hommage à travers une galerie de portraits.
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Primitifs de la photographie ; le calotype en France (1843-1860)
Collectif
- Gallimard
- Livres D'art
- 21 October 2010
- 9782070130795
Le calotype - le terme, forgé en 1841 par l'inventeur anglais de la photographie, William Henry Fox Talbot, signifie « belle image » et désigne les négatifs sur papier et les tirages qui en sont issus -, avec son léger flou dû à de longs temps de pose, ses tirages aux teintes variées et ses retouches, a la force de la gravure et du dessin. Pratiquée par des artistes (peintres, graveurs, sculpteurs, architectes), des archéologues, de grands voyageurs, de purs amateurs le plus souvent aristocrates fortunés (banquiers, industriels, propriétaires de grands domaines agricoles, fils de famille, etc.), il a produit une grande partie des chefs-d'oeuvre de la photographie du XIXe siècle, comme Le Stryge de Charles Nègre ou Les Remparts d'Avignon d'Édouard Denis Baldus.
Les premières photographies sur papier apparaissent en France en 1843 et cette technique y sera pratiquée jusque dans les années 1860. Elle est concurrencée à la fois par le daguerréotype, positif direct sur plaque de cuivre argentée, apparu en 1839, et par le négatif sur verre, mise au point en 1851, techniques qui auront les faveurs des photographes professionnels.
Les calotypistes français, ou ayant pratiqué en France, sont à peine quelques centaines : on peut citer parmi eux Gustave Le Gray, Henri Le Secq, Hippolyte Bayard, Maxime Du Camp, Charles Marville, Eugène Delacroix, Louis Adolphe Humbert de Molard, Victor Regnault, Auguste Bartholdi, Benjamin et Édouard Delessert, le vicomte Vigier, etc.
Richement illustrée, cette monographie de référence, publiée à l'occasion de l'exposition « Primitifs de la photographie. Le calotype en France, 1843-1860 », rassemble quelque 180 oeuvres issues des collections de la Bibliothèque nationale de France, de la Société française de photographie, du musée d'Orsay, du musée des Arts décoratifs, de la bibliothèque de l'Institut de France... et propose, à côté d'essais dus aux meilleurs spécialistes, qui situent l'importance du calotype dans l'histoire du médium photographique, le dictionnaire de plus de 350 photographes ayant pratiqué le calotype en France.