Giuseppe Penone, né en 1947 en Italie, est associé au mouvement de l'Arte Povera. Artiste de renommée internationale, il a représenté l'Italie à la Biennale de Venise en 2007 et est intervenu dans les jardins et au château de Versailles en 2013.
Cet ouvrage passionnant, illustré par de nombreuses photographies d'oeuvres de toutes périodes de Penone, réunit l'ensemble de ses écrits présentés de manière chronologique. Ces courts textes permettent de mieux appréhender son oeuvre et sa personnalité.
Ils paraissent dans une édition augmentée de ses dernières contributions.
Comme il l'exprime dans Respirer l'ombre, iltente de « retrouver les valeurs de l'exaltation de l'oeuvre exceptionnelle, extrême, unique, impossible, absolue avec la force et l'éternité des vingt ans.
[...] Une oeuvre modelée par un vent de terre et qui laisse les empreintes de la mémoire des rêves. Une oeuvre qui renferme les valeurs recueillies à l'occasion d'un voyage dans le temps sur un astronef d'argile. Un voyage qui croise d'autres voyages, de périodes lointaines, de gens lointains, de terres lointaines. [...] en portant le regard sur l'austère, la furtive, la volubile, la superbe, la moqueuse, la rayonnante, l'infidèle, l'infime, l'immense présence poétique. »
Ce texte capital du célèbre théoricien américain Fredric Jameson, professeur émérite de littérature comparée à Duke University, où il dirige le Centre de Théorie Critique, est pour la première fois traduit en français. Jameson y décrit le postmodernisme comme une étaoe du capitalisme tardif, "la logique culturelle" de ce dernier.
Au-delà des enjeux économiques et de tout ce qu'englobe sa vision du postmodernisme, il se penche tout particulièrement sur l'art, l'architecture, la littérature, le cinéma et la vidéo.
Ce livre démontre supérieurement l'acuité et la pénétration de ces analyses, son immense culture littéraire et philosophique, son aisance théorique sans égal. Il témoigne aussi de la vision résolument cosmopolite d'un grand penseur dans la tradition de Hegel et de Marx.
Extrait de la préface d'Henry-Claude Cousseau
Catalogue de l'exposition Images en lutte - La culture visuelle de l'extrême gauche en France (1968-1974), présentée au Palais des Beaux-arts, Paris (21 février - 20 mai 2018).
Les années 1968 en France sont le théâtre d'une formidable production visuelle, portée par les utopies révolutionnaires. Pendant cette période (1968-1974), militants et artistes d'extrême-gauche oeuvrent pour inventer de nouvelles formes d'expressions visuelles en lien avec les luttes collectives. Images en lutte raconte cette extraordinaire rencontre entre l'art et la politique qui débute et se referme à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, de l'Atelier Populaire en 1968 aux réunions du FHAR et du MLF en 1974.
Cet ouvrage s'ouvre par les affiches de l'Atelier Populaire et présente pour la première fois de nombreux projets ainsi qu'un reportage photographique sur l'occupation de l'Ecole. Des dossiers sont consacrés aux luttes, aux soutiens, aux révolutions, à la libération sexuelle... Il rassemble des peintures, des photographies, des sculptures, des installations, des revues, des tracts, des affiches politiques, des extraits de films et des photographies relatifs à ce moment d'agencements singuliers.
Cette nouvelle édition augmentée des écrits de Jeff Wall présente des essais, des conférences et des entretiens, ainsi que deux longs dialogues avec Jean-François Chevrier.
Jeff Wall revient sur sa formation et l'évolution de son travail et analyse celui d'autres artistes, comme Dan Graham, Stephan Balkenhol, Roy Arden ou On Kawara.
Ces textes plongeront le lecteur dans une réflexion qui porte sur la photographie et son histoire ainsi que sur les questions essentielles de la tradition critique et de l'écriture sur l'art. Ils lui permettront de comprendre comment un artiste-photographe peut être peintre et narrateur.
Le dépassement de la problématique de l'art ? Yves Klein a opéré en quelques années seulement une rupture radicale avec ce qu'il appelait l'" optique apprise ", et préfiguré la plupart des courants de l'art contemporain.
Il a également beaucoup écrit à propos, et en marge, de son oeuvre plastique. Ce volume, où sont réunis pour la première fois les textes publiés de son vivant ou après sa mort, permettra de mesurer que l'écriture, loin de constituer un territoire marginal, a occupé une grande partie de son temps et qu'il s'y livre sous des jours très divers dans la tradition des avant-gardes, à travers manifestes et discours, ou notes, monologues et brevets.
Il se montre à la fois enthousiaste, audacieux et drôle mais surtout constant dans sa démonstration.
Cet ouvrage réunit des articles, des essais et des lettres, publiés entre 1938 et 1973, pour la plupart inédits en français.
Il présente ces textes dans leur ordre chronologique et retrace ainsi l'itinéraire intellectuel et artistique d'Asger Jorn. Au fil de la lecture, nous découvrons son intérêt pour l'art populaire ou pour des artistes comme Fernand Léger, Wols ou Jean Dubuffet. Nous apprenons à mieux connaître celui qui s'adressait en ces mots au " grand public " : " Soyez modernes, /collectionneurs, musées. /Si vous avez des peintures anciennes, /ne désespérez pas./ Gardez vos souvenirs /mais détournez-les/ pour qu'ils correspondent à votre époque.
/Pourquoi rejeter l'ancien/ si on peut le moderniser /avec quelques traits de pinceaux ?/ Ça jette de l'actualité /sur votre vieille culture. /Soyez à la page, /et distingués/ du même coup. /La peinture, c'est fini. /Autant donner le coup de grâce./ Détournez. /Vive la peinture "
Cet ouvrage est le premier recueil rassemblant les publications de Michel Journiac.
On y retrouve entre autres les matrices de ses principales performances artistiques ainsi que des textes esthétiques issus des actes du colloques 1987 du Centre d'Études et de Recherches en Arts Plastiques de l'Université Paris 1 Sorbonne, L'Enjeu de la représentation :
Le Corps aujourd'hui devenus introuvables ; L'Objet du corps et le corps de l'objet paru dans la revue L'Humidité N°14/15 de Mai-juin 1973 parue à 30 exemplaire ; le texte du recueil de poésie Le Sang Nu, Paris, Rougerie, 1968, préface de Jean Cassou (1968) dédié à son frère Jean et tiré à 225 exemplaires dont 25 signés et accompagnés d'un collage de l'auteur ;
Délit du corps, Paris, La Différence, 1978 dont 50 exemplaires ont été signés et accompagnés d'un gravure de Michel Journiac ; la présentation de l'action Feu Jeanne (1987) ainsi que des textes inédits ou publiés dans la presse sous pseudonyme.
Cet ouvrage est publié à l'occasion des expositions qui lui sont consacrées par l'Université Paris 1 Sorbonne en septembre 2013, par le Centre national édition art image (CNEAI) de septembre à mars 2013 et par la Galerie Patricia Dorfmann à Paris de Septembre à Octobre 2013. La Préface de Jean Luc Monterosso, directeur de la Maison Européenne de la photographie
Professeur d'histoire de l'art à l'université de Hambourg de 1926 à 1934, Erwin Panofsky est étroitement lié à Ernst Cassirer et à Aby Warburg, mais il s'intéresse également aux courants formalistes issus de l'école de Vienne. Son nom est associé au décryptage de la représentation picturale au moyen de l'iconographie et à un important recours aux sources littéraires. Il émigre aux Etats-Unis en 1934 et, à partir de là, il est considéré comme l'un des grands maîtres de l'histoire de l'art. La postérité de sa pensée a suscité un questionnement sur ses fondements mêmes : existe-t-il une vérité historique en matière d'oeuvres d'art et dans quelle mesure sommes-nous capables de la saisir ? Les communications réunies dans cet ouvrage, ainsi que la traduction pour la première fois en français de la postface à la réédition allemande de l'Hercule à la croisée des chemins, s'articulent autour de cette interrogation et invitent le lecteur à reconsidérer l'oeuvre de Panofsky comme un apport capital à l'historiographie de l'art et des civilisations. Enfin, un choix de lettres inédites offre un panorama succinct, mais capital pour comprendre les relations entre Panofsky et la France, sujet rarement abordé par la critique. Pour tous ceux qui s'intéressent à l'oeuvre de Panofsky, ce recueil constitue désormais un outil indispensable.
Cet ouvrage réunit des textes écrits par l'artiste photographe Patrik Tosani et des entretiens avec des crtiques et des conservateurs : Claire-Odile Bodin, Patricia Brignone, Clément Chéroux, François Cheval, Muriel Berthou- Crestey, Jean-François Chevrier, Guillaume Le Gall, Jean-Marc Huitorel, Michel Poivert et Gilles A. Tiberghien.
Patrick Tosani, né en 1954, développe dès 1976, parallèlement à ses études d'architecture, un travail sur la photographie où les questions d'espace et d'échelle sont centrales. Le processus photographique, ses potentialités, ses limites, la relation au réel sont constamment interrogés à travers des séries sur les objets, le corps, les vêtements...
Patrick Tosani est lauréat du prix Kodak de la Critique photographique en 1983 et du prix Niépce en 1997. En France comme à l'étranger, son oeuvre fait régulièrement l'objet d'expositions et présente dans différentes collections publiques. Il enseigne aux Beaux-Arts de Paris depuis 2004.
Ce livre est la transcription d'un regard porté au fil de plusieurs décennies sur l'un des plus grands chefs-d'oeuvre du XVe siècle italien, La Bataille de San Romano, de Paolo Uccello (Florence, 1397-1475).
Sans jamais quitter des yeux les tableaux, l'auteur, peintre et professeur d'Analyse des oeuvres à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, se livre à une analyse très précise de la composition, l'une des plus fascinantes et complexes jamais conçues. Il montre qu'au contraire des idées reçues, la représentation du mouvement en constitue le thème fondamental. De là, l'invention de systèmes perspectifs tout particuliers, qui prennent en charge non seulement l'espace mais aussi le temps.
Uccello dépeint différentes phases de la bataille mais s'attache aussi à représenter les actions des protagonistes, allant même jusqu'à décomposer cinétiquement certains de leurs mouvements. Dans cet exercice du regard, " tout se passe comme si le spectateur prêtait aux figures représentées la dynamique de sa propre activité perceptive. "
Joseph Kosuth, né en 1945 à Toledo, aux États-Unis, est l'un des pionniers de l'art conceptuel et de l'art d'installation. Ses oeuvres des années 1960 sont fondées sur le langage et les stratégies d'appropriation. Depuis près de cinquante ans, ses recherches sur les relations du langage à l'art prennent la forme d'installations, d'expositions, de commandes publiques et de publications dans le monde entier.
Le jeu du dicible Cet ouvrage rassemble les plus importants essais et déclarations de Joseph Kosuth. Considérant que l'art est essentiellement de nature langagière, Joseph Kosuth explore ses interactions avec les contextes culturels, dans leurs implications théoriques et pratiques. Pour lui, en abordant les enjeux de la culture, on peut comprendre le fonctionnement de la société et de la plupart des champs qui la constituent, qu'il s'agisse de politique, de morale, d'économie ou d'éducation. Préface de Jacinto Lageira.
Aucune question n'a occupé autant d'art occidental que celle qui touche à la représentation du corps, à ses conventions et à ses licences.
Scandée par des querelles, des ruptures, des crises iconoclastes, la transmission d'un savoir sur le corps, sous forme de règles de proportions, de modèles anatomiques, de poses de référence, est une des missions majeures que se sont données les écoles d'art. À cet égard l'École des beaux-arts de Paris, forte d'une tradition de près de quatre siècles, est exemplaire. Le fonds patrimonial qu'elle conserve est d'une richesse exceptionnelle, et même unique en Europe.
Il montre que l'École, depuis sa création en 1648,a été au centre des enjeux esthétiques les plus importants. De l'Écorché de Michel-Ange à celui de Houdon, des dessins anatomiques de Géricault aux premiers films d'Étienne-Jules Marey, à travers plusieurs centaines d'oeuvres qui traversent le champ de l'histoire de l'art et de la science, voici un panorama inédit des instruments pratiques et des outils conceptuels qui ont servi à élaborer les représentations du corps.
Agnes Martin (1912, Macklin, Saskatchewan - 2004, Taos, Nouveau-Mexique) est une peintre américaine d'origine canadienne. Ces peintures ont influencé le développement du minimalisme aux États-Unis, on peut le voir tout particulièrement dans les dessins muraux au crayon coloré de Sol LeWitt, bien que Martin considérait son utilisation des grilles comme le développement des méthodes de composition en "all-over" de l'expressionnisme abstrait.
La nouvelle édition des écrits de François Morellet rassemble une série de textes datés de 1949 à 2010. Parmi les nouveautés figurent principalement des textes des dix dernières années, souvent écrits à l'occasion d'expositions de l'artiste et commentant son oeuvre ainsi que plusieurs entretiens (avec Serge Lemoine en 1982, Marianne Le Pommeré, Didier Fiuza-Faustino, Alice Fleury, et un long échange avec Natacha Pugnet datant). Cet ouvrage paraît à l'occasion de la rétrospective que le Centre Pompidou consacre à François Morellet (mars-mai 2011).
François Morellet (1926, Cholet) a sa première exposition personnelle en 1950 à Paris. En 1960 il est cofondateur du Groupe de Recherche d'art visuel (GRAV). Ses oeuvres au langage minimal par lesquelles il utilise des néons assemblés sur toile, sont autant dirigées par un esprit Dada et absurde que par une recherche mathématique et géométrique (lignes, carrés, nombre ?). « Je ne suis en fait qu'un amateur de mathématiques frivoles et de logique absurde ». Il est présent dans les collections des grands musées français (centre Pompidou, Musée d'art moderne de la ville de Paris, Musée d'art contemporain de Strasbourg, Musée de Grenoble .) et est particulièrement connu des collectionneurs allemands. Le Musée d'art moderne de la ville de Paris lui a consacré une rétrospective en 2008. En 2010, il a réalisé des vitraux pour une commande pérenne au musée du Louvre.
cet ouvrage réunit la totalité des écrits publiés de franz marc ainsi qu' un choix extensif de sa correspondance, inédite ou publiée en allemand, avec wassily kandinsky, august macke, paul klee, hugo ball, alfred kubin, herwarth walden ou reinhardt piper.
il propose également la première publication intégrale de la correspondance entre franz marc et robert delaunay, ainsi qu'un dossier sur la fameuse polémique suscitée par carl vinnen, peintre qui fut à l'origine d'une violente réaction en allemagne contre la peinture française. le choix de ces lettres implique une lecture de l'art de cette période. elles témoignent de la position ambiguë des artistes qui adoptent une posture "internationaliste ", tout en recourant aux clichés du nationalisme.
elles révèlent combien mysticisme et rapports entre peinture et musique furent essentiels à l'élaboration de l'abstraction, tout en montrant diversité et oppositions dans les approches des différents peintres. ce volume, fruit d'un important travail d'archives, offre au public francophone des textes fondamentaux de l'art moderne demeurés jusqu'à ce jour inaccessibles.
Née en 1931 à Londres, Bridget Riley développe une oeuvre abstraite fondée sur l'exploration méthodique des effets optiques de la couleur et de la forme.
Ses écrits, encore inédits en français, seront publiés à l'occasion de la première grande rétrospective que le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris lui consacre en juin 2008.
Né en 1954, Patrick Tosani vit et travaille dans la Sarthe et à Paris. Il a enseigné aux Beaux-Arts de Paris de 2004 à 2019.
Patrick Tosani développe dès 1976 un travail sur la photographie où les questions d'espace et d'échelle seront centrales. Le processus photographique, ses potentialités, ses limites, la relation au réel sont constamment interrogés à travers des séries sur les objets, le corps, les vêtements...
Cette monographie de poche est introduite par un texte de Guitemie Maldonado, professeure aux Beaux-Arts de Paris, et paraît à l'occasion de l'entrée dans les collections des Beaux-Arts de Paris de la série d'oeuvres Les corps du dessous de Patrick Tosani.
Chaque série du travail - «?Glaçons?»?; «?Les abeilles?»?; «?Surfaces?»?; «?Masques?»?; «?Vêtements?»?; «?Pluies?»?; «?Changements d'état?»?; «?Planètes?»?- est présentée par un court texte et un choix d'oeuvres représentatives.
Une réflexion autour d'une nouvelle façon de penser la démocratie. Pour l'auteure, "agonisme" est l'expression d'une théorie politique qui exploite les aspects potentiellement positifs de certaines formes de conflits politiques. En évitant de se focaliser sur les rapports de classe et l'exploitation économique, elle offre un nouveau regard sur les mouvements sociaux des années 1960.
Malraux nous le rappelle : " l'art vient moins de quelque part que de quelqu'un.
" Freud constate que " plus on pénètre profondément dans la pathogenèse de la maladie nerveuse, plus se dévoile la connexion des névroses avec les productions de la vie psychique humaine et même les plus précieuses d'entre elles ". C'est pourquoi la confrontation de l'art et de la psychanalyse est inévitable. Lorsque Freud se place en spectateur des oeuvres d'art et lorsqu'il cherche à élucider les énigmes que celles-ci lui renvoient quant à l'émotion qu'elles suscitent, il ne se place pas en position d'interprète.
Il reconnaît que, ce que lui-même a découvert " à l'aide d'un laborieux travail sur autrui " était déjà su et exprimé intuitivement par les artistes. C'est ainsi que Freud a peu à peu interrogé les avancées théoriques de sa découverte. Ce qui a donné lieu aux textes et essais dont nous présentons ici les plus remarquables. Les développements ultérieurs, produits par Jacques Lacan, montrent que la voie tracée par Freud s'est perpétuée dans le respect du " savoir " de l'artiste, qui le plus souvent " fraye la voie au psychanalyste ".
Titulaire de la chaire d'histoire de l'art européen médiéval et moderne au Collège de France, Roland Recht dévoilera ici ses lectures des oeuvres de René Magritte, Robert Filliou, Marcel Broodthears, Jean-Luc Godard, Ian Hamilton Finlay, Anselm Kieffer, Giuseppe Penone, Claudio Parmiggiani, Sarkis, Hubert Duprat, Etienne Pressager, Claire Roudenko-Bertin, Thomas Huber et Lee Ufan.