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Filigranes|FILIGRANES
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Le jardin de poussière
Bernard Plossu, Emmanuelle de L'Ecotais, Stuart Alexander
- Filigranes
- 24 April 2025
- 9782350466378
Le Jardin de poussière de Bernard Plossu, publié initialementen 1998, capture l'essence du désert américain à travers des photographiesintimes et délicates. Plossu explore ces paysages arides avec un regard sensibleet dépouillé, traduisant leur subtilité et leur mystère à travers de petitstirages en noir et blanc de 11,4 × 7,6 cm. Ce format singulier, proche dudaguerréotype, invite à une observation minutieuse et à une intimité rare avecles images.
Réalisées lors de marches entre 1981 et 1985 avec deuxpartenaires dans des régions comme l'Arizona, le Nouveau-Mexique ou l'Utah, cesphotographies témoignent d'une quête personnelle et spirituelle, entre calme ettension. Plossu privilégie la beauté discrète de la nature, rejetant la grandeurprétentieuse et les intrusions humaines souvent visibles dans la photographie depaysage contemporaine. Son approche célèbre la poésie des éléments simples :ciels vides, nuages épars, ou ombres délicates.
Plossurévèle aussi une nostalgie pour les terres sacrées amérindiennes, y voyant latrace persistante de leurs esprits. Le désert devient un "jardin de poussière",espace à préserver, vital pour l'humanité. Entre vulnérabilité et résistance,ces photographies traduisent une vision à la fois douce et optimiste, célébrantl'équilibre fragile et la beauté intemporelle du désert. -
La forêt fascine les photographes contemporains. Elle les attire, pour ses formes enchevêtrées ainsi que pour ses fonctionnements biologiques, de sorte qu'elle les pousse à expérimenter sur le motif certaines options plastiques ou techniques. Elle est également support de mythologies ou de fantasmes qui peuvent être repris - ou déconstruits - par les artistes. Dans le même temps, les zones arborées se présentent comme des espaces hybrides, pour partie créés par les hommes, dont la patiente investigation permet de constater les conséquences de choix économiques, comme de penser des comportements sociétaux, des évolutions culturelles et des relations à la nature.
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Pays Perdu est un livre de photographies prises en Nouvelle-Zélande par Amaury da Cunha, entre janvier et juin 2020. Parti aux antipodes écrire un roman dans le cadre d'une résidence d'écriture, l'auteur se retrouve tout à coup bloqué sur l'île en raison de la pandémie. Il poursuit cependant son récit qui tourne autour d'une histoire de fantômes. Pour échapper à cet isolement, il se met aussi à photographier son quotidien dans la ville de Wellington où il réside. Il réalise alors de très nombreuses images, sans projet particulier, sinon de se laisser porter par des visions qui résonnent avec ce qu'il est en train d'écrire. Dans cette période de peurs et d'incertitudes, le besoin de penser autrement le monde ne fut peut-être jamais aussi grand ; ce que ce livre raconte en images, au pays du long nuage blanc. "Je photographie comme si je commettais une effraction, mais j'ai, en même temps, le sentiment de recueillir quelque chose qui m'est offert par le hasard. Elle met en branle un désir qui ne peut s'accomplir qu'en mettant l'intention à distance. L'aubaine jouissive : photographier ce qu'on avait pas prévu de voir. L'image, toujours vers le dehors - c'est sa condition d'existence - poursuit aussi son voyage à l'intérieur de nous-mêmes pour retrouver son milieu d'origine : celui des idées et des rêves."
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"Last Paradise" est une oeuvre multimédia audacieuse qui fusionne la photographie et la musique pour narrer le périple fictif d'une femme excentrique à travers un paysage balnéaire transformé par des événements cataclysmiques. Située sur la Côte Adriatique italienne, notamment à Rimini et ses alentours, l'histoire se déroule durant la basse saison, offrant ainsi un cadre désolé et mélancolique qui contraste fortement avec l'animation et la vie qui caractérisent ces lieux en période estivale.
L'univers de "Last Paradise" se situe quelque part entre le rêve et la réalité, jouant sur les frontières de l'onirisme et de l'hyperréalisme. Cette esthétique particulière invite les spectateurs à se questionner sur les traces que l'humanité laisse derrière elle dans un monde post-apocalyptique. Les images capturées, marquées par des couleurs saturées et des contrastes saisissants, révèlent à la fois la beauté résiduelle de ces paysages et leur inquiétante désolation, évoquant un futur où la nature et les créations humaines sont abandonnées à elles-mêmes.
La musique de "Last Paradise" est conçue en parallèle, Mathias Delplanques a exploré le musée du synthétiseur vintage ce qui a inspiré sa musique.
"Last Paradise" explore donc les thèmes de la solitude, du passage du temps, et de la nostalgie d'un monde perdu, tout en interrogeant notre rapport à l'environnement et à notre propre histoire.
Kourtney Roy (photographie) et Mathias Delplanques (musique) sont les lauréats de la 6ème édition du Prix Swiss Life à 4 mains pour leur projet Last Paradise.
La Fondation Swiss Life a créé son Prix Swiss Life à 4 mains - Photographie & Musique, en 2014 : le prix est destiné à valoriser des talents et récompense un projet de création croisée et originale d'un photographe et d'un compositeur. Pour la 6ème édition, ce sont le photographe Vincent Fournier et le compositeur Sébastien Gaxie à remporter la mise. Le nouveau binôme lauréat sera accompagné durant deux ans par la Fondation Swiss Life et ses conseillers artistiques : Emilia Genuardi pour la photographie, et Stéphane Amiel pour la musique. -
Arnaud Claass poursuit ici ses réflexions sur l'art d'observeret soumet l'exercice du regard à l'épreuve des mots. Il commente ses perceptionsau fil de la vie quotidienne mais se confronte aussi à quantités d'oeuvreshistoriques et contemporaines.
Pour les photographes, la vraiedisponibilité visuelle et mentale au flux incessant des apparences est une formede ferveur. Quant au spectateur des images, il lui revient de regarder cesdernières avec la même intensité, en s'écoutant jusqu'au plus profond delui-même.
Qu'il s'agisse de faire des photographies ou de contemplercelles des autres, il y va d'une célébration du monde, dans toutes sescontradictions.
Dans ses Méditationscartier-bressoniennes, Arnaud Claass revient sur l'influence exercée dans sajeunesse par la découverte du photographe français, puis sur son admiration pourlui, jamais démentie mais soumise au long des années à un examen serré. Dans cesnotes récentes, il remet en cause nombre d'idées reçues relatives à cette oeuvrefondatrice. -
En 2023, Elsa et Johanna ont découvert le Perche lors de leur
résidence Capsule, en collaboration avec le Ministère de la Culture et la DRAC
Normandie. Les percherons ont pu apprécier leurs oeuvres majeures: The Timeless
Story of Moormerland au Moulin Blanchard l'été dernier, et A Couple of Them lors
du Champ des Impossibles en mai. Cet été, elles présentent leur nouvelle série
Séquences à la grange cathédrale du Moulin Blanchard, avec une douzaine de
scénarios photographiques comprenant une cinquantaine d'images. Elsa
et Johanna ont exploré la beauté du paysage percheron au printemps 2023, avant
de revenir en été pour y réaliser leurs prises de vues. Leur approche narrative
et minutieuse, loin du documentaire, intègre soigneusement décors, accessoires
et compositions où elles se mettent en scène. Pour la première fois, leur
travail intègre le paysage comme élément central, transformant la nature en un
acteur de leurs compositions. Elles ont inventorié et exploité la
diversité des paysages percherons - agricoles, forestiers, vallonnés - et les
lumières estivales, pour créer des séquences photographiques pop et empreintes
de mystère. Leur imagination débordante a transfiguré ces paysages en une
fresque captivante et évocatrice, mélangeant esthétique pop et ambiance de
polar. -
Anaïs Boudot poursuit actuellement une exploration approfondie
des moyens photographiques, intégrant ponctuellement des séries réalisées à la
gélatine photosensible sur verre, souvent rehaussées de peinture. Ses créations
se situent sur un fil indéterminé entre contemporain et passé. Durant sa
résidence, elle souhaite ouvrir de nouvelles perspectives pour ces images sur
verre, cherchant à établir un lien entre patrimoine et art contemporain, en
utilisant notamment la forme du vitrail. Cette approche vise à redéfinir et
enrichir la perception des oeuvres en y intégrant des éléments historiques et
artistiques. Michel Poivert, dans son texte, met en lumière
l'engagement d'Anaïs Boudot dans l'expérimentation photographique. Avec son
projet "Jour le Jour", elle explore la métamorphose des usages photographiques
modernes en construisant une opération dialectique qui cherche à immortaliser la
disparition. Poivert explique que, dans notre quotidien, nous enregistrons
compulsivement des images avec nos smartphones, créant des archives personnelles
de souvenirs, notes et coups de coeur. Toutefois, ces images sont souvent vouées
à l'obsolescence : elles sont effacées, oubliées ou détruites lors d'un
changement d'appareil. Cette situation paradoxale, où les images numériques
incarnent la modernité tout en étant éphémères, est au coeur de la réflexion
d'Anaïs Boudot, qui tente de capturer et de donner un sens durable à cette
fugacité. -
An inventory of arctic glaciers
Vincent Mercier, Natacha Wolinski
- Filigranes
- 7 March 2024
- 9782350466170
Plongez dans un voyage visuel extraordinaire à travers les glaces arctiques avec le photographe Vincent Mercier. Son livre captivant sur l'Arctique est bien plus qu'une simple collection d'images, c'est une expérience sensorielle qui vous emmène au coeur de la beauté glaciale et éphémère de cette région immaculée.
Ce livre est une ode à l'esthétique pure, une célébration de la majesté des glaciers et de leur fragilité. Chaque image est une oeuvre d'art en soi, capturant les formes infinies, les structures chaotiques et les fractales hypnotiques qui composent cet univers glacial. Mais il va au-delà de l'esthétique, car au fil des pages, on ressent également une urgence silencieuse. Au fur et à mesure que vous tournez les pages, vous verrez comment les dernières images du livre annoncent le désordre imminent et inéluctable qui plane sur l'Arctique.
L'approche artistique de Mercier est ambitieuse et innovante. Il a choisi le cyanotype pour traduire visuellement les structures glacières, créant ainsi des images d'une beauté mélancolique. Chaque tirage est le résultat d'un processus méticuleux et exigeant, où le photographe a pris le temps de renouer avec les techniques analogiques, apportant une touche d'authenticité et de profondeur à chaque image.
Ce livre n'est pas simplement un inventaire, mais un témoignage précis et quasi scientifique de la région arctique. Chaque glacier est répertorié avec des coordonnées GPS exactes, offrant une légende détaillée pour chaque tirage. -
Inframince n.17
Simon Starling, Pierre-Olivier Arnaud
- Filigranes
- Inframince
- 11 March 2025
- 9782350466262
Ce numéro de la revue Inframince explore les dimensions cachées de l'image, c'est-à-dire les infrastructures techniques et fiduciaires qui soutiennent sa production, sa diffusion et son impact. En mettant l'accent sur les évolutions numériques et algorithmiques, le numéro analyse comment ces technologies transforment l'image en un environnement visuel total et omniprésent. Ce cadre repose sur des infrastructures numériques qui produisent et transportent les images, mais aussi sur des infrastructures conceptuelles qui légitiment et régulent leur présence.
Ce numéro propose un retour aux réflexions de Walter Benjamin, menées ici par l'artiste et théoricien Victor Burgin, qui examine l'impact de la technique sur la perception de l'image. Colette Tron aborde le paradigme numérique et son influence sur notre rapport aux images, tandis que Cédric Mazet Zaccardelli analyse le rythme photographique. Claire Fagnart s'intéresse à la croyance fiduciaire qui soutient le commerce des images, en parallèle du texte de Siobhan Angus qui souligne les conséquences matérielles refoulées de la technologie.
Enfin, les contributions artistiques de Pierre-Olivier Arnaud, Simon Starling et James Benning viennent enrichir la réflexion, en modifiant le rythme et la structure des pages, pour mieux interroger notre présent saturé d'images.
Éditorial Nicolas Giraud. Portfolio : Inframince_Infrastructure_Studio par Pierre-Olivier Arnaud. Dossier : Revenir à Benjamin, Victor Burgin ; Re-monter les flux numériques, Colette Tron ; Photographie et croyance, Claire Fagnart ; Le rythme de la disposition, Cédric Mazet Zaccardelli. Laboratoire : Le coffre d'argent d'Eastman Kodak, Siobhan Angus. Entretien : Le regard et la patience, James Benning. Portfolio : By Night..., Simon Starling. Livres : Derby, Ken Graves et Eva Lipman ; Ici, Louis Gary ; Between the Lines, Luigi Ghirri ; A Pound of Pictures, Alec Soth ; Orientations photographiques, Arnaud Claass. Contributeurs. -
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Thibaut Cuisset : Loire
Quentin Bajac, Jean-Marc Besse, Camille Cuisset, Thibaut Cuisset
- Filigranes
- 25 November 2021
- 9782350465524
Pendant près de 40 ans, Thibaut Cuisset (1958-2017) a construit une Å«uvre sur le paysage à travers des campagnes successives, en France et à l'étranger. Arpentant les paysages, il développe un style singulier qui s'appuie sur un équilibre ténu entre sujet, couleur et lumière. Les campagnes françaises et le cours des fleuves représentent un champ de recherche essentiel dans les recherches de Thibaut Cuisset sur le paysage. Le corpus d'images constitué autour de la Loire en est une démonstration notable, témoignant à la fois de la constance de l'écriture du photographe et de son évolution, tant dans la composition que dans les modalités d'exposition des photographies. Ainsi, l'exposition présentée au Château de Tours montre le travail réalisé par Thibaut Cuisset autour de la Loire pendant près d'une décennie, au gré de plusieurs commandes et prix photographiques. Réunissant pour la première fois l'ensemble de ces séries et proposant certaines photographies inédites, LoireÂ: Thibaut Cu
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Depuis sa création le festival de photographie de Deauville, Planches Contact soutient la création à travers un programme de résidences sur la Normandie dans son ensemble comme territoire d'exploration pour les artistes à travers leurs recherches personnelles et leurs questionnements sur l'environnement, le territoire et les habitants qui le façonnent. Le festival se construit autour des travaux inédits d'une vingtaine d'artistes internationaux invités en résidences, émergents ou confirmés, présentés dans des installations conçues expressément. Ainsi la photographie investit la ville et la plage en hiver ainsi que des espaces muséaux : les Franciscaines et le Point de Vue, dans des parcours d'auteurs qui redessinent l'espace public. Pour sa quinzième édition, le festival poursuit ses engagements, envers les artistes à travers la production et la diffusion de la photographie auprès de publics variés. Le festival participe également à la constitution d'une collection photographique pour la Ville de Deauville valorisant le travail des photographes sur la Région, conservée et portée par le Pôle Photographique des Franciscaines tout au long de l'année. En parallèle des expositions, le festival offre une programmation riche à destination de tous les publics avec notamment des rencontres régulières avec les artistes, des conférences et tables rondes, une offre à destination du jeune public et du public scolaires, des workshops et ateliers pour amateurs ou confirmés. Invité : Dominique Issermann Invités en résidence : Coco Amardeil, Alessandro Calabrese, Sara Imloul, Patricia Morosan, Julien Mignot, Richard Pak, Bettina Pittaluga, Philip Toledano, Huang Xiaoliang Invités en résidence avec la fondation photo4food : Joan Alvado, Sophie Alyz, Eric Bouvet, Corinne Vachon Tremplin Jeunes Talents : Nicola Fioravanti, Cloé Harent, Maximilien Schaeffer, Rachel Seidu, Marie Wengler Le siècle des vacances De la villégiature au tourisme de masse - Photographie de la collection Fnac : Jacques-Henri Lartigue, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, William Klein, Dolores Marat ou Martin Parr... Cette exposition est à la fois un témoignage de l'évolution du langage photographique et de la notion de vacances.
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La plénitude photographique : Notes (janvier-décembre 2022)
Arnaud Claass
- Filigranes
- Essai
- 12 December 2023
- 9782350466132
Poursuivant son périple à travers les images et la langue, Arnaud Claass explore la singularité de la photographie, dont le caractère incernable fait la plénitude.
Scènes de la vie courante, souvenirs ou rêves, images de guerre, oeuvres de référence ou émergentes (photographiques mais aussi picturales, sculpturales, filmiques, littéraires...) laissent apparaître la façon dont nous sommes atteints, au plus profond de nous-mêmes, jour après jour, par les expériences visuelles. Dans ses moments plus théoriques, l'auteur nous redit également sa défiance envers tout esprit de système.
"La plénitude photographique" est donc une exploration profonde de la nature et de l'impact de la photographie, une tentative de démontrer comment elle capture et communique la complexité de notre expérience humaine. C'est un appel à la liberté artistique et à l'ouverture d'esprit, à la capacité d'émerveillement et à l'émergence constante de nouvelles formes d'expression.
Filigranes a publié dix ouvrages d'Arnaud Claass : Mémoire vive, Nuit optimale, Heure locale, Le réel de la photographie, Du temps dans la photographie, La considération photographique, Essai sur Robert Frank, L'intuition photographique, Orientation photographique, La plénitude photographique Dans le nouvel ouvrage "La plénitude photographique", Arnaud Claass nous offre une exploration détaillée de l'art photographique, en tirant des fils ténus entre des sujets aussi variés que la vie quotidienne, les souvenirs, les rêves, les images de guerre et les oeuvres de référence et émergentes. Il démontre comment ces expériences visuelles façonnent et impactent notre réalité interne, soulignant la portée de l'art photographique non seulement comme une forme d'expression artistique, mais aussi comme un outil de compréhension et d'interprétation de notre monde. -
Avec les contributions de : Jean-Luc Bayard,
Anne-Céline Callens, Michel Depeyre, Pierre-Régis Dupuy, Georges Gay,
Georges-Henry Laffont, Pierre-Olivier Mazagol, Éric Perrin, Jonathan
Tichit. Le Furan demeure quasiment invisible au sein de
la ville de Saint-Étienne. Le photographe Pierre Suchet a arpenté
ses rives, de sa source (au Bessat) jusqu'à sa confluence avec la Loire (à
Andrézieux-Bouthéon). Au minutieux travail de prises de vues sont
conjuguées les réflexions de géographes, d'historiens... ou de spécialistes des
images, afin d'examiner les rapports qui se sont établis, au fil du temps, entre
les hommes et la rivière. Les photographies contemporaines rencontrent
également, dans cet ouvrage, toute une variété de représentations plus
anciennes. Cette approche dialogique a été consciemment choisie afin
d'essayer de restituer la complexité des usages des habitants du bassin-versant
et de leurs affects à l'égard du cours d'eau. Elle est aussi déterminée par le
désir de pousser le lecteur à s'investir lui-même dans une forme
d'investigation. -
Chroniques de l'oiseau perdu
Christine Lefebvre, Marguerite Pilven
- Filigranes
- 17 October 2023
- 9782350466057
Les images de la photographe Christine Lefebvre semblent plus arrimées au corps qu'au langage. Elles s'apparentent à des champs magnétiques qui convergent des forces, affectent leurs sens et leurs directions. L'artiste les déploie entre les pages d'un livre qu'elle a construit comme un poème, ses espaces blancs les exposant à l'ouverture du sens. Les photographies sont des visions arrachées à l'écoulement du temps. Lors de ses promenades, loin de la ville et des hommes, ce que la photographe sent monter comme une sève au contact d'un arbre, d'une falaise ou d'un glacier se fixe à main levée, en quelques secondes et par fragments impulsifs.
Le choix de l'oiseau comme protagoniste de ses chroniques provient du souvenir de lecture d'un célèbre conte mystique persan écrit au XIe siècle. La Conférence des oiseaux raconte l'épopée d'un groupe d'oiseaux perdus, en quête de vérité. Les photographies présentent des paysages immémoriaux rythmés par les battements d'ailes des oiseaux, contrastant avec les solides reliefs de paysages pétrifiés.
Elle est ce rêve de pierre qu'évoqua Baudelaire, témoin d'une révolution où la terre, source première de toute création, perdait son aura et se figeait en objet. L'oeuvre de Lefebvre est une élégie, mais compose aussi une ode à une nature restauratrice des liens avec les cycles, avec le rythme des saisons. [extraits] Marguerite Pilven Ce livre de photographie captivant de Christine Lefebvre, nous transporte dans un monde de beauté, de tristesse et de nostalgie. Les images saisissantes capturées dans ce livre racontent l'histoire de la nature, de la vie et de la mort, tout en célébrant la beauté fragile de notre monde.
Les photographies de Lefebvre sont poétiques dans leur composition, leur lumière et leur texture. Chaque image est une histoire en soi, racontant une histoire unique de la nature qui se transforme, de la faune et de la flore qui disparaissent. Les nuances de couleurs et les textures sont magnifiques, offrant un véritable plaisir visuel. En résumé, Chronique de l'oiseau perdu est un livre de photographie sensible et captivant. C'est un véritable hommage à la nature et à la vie.
En 2017 Filigranes à publié l'ouvrage L'entre temps de Christine Lefebvre. -
Les portes de givre : Crystalline thresholds
Sabine Mirlesse, Bernard Blistène
- Filigranes
- 23 April 2024
- 9782350466187
Les Portes de Givre de Sabine Mirlesse était une série de sept passages gelés sculptés par les vents de l'Atlantique durant l'hiver 2022/23. Cette installation éphémère de Land Art a été inspirée par la découverte des travaux d'ingénierie de son grand-père sur le comportement du givre en altitude dans les années 1930 et est un clin d'oeil au temple Gallo-Romain de Mercure, lieu de pèlerinage depuis des siècles au sommet du volcan du Puy de Dôme, situé de manière unique au-dessus des brumes et des nuages. Sept portails ont été installés selon la constellation des Pléiades, et conçus afin de stimuler les formations de glace et de givre dues au micro-climat, lesquelles croissent pour ensuite fondre avec l'arrivée du printemps. Cette oeuvre est la première installation d'art public de Mirlesse et fait partie du programme Mondes Nouveaux du ministère de la Culture.
À l'origine de cette oeuvre, il y a la découverte d'une boîte de souvenirs que Sabine fait durant le confinement. Une boîte qui contient de vieilles photos énigmatiques. L'artiste se remémore avoir trouvé "des négatifs des années 1930, en noir et blanc, juste des formes un peu blanches, du givre, du gel, de la neige, une topographie de paysages qui correspondait plutôt à un terrain volcanique." Sabine découvre avec une certaine émotion que ces photos ont été prises par son grand-père, aux alentours de 1936. Son aïeul était alors ingénieur en mission sur le puy de Dôme, pour étudier les effets du givre sur les ailes d'avion.
Ses portes de givre, Sabine Mirlesse les a installées au sommet du puy de Dôme avec une envie : laisser les éléments les façonner, et créer un dialogue entre l'art et la nature.
Ces curieuses structures de métal ont été installées au sommet du puy de Dôme. Une oeuvre d'art assez unique puisqu'elle réagit aux aléas de la météo, en captant le givre et fonctionne comme un thermomètre, face au réchauffement climatique. Sabine Mirlesse, l'artiste, décrit sa sculpture comme une oeuvre changeante : "C'est assez surprenant, à chaque fois que je monte, c'est différent, je ne sais pas exactement à quoi m'attendre. C'est la prévision de l'imprévisible." -
Italia discreta
Bernard Plossu, Guillaume Cassegrain, Bruno Ely, Pamela Grimaud
- Filigranes
- 5 May 2022
- 9782350465623
Le musée Granet a conçu une exposition consacrée à l'artiste Bernard Plossu sur le thème de l'Italie. Une centaine de photographies seront exposées, la plupart inédites, couvrant la période de la fin des années 70 à 2017. Si l'artiste est célèbre pour ses clichés utilisant de façon quasi exclusive le noir et blanc dès 1965, il a pu expérimenter la couleur au gré de ses voyages à travers un procédé pigmentaire particulier, le tirage Fresson, découvert en 1967. Ces tirages mat au charbon, connus dans le monde entier, donnent un rendu granuleux, doux et presque poudré à ses photographies. Ce magnifique ensemble sera mis en regard avec une soixantaine de lavis, aquarelles, différentes vues de la ville de Rome et de ses alentours réalisées par le peintre emblématique de la ville d'Aix, François-Marius Granet (1775-1849) dans la première moitié du XIXe siècle.
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Lorsque la Kourtney Roy s'est retrouvée confinée en Normandie pendant la crise du Coronavirus, son imagination illimitée a délivré une série photographique intitulée Survivalist Failures. Tous les jours, Kourtney Roy proposait un guide de survie, ironique, décalé et tranchant qu'elle publiait sur les réseaux sociaux. Chaque photographie était accompagnée de leçons de survie: Lesson 11: ln the apocalypse don't forget about personal hygiene. Lors du confinement, notre quotidien a brutalement changé et nos repères ont été chamboulés. Pour le mouvement des survivalistes, tout ce à quoi ils se préparaient depuis des années était arrivé, une quarantaine mondiale. Kourtney Roy s'en est inspirée, avec son langage artistique si particulier, et à la manière des survivalistes, l'artiste s'est mise en scène dans des situations insolites, qui lui rappellent peut-être son enfance passée à se raconter des histoires fantastiques dans les forêts canadiennes.
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Heartland / Terre de coeur
Anne Rearick, Cécile Coulon
- Filigranes
- Traversees
- 16 November 2023
- 9782350466163
En 2023, Anne Rearick a passé plusieurs semaines en Auvergne, auprès de ses habitants, de leurs animaux et de leurs paysages. Sa photographie décrit l'expérience quotidienne des univers dans lesquels elle s'immerge et qu'elle célèbre avec délicatesse.
"Dépourvue de tout projet englobant, elle permet à chacun de s'exprimer tour à tour avec des regards, des postures, des gestes, un mouvement et elle renoue précisément avec cette photographie profondément humaniste qui ne se regarde jamais le nombril, qui ne cherche pas son ego ou son identité mais va à la rencontre de l'autre, son égal" (Christian Caujolle).
Que ce soit aux États-Unis, en Afrique du Sud, au Pays Basque, à Sète, dans Le Perche ou en Auvergne, elle porte ce même regard généreux sur les êtres pour saisir des images qui cherchent, avant tout, à exprimer le plaisir de l'instant et la qualité de la rencontre. Travaillant sur des sujets au long cours, Anne Rearick s'inscrit dans la grande tradition photographique documentaire, en s'attachant principalement au quotidien et à la ruralité. Cherchant une forme d'intemporalité, elle magnifie le banal en s'intéressant à la nature et à l'environnement des personnes qu'elle rencontre, tout en gommant les signes qui distraient les spectateurs de l'authenticité de sa narration. Elle s'immerge le plus souvent dans des lieux à forte identité, explorant la notion de communauté, centrale dans son travail.
Clermont-Ferrand Massif central 2028, porteuse de la candidature de la ville et du territoire pour le titre de Capitale européenne de la culture 2028, initie une série inédite de livres photographiques nommée Traversée. Cette collection propose à des artistes d'explorer, de ressentir et d'observer le Massif central, tout en faisant la rencontre des hommes et des femmes qui animent ce territoire. S'inscrivant dans la lignée des itinéraires mythiques qui traversent le Massif central, à l'image du chemin de Stevenson ou de celui de Compostelle, Traversée incite les artistes à tracer leur propre parcours. Ces nouvelles voies constituent également une cartographie des émotions, révélant ce qui demeure habituellement invisible, et invitant à de nouvelles aventures pour renouveler notre vision de ce paysage vaste et diversifié qu'est le Massif central. -
Le village aux moutons - Yamamoto Masao Je marche dans le vent d'une route de montagne et j'écoute l'harmonie qui coule de la ligne de crête. Un groupe de chèvres dessine des points blancs sur la pente. Ceci est un peu difficile à comprendre pour un japonais. Les brebis ne sont ici que du bétail. S., le jeune éleveur qui m'a permis de photographier ses agneaux, m'a dit qu'il descendait travailler une partie de son temps à la ville car il n'arrivait pas à vivre de son élevage de moutons. Cependant, à ma visite suivante, il commençait à élever aussi des poules pour les oeufs. Il avait finalement décidé de rester dans la montagne et d'y gagner sa vie. M. et G. ont un troupeau de chèvres mohair dans la montagne. Lui s'occupe des chèvres et elle dessine et produit de beaux objets avec leur laine : couvertures, écharpes et chandails. Ils sont colorés et extrêmement doux. J'ai pris quelques images de ce couple et de leurs chèvres sur ces hauteurs. Le lieu faisait un magnifique studio de prise
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Photographie contemporaine & anthropocène
Danièle Méaux
- Filigranes
- Essai
- 17 November 2022
- 9782350465852
L'« anthropocène » signe une crise civilisationnelle profonde. Les assises, sur lesquelles les sociétés occidentales se sont senties pendant longtemps solidement établies, paraissent désormais précaires. La confiance accordée au progrès technique et aux acquisitions scientifiques est ébranlée.
Nombreuses sont les oeuvres photographiques contemporaines qui s'attellent à problématiser et à penser les évolutions de nos modes de vie, de nos valeurs, de nos relations au vivant, au temps ou au progrès. Il s'agit dans cet ouvrage d'analyser la façon dont ces travaux donnent à réfléchir, s'inscrivant de façon féconde dans le débat public.
Liste des photographes présents : Peter Fischli & David Weiss, Mishka Henner, SMITH, Ignacio Acosta, Mathieu Asselin, Richard Misrach, Yves Marchand & Romain Meffre, Carlos Ayesta & Guillaume Bression, Guillaume Herbaut, Robert Polidori, Céline Clanet, Françoais Delderrière, Petra Stavast, Jan Stradtmann, Marina Caneve, Céline Duval, Batia Suter, Arno Gisinger, Catherine Poncin, Agnès Geoffray, Jan Fontcuberta, Mathieu Pernot, Jean-Marie Donat, Bernard Plossu, Jean-Luc Mylayne, Michel Séméniako, Thomas Struth, Jürgen Nefzger, Bertrand Stofleth, Julien Guinand, Joel Sternfeld, Éric Dessert, Thierry Girard, Beatrix von Conta, Brigitte Bauer, Guillaume Bonnel, Marc Deneyer, Anne-Marie Filaire, Olivier de Sépibus, Geoffroy Mathieu, Ianna Andréadis, Bruno Goosse.
"Les termes d'écologie, d'environnement, d'anthropocène ou de réchauffement climatique se trouvent aujourd'hui repris à satiété au sein des médias et convoqués dans les travaux des chercheurs de nombreuses disciplines de sorte que, pour dissiper tout sentiment de dispersion, voire de confusion, il paraît nécessaire de commencer par préciser ce dont le présent livre ne parlera pas.
Il ne s'agira pas ici d'étudier des oeuvres photographiques qui, se concentrant sur des substances organiques ou des matériaux bruts, envisagent les éléments naturels comme un médium et relèvent d'une forme d'«â€‰écopoïétique ». Les travaux proches du Land Art ou de l'Arte Povera mobilisant la prise de vue ne seront pas pris en considération." [...]
Danièle Méaux -
La ZAD de Notre-Dame-des-Landes de´fraie la chronique depuis plusieurs anne´es et personne n'en a jusqu'alors re´ve´le´ la ve´ritable nature. De 2014 a` 2019, Philippe Graton a parcouru la ZAD de l'inte´rieur, photographiant au moyen-format argentique cet univers et la vie quotidienne de cette socie´te´ alternative. Cet engagement dans la dure´e nous donne aujourd'hui une oeuvre photographique exceptionnelle, une restitution unique et historique de cette expe´rience marginale dont l'inte´re^t n'a jamais e´te´ aussi actuel. Ce livre de´voile plus de quatre-vingts photographies ine´dites, ainsi qu'une retranscription des notes de terrain de l'auteur, a` suivre comme une aventure.
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La considération photographique ; notes 2012-2016
Arnaud Claass
- Filigranes
- 9 February 2017
- 9782350463957
Avec ce nouveau livre, Arnaud Claass revient à la forme du recueil de textes brefs.
Ces notes décrivent l'exercice infatigable de son attention visuelle. Tour à tour photographe au travail, marcheur dans la nature ou dans les rues, il tente de clarifier les conditions de son expérience. Il revient également sur des oeuvres photographiques en premier lieu, mais aussi picturales, cinématographiques, vidéographiques ou relevant des nouvelles technologies, vues ou revues en galerie, au musée, sur la page, à l'écran.
Comme toujours, son écriture se prolonge ici et là, au gré d'une pensée vagabonde, par des développements plus serrés : il aborde aussi bien ses perplexités quant au devenir des paysages qu'il traverse, à l'évolution du jugement de goût, au système de l'art et de son enseignement, que sa sidération devant le traitement de l'actualité à chaud par les grands médias.
Plus que jamais, bien plus qu'au strict domaine de l'art, c'est à la centralité de la photographie qu'il s'adresse ici, dans toute son amplitude, comme moyen de considérer le monde et comme objet de notre propre considération.
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Un art incertain ; mutations de l'image photographique
Régis Durand
- Filigranes
- 9 February 2017
- 9782350463940
« Un art en transition », « un art incertain » : divers travaux récents ont insisté sur la nature sinon indéfinissable, du moins imprécise et instable du médium photographique. Et tout cela en dépit des innombrables interrogations sur l'ontologie de ce medium, qui ont pendant longtemps constitué l'essentiel des écrits sur la photographie, avant de faire aujourd'hui un retour remarqué. (1) Affronter directement la question, comme cela est si souvent le cas, conduit à des impasses, certes parfois fertiles dans la mesure où elles permettent de formuler nombre d'hypothèses, mais impasses tout de même. Mais peut-être la réponse à ces interrogations ontologiques et à leur persistance se trouve-t-elle dans ce tourniquet incessant. La photographie, ce serait ce médium dont on ne cesse de se demander ce qu'il est, « au fond »...Certes les autres formes d'art connaissent aussi ces interrogations sur leur nature même. Mais nulle autant que la photographie n'en a fait l'essentiel de ses préoccupations, une quasi-définition : la photographie serait cette pratique artistique dont l'objet et les moyens se déplacent sans cesse, parfois fort loin des formes habituelles de l'art.
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Reliées par leurs motifs, comme les pièces d'un grand puzzle cartographique, elles créent des continuités de paysages et des lignes d'horizon qui permettent un cheminement du regard à travers les régions de France. Une chaîne de montagnes improbable s'est constituée dans laquelle les sommets des Pyrénées cohabitent avec ceux des Alpes et du Massif Central. Le littoral s'est développé par des collages successifs d'images de bords de mer où les côtes Atlantique pouvaient voisiner avec celles de la Manche ou de la Méditerranée. Des ponts de différentes générations traversent la carte, tout comme les routes, voies ferrées ou fleuves.