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BELLES LETTRES
-
La grande transformation numérique de nos sociétés est en passe de s'achever avec le triomphe de l'intelligence artificielle, promettant de conclure l'interconnexion des machines, des données et des calculs. Elle n'a pourtant produit aucun progrès social et pour cause : appliqués au social, les calculs sont profondément défaillants et problématiques. De la CAF à Pôle Emploi, de Parcoursup aux logiciels d'embauches automatisés, des applications de consommation à celles qui permettent la collusion des monopoles... nous sommes cernés par des calculs déficients, opaques, discriminatoires et autoritaires. Imprégnés par les recettes néolibérales, ces outils qui visent une improbable « efficacité maximale » nous empêchent de produire d'autres logiques et de mettre en oeuvre d'autres politiques économiques et sociales.
Hubert Guillaud ne se contente pas d'exposer au grand jour l'impéritie des systèmes qui gouvernent les politiques publiques au quotidien, il nous invite aussi à réinventer le numérique pour éviter le piège qu'il nous tend : en reconstruisant le service public, en inventant des métriques de gauche... et surtout en remettant de la démocratie et de la justice dans les décisions techniques. -
Faut-il se passer du numérique pour sauver la planète ?
Cédric Durand
- Amsterdam
- Livres De L'Institut De La Boétie
- 14 March 2025
- 9782354803148
Dans les années 1970, une poignée d'illuminés de la Silicon Valley caressaient le rêve d'en finir avec le socialisme, la régulation étatique, et d'installer, au moyen de la technologie, le règne sans partage de l'entreprise privée. Ce rêve, les seigneurs du numérique sont aujourd'hui en passe de le réaliser. Les « Big Tech » contrôlent en effet une marchandise devenue au cours de la dernière décennie la plus précieuse de toutes : les données des milliards d'utilisateurs de leurs services. Par le monopole qu'elles exercent sur la connaissance, elles nous ont propulsé dans l'âge « techno-féodal » du capitalisme. Le pouvoir qu'elles détiennent n'est donc plus seulement économique, il est aussi politique. Que faire face à ces mastodontes soutenus par de puissants États ? Dans ce livre, Cédric Durand nous invite à dépasser l'anxiété provoquée par ces nouveaux maîtres du numérique pour leur opposer une alternative. C'est une lutte rude mais nécessaire, car il est possible de mobiliser ces technologies pour construire une société émancipée et résoudre la crise écologique.
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Inédit en français, Les cendres de Gramsci (Le ceneri di Gramsci) est le plus célèbre des recueils de poèmes de Pier Paolo Pasolini. Publié en Italie chez Garzanti en 1957 et lauréat du prestigieux prix Viareggio (ex aequo avec Les Poésies de Sandro Penna, dans la section poésie, Le Baron perché d'Italo Calvino et Valentino de Natalia Ginzburg, dans la section récit), il est traduit aujourd'hui intégralement pour la première fois en français. Seulement quelques poèmes avaient été déjà traduits et intégrés dans des anthologies dans les années 1980. Le volume est composé de onze poèmes datés de 1951 à 1956. Le titre est emprunté à un poème imaginé devant la tombe d'Antonio Gramsci, pas loin de celle de Shelley (comme nous le fait remarquer Pasolini lui-même dans une note), au cimetière non-catholique de Rome. Plusieurs poèmes font référence à des évènements de l'époque, entre autres l'accusation d'obscénité vis-à-vis de son roman Ragazzi di vita. L'écriture poétique du recueil tend à la prose, effleure l'essai, on reconnait les circonvolutions de la pensée propre à Pasolini, ses paysages, ses prises de position, ses questionnements, son lyrisme en action. C'est une écriture en vers à la fois intellectuelle et populaire, qui cherche à dépasser cette binarité, pour affirmer une nouvelle « poésie civique ». Notre édition est bilingue italien-français.
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À partir de situations vécues, audiovisuelles ou fictives, François
Bégaudeau analyse les affects de la société bourgeoise, non dans
le but de salir ou de ridiculiser, mais pour tenter de saisir les
idées obscures qui traversent les individus, les ressorts potentiels
de leurs actions, tout ce qui échappe à leur contrôle et constitue
leur part proprement sociale. -
" Mais... Manel Naher, c'est moi ! " Qui est donc cette autre Manel Naher, qui fait la Une des journaux ? Elle fait de l'ombre à Manel Naher, la vraie Manel Naher, l'héroïne de cette histoire ! Elle ne se rend pas compte qu'elle la met en danger, la vraie Manel Naher, en ayant tout ce succès ? Vous comprenez, si tout le monde se met à penser à cette Manel Naher qui devient célèbre, au lieu de penser à Manel Naher, qui passe ses journées au fond d'une petite librairie...
Eh bien : on risque de l'oublier, notre Manel. Et dans ce monde, si l'on ne pense plus à vous, alors vous mourrez, tout simplement. Penser à quelqu'un, c'est lui donner de la Présence. L'horizon, ici, est barré par les milliers de noms qui s'affichent de toutes parts, et les mendiants ne quémandent qu'une seconde d'attention... Survivre pour certains, devenir Immortel pour d'autres : c'est la Présence qui fait tourner cette ville tentaculaire.
Manel, elle, tournerait volontiers le dos à tout ça ; mais là-bas, au delà des grattes-ciel, il n'y a que le Grand Vide, d'où personne n'est jamais revenu... Léa Murawiec met ici son dessin virtuose au service d'un récit riche et lumineux, au rythme bouillonnant. Son talent et sa maîtrise illuminent ce premier livre enthousiasmant, et on se laisse avec bonheur emporter dans ce Grand Vide !
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« La forme d'une ville change plus vite, hélas ! que le coeur d'un mortel ». Ces mots de Baudelaire, si souvent cités, s'appliquent à tous les temps, puisque le changement et l'effacement sont continus, mais ce que l'on ressent aujourd'hui, c'est une transformation de l'être urbain lui-même.
La ville, en tant qu'elle forme, et à chaque fois différemment, un certain style d'habitation du monde, existe-telle encore ? Ou est-elle en train de glisser vers un devenir confus qui en rend les traits indistincts ?
Le passant, qui est le lecteur, l'interprétant fondamental de la ville, reste perplexe devant des espaces qui semblent ne pas vouloir de lui. Pourtant quelque chose résiste, non seulement en lui, mais aussi grâce à la force de l'improvisation urbaine qui, dès qu'elle le peut, déjoue la tyrannie de la norme entretenue par les édiles.
La ville est en éclats parce qu'elle est le lieu de ce combat entre ce qui la veut encore et ce qui cherche à en noyer le sens sous l'enflure patrimoniale et les effets d'image.
Alternant récits et analyses, souvenirs et projections, ce livre se propose comme un antidote, tant au repli nostalgique qu'à l'idéologie « tendance » d'une certaine architecture. -
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Au loin la liberté : Essai sur Tchekhov
Jacques Rancière
- La Fabrique
- 13 September 2024
- 9782358722834
Une courte nouvelle de Tchekhov nous montre deux gendarmes en compagnie d'un vagabond qu'ils mènent en prison. En écoutant celui-ci raconter ses rêves de liberté, les gendarmes tendent leur esprit pour se représenter la « distance effrayante qui les sépare du pays de la liberté ». Ce livre envisage l'oeuvre tout entière du narrateur Tchekhov comme une tension pour prendre la mesure de cette distance : pour montrer combien la vie que ses contemporains mènent est éloignée de la liberté mais aussi pour l'imposer comme le point focal qui commande de changer cette vie et ne se laisse pas oublier. De là le rapport très particulier qui s'établit entre le choix de ses sujets, la manière dont il les traite et les effets qu'il en attend. Tchekhov ne montre pas des hommes écrasés par les forces de l'exploitation et de la répression mais des hommes chez qui la servitude est une manière d'être, un cours normal du temps et des choses qu'ils n'osent pas interrompre. Il ne procède pas par tableaux d'ensemble destinés à montrer les maux d'une société que des réformateurs auraient pour tâche de guérir. Ses récits ne partent pas d'une situation originelle dont ils développeraient les conséquences jusqu'à leur conclusion nécessaire. Ils commencent par le milieu en se concentrant sur des moments privilégiés où des personnages quelconques - riches ou pauvres, gendarmes ou voleurs, professeurs ou illettrés... - se trouvent invités à franchir un pas devant lequel ils se dérobent le plus souvent. Les cinq premiers chapitres du livre dessinent la dramaturgie de la servitude et de l'appel typique du récit tchekhovien. Les quatre derniers analysent le mode d'adresse et la poétique qui y répondent. Tchekhov s'adresse aux semblables de ses personnages mais non pas pour leur faire prendre conscience des causes globales de leur situation. Il n'y a pas d'autre raison à la servitude que la servitude elle-même qui reproduit sans cesse les manières, les affects et les pensées qui la perpétuent en retour. Pour briser le cercle, pour former des hommes capables de transformer en réalité l'appel de la vie nouvelle, il faut d'abord changer les manières de sentir. C'est à cette révolution des affects que s'emploie l'écrivain. Pour cela il lui faut raconter et moduler autrement le malheur en mêlant ses accents à ceux de l'appel lointain. Il lui faut constituer un enchaînement mélodique qui s'oppose au ronronnement de la servitude et s'enfonce plus profondément que lui dans l'expérience sensible des humains. Le récit adressé à ces hommes et femmes qui vivent mal et ont toujours le pouvoir de vivre mieux doit être semblable au chant rauque et pourtant consolateur du butor invisible dans les marais : il doit leur faire sentir leur malheur d'une manière plus heureuse, donc plus libre, en les faisant pleurer deux fois : non pas seulement par la honte ressentie mais aussi par la consolation qui lui est apportée.
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Le mouvement révolutionnaire s'est construit sur un refoulement: celui du socialisme utopique. Dès la fin du xixe siècle, les propositions de Fourier, Saint-Simon et Owen ont été écartées par les marxistes car considérées comme non scientifiques. Pourtant, ce n'est pas l'État ou le marché qui fait société, mais bien les structures communautaires de voisinage, de travail et d'entraide, ainsi que leur capacité à s'associer librement. Elles sont autant d'îlots de socialisme voués à s'agrandir et à se fédérer, pour aboutir à la communauté des communautés.
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Sous l'oeil hautain d'un chat impassible, l'auteur avance, hésitant, essayant - vainement - d'échapper aux affres de la Création pour trouver le chemin du succès ! Pendant ce temps, l'éditeur travaille d'arrache-pied sur de nouveaux concepts : poésie pratique ; théories conspirationnistes de plages ; classiques résumés pour lecteurs pressés ! Le libraire, lui, tient bon la barre entre les avalanches de cartons et les demandes impossibles de son alter-ego infernal : le lecteur. Et les bibliothécaires ? ils poussent leur chariots, sans bruit, seuls à savoir qu'ils dominent dans l'ombre ce petit monde qui s'agite en vain. À grands coups de diagrammes abscons, de schémas absurdes et de strips hilarants, c'est le grand portrait du petit monde du Livre que Tom Gauld nous brosse ici, avec humour, finesse et intelligence ! Moins tatoué qu'Augustin Trapenard mais pas moins drôle que Bernard Pivot, Tom Gauld est publié chaque semaine dans le cahier littéraire du Guardian et il s'est imposé, en quelques années, comme l'un des auteurs incontournables du monde Anglo-saxon. Avec ce nouvel album, il nous offre de quoi réveiller notre rentrée littéraire... Lectrices, lecteurs, amoureux des livres de tout poil : voici votre nouveau livre de chevet !
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Le culte de l'auteur : Les dérives du cinéma français
Geneviève Sellier
- La Fabrique
- 13 September 2024
- 9782358722841
Ce livre propose « d'aller plus loin » dans l'analyse de la crise que vit actuellement le « cinéma d'auteur » français. Si les comportements abusifs d'un certain nombre de réalisateurs - qui se posent comme des héritiers de la Nouvelle Vague - remontent souvent aux années 1980-1990 et sont donc prescrits, de nombreux témoignages dénoncent des faits récents et tout porte à croire que les harcèlements et abus sexuels n'ont pas cessé sur les plateaux de tournage. Au-delà des récentes dénonciations, cette crise doit nous amener à nous interroger sur les représentations que propose ce cinéma d'auteur : « À partir de la Nouvelle Vague, la tâche des critiques de cinéma en France consiste à faire l'éloge et l'exégèse des oeuvres, en les référant au génie de leur auteur, dont on analyse le style et les "obsessions", en laissant soigneusement dans l'ombre les déterminations sociales, qu'elles soient de genre, de classe ou de race, qui structurent aussi toute oeuvre artistique. » « La liberté de création artistique qui consiste en "la capacité de matérialiser, sans contraintes, une ou plusieurs oeuvres, de formes diverses, dans un domaine artistique" a été réaffirmée en
France par la loi du 7 juillet 2016. Elle aboutit à légitimer le fait que l'artiste puisse se placer au-dessus des lois, sous prétexte d'exprimer le caractère "transgressif" de son génie. Dans les faits, cette assimilation du réalisateur de films à un artiste dont il faut protéger la liberté de création a permis à Polanski de continuer à faire des films en France dans un cadre plus que confortable alors qu'il est toujours poursuivi pour agression sexuelle sur mineure aux États-Unis. »
Geneviève Sellier passe au crible des dizaines de films, en féministe et en cinéphile.
Cet oeil neuf dénote aussi une volonté de prendre en compte le caractère collectif de la conception et de la production des films distribués dans le circuit commercial : « La "politique des auteurs" que François Truffaut et sa bande des Cahiers du cinéma ont réussi à imposer comme critère exclusif de jugement, est sans doute la plus grande supercherie de l'histoire du cinéma. » -
L'histoire du mouvement féministe en France dans les années 1970, période au cours de laquelle le mouvement se pacifie au profit d'un féminisme étatique fondé sur des avancées législatives en terme d'égalité et de laïcité. L'internationalisme des luttes est également abordé. Enfin, des pistes d'action pour un féminisme politique sont proposées.
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Gaïagraphie : Carnet d'exploration de la zone critique
Alexandra Arènes, Jérôme Gaillardet
- B42
- 5 March 2025
- 9782494983205
Gaïagraphie est une immersion dans les sciences de la Terre ayant pour vocation de nous faire redécouvrir des paysages que nous pensons familiers, mais dont nous ne savons en réalité que très peu de choses. Cet ouvrage mêle carnets d'exploration, récits de découverte, interludes théoriques et méthodologiques et représentations cartographiques afin de constituer un nouvel outil de représentation des cycles biogéochimiques de la zone critique (pellicule habitable de la Terre particulièrement surveillée par les sciences de l'environnement), de ses dynamiques et des cycles qui rendent la Terre habitable.
En déplaçant notre regard, nos pratiques et les outils cartographiques que nous utilisons pour nous équiper face aux changements rapides de nos environnements, Gaïagraphie prolonge l'exploration initiée avec Terra Forma en 2019. Cette fois-ci, c'est dans les observatoires instrumentés par les scientifiques de la zone critique et au travers d'une enquête minutieuse sur les données qui y sont recueillies que la méthode de représentation initiée par ce premier livre est mise à contribution.
Le livre peut être lu comme un manuel de détection de nouveaux « existants » à prendre en compte dans les pratiques de conception telles que l'architecture et le paysage. Particules terrestres, molécules d'eau, éléments chimiques, poussières atmosphériques, autant d'éléments dont les traces sont suivies par les scientifiques et traduites ici par les cartes de cycles proposées à la fin de chaque chapitres, intitulés Terre, Eau, Air, comme une incitation à renouveler nos cosmogrammes. Cet ouvrage nous invite à changer d'échelle, à redéfinir les contours de la Terre et à pluraliser nos environnements. -
L'expérience esthétique : Dialogue avec Bernard Aspe
Jacques Rancière
- NOUS
- 15 January 2025
- 9782370841469
A venir
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Avis de tempête : Nature et culture dans un monde qui se réchauffe
Andreas Malm
- La Fabrique
- 6 October 2023
- 9782358722612
Dans un monde qui se dirige vers le chaos climatique, la nature est morte. Elle ne peut plus être séparée de la société. Tout n'est plus qu'un amalgame d'hybrides, où l'homme ne possède aucune faculté d'action particulière qui le différencie de la matière morte. Mais est-ce vraiment le cas ? Dans cette polémique cinglante avec les philosophes de ce qu'il nomme le tournant culturel (dont Bruno Latour est une figure centrale), Andreas Malm développe un contre-argument : dans un monde qui se réchauffe, la nature revient en force, et il est plus important que jamais de distinguer le naturel du social. C'est en attribuant aux humains une capacité d'action spécifique que la résistance devient concevable. Ce livre pose des questions urgentes à l'heure ou l'inaction climatique à l'échelle mondiale inquiète de plus en plus de gens : quel rôle doit jouer la pensée théorique dans la lutte contre le réchauffement mondial ? Et ce qui s'écrit aujourd'hui est-il à la hauteur du défi ? Malm examine un grand nombre de textes contemporains qui interrogent le rapport entre nature et culture, leur hybridation ou leur séparation. Il offre un panorama critique des théories actuellement disponibles sur ce thème (constructionnisme, hybridisme et néomatérialisme), lequel représente par ailleurs un secteur éditorial florissant. Enfin, il fournit un manifeste théorique pour le temps présent, défendant une distinction stratégique entre nature et culture.
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Cet essai est le procès d'une absence, celle de la gauche, reléguée au second plan dans la presse depuis 2017. L'autrice analyse la façon dont le débat public a été verrouillé par les médias dominants, qui ont reboublé d'efforts pour bipolariser les champs politique et journalistique autour des figures d'Emmauel Macron, de Marine Le Pen et de leurs thématiques sécuritaires et économiques. Basé sur une documentation précise, ce livre retrace l'effondrement intellectuel du « journalisme politique », qui a perdu tant en substance qu'en consistance, laissant le storytelling remplacer l'information. L'autrice aborde notamment le traitement des différents projets de réformes par les chefs-lieux éditoriaux, souvent transformés en SAV du gouvernement... S'appuyant sur l'émergence de la comm' comme cadre politique et journalistique, Pauline Perrenot dévoile le monopole absolu de la pensée libérale dans les médias et l'imbrication de la profession avec le monde patronal. Un président créé de toutes pièces par les médias, la croisière journalistique de l'extrême droite, une kabbale réactionnaire qui ponctue les séquences des chaînes d'information... drôle d'état que celui de la presse dans l'Hexagone. Pauline Perrenot s'appuie sur le traitement des thèmes qui ont « fait » l'actualité : maintien de l'ordre, sondages, loi sécurité globale, gilets jaunes, violences policières, émergence de Zemmour. Pour que la disparition de la gauche ne passe plus inaperçu.
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Quitter Berlin : Journal de jeunesse
Gershom Scholem, Johann Chapoutot, Giulio Busi, Sonia Goldblum
- Rue D'Ulm
- Versions Françaises
- 14 March 2025
- 9782728808830
Adolescent, Scholem redécouvre ses racines, apprend la langue hébraïque, étudie le Talmud, les mathématiques et la philosophie, fréquente Martin Buber et les milieux Ostjuden, fait la rencontre déterminante de Walter Benjamin et réfléchit sur le sionisme. Écrit dans une langue fiévreuse, particulièrement dense et foisonnante, son Journal de jeunesse évoque tour à tour son opposition à la guerre et à l'idéologie de l'assimilation, l'anarchisme, ses relations orageuses avec son père, la figure de son frère Werner, socialiste, ses séjours à Munich, Heidelberg, Iéna et Berne, les prémices de son intérêt pour la mystique juive et de sa vocation d'historien... Inédit en français, il constitue un témoignage irremplaccable sur l'Allemagne pré-hitlérienne et la genèse de sa pensée.
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Chaque secteur spécialisé de la connaissance fait à sa manière le constat d'un désastre. Les psychologues attestent d'inquiétants phénomènes de dissolution de la personnalité, d'une généralisation de la dépression qui se double, par points, de passages à l'acte fou. Les sociologues nous disent la crise de tous les rapports sociaux, l'implosion-recomposition des familles et de tous les liens traditionnels, la diffusion d'une vague de cynisme de masse ; à tel point que l'on trouve dorénavant des sociologues pour mettre en doute l'existence même d'une quelconque "société". Il y a une branche de la science économique - l'"économie non-autistique" - qui s'attache à montrer la nullité de tous les axiomes de la prétendue "science économique". Et il est inutile de renvoyer aux données recueillies par l'écologie pour dresser le constat de la catastrophe naturelle. Appréhendé ainsi, par spécialité, le désastre se mue en autant de "problème" susceptibles d'une "solution" ou, à défaut, d'une "gestion". Et le monde peut continuer sa tranquille course au gouffre.
Le Comité Invisible croit au contraire que tous les remous qui agitent la surface du présent émanent d'un craquement tectonique dans les couches les plus profondes de la civilisation. Ce n'est pas une société qui est en crise, c'est une figure du monde qui passe. Les accents de fascisme désespéré qui empuantissent l'époque, l'incendie national de novembre 2005, la rare détermination du mouvement contre le CPE, tout cela est témoin d'une extrême tension dans la situation. Tension dont la formule est la suivante : nous percevons intuitivement l'étendue de la catastrophe, mais nous manquons de tout moyen pour lui faire face. L'Insurrection qui vient tâche d'arracher à chaque spécialité le contenu de vérité qu'elle retient, en procédant par cercles. Il y a sept cercles, bien entendu, qui vont s'élargissant. Le soi, les rapports sociaux, le travail, l'économie, l'urbain, l'environnement, et la civilisation, enfin. Arracher de tels contenus de vérité, cela veut dire le plus souvent : renverser les évidences de l'époque. Au terme de ces sept cercles, il apparaît que, dans chacun de ces domaines, la police est la seule issue au sein de l'ordre existant. Et l'enjeu des prochaines présidentielles se ramène à la question de savoir qui aura le privilège d'exercer la terreur ; tant politique et police sont désormais synonymes.
La seconde partie de L'Insurrection qui vient nous sort de trente ans où l'on n'aura cessé de rabâcher que "l'on ne peut pas savoir de quoi la révolution sera faite, on ne peut rien prévoir". De la même façon que Blanqui a pu livrer les plans de ce qu'est une barricade efficace avant la Commune, nous pouvons déterminer quelles voies sont praticables hors de l'enfer existant, et lesquelles ne le sont pas. Une certaine attention aux aspects techniques du cheminement insurrectionnel n'est donc pas absente de cette partie. Tout ce que l'on peut en dire ici, c'est qu'elle tourne autour de l'appropriation locale du pouvoir par le peuple, du blocage physique de l'économie et de l'anéantissement des forces de police.
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Le Dernier Printemps de Rosa Luxemburg et autres poèmes dramatiques
Muriel Pic
- Le Bruit du temps
- 5 March 2025
- 9782358732086
Muriel Pic s'était déjà approchée du théâtre en donnant la parole à
d'illustres défunts sur une scène imaginaire, dans ses récents Dialogues
des morts sur l'amour et la jouissance,
Rosa Luxemburg (dont Muriel Pic
a récemment édité L'Herbier de prison, accompagné d'un
choix de lettres) y faisait d'ailleurs une apparition. On sait que Bertolt
Brecht désirait écrire une pièce sur le destin tragique de la révolution-
naire allemande et Le Dernier Printemps de Rosa Luxemburg pourrait
donc apparaître comme la réalisation de ce souhait. Or Muriel Pic a
eu la bonne idée de faire du dramaturge allemand un personnage, mais dans
une pièce qui prend le contre-pied de celle qu'il aurait souhaitée, et
qui réintroduit l'amour (« car seul l'amour est révolutionnaire ») et
donc la vie dans ce qui n'aurait été que propagande, autant dire lettre
morte (pour Brecht, « une bonne révolutionnaire est une révolution-
naire morte »). Outre Mathilde Jacob, la secrétaire à qui l'on doit la
préservation des archives de Rosa, et Brecht, les deux protagonistes
sont Rosa Luxemburg elle-même, au printemps de 1918 alors qu'elle
est emprisonnée à Breslau, et Arthur Gertel, le jeune soldat qui a été
chargé de veiller sur elle (et qui a laissé, écrit en français, un émou-
vant témoignage de son expérience). À partir d'une admirable lettre
de Rosa placée en épigraphe, la pièce imagine l'amour qui naît entre
la prisonnière (qui sait que ce sera pour elle la dernière occasion de
rejouer l'histoire de Phèdre et Hippolyte) et son gardien (qui, malgré son refus des illusions, se demande si elle ne
l'a pas ensorcelé). Elle se termine de façon merveilleuse par un escamotage d'illusionniste, triomphe d'une imagination capable, Brecht lui-même finit par en convenir, de changer le cours immuable de l'histoire et de transformer la
tragédie en comédie. Le choix de faire parler ses personnages dans un vers libre d'un grand naturel contribue aussi à
l'impression que nous avons d'assister à la représentation d'un « conte scintillant ». -
Depuis 1886, date de leur première publication par roy, les mémoires de louise michel ont été réédités par maspero puis sulliver.
En 1993, la bibliothèque marguerite durand put acquérir un manuscrit inédit daté de 1904, formant les 2e et 3e parties des mémoires à la suite de la seule partie connue jusqu'alors. pour la première fois en un seul volume, les mémoires sont publiés intégralement et corrigés d'après sa correspondance.
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Jonathan Jeremiah Peachum est un homme d'affaires qui exploite la misère et la pitié humaines en équipant les mendiants vrais ou faux de Londres. Il est scandalisé par l'idée que sa fille Polly projette d'épouser le bandit Mackie. Pourtant ce mariage contre nature a lieu dans une écurie de Soho, où se retrouvent, entre autres, le pasteur Kimball et le chef de la police Brown.
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L' Héritage politique de la psychanalyse : Pour une clinique du réel
Florent Gabarron-Garcia
- Amsterdam
- Poche
- 14 February 2025
- 9782354803100
La focalisation délétère de la psychanalyse contemporaine sur les maux privés des individus n'avait rien d'inéluctable. Cette dernière n'a en effet pas toujours été l'outil de reproduction de l'ordre social qu'elle est devenue. Son héritage revêt une dimension subversive, nourrie de débats passionnants.
Contre une interprétation orthodoxe et superficielle de Lacan qui, faisant l'impasse sur ces controverses majeures, ne produit que du psychanalysme, Florent Gabarron-Garcia défend dans cet ouvrage une « clinique du réel », attentive à la dimension sociale et politique des histoires personnelles. S'appuyant sur une historiographie minutieuse et un matériel clinique foisonnant, il restitue à la pensée et à la pratique psychanalytique toute sa vitalité, à rebours du conformisme ambiant. Le primat oedipien abandonné, c'est avec l'inconscient réel qu'il s'agit désormais de cheminer : un inconscient traversé par les aléas de nos histoires singulières et de la grande Histoire et capable de subversions à l'encontre du règne de la marchandise. -
Cosmopolite de Stefan Zweig - Inédit
Stefan Zweig
- Les Editions Du Portrait
- 4 October 2024
- 9782371200647
On connaît Stefan Zweig maître de l'art de la nouvelle, Stefan Zweig romancier. On
a souvent lu sa correspondance avec Friderike Zweig, Arthur Schnitzler, Sigmund
Freud ou encore Romain Rolland. Ce que l'on connaît moins bien est la relation
qu'il entretenait avec sa judaïté.
Dans ces lettres et cartes postales on découvre une judaité qui regarde le monde à
travers les valeurs de respect, d'humanisme et de pacifisme au-delà des frontières
et des cultures qui restent importantes mais ne doivent pas être des freins, des obs-
tacles à la vie en société.
Cette perception de la judaïté nait de la révolution que les Juifs, sortis du Shtettl ou
pas, ont mis en route en immigrant en Allemagne. Ils veulent se débarrasser du reli-
gieux et de ses codes pour s'intégrer dans la société civile.
Cette pensée universelle, laïque qui cherche à comprendre les ressorts de l'âme hu-
maine traverse l'oeuvre de Stefan Zweig.
Il se confie à Theodor Herzl, Martin Buber, Sigmund Freud, Weitzman, Franz Wer-
fel, Einstein, son éditeur Kippenberg, Max Brod, Egon Zweig, Viktor Fleischer etc...
Ces lettres, sorte de dialogues intérieurs, sont divisées en 3 parties, chacune intro-
duite par un texte qui les resitue dans l'histoire de Zweig et dans l'Histoire. Ces 3
parties reflètent l'évolution littéraire de l'auteur.