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Flammarion
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Le fleuve qui voulait écrire : Les auditions du parlement de Loire
Camille de Toledo
- Flammarion
- Champs essais
- 18 September 2024
- 9782080466891
Et si les blessures, les douleurs, les éreintements de la « nature » étaient langage... Et si les divers corps et silhouettes du monde, rivières, montagnes, océans, glaciers et sols... étaient, à force d'exploitation, de prédation, en voie d'inventer leur grammaire, exigeant leur représentation ? Et si un fleuve, la Loire, et les divers éléments terrestres écrivaient une constitution ?
Cette colère du vivant, de la Terre, nous forcerait à élargir nos enclos humains, à sortir de nos solitudes, à remettre en cause en profondeur l'ontologie des modernes, divisant le monde entre « sujets » et « objets »... en reconnaissant la qualité de « personne » à des entités autres qu'humaines.
Voici donc l'histoire d'un soulèvement légal terrestre, un chemin pour des métamorphoses... -
- 50%
Que faire des cons ? pour ne pas en rester un soi-même
Maxime Rovere
- Flammarion
- Champs essais
- 10 June 2020
- 9782081521124
Votre vie est encombrée d'une ou plusieurs créatures malfaisantes ? Vous désirez vous en défaire ?
Avec humour et sagesse, Maxime Rovere démontre la capacité de la philosophie à affronter le quotidien et l'ordinaire, embrassant la vulgarité pour l'empêcher de nous envahir. Loin des grincheux qui dénoncent leurs contemporains, il examine nos interactions malheureuses et indique plusieurs issues possibles à nos conflits en tous genres.
Sans prétention ni complaisance, ce livre propose une nouvelle éthique afin de penser et soigner ce fléau de notre temps, maladie du collectif et poison de nos vies individuelles. -
C'est pour ton bien ; racines de la violence dans l'éducation de l'enfant
Alice Miller
- Flammarion
- Champs essais
- 11 March 2015
- 9782081361249
La psychose, la drogue, la criminalité sont-elles les répercussions codées des expériences des premières années de la vie ?
Alice Miller dénonce les méfaits de l'éducation traditionnelle, qui a pour but de briser la volonté de l'enfant pour en faire un être docile et obéissant. Elle montre comment les enfants battus battront à leur tour, les menacés menaceront, les humiliés humilieront. Car à l'origine de la pire violence, celle que l'on s'inflige à soi-même ou celle que l'on fait subir à autrui, on trouve presque toujours le meurtre de l'âme enfantine.
Cette « pédagogie noire », selon l'expression de l'auteur, est illustrée par des textes desXVIIIe et XIXe siècles, stupéfiants ou tragiques, reflétant les méthodes selon lesquelles ont été élevés nos parents et nos grands-parents, et par trois portraits d'enfances massacrées : celle de Christine F., droguée, prostituée, celle d'un jeune infanticide allemand et enfin celle d'Adolf Hitler, que l'on découvrira ici sous un jour tout à fait inattendu. -
Pourquoi la mort de quelqu'un est-elle toujours une sorte de scandale ?
Pourquoi cet événement si normal éveille-t-il chez ceux qui en sont les témoins autant de curiosité et d'horreur ? Depuis qu'il y a des hommes, comment le mortel n'est-il pas habitué à ce phénomène naturel et pourtant toujours accidentel ? Pourquoi est-il étonné chaque fois qu'un vivant disparaît, comme si cela arrivait chaque fois pour la première fois ?
Telles sont les questions que pose ce livre sur la mort. Dans chacun de ses ouvrages, Vladimir Jankélévitch a essayé de saisir le cas limite, l'expérience aiguë : à son point de tangence avec ces frontières, l'homme se situe à la pointe de l'humain, là où le mystère, l'ineffable, le « je ne sais quoi », ouvrent le passage de l'être au néant, ou de l'être à l'absolument-autre.
Il s'attache ici à analyser un événement considéré dans sa banalité et dans son étrangeté à la fois, dans son anomalie normale, son tragique familier, bref, dans sa contradiction.
« Si la mort n'est pensable ni avant, ni pendant, ni après, écrit Jankélévitch, quand pourrons-nous la penser ? » Et il entreprend cette tâche périlleuse : conter l'inénarrable, décrire l'indescriptible. -
«Le débat du pardon et de l'impardonnable n'aura jamais de fin. Insoluble est le cas de conscience qui en résulte : car si l'impératif d'amour est inconditionnel et ne souffre aucune restriction, l'obligation d'annihiler la méchanceté n'est pas moins impérieuse que le devoir d'amour ; l'amour des hommes est entre toutes les valeurs la plus sacrée, mais l'indifférence aux crimes contre l'humanité, mais l'indifférence aux attentats contre l'essence même et contre l'hominité de l'homme est entre toutes les fautes la plus sacrilège.»
Lorsque Vladimir Jankélévitch publie ce livre en 1967, alors que le débat sur l'imprescriptibilité des crimes nazis agite l'opinion, il soulève cette question brûlante : qu'est-ce que le pardon? Cherchant à saisir le coeur de cette notion mal comprise, se heurtant au terrible paradoxe d'un pardon infini, sublime, et pourtant impossible, Le Pardon occupe une place centrale dans la réflexion morale d'un philosophe hanté par les problèmes de son temps. -
La révolte des élites et la trahison de la démocratie
Christopher Lasch
- Flammarion
- Champs essais
- 2 September 2020
- 9782081520806
« Il fut un temps où ce qui était supposé menacer l'ordre social et les traditions civilisatrices de la culture occidentale, c'était la "révolte des masses". De nos jours, cependant, il semble bien que la principale menace provienne non des masses, mais de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie.»
Dans ce livre testament, Christopher Lasch montre comment le détachement social, économique et géographique d'élites hédonistes et mondialisées est à l'origine du malaise de nos démocraties
modernes.
Cet essai brillant viendra nourrir la réflexion de ceux qui s'inquiètent de l'évolution d'un espace public et médiatique gouverné par des classes privilégiées, coupées du reste de la population. -
L'empire du moindre mal ; essai sur la civilisation libérale
Jean-claude Michéa
- Flammarion
- Champs essais
- 14 April 2021
- 9782080243744
Il est d'usage, aujourd'hui, de distinguer un bon libéralisme politique et culturel - qui se situerait « à gauche » - d'un mauvais libéralisme économique, qui se situerait « à droite ».
En reconstituant la genèse complexe de cette tradition philosophique, Jean-Claude Michéa montre qu'en réalité, nous avons essentiellement affaire à deux versions parallèles et complémentaires du même projet historique : celui de sortir des terribles guerres civiles idéologiques des XVIe et XVIIe siècles, tout en évitant simultanément la solution absolutiste proposée par Hobbes. Ce projet pacificateur a évidemment un prix : il faudra désormais renoncer à toute définition philosophique de la « vie bonne » et se résigner à l'idée que la politique est simplement l'art négatif de définir « la moins mauvaise société possible ». C'est cette volonté d'exclure méthodiquement de l'espace public toute référence à l'idée de morale (ou de décence) commune - supposée conduire à un « ordre moral » totalitaire ou au retour des guerres de religion - qui fonde en dernière instance l'unité du projet libéral, par-delà la diversité de ses formes, de gauche comme de droite.
Tel est le principe de cet « empire du moindre mal», dans lequel nous sommes tenus de vivre. -
Devant la beauté de la nature
Alexandre Lacroix
- Flammarion
- Champs essais
- 14 April 2021
- 9782080247933
Un coucher de soleil, un ciel étoilé, une vallée verdoyante peuvent nous laisser muets d'admiration. Pourquoi le spectacle de la nature a-t-il autant d'effet sur nous ?
Pour le savoir, Alexandre Lacroix nous embarque dans un voyage philosophique à travers les disciplines, les âges et les continents. On y croise Épicure et Thoreau, mais aussi des peintres, des poètes et des spécialistes de l'évolution. Selon l'auteur, notre sensibilité à la beauté des paysages est une véritable expérience métaphysique, aussi vertigineuse qu'apaisante : elle est constitutive de notre humanité.
Aujourd'hui, nous ne vivons plus autant que nos ancêtres au rythme du soleil et des saisons ; nos sens s'émoussent. La modernité nous éloigne de la nature. La crise écologique est donc liée à une crise esthétique.
Aussi érudit que jubilatoire, cet essai permet à chacun de poser un regard plus lucide et plus émerveillé sur les paysages qui nous entourent. Un livre nécessaire, qui nous aide à renouer avec la nature, ses rythmes et sa majesté. -
Peut-on écrire une thèse sans mourir d'ennui ou devenir à moitié fou? Oui, et mieux encore, répond Eco : il faut vivre la thèse comme une chasse au trésor, et non un rite masochiste d'un autre âge. Quels que soient sa durée, son nombre de pages, la discipline choisie ou le sujet lui-même, tout travail de recherche, du mémoire au doctorat, est un exercice inégalé pour la formation de l'esprit, à condition de bien s'y prendre.
Définition du sujet, plagiat, paraphrase, mais aussi relations diplomatiques avec son directeur de recherche : avec humour, tendresse et pragmatisme, Umberto Eco accompagne quiconque désire apprendre à chercher, réfléchir et construire une pensée personnelle, dans un ouvrage qui est peut-être avant tout un merveilleux guide pour, simplement, bien écrire. -
Le travail : une valeur en voie de disparition ?
Dominique Méda
- Flammarion
- Champs essais
- 3 March 2010
- 9782081234819
Paru en 1995 sous un titre qui suscita la polémique, Le Travail. Une valeur en voie de disparition a été perçu comme un manifeste contre le travail et une prophétie annonçant le déclin de la valeur travail. Le débat qui s'est alors ouvert, auquel fut associé, notamment, Jeremy Rifkin, ne s'est depuis plus refermé.
Dominique Méda y revient, quinze ans plus tard : la valeur travail s'est-elle dégradée ? Faut-il réhabiliter le travail ? Est-ce la fin du travail ? Elle précise les raisons pour lesquelles le débat auquel elle invitait alors - comprendre si le travail peut ou non, en régime capitaliste, devenir une oeuvre à la fois individuelle et collective - n'a pas pu avoir lieu.
Cet ouvrage démontre, en mobilisant les principaux textes philosophiques et l'histoire des idées politiques, comment le travail est devenu une valeur centrale. Il invite à remettre sur le métier la question lancinante du rôle que tiennent l'échange économique et le travail dans la fabrique du lien social.
Il propose enfin une voie pour permettre à tous les membres de la société, hommes et femmes, d'accéder non seulement au travail - un travail décent ou soutenable -, mais aussi à l'ensemble de la gamme des activités, qu'elles soient amicales, politiques, parentales ou de développement personnel, qui constituent le bien-être individuel et social. -
«Heureuse la malheureuse conscience, car son malheur n'est qu'une feinte, une ruse profonde de la vie ; heureuse la mauvaise conscience, elle qui connaîtra la joie violente de renaître...»
La mauvaise conscience constitue le premier objet philosophique sur lequel le jeune Jankélévitch, à l'aube d'une brillante carrière académique, déploie dès 1933 sa réflexion propre. La thèse qu'il lui consacre, reprise trente ans plus tard pour donner naissance à ce livre, contient déjà non seulement les grands thèmes de son oeuvre à venir mais aussi les piliers définitifs de sa philosophie morale.
Au centre, l'étude du remords. Indissociable de l'expérience du temps, fugace et irréversible, le remords manifeste à nos yeux l'acte irrévocable ; par là même, il est la preuve de notre liberté, et porte en lui la consolation du temps qui passe. -
Notre ennemi, le capital
Jean-claude Michéa
- Flammarion
- Champs essais
- 12 September 2018
- 9782081448483
«"Il est aujourd'hui plus facile d'imaginer la fin du monde - écrivait le philosophe américain Fredric Jameson - que celle du capitalisme." On ne saurait mieux résumer le paradoxe de notre temps.»
Dans ce livre à l'ironie mordante, Jean-Claude Michéa décortique les implications morales et matérielles du capitalisme, et montre les dangers de ce système doublement destructeur pour l'environnement et le lien social. Il devient donc urgent de renoncer au mythe du progrès et de prendre en compte les aspirations des classes populaires pour en finir avec ce système dépassé.
Une réflexion stimulante, qui synthétise de nombreuses idées de la pensée anticapitaliste actuelle et évoque des pistes pour reconstruire une société viable. L'espoir d'un monde décent est encore possible. -
La connaissance interdite ; affronter les blessures de l'enfance dans la thérapie
Alice Miller
- Flammarion
- Champs essais
- 7 March 2018
- 9782081436893
Ouvrez les yeux, nous dit Alice Miller de livre en livre. Ouvrez les yeux sur ce que vous avez subi étant enfant. Nous bâtissons de hautes murailles pour nous protéger de la douloureuse histoire de notre propre enfance.
"Il n'est pas vrai, écrit Alice Miller, que le mal, la destruction, la perversion fassent nécessairement partie de l'existence humaine, même si on le répète sans arrêt. Mais il est vrai que le mal se reproduit sans cesse, et qu'il engendre pour des millions d'êtres humains un océan de souffrance qui pourrait être évité. Lorsque sera levée l'ignorance résultant des refoulements de l'enfance, et que l'humanité sera réveillée, cette production du mal pourra prendre fin." -
Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui la figure de proue des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne.
C'est ce que montre son obsession pour certaines des nouveautés de son temps : la presse, la photographie, la ville et les manières de faire de l'art. Autant de facettes d'une même « chose moderne », fuyante et contradictoire, à laquelle il donne le nom de modernité. Face à ces bouleversements, le poète est partagé entre l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces « canailles » de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende...
Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Avec brio, Antoine Compagnon dessine le portrait d'un poète insoupçonné autant qu'irréductible. -
Les ruses de l'intelligence ; la mètis des grecs
Marcel Detienne, Jean-Pierre Vernant
- Flammarion
- Champs essais
- 3 October 2018
- 9782081474147
La mètis des Grecs - ou intelligence de la ruse - s'exerçait sur des plans très divers mais toujours à des fins pratiques : savoir-faire de l'artisan, habileté du sophiste, prudence du politique ou art du pilote dirigeant son navire. La mètis impliquait ainsi une série d'attitudes mentales combinant le flair, la sagacité, la débrouillardise... Multiple et polymorphe, elle s'appliquait à des réalités mouvantes qui ne se prêtent ni à la mesure précise ni au raisonnement rigoureux.
Engagée dans le devenir et l'action, cette forme d'intelligence a été, à partir du Ve siècle, refoulée dans l'ombre par les philosophes. Au nom d'une métaphysique de l'être et de l'immuable, le savoir conjectural et la connaissance oblique des habiles et des prudents furent déconsidérés. Reconnaître le champ de la mètis, c'est, pour les auteurs de ce livre, réhabiliter une «catégorie» que les hellénistes modernes ont largement méconnue. -
Le loup dans la bergerie ; droit, libéralisme et vie commune
Jean-claude Michéa
- Flammarion
- Champs essais
- 11 September 2019
- 9782081501980
« Au rythme où progresse le brave new world libéral, si aucun mouvement populaire autonome (j'entends par là : non soumis à l'hégémonie de ces mouvements "progressistes" qui ne défendent plus que les seuls intérêts culturels des nouvelles classes moyennes des grandes métropoles du globe, soit un peu moins de 15 % de l'humanité), capable d'agir collectivement à l'échelle mondiale, ne se dessine rapidement à l'horizon, alors le jour n'est malheureusement plus très éloigné où il ne restera presque rien à protéger des griffes du loup dans la vieille bergerie humaine.
Mais n'est-ce pas, au fond, ce que Marx lui-même soulignait déjà dans le célèbre chapitre du Capital consacré à la journée de travail ? "Dans sa pulsion aveugle et démesurée, écrivait-il, dans sa fringale de surtravail digne d'un loup-garou, le Capital ne doit pas seulement transgresser toutes les limites morales, mais également les limites naturelles les plus extrêmes."
Les intellectuels de gauche n'ont désormais plus aucune excuse. » -
éloge de la politique
Alain Badiou, Aude Lancelin
- Flammarion
- Champs essais
- 6 March 2019
- 9782081484511
"Machiavel a largement défini la politique comme un art souverain du mensonge. Elle doit pourtant être autre chose : la capacité d'une société à s'emparer de son destin, à inventer un ordre juste et se placer sous l'impératif du bien commun."
Pour Alain Badiou, la politique n'est pas affaire de cynisme, ni même de pragmatisme. Loin de se résumer à la gestion des affaires publiques, elle est une quête collective de justice et de vérité.
Rappelant les grands principes du communisme, le philosophe pose son regard acéré sur notre époque dans cet essai vif et engagé, nourri de références à l'actualité autant que de retours sur l'histoire des révolutions. -
éloge des mathématiques
Alain Badiou, Gilles Haéri
- Flammarion
- Champs essais
- 8 March 2017
- 9782081409408
«Loin d'être l'exercice ingrat ou vain que l'on imagine, les mathématiques pourraient bien être le chemin le plus court pour la vraie vie, laquelle, quand elle existe, se signale par un incomparable bonheur.»
Si les mathématiques et la philosophie ont été liées dès leurs origines, elles sont aujourd'hui de plus en plus disjointes. Voilà qui ne laisse pas d'étonner Alain Badiou, l'un des rares philosophes contemporains à les prendre au sérieux : au fil de ce dialogue, introduction très accessible à ce que sont les mathématiques, il fait d'elles un irremplaçable guide pour se défaire des opinions dominantes et rendre possible un accès aux vérités, ou à quelque expérience humaine dont la valeur soit absolue.
En cela, elles se révèlent une école de la «vraie vie» et, résolument, l'affaire de tous. -
« Ce livre se veut une porte d'entrée à mes deux précédents ouvrages consacrés à la figure et au message de Jésus de Nazareth. J'ai cherché à interpréter, en dialoguant avec des exégètes d'hier et d'aujourd'hui, ce que Matthieu et Luc racontent, au début de leurs évangiles, sur l'enfance de Jésus.
Une interprétation juste, selon moi, requiert deux étapes. D'abord, il faut se demander ce qu'ont voulu dire, à leur époque, les auteurs de ces textes - c'est la composante historique de l'exégèse. Mais il ne faut pas laisser le texte dans le passé. La seconde question doit être : « Ce qui est dit est-il vrai ? Cela me regarde-t-il ? Et si cela me regarde, de quelle façon ? »
Je suis bien conscient que toute interprétation reste en deçà de la grandeur du texte biblique. J'espère que ce petit livre, malgré ses limites, pourra aider de nombreuses personnes dans leur chemin vers et avec Jésus. »
Benoît XVI -
Revivre ; éprouver nos blessures et nos ressources
Frédéric Worms
- Flammarion
- Champs essais
- 13 May 2015
- 9782081364004
Un verbe exprime en français l'un des secrets de notre être et l'une des clés de notre époque maniaco-dépressive : ce verbe, c'est revivre. Il a deux sens que tout paraît opposer. Revivre, c'est en effet renaître, retrouver le sentiment d'être vivant et relié à autrui. Mais c'est aussi se laisser rattraper par "un passé qui ne passe pas" et se replier sur soi-même. Chacun de nous fait cette double expérience, souvent sans le savoir. Il faut pourtant la penser, l'affronter, résister à ce qui nous enferme, accé
-
«Nous savons que ce ne sont pas des pensées comme les autres, ces pensées qui nous relient ou nous séparent les uns des autres, par exemple lorsque je ne cesse de penser à ta venue ou à ton départ - ou même à ta disparition -, ou lorsque notre dispute me revient à l'esprit, ou lorsque je dois t'annoncer une épreuve - ou te déclarer mon amour. Ces pensées ont beau être singulièrement intenses, parmi nos pensées, et singulièrement vitales, dans nos vies, nous les réduisons à des cas isolés, nous n'y pensons plus.
Or, le but de ce livre est simple : il consiste à expliquer pourquoi "penser à quelqu'un", ce n'est pas comme penser à "quelque chose", mais pas non plus une exception pour la pensée, ni dans la vie. Bien plutôt un modèle de la pensée, et une orientation dans la vie.»
Frédéric Worms. -
Il va de soi aujourd'hui que Montaigne est notre ami. Il nous captive, nous émeut, nous persuade. Pourtant, Montaigne nous trompe. Il nous conduit par le bout du nez
Échapper à son charme pour saisir ce qu'il a vraiment voulu dire, pénétrer dans l'atelier pour découvrir ce que son entreprise comporte d'audace et de ruse, de vertu et de vice, de vérité et de mensonge : tel est le but de cet ouvrage. En comprenant le philosophe comme il s'est compris lui-même, nous verrons plus clair dans ce que nous sommes devenus après lui et, pour une part, à cause de lui.
Dans cet essai magistral, Pierre Manent ne se contente pas de présenter à nouveaux frais l'oeuvre d'un auteur décisif de notre modernité : ce sont les valeurs de l'homme moderne qu'il interroge à travers lui. -
La fin de l'hospitalité ; l'Europe, terre d'asile ?
Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc
- Flammarion
- Champs essais
- 23 May 2018
- 9782081435629
Depuis l'Antiquité, l'hospitalité est l'une des valeurs traditionnelles de l'Europe. Aujourd'hui, pourtant, devant l'arrivée d'exilés fuyant des conditions de vie insupportables, le continent se mue en forteresse. Une vertu fondatrice de notre humanité est-elle en train de disparaître ?
Pour la première fois, deux philosophes s'emparent de la question de l'hospitalité. Ils associent la réflexion à l'enquête de terrain, défendant le principe d'un "reportage d'idées" qui les mène dans la "jungle" de Calais, à l'aéroport de Tempelhof à Berlin, dans les nombreux camps de réfugiés présents dans toute l'Europe.
Refusant l'idéalisme comme le cynisme, ils posent les jalons d'un "réalisme de l'hospitalité" : parce qu'elle est une épreuve existentielle pour les hôtes comme pour les arrivants, celle-ci ne peut être que collective, donc politique. -
Souvenirs sans égards : réflexions d'un pédagogue engagé
Alain Blondel
- Flammarion
- Champs essais
- 12 January 2022
- 9782080274496
1947. La République se réinvente. À près de quatre-vingts ans, Alain (1868-1951) entreprend l'écriture de ses Souvenirs, ultime testament d'un penseur politique et d'un pédagogue engagé qui rappelle l'État à sa vocation d'éducateur.
Alain est formel : pour lutter contre la tyrannie, il faut accorder une importance particulière à l'instruction des peuples, seul moyen pour l'homme de se révéler à lui-même et de vivre en paix. D'où l'importance donnée par le philosophe et enseignant à la formation intellectuelle des enfants. En témoignent le Traité des outils et Les Dix Leçons d'astronomie, qui viennent compléter ses Souvenirs.
Trois textes à contre-courant, qui maintiennent vive l'espérance du progrès social.