filter
Categories
Support
Publisher
Languages
Price
Editions De Juillet
-
Guy le Querrec : Portal au fur et à mesures
Jean Rochard, Guy Le Querrec
- Editions De Juillet
- 16 May 2023
- 9782365101103
Au fur et à mesures est la rencontre de deux géants?; celle de Michel Portal, immense musicien - jazz, classique, contemporain - et Guy Le Querrec, photographe historique de l'agence Magnum.
1964. Guy a juste 23 ans lorsqu'il photographie pour la première fois Michel, alors sideman dans un orchestre de bebop. 47 ans plus tard, en 2011, Le Querrec prendra sa dernière image de Portal. Entre ces deux instants fixés sur pellicule, un long compagnonnage teinté d'amitié prendra vie. De New York à Paris, de Minneapolis à Arles, les deux compères vivent leurs brillantes carrières aventureuses sans jamais vraiment se quitter.
Jean Rochard, producteur, fondateur de la maison de disques nato et vieux complice des deux protagonistes, accompagne de ses mots cette épopée photographique, tissant en filigrane une histoire intime de la musique libre du dernier quart du XXe siècle.
Bernard Perrine, journaliste, enseignant et photographe, correspondant de la section de photographie de l'Académie des beaux-arts, signe la préface. -
Troisième ouvrage de Stéphane Mahé aux Éditions de Juillet, Mood est un témoin d'opportunités furtives qui leur donne un air d'éternité. C'est une expérience universelle, dans laquelle l'émotion est un langage commun, une sorte d'espéranto composé de scènes intemporelles, mystérieuses et oniriques, indépendantes les unes des autres tout en appartenant à un ensemble cohérent qui apaise et poétise nos âmes?; une parenthèse qui s'ouvre et se referme, offrant à chaque nouvelle lecture des sensations renouvelées.
«C'est la nuit.
Qui fait la lumière.
Quand elle se répand.
Comme de l'eau sur la plaine.
Dans le regard.
C'est la nuit.
Qui fait le rêve.
Quand il nous réveille d'un cauchemar.
Par un rêve.
Où vont-elles.
Que font-elles.
Que regardent-elles.
Par quels paysages sont-elles regardées.
Par quels souvenirs sont-elles traversées.
Quand elles regardent et que nous les regardons.
Regarder».
(extrait) -
En 1971, Alain Keler, 26 ans, arriva aux États-Unis, par amour, pour rejoindre une Américaine rencontrée lors d'un voyage en Asie. Un aller simple pour New York et un attaché-case de ses photos sous le bras, il y rencontra John G. Morris, légendaire directeur de la photographie du New York Times, pour qui le travail du jeune photographe n'est pas « very exciting », mais qui l'invite néanmoins à rester en contact avec lui. Vingt-six ans plus tard, c'est le même homme qui l'appellera pour lui dire qu'il est le lauréat du Prix W. Eugene Smith - le plus prestigieux prix remis à un photojournaliste, et dont Alain est l'un des seuls Français, avec Gilles Peress en 1984, à être titulaire. Alain Keler photographie sur son temps libre la ville à hauteur de foules, dans les rues de New York ou de Washing- ton lors de la seconde investiture de Richard Nixon, entre protestations et célébrations. Son regard s'aiguise sur la ville américaine avant son retour en France et son passage à l'agence Sygma.America Americas est une oeuvre retrouvée. Certains néga- tifs n'ont été développés pour la première fois qu'à la fin des années 1990 et d'autres uniquement l'année dernière. Cet ouvrage invite à se plonger dans les images d'un jeune passionné qui deviendra le photographe que l'on sait. Texte extrait de la présentation de l'exposition à la galerie Fisheye (Paris)Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen- Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photo- journalisme pour son reportage L'Éthiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photo- graphe indépendant, son travail personnel sur les minori- tés dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux maga- zines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire.Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Éditions de Juillet.
-
Les agences photo : Une histoire française
Françoise Denoyelle
- Editions De Juillet
- 26 June 2023
- 9782365101127
Les agences de photographie se sont ouvertes dès le début du xxe siècle pour ne cesser depuis de croître, de se diversifier, de se spécialiser. Agence de presse, agence d'illustration, agence de photographes, inconnues comme Rap ou célèbres comme Magnum Photos, elles sont l'outil indispensable à la diffusion des photographies, au regard sur le monde en images. Leur histoire avait été jusqu'ici ignorée des historiens de la presse, et ceux de la photographie n'ont retenu que deux d'entre elles pour des études de fond?; quelques ouvrages consacrent leurs pages aux photographes du staff de l'agence et à leurs icônes, et passent brièvement sur son histoire.
Pour la première fois, l'historienne Françoise Denoyelle propose un récit complet de l'histoire des agences photographiques en France. Elle brosse le tableau de l'évolution de la photographie de reportage à travers ses années phares et celles de crises, et reconstitue l'histoire de 85 agences de 1900 à nos jours. Elle retrace leur constitution, fait revivre les hommes qui les ont animées, analyse le rôle qu'elles ont tenu dans l'histoire de la presse et les raisons de leur déclin ou de leur pérennité.
Enfin, elle a rassemblé dans un répertoire plus de 350 agences qui, à un moment ou à un autre, ont diffusé des photographies. Un index de l'ensemble des photographes cités propose un outil essentiel. Cet ouvrage se présente comme un livre de référence à l'usage de tous ceux qui s'intéressent ou travaillent dans le secteur de la photographie patrimoniale. -
1973. Après deux années passées à New York (America, Americas - New York, Éd. de Juillet, 2021), Alain Keler reçoit sa première commande photographique. Un éditeur américain le missionne pour réaliser des images d'illustration sur le continent sud-américain. Au cours de ses deux voyages, le jeune Alain appréhende ce métier qu'il désirait tant pratiquer. Mexique, Vénézuela, Guatemala, Chili, Argentine, Pérou, Porto Rico... son long périple l'amène à croiser - déjà ! - les grands événements et les gens ordinaires qui les vivent. Lorsque les clichés commandés sont dans la boîte, le photographe réalise des images plus personnelles, en continuité avec sa pratique new yorkaise, des images à la sauvette, ancrées dans le quotidien, avec son regard empreint d'humanité et d'empathie. Le deuxième volume d'America Americas retrace les premiers pas de photographe professionnel d'Alain Keler. C'est au cours de ces deux voyages sud américains qu'il est contacté par l'agence Sygma, qu'il intégrera en 1975 pour mener la carrière que l'on sait. Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen-Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photojournalisme pour son reportage L'Éthiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photographe indépendant, son travail personnel sur les minorités dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux magazines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire. Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Éditions de Juillet.
-
Un voyage photographique en France rassemble trente récits photographiques sur notre territoire réalisés par trente photographes qui ont quadrillé l'hexagone à la rencontre des territoires et de leurs habitants.
La paysannerie, l'école, la marche, la migration, la santé mentale, la danse, le handicap, la musique classique, les centrales nucléaires... la diversité des sujets et des écritures photographiques font de cet ouvrage une objet éditorial unique !
Le Bal des Rejetons n'est pas un collectif ordinaire ; il s'est constitué en réponse au désarroi ressenti par 30 photographes face à un échec, celui de n'avoir pas été retenu lors d'une grande commande institutionnelle. -
Spettri di Famiglia est une quête fièvreuse. Celle d'un photographe de renom, la quarantaine passée, prenant connaissance de ses origines napolitaines. Il s'ensuivra de multiples voyages qui, à défaut de vérité, nourriront un récit auto- fictionnel empreint de poésie noire. « Ce sont des images charbonneuses, enfouies depuis des lustres, puis lentement remontées des galeries profondes de la mémoire, ces endroits dédiés au pire et où l'on n'aime guère trainer. Ces images sont l'obscur récit d'un abandon, la fin brutale d'une enfance française , tranchée au hachoir. Un soir, à la fin des vacances, un père dit à Charlotte, sa fille d'une dizaine d'années, «on ne peut pas te ramener avec nous, il va falloir que tu restes ici». Et ici c'est l'Italie, c'est Naples, l'étran- ger, le bout du monde et pour une enfant, sans ses parents, la fin de tout. Et ce tout s'est joué sans explication, hors de la raison, du bien comme du mal. Simplement , la foudre du malheur s'est abattue, un soir d'été, à la fin des vacances. » Extrait du texte de Jean-Paul Dubois, prix Goncourt 2019 Ulrich Lebeuf, né en 1972, est un photographe français. En mai 2016, il reçoit le prix Jean-Dieuzaide, décerné par l'Académie des arts de Languedoc, qui récompense le travail du photographe, non seulement pour son rôle de témoin lors de grands événements via ses clichés pour la presse française et internationale, mais aussi pour son engagement dans la promotion de la photographie, en tant que directeur artistique. Membre de l'agence MYOP depuis janvier 2007, ses travaux sont publiés dans Le Monde, Libération, The New York Times ou des magazines comme Grazia, VSD, Géo, M Le Monde... En parallèle à son travail pour la presse, il poursuit des travaux photographiques plus personnels, dans lesquels il emploie des techniques proches de l'art pictural.
-
Depuis plus de 20 ans le photographe Ulrich Lebeuf couvre les événements sociaux pour la presse française ou étrangère. Ces dernières années nous avons pu constater la montée d'une violence sociale extrême avec des nouveaux territoires d'affrontement nommés ZAD, ou encore dans les rues de France depuis novembre 2018.
Ces derniers événements ont obligé le photographe de presse à remettre en question sa photographie pour ne plus informer, mais questionner par un travail plus subjectif et sombre. Ses couleurs - le gris et le noir - fondent les hommes au décor d'un théâtre du mal-être, fantômes vivant cette terre comme leur tombeau.
Cette série oscille entre l'essence de la photographie et l'existence d'une vision mentale du chaos, un état perpétuel de surgissements et de disparitions, en actualisant un réel virtuel plutôt qu'en reproduisant un réel tangible. -
Rosa Bonheur est une peintre animalière qui connut au XIXe siècle un succès international. Elle fut ainsi l'une des artistes les plus connues de son siècle. Première femme artiste à recevoir la légion d'honneur et peu à peu oubliée de l'Histoire, elle sort de l'ombre aujourd'hui, l'année 2022 marquant son bicentenaire. Une exposition démarre au musée des Beaux-Arts dans sa ville natale de Bordeaux, puis ce sera au tour du musée d'Orsay de présenter ses oeuvres. Photographe et sociologue, Irène Jonas a séjourné dans le château de Rosa Bonheur pour capter l'atmosphère du lieu. Outre son travail de photographies peintes, elle a imaginé une correspondance avec la grande artiste ; huit lettres abordant les sujets emblématiques apparus lors des diverses lectures sur sa vie. Se promener dans le parc, c'est imaginer Rosa B. allant et venant entre les différents enclos qui abritaient animaux domestiques et sauvages pour qu'elle puisse les dessiner. Entrer dans son atelier, c'est pénétrer dans cet antre silencieux et secret en rêvant de découvrir une part du mystère de la transformation magique de la toile blanche en tableau, et de saisir l'impalpable à travers les prises de vues. Irène Jonas est photographe et sociologue. Elle vit à Paris et au Guilvinec, dans le Finistère Sud. Elle fait partie de l'Agence révélateur depuis 2016. Par ses métiers de sociologue et de photographe, l'écriture et l'image ont toujours été présentes dans sa vie professionnelle. Toutefois, elle s'est affranchie de l'écriture sociologique et du reportage photographique, afin d'élaborer une forme d'expression personnelle. Depuis une dizaine d'années, elle a axé sa recherche personnelle et artistique vers la photographie plasticienne.
-
L'ODEUR DE L'INDE
Georges Dussaud, Pier Paolo Pasolini
- Editions De Juillet
- 3 December 2018
- 9782365100618
Georges Dussaud, photographe voyageur, a sillonné l'Inde à de nombreuses reprises, captant en noir et blanc les Indiens dans leur quotidien, des rues grouillantes de Calcutta, de Bénares, jusqu'aux rivages du Kerala.
Dans L'odeur de l'Inde, ses images sont mises en regard des mots du grand auteur italien, écrits lors d'un périple avec Alberto Moravia et Elsa Morante. Son texte n'est pas vraiment un récit, mais le fruit de ses errances nocturnes, où la grande misère côtoie la plus étrange des spiritualités, aux confins d'une humanité primitive. -
« Le loup s'est avancé sans être reconnu car, ce jour-là, le loup portait le masque de l'agneau. C'est ainsi que le Grand Paris est entré dans Montreuil ce dimanche de juillet. L'après-midi touche à sa fin, la dolce vita du Bal Rital de la Girandole enivre les murs à pêches de mélodies sucrées et vaguement suran- nées. Les enfants grouillent et tintamarrent autour des roulottes à lampions, les mamans rayonnent dans leurs jolies robes à fleurs, des couples énamou- rés grignotent des spécialités du sud sur de petites tables en fer, disposées ça et là dans le Théâtre de Verdure. L'accordéon ruisselle en feux follets légers, des notes qui sautillent dans le dédale des arbres fins à la pousse rectiligne. Un peu à l'écart, une grande scène attend sagement son heure dans le silence des instruments posés à même le sol. »
Jean-Fabien Leclanche (extrait)
Les Chroniques de Montreuil, second livre de Jean-Fa- bien Leclanche, s'inscrit dans la continuité du travail entamé en 2015 avec Good Morning Montreuil, un premier livre publié aux Éditions de Juillet, et désor- mais épuisé.
Cet ouvrage s'articule autour de 8 textes, 8 entrées thématiques pour raconter cette ville de la banlieue rouge aux prises avec les grandes transformations imposées par l'avancée des chantiers du Grand Paris et les nouveaux impératifs du vivre ensemble dans un hyper territoire en interrogeant la place de l'humain dans l'environnement urbain. Jean-Fabien développe ainsi sa pratique autour de la mémoire éphémère des lieux et se place autant dans une optique narrative que documentaire.
C'est par des chemins détournés que Jean-Fabien Leclanche est arrivé en photographie. Journaliste et enseignant, issu de la presse écrite traditionnelle, il s'est très tôt intéressé au web puis aux réseaux sociaux. -
Une fois entré dans les montagnes,
personne ne rencontre plus personne.
Ce n'est là que l'activité totale des montagnes.
Il ne reste aucune trace de quelqu'un une fois qu'il est entré dans les montagnes. Maître Dogen
« J'avais attaqué mon périple, traversé les Pyrénées par la haute route, sans vraiment comprendre le sens de cette phrase du fondateur de l'école SÅtÅ du bouddhisme Zen au Japon, que l'enseignant du dojo nous avait lue. Je savais qu'elle m'accompagnerait tout au long de ce voyage. Quaranate jours pour relier la Méditerranée à l'océan Atlantique en autonomie, c'est le temps que je m'étais donné. Quarante jours, le temps de la transformation, ou de la disparition.
Quarante jours, c'est le temps de la traversée du désert par Elie et Moïse, le temps du déluge, le temps de la résurrection. D'ailleurs j'avais glissé dans mon sac le livre de Christian Bobin, Ressusciter, qu'une amie m'avait offert quelques jours avant mon départ ».
Jean-Michel Leligny (extrait)
Tentation de disparition est le fruit d'un voyage soli- taire, difficile, à la recherche du temps présent qui s'impose en images parfois rugueuses, mais toujours d'une beauté éclatante. Elles nous dévoilent la fragi- lité d'une nature forte et sauvage qui sait nous rappe- ler à quel point nous devons la respecter.
Tentation de disparition est également une quête, celle d'une tentative de réconciliation avec un passé douloureux, à laquelle nous convie l'auteur.
Photographies et textes se soutiennent et se répondent dans la délicatesse de la brume comme dans la puis- sance du torrent. -
Jean Dieuzaide : 60 ans de photographie
Françoise Denoyelle
- Editions De Juillet
- 24 November 2021
- 9782365100991
Figure majeure de la photographie française du xxe siècle, Jean Dieuzaide fait l'objet d'une grande rétrospective dans la galerie qu'il a créée en 1974, le Château d'Eau, à Toulouse. Photographe classé « humaniste », sa carrière - essentiellement toulousaine - est parsemée de rencontres et d'amitiés fécondes, qui lui ont permis de contri- buer notamment à la naissance des Rencontres photographiques d'Arles.« On a longtemps présenté Jean Dieuzaide comme un photographe de la réalité, le témoin d'instants de bonheur fugaces, l'artisan de photographies incarnant l'harmonie du monde et le passeur de la noblesse des oeuvres humaines. (...) Jouant la suite de sa partition dans des recadrages fertiles, Dieuzaide fait sourdre des personnages inatten- dus, des portraits singuliers et conformes à leur légende. Dali, fleurs à la moustache, crosse de pasteur sous le bras, en liaison directe avec son mythe. Portraits du peuple aussi, jour de marché, au retour de la pêche ou à la chasse. Les plus aboutis dans leur simplicité flamboyante, leur gravité souveraine : La Gitane du Sacromonte, La petite fille au lapin, sont devenues icônes. »-Extrait du texte de Françoise DenoyelleFrançoise Denoyelle est historienne de la photographie, professeur des universités à l'École nationale supérieure Louis-Lumière, professeur associé, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, commissaire d'expositions et expert, notamment auprès de la cour d'appel de Paris.Co-édition avec la galerie du Château d'Eau
-
Le quartier de Ben U Sen (« Moi et Toi ») occupe un vallon au pied des remparts de Diyarbakir (Turquie). Une communauté d'environ 18 000 âmes, en majorité des familles venues des villages kurdes rasés par l'armée dans les années 1990, mais aussi des Tziganes, et, depuis peu, des réfugiés arrivés de Syrie, toute proche.La ville de Diyarbakir est l'objet d'un ambitieux plan d'urbanisme visant à en faire un pôle touristique majeur. Les pelleteuses sont déjà à l'oeuvre un peu partout dans la ville. Et Ben U Sen est condamné à disparaître à court terme. La population sera déplacée vers d'autres quartiers. La communauté sera dissoute, et son mode de vie perdu.
Ben U Sen est un modèle de solidarité et d'autonomie. La population y est pauvre, mais le partage est une valeur qui guide la vie quotidienne de ce quartier. C'est aussi une page d'histoire qui ne doit pas sombrer dans l'oubli, pour que ses couleurs continuent de faire tache, dans notre univers de plus en plus standardisé et monochrome.
Gaël Leny et François Legeait sont photographes indépendants. Elie Guillou est chanteur, écrivain, parolier et essayiste.
-
Un voyage en hiver est un périple qui part d'un village de Slovaquie, jusqu'à Venise pendant le carnaval. Après le succès de Journal d'un photographe, le grand photo reporter propose une forme plus intimiste, entièrement réalisée à l'iphone. Les textes sont issus de son journal.
Alain Keler a couvert tous les conflits majeurs depuis le milieu des années 1970 : Israël, le mouvement Solidarno en Pologne, l'Irlande du Nord5, la révolte des étudiants de la place Tian'anmen à Pékin, la famine en Éthiopie, les guerres au Liban, au Salvador ou en Tchétchénie.
Depuis plus de 10 ans, il photographie la condition des Roms à travers l'Europe. Emmanuel Guibert a consacré une bande dessinée, initialement publiée sous forme de feuilleton dans la revue XXI, à ce reportage. Un album mêlant reportage photographique et bande dessinée a été publié en 2011 par les éditions Les Arènes sous le titre Des nouvelles d'Alain. -
.
-
Portraits
Jean Mounicq, Jean Mounicq, Françoise Denoyelle
- Editions De Juillet
- 28 October 2022
- 9782365101097
Photographe de renom, Jean Mounicq fait référence encoreaujourd'hui pour ses travaux sur Paris et Venise. Ami de Cartier-Bresson et deSergio Larrain, il fait un court passage à Magnum à la fin des années cinquante,avant de travailler pour la presse féminine - notamment ELLE - et portraiturerainsi toute une génération d'artistes, d'écrivains, de marchands d'art, defemmes et d'hommes d'État, tous au faîte de leur gloire dans les annéesd'après-guerre. La jeunesse n'est pas en reste ; les images de Mounicqpropulsent aux premiers rangs chanteurs et compositeurs, danseurs et couturiers,illustrateurs et designers, plasticiens et concertistes, metteurs en scènes etcomédiens... les nouvelles idoles du moment.
Portraits est donc uneextraordinaire collection de visages des Trente Glorieuses.
«L'attention toujours en éveil, l'oeil est assuré, la mise en place desstructures de l'image presque innée, la sélection des éléments du décordrastique. Considérer la scène, son architecture, ses ouvertures, sescontraintes et ses opportunités. Installer le personnage dans un ordonnancementde l'espace, l'établir dans l'assise apaisante d'une contenance choisie ou lelaisser vaquer à ses emportements de l'instant. Mesurer à l'oeil la transparencede la lumière, les contre-jours, les zones d'ombre et les reflets. Le plussouvent, tenter de maîtriser l'éclairage faute de l'organiser. Envisagerl'ensemble, repérer les objets, écarter l'intrus, bannir le futile, supprimer lejoli, scruter le pertinent, choisir le remarquable. Asseoir le juste équilibreentre les plans. Dans le flot des paroles, propos et questions du journaliste,répliques et objections de l'écrivain, plaisanteries du peintre, inviation àprendre l'outil du sculpteur, la garde est baissée. S'esquissent un relâchementdes tensions, une distraction du corps, un reflux de l'attention, une brèchedans l'application à paraître. »
Extrait du texte de FrançoiseDenoyelle, historienne de la photographie -
Cet ouvrage est consacré au travail photographique de Bernard Dufour en proposant un panorama de quelques décennies de photographie quotidienne, réalisée à la manière d'un journal.
À travers les textes de Martine Michard, directrice de la Maison des arts Georges Pompidou (Cajarc), Laurent Pérez, Loïc Bodin, directeur de la galerie Pictura (Cesson-Sévigné), Benoît Decron, conservateur en chef du patrimoine, Marie-Sophie Carron de la Carrière, conservateur en chef du patrimoine, cet ouvrage propose un panorama de quelques décennies de photographie quotidienne, réalisée à la manière d'un journal. Ce livre est le premier traitant de cet aspect du travail de ce grand artiste.
-
Première monographie consacrée à ce grand photojournaliste, Journal d'un photographe nous fait traverser les secousses du monde, du Nicaragua au conflit israélo-palestinien, de la Tchétchénie à la Pologne, de la Chine à la Slovaquie. Ses photos emblématiques de l'histoire récente s'accompagnent de son travail personnel, sensible et intimiste, regard émouvant sur son histoire familiale. Cet ouvrage, riche d'un corpus de plus de 200 photographies , comprendra des textes issus du blog éponyme du photographe.
« Jeune, j'allais au bout des pistes de l'aéroport d'Orly regarder les avions atterrir. Ils me faisaient rêver de toutes ces terres lointaines qui remplissaient mes livres de géographie et qui me paraissaient inatteignables. Mon premier vol m'amena en Scandinavie, début d'aventures à venir. Mais ce fut le vendredi 30 août 1968, à 23h53 à la gare de Lyon, qui restera comme le jour de la vraie rupture. C'est dans un train à destination d'Istanbul que je quittais la France, bien décidé à ne jamais revenir. Après avoir photographié pendant de très nombreuses années le tumulte du monde, j'éprouvais un besoin d'un retour sur l'intime, en me rapprochant de mes parents vieillissants. C'est à ce moment que ma mère perdit la mémoire.
Mémoire, disparition, identité sont les thèmes qui tissent ce travail photographique sur les traces de mes origines. L'image est un moyen de maintenir la vie en fixant pour toujours des évènements, petits ou grands, proches ou lointains dont nous sommes témoins et parfois acteurs. Que reste-t-il de notre mémoire, si ce n'est une photographie ? » -
« C'est un lieu où le temps s'estompe. Un lieu où les contours physiques de la matière s'effacent. Y a-t-il une place pour la réalité dans ces images de Stéphane Mahé ? Non. Somewhere est un remarquable travail, presque spirituel, qui ouvre une fenêtre sur un ailleurs impalpable. Un endroit inacessible dont la photographie se fait l'écho, quelque part derrière la rétine de l'artiste, là où tout se joue. La perception d'abord, puis l'émotion, l'intention et enfin le geste. Stéphane Mahé veut « sentir la vie » qui l'entoure pour en « capter l'essence ». Somewhere est une séquence d'images qui s'articulent comme une respiration fébrile. Le talent du photographe est d'avoir su amplifier l'intensité de ces moments d'existence qu'il glane modestement. Pour lui, la photographie est une épiphanie de l'être. Il ne se contente pas de montrer, il inspire ».
Marie Moglia.
Somewhere est une errance irréelle, hors de l'espace et du temps, une ode à la perte de repères. Stéphane Mahé photographie comme il aime se perdre, avec l'avidité de l'abandon. Sa série de 37 photographies, réalisées pendant plusieurs années, nous emporte dans des dédales de ruelles qui débouchent sur des rivages en cul-de-sac. La matière photographique y est triturée, malaxée, et la granulation devient langage. L'ouvrage comporte un texte original d'Arnaud Le Gouëfflec, comme une mise en abyme prolongeant notre égarement.
-
Cet ouvrage est la restitution de la résidence photographique de Cédric Martigny au sein du groupe Lamotte, entreprise de promotion immobilière située à Rennes.
Par le biais d'un dispositif de lumières proche du studio, le premier chapitre de l'ouvrage théâtralise les
mouvements des hommes et femmes sur les chantiers de construction. Le deuxième chapitre, consacré à la vie de bureau, met en scène les salariés de l'entreprise (bureau d'étude, comptabilité,...) en se référant à la peinture classique.
« Cédric Martigny construit un environnement visuel et plastique dans une mise en scène qui relève aussi bien du film d'humour, du film muet que de cette peinture réaliste de l'École de Barbizon, Millet en particulier (on se souvient des Glaneuses dont Agnès Varda s'inspira pour son film éponyme), et des maîtres flamands pour leurs clairs-obscurs. Il y a par ces référents un effet de reterritorialisation du geste et un appel à toute une histoire visuelle, dont celle du cinéma, dans le fait qu'une image en appelle une autre...
Ce rapport à l'imaginaire est fondé par le travail du photographe, qui donne la possibilité de représentation au geste de l'artisan, pour se repositionner dans le champ du visible, agit ici intentionnellement, également par la référence à Winogrand qui cherchait « à quoi ressemblent les choses quand elles sont photographiées ». Au vu de ses travaux précédents, Ateliers, Associations, Cédric Martigny évoque ici une possible représentation du travail ; celui-ci passe par le geste en raison du corps. « C'est par la représentation du geste qu'on va pouvoir parler du travail, dit-il, parce que c'est le corps qui engage le travailleur dans la pénibilité, la beauté, toute façon d'être au monde. Par nature le geste a une dimension esthétique, c'est une forme, un imaginaire ».
Pascal Therme (extrait de la préface) -
Festival la gacilly 2022 : visions d'Orient
Festival La Gacilly
- Editions De Juillet
- 8 October 2022
- 9782365101042
Créé en 2004, le Festival Photo La Gacilly propose une expérience photographique immersive et déambulatoire au coeur d'une trentaine de galeries à ciel ouvert, présentant le meilleur de la création photo contemporaine qui interroge notre relation au monde et à la nature. Les photographies habillent les rues, les jardins et les venelles de La Gacilly, dont le magnifique patrimoine bâti et naturel offre un écrin parfait aux plus de 1000 images exposées. L'espace public devient un espace scénique, partagé et accessible à tous, gratuitement... Fier de défendre une programmation engagée depuis 19 ans, le Festival Photo La Gacilly offre des regards photographiques, des visions multiples et un croisement de points de vue de divers horizons, à portée de toutes et tous, en accès libre. Avec Visions d'Orient, il affirme une nouvelle fois, avec toujours plus de vigueur et d'audace, sa vocation à interroger les enjeux environnementaux et sociétaux actuels de notre planète. Visions d'Orient met en lumière les artistes venus d'Iran, d'Afghanistan et du Pakistan. Trois pays d'Asie du Sud-Ouest qui tous appartiennent à l'espace culturel persan ; trois pays majoritairement musulmans, avec des populations indo- européennes, qui restent soumis aux lois de la religion et de l'obscurantisme; trois pays que l'on connait si mal mais qui ont conquis le coeur de tous les voyageurs s'y aventurant, de Marco Polo à Kessel, de Chardin à Bouvier ; trois pays enfin dont les photographes sont les défenseurs d'une pensée positive, les ambassadeurs de la conscience écologique, les lumières d'un espoir nouveau.
-
Cette série est un jeu de représentations sur les images véhicuées par le Japon à travers différents archétypes sociétaux . Une série de clichés sur les clichés de l'imaginaire « exotique » qui s'est construit depuis plus d'un siècle à la suite de l'ouverture de l'époque Meiji . On y croise un vieux yakuza qui se repent chaque jour en allant à la section évangélique locale, un joueur ayant fait un malaise dans une salle de jeu assourdissante de pachinko, ou encore les élèves d'un collège huppé de Kyoto pendant leur entraî- nement de kendo... Après 15 années de création publicitaire comme directeur artistique, Nicolas Boyer est photographe pour la presse française et internationale et membre du groupe Hans Lucas. Agathe Parmentier vit et travaille à Tokyo. Elle chronique la culture pop nippone en collaborant avec des revues axées Culture / Japon (Tempura, Pen, Pièce Détachée, etc.). Elle est l'auteure de Calme comme une bombe (roman, Au diable vauvert, 2017).