« Le plus poignant des romans d'amour contemporain.» Raymond Queneau« L'écume des jours, c'est Roméo et Juliette sans confl its familiaux, Tristan et Yseut qui n'ont pas besoin de philtre, Paul et Virginie à Saint-Germain-des-Prés, une Dame dont les Camélias sont remplacés par un Nénuphar, Héloïse sans castrer Abélard. Voilà un tournant : le moment, après la guerre, où le roman français se dit que ce qui importe, c'est de faire bouger le lecteur sur un air de be-bop. Boris Vian en a marre des académismes, il veut faire rire et swinguer la langue, il veut obtenir les larmes, il veut aussi faire rêver et proposer davantage qu'une romance: une fenêtre ouverte sur le merveilleux.» Frédéric Beigbeder
Laure, prof d'université, est mariée, mère de deux filles et propriétaire d'un pavillon. À 40 ans, il lui semble être la somme, non pas de ses désirs, mais de l'effort et du compromis.
Clément, célibataire, 50 ans, s'ennuie dans la finance, au sommet d'une tour vitrée, lassé de la vue qu'elle offre autant que de YouPorn.
Laure envie, quand elle devrait s'en inquiéter, l'incandescence et la rage militante qui habitent sa fille aînée, Véra.
Clément n'envie personne, sinon son chien.
De la vie, elle attend la surprise. Il attend qu'elle finisse.
Ils vont être l'un pour l'autre un choc nécessaire.
Saisis par la passion et ses menaces, ils tentent de se débarrasser l'un de l'autre en assouvissant le désir... Convaincus qu'il se dompte.
Dans une langue nerveuse et acérée, Maria Pourchet nous offre un roman vif, puissant et drôle sur l'amour, cette affaire effroyablement plus sérieuse et plus dangereuse qu'on ne le croit.
Maria Pourchet est romancière et scénariste. Feu est son sixième livre.
« A vue de nez, un chef d'oeuvre. » Bernard Pivot « Dans la France du XVIIIe siècle, un nabot nommé Grenouille découvre le meilleur parfum du monde. De cette idée feuilletonnesque, saturée de détails et de cascades ethno-olfactives, Patrick Süskind, jeune romancier munichois, a fait Le Parfum, le nouveau best-seller européen. Patrick Mauriès, LibérationLe Monde « Un conte, philosophique sans en avoir trop l'air, qui exhale un fort parfum de talent et d'originalité. » Pierre Démeron, Marie-Claire « Tout le monde a déjà envie de lire ce parfum étrange qui restera unique dans la littérature d'aujourd'hui. » Sylvie Genevoix, Madame Figaro
Un numéro de téléphone, un exemplaire de La Peau de chagrin et un briquet de la Légion étrangère. C'est tout ce qui est retrouvé sur le cadavre d'un homme abandonné dans un bassin du jardin des Tuileries. Alors qu'il piétine déjà dans une enquête sur la disparition de trois jeunes femmes, le commandant Julien Delestran est chargé de l'affaire. Le numéro de téléphone est sa première piste : c'est celui du CNAOP, l'organisme permettant aux enfants nés « sous X » de retrouver leurs parents biologiques. Mais tandis que le commandant essaie d'avancer sur cette nouvelle enquête, la précédente se rappelle à lui quand sa hiérarchie lui adjoint l'aide d'une psychologue. Tout d'abord sceptique face à cette « ingérence », Delestran est bien obligé de reconnaître que Claire Ribot sait mettre au jour la vérité aussi bien que le plus fin des limiers. Et qu'elle ne sera pas de trop pour sonder, avec son groupe, les tréfonds de l'âme humaine...
Chimiste de formation, Jean-François Pasques est capitaine de police. Après une quinzaine d'années à Paris, notamment à la Section Criminelle de la 1ère DPJ, il travaille désormais à Nantes en Sécurité Publique. La police satisfait son appétit de curiosité humaine, et Fils de personne met en scène ces personnages hauts en couleurs auxquels il est confronté quotidiennement dans son métier.
Juliane n'aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s'installer chez elle, à la suite de l'incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences.
Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.
Juliane veut croire que l'originalité de son père s'est épanouie avec l'âge, mais elle doit se rendre à l'évidence : il déraille.
Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.
Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.
Avec un humour jubilatoire et une infinie tendresse,
Virginie Grimaldi nous conte une magnifique histoire de transmission et de résilience.
Roman traduit de l'allemand, annoté et postfacé par Claire de Oliveira
Écrite entre 1912 et 1924, La Montagne magique est l'un des romans majeurs du vingtième siècle. Cette oeuvre magistrale radiographie une société décadente et ses malades, en explorant les mystères de leur psychisme. Le jeune Hans Castorp rend visite à son cousin dans un luxueux sanatorium de Davos, en Suisse. Piégé par la magie de ce lieu éminemment romanesque, captivé par des discussions de haut vol, il ne parvient pas à repartir. Le jeune Allemand découvre son attirance pour un personnage androgyne et, au mépris du danger, se laisse peu à peu envoûter par cette vie de souffrances, mais aussi d'aventures extrêmes en montagne et de dévergondage, où fermentent des sentiments d'amour et de mort.
Évocation ironique d'une vie lascive en altitude, somme philosophique du magicien des mots, ce vertigineux « roman du temps » retrouve tout son éclat dans une nouvelle traduction qui en restitue l'humour et la force expressive.
« Le héros de ce roman porte en lui la forme entière de l'humaine condition. » Jean Guéhenno
Thomas Mann (1875-1955) a reçu le prix Nobel de littérature en 1929. Son oeuvre se distingue tant par sa perfection stylistique que par la richesse de son propos. On compte parmi ses romans les plus célèbres : Les Buddenbrook, La Montagne magique, Le Docteur Faustus, Joseph et ses frères. Il est également l'auteur de nouvelles (La Mort à Venise, Tonio Krger), ainsi que de nombreux essais littéraires, philosophiques et politiques.
L'une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt. Elle est minuscule, pourtant elle prend déjà tellement de place.
L'autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid. Son fils laisse un vide immense, mais aussi son chien farfelu.
L'une doit apprendre à être mère à temps plein, l'autre doit apprendre à être mère à la retraite.
C'est l'histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d'émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin.
Avec une infinie justesse et beaucoup d'humour, Virginie Grimaldi déroule le fil de leur existence et nous invite à partager leurs joies et leurs angoisses, mais aussi les souvenirs, les rêves et les espoirs.
« La romancière capte mieux que personne les sentiments, les peurs, les espoirs et l'expérience de chacun, qu'elle retranscrit avec élégance et tendresse dans ses livres. » Adèle Bréau, Elle.fr
Grâce au succès de ses romans, merveilles d'humanité, Virginie Grimaldi est la romancière française la plus lue de France en 2019 (Palmarès Le Figaro : GFK).
Cet ouvrage présente les fondements de l'accusation contre Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russis, auteur du crime d'agression contre l'Ukraine et des crimes de guerre et contre l'humanité commis par les forces russes dont il est le chef suprême.
Robert Badinter est ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel.
Bruno Cotte, membre de l'Institut, est président honoraire de la chambre criminelle de la Cour de cassation et ancien président de chambre de première instance à la Cour pénale internationale.
Alain Pellet est ancien président de la Commission du droit international des Nations unies et président de l'Institut de droit international.
« Soudain quelque chose se passe. Quelque chose se casse. Une mue légère dans ma gorge. Une membrane qui se déchire et laisse passer la lumière, un flow, un flux d'émotion, un son nouveau, plein, d'une couleur brillante. Je dirais que je suis né une seconde fois ce jour-là. Je suis tellement heureux ! J'ai onze ans et je sais désormais ce que sera ma vie. Chanter. »
Florent, né en 1961 dans une famille modeste de Bourgogne, est devenu Pagny, le chanteur aux quinze millions de disques vendus. Comment ? Son succès doit autant à son talent de chanteur qu'à la manière extraordinaire dont il s'est réinventé, vie après vie.
À l'aube de ses soixante ans, Florent a voulu ce livre et failli ne pas le faire, tant la tâche s'annonçait ardue pour cet artiste aussi sensible que puissant. « Tout était-il racontable ? Faire revivre mes amours de jeunesse, les années folles, ce serait facile. Mais les déceptions, les trahisons ? Si je racontais, je n'allais pas le faire à moitié. » Cependant, il est trop tard pour renoncer lorsque la machine à se souvenir s'est mise en marche.
Pagny est donc enfin raconté par Florent, qui n'oublie rien de son passé d'enfant hyperactif, de ses rêves de gosse, des claques et des larmes, des très hauts et des très bas, des amours et amitiés passionnelles, Vanessa Paradis, Johnny, Coluche, Philippe Starck... et de sa rencontre magique avec Azucena, la femme de sa vie, son double, dont il est indissociable depuis trente ans.
Écrit avec Emmanuelle Cosso, écrivaine, parolière et amie de longue date du chanteur, cet ouvrage se lit comme un roman, dans lequel chacun retrouvera un peu de lui-même au fil de la bande-son d'un artiste majeur de la chanson française.
Traduit de l'anglais par Nathalie Bru et Santiago Artozqui
C'est l'une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés - et horrifiés - du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu'ils ressentaient - et quelle tournure allait prendre leur vie désormais.
Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire.
Avant de perdre sa mère, le prince Harry, douze ans, était un enfant insouciant, un Suppléant rieur au côté d'un Héritier plus réservé. Le deuil a tout changé : difficultés à l'école, difficultés à gérer sa colère, à supporter la solitude - et, parce qu'il tenait la presse pour responsable de la mort de sa mère, difficultés à accepter que sa vie se déroule sous les feux des projecteurs.
À vingt et un ans, il rejoint l'armée britannique. La discipline lui donne un cadre, et deux déploiements en opération extérieure font de lui un héros dans son pays. Bientôt pourtant, il se sent plus perdu que jamais, victime de stress post-traumatique et d'attaques de panique qui le paralysent. Par-dessus tout, il attend toujours le grand amour.
Puis il rencontre Meghan. Le monde s'est passionné pour leur histoire d'amour digne d'Hollywood ; il s'est réjoui lors de leur mariage de conte de fées. Mais dès le début, Harry et Meghan sont harcelés par la presse, contraints de faire face, vague après vague, aux abus, au racisme et aux mensonges. Témoin des souffrances de sa femme, conscient du danger pour leur sécurité et leur santé mentale, Harry n'a pas trouvé meilleur moyen d'empêcher l'histoire de se répéter qu'en fuyant son pays natal. À travers les siècles, rares sont ceux qui ont osé quitter la famille royale. La dernière à avoir essayé, à vrai dire, fut sa mère...
Pour la première fois, le prince Harry raconte sa propre histoire. D'une honnêteté brute et sans fard, Le Suppléant est un livre qui fera date, plein de perspicacité, de révélations, d'interrogations sur soi et de leçons durement apprises sur le pouvoir éternel de l'amour face au chagrin.
Le prince Harry, duc de Sussex, est mari, père, acteur dans l'humanitaire et vétéran de guerre. Il milite pour l'écologie et s'engage pour la sensibilisation au bien-être mental. Il vit à Santa Barbara, en Californie, avec sa famille et leurs trois chiens.
C'est dans les derniers mois de sa vie que le peintre Serge Valène conçut l'idée d'un tableau qui rassemblerait toute son expérience : tout ce que sa mémoire avait enregistré, toutes les sensations qui l'avaient parcouru, toutes ses rêveries, ses passions, ses haines viendraient s'y inscrire, somme d'éléments minuscules dont le total serait sa vie. Il représenterait l'immeuble parisien dans lequel il vivait depuis plus de cinquante-cinq ans. La façade en serait enlevée et l'on verrait en coupe toutes les pièces du devant, la cage de l'ascenseur, les escaliers, les portes palières. Et comme dans ces maisons de poupées dans lesquelles tout est reproduit en miniature, les carpettes, les gravures, les horloges, les bassinoires, il y aurait dans chaque pièce les gens qui y avaient vécu et les gens qui y vivaient encore et tous les détails de leur vie, leurs chats, leurs bouillottes, leur histoire...
Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une oeuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d'une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L'initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l'éthologie ? Et surtout, l'inventeur d'une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C'est ce que j'appelle le « miracle » Spinoza.
F. L.
Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il « signalé comme anarchiste » à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période qui dure près de dix ans ? D'où vient l'absence presque totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso « étranger » en France a paradoxalement été négligée. C'est cet angle inédit qui constitue l'objet de ce livre.
Pour l'éclairer, il faut exhumer des strates de documents ensevelis, retrouver des fonds d'archives inexploités, en rouvrir, un à un, tous les cartons, déplier chacune des enveloppes, déchiffrer les différentes écritures manuscrites. Alors tout s'organise autrement et le statut de l'artiste se révèle beaucoup plus complexe qu'on ne l'imaginait.
Un étranger nommé Picasso nous entraîne dans une enquête stupéfiante sur les pas de l'artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions. On le voit imposer au monde son oeuvre magistrale, construire ses propres réseaux et devenir un puissant vecteur de modernisation du pays. Un modèle à contempler et peut-être à suivre.
J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss.
Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des
immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914.
Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle jai
souvent rêvé.
Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage
d'amour de son petit-fils.
Dans le premier volume de ses mémoires présidentiels, Barack Obama raconte l'histoire passionnante de son improbable odyssée, celle d'un jeune homme en quête d'identité devenu dirigeant du monde libre, retraçant de manière personnelle son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence - une période de transformations et de bouleversements profonds.
Barack Obama nous invite à le suivre dans un incroyable voyage, de ses premiers pas sur la scène politique à sa victoire décisive aux primaires de l'Iowa, et jusqu'à la soirée historique du 4 novembre 2008, lorsqu'il fut élu 44e président des États-Unis, devenant ainsi le premier Afro-Américain à accéder à la fonction suprême.
En revenant sur les grandes heures de sa présidence, il nous offre un point de vue unique sur l'exercice du pouvoir présidentiel, ainsi qu'un témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale. Il nous entraîne dans les coulisses de la Maison-Blanche, du Bureau ovale à la salle de crise, et aux quatre coins du monde, de Moscou à Pékin en passant par Le Caire. Il nous confie les réflexions qui l'ont occupé à certains moments cruciaux - la constitution de son gouvernement, la crise financière mondiale, le bras de fer avec Vladimir Poutine, la réforme du système de santé, les différends sur la stratégie militaire des États-Unis en Afghanistan, la réforme de Wall Street, le désastre provoqué par l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, et enfin l'opération commando qui a conduit à la mort d'Oussama Ben Laden.
Une terre promise est aussi un récit introspectif - l'histoire du pari qu'un homme a lancé à l'Histoire, d'un militant associatif dont la foi a été mise à l'épreuve sur la scène internationale. Barack Obama parle sans détour du défi colossal qu'il lui a fallu relever : être le premier candidat afro-américain à la présidence, incarner "l'espoir et le changement" aux yeux de toute une génération galvanisée par la promesse du renouveau, et devoir à chaque instant prendre des décisions d'une gravité exceptionnelle. Il évoque la façon dont sa vie à la Maison-Blanche a pu affecter sa femme et ses filles, et parle sans fard des moments où il s'est retrouvé en proie au doute et à la déception - sans pour autant renoncer à croire qu'en Amérique le progrès est toujours possible.
Ce livre puissant et magnifiquement écrit est l'expression de la conviction profonde de Barack Obama : la démocratie n'est pas un don du ciel, mais un édifice fondé sur l'empathie et la compréhension mutuelle que nous bâtissons ensemble, jour après jour.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Demarty, Charles Recoursé et Nicolas Richard
Cet essai débute comme un récit : à la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve sa famille avec laquelle il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Observant avec sa mère des photos du passé, il revoit avec stupeur le monde ouvrier dans lequel il a grandi. Mais plutôt que de fuir à nouveau son milieu d'origine, il décide de se plonger dans son passé pour tenter de se le réapproprier. En reconstituant l'histoire de sa famille, l'auteur analyse la condition ouvrière des années 1950-60 et les expériences constitutives de cette appartenance de classe. Quel est le rapport des classes populaires à la culture, à la sexualité, au système scolaire ? Comment le vote communiste a-t-il fini par devenir un vote pour le Front national ? Evoquant son enfance et son adolescence, il analyse sa trajectoire de transfuge de classe, et le rôle qu'y a joué son homosexualité. Mais cet ouvrage est bien plus qu'une esquisse d'autobiographie. A la faveur de ce retour à Reims, Didier Eribon se redécouvre fils d'ouvrier, lui qui s'était toujours envisagé comme un enfant gay. Et de s'interroger : comment les catégories contemporaines de la politique fabriquent-elles les enfants que nous avons été ? En quoi la quasi-disparition du marxisme d'un côté, et, de l'autre, la force des mouvements culturels et sexuels prescrivent-ils aujourd'hui ce type de lecture de soi-même ? La politique ne transforme pas seulement le présent et le futur : elle transforme aussi notre passé, notre rapport à nous-mêmes et notre manière de nous définir. Si ce que nous sommes est institué par les théories politiques, il convient dès lors de rompre avec les théories qui découpent le monde selon des frontières uniques (de classes, de genre, de race, de sexualité) ou prétendent que certaines identités seraient plus « vraies » et plus importantes que d'autres. Didier Eribon propose donc d'élaborer une théorie du sujet qui nous permet de penser la multiplicité de nos expériences et d'être le sujet simultané de plusieurs politiques.
"Il y a encore tant de choses que j'ignore au sujet de l'Amérique, de la vie, et de ce que l'avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m'a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m'ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l'histoire de notre pays. Même quand elle est loin d'être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous plus que vous ne l'auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. À vous de vous en emparer."
Michelle Obama
De février 1903 à Noël 1908, Rainer Maria Rilke correspond avec le jeune Franz Xaver Kappus, et l'encourage dans sa vocation. Les Lettres à un jeune poète se signalent par une qualité toute particulière du ton, une intimité chaleureuse qui n'exclut ni le scrupule ni la rigueur. Une lucidité de philosophe y épouse sans cesse étroitement la sensibililté lyrique. Elles sont devenues l'un des textes les plus célèbres et les plus appréciés du grand poète.
« Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous
avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous
nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins
non clôturés.
Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs
sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole
qu'en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six :
Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline.
Quand le maire annonce qu'il va raser l'impasse - nos maisons,
nos mémoires, nos vies -, nous oublions le passé pour nous allier
et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n'avons plus
rien à perdre, et c'est plus excitant qu'une sieste devant Motus. »
À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs,
Marceline raconte une magnifique histoire d'amour, les secrets
de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.
Virginie Grimaldi s'est aujourd'hui imposée dans le paysage
littéraire français et fait partie des dix romanciers français
les plus lus en 2018 (palmarès Le Figaro : GFK). Ses romans,
merveilles d'humanité, sont plébiscités par les lecteurs, en France
comme à l'étranger.
« Entre la vie et la mort, il y a une bibliothèque, avec des rayonnages infinis et une multitude d'autres vies à essayer. »
À trente-cinq ans, Nora Seeds a l'impression d'avoir tout raté. Lorsqu'elle se retrouve un soir dans la mystérieuse Bibliothèque de Minuit, c'est sa dernière chance de reprendre en main son destin. Si elle avait fait d'autres choix, que se serait-il passé ?
Avec l'aide d'une amie bibliophile, elle n'a qu'à prendre des livres dans les rayonnages, tourner les pages et corriger ses erreurs pour inventer la vie parfaite. Pourtant, les choses ne se déroulent pas comme elle l'imaginait.
Avant que minuit sonne, pourra-t-elle répondre à l'énigme la plus importante : qu'est-ce qu'une vie heureuse ? « Une lecture étonnante, pleine de chaleur et d'humour, et un éloge vibrant du pouvoir qu'ont les livres de changer le cours de nos vies. »Sunday Times
Traduit de l'anglais (Angleterre) par Dominique Haas
28 août
Le sentier longeait la falaise. Il était bordé de calamines en fleur et de brouillouses un peu passées dont les pétales noircis jonchaient le sol. Des insectes pointus avaient creusé le sol de mille petits trous ; sous les pieds, c'était comme de l'éponge morte de froid.
Jacquemort avançait sans se presser et regardait les calamines dont le coeur rouge sombre battait au soleil. A chaque pulsation, un nuage de pollen s'élevait, puis retombait sur les feuilles agitées d'un lent tremblement. Distraites, des abeilles vaquaient.
Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit pas plus au bonheur qu'à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu'elle ne déborde pas d'affection pour les personnes âgées. Et dire qu'elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d'imaginer qu'on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au coeur brisé... Et si elle n'avait pas atterri là par hasard ? Et si l'amour se cachait là où on ne l'attend pas ?
C'est l'histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.
C'est une histoire d'amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.
Un humour décapant, des personnages attachants et une profonde humanité.
En le refermant, on n'a qu'une envie : celle de se délecter des petits bonheurs qu'offre la vie.
Virginie Grimaldi passe son temps à écrire : de la liste des courses aux livres, en passant par son blog à succès.
Auteur d'un best-seller irrésistible, Le Premier Jour du reste de ma vie, et lauréate du prix E-crire Aufeminin 2014, elle signe là un magnifique deuxième roman.
« La Terre a soif. Et la soif est un appel. Le plus bouleversant, car le plus vital de tous les appels.
À cet appel, les rivières et les fleuves ont su répondre. En offrant l'eau réclamée, bien plus que les puits. Cette mission, essentielle entre toutes, combien de temps pourront-ils la remplir ?
Après L'Avenir de l'eau (2008), voici un grand voyage aux royaumes des fleuves. Trente-trois fleuves du monde, de l'Amazone à mon tout petit Trieux (Bretagne Nord).
Voici une géographie intimement mêlée d'histoire. Une musique venue du ciel, une pluie fatiguée de tomber qui continue son parcours dans un lit jusqu'à la mer. Un récit toujours semblable et chaque fois singulier : le théâtre de la Vie.
À Louang Prabang (Laos), un lever du jour sur le Mékong ; à Bâton-Rouge (Louisiane), un pianiste chante le blues pour prier le Mississippi de bien vouloir calmer sa crue.
Mille émerveillements nous attendent. De plus en plus souvent accompagnés d'effroi. »
Erik Orsenna
« Je ne t'aime plus. »
Il aura suffi de cinq mots pour que l'univers de Pauline bascule.
Installée avec son fils de quatre ans chez ses parents, elle laisse les jours s'écouler en attendant que la douleur s'estompe. Jusqu'au moment où elle décide de reprendre sa vie en main.
Si les sentiments de Ben se sont évanouis, il suffit de les ranimer.
Chaque jour, elle va donc lui écrire un souvenir de leur histoire. Mais cette plongée dans le passé peut faire resurgir les secrets les plus enfouis.
Avec une extrême sensibilité et beaucoup d'humour, Virginie Grimaldi parvient à faire revivre des instantanés de vie et d'amour et nous fait passer du rire aux larmes. Une histoire universelle.
Virginie Grimaldi est l'auteur de deux best-sellers, Le Premier Jour du reste de ma vie (LGF, 2016) et Tu comprendras quand tu seras plus grande (Fayard, 2016 ; LGF, 2017). Ses romans ont déjà séduit des centaines de milliers de lecteurs.