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tim ingold
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Le passé à venir : Repenser l'idée de génération
Tim Ingold
- Le Seuil
- La Couleur Des Idées
- 11 April 2025
- 9782021576948
l y aurait eu le temps des boomers, puis celui de la génération X à laquelle auraient succédé les Y, Z, et dernièrement Alpha, avant d'autres à venir. Cette manière de penser les générations comme des cohortes destinées à se supplanter est historiquement inédite : on a longtemps considéré que les vies s'enroulaient les unes autour des autres, telles les fibres d'une corde.
En renouant avec cette conception, Tim Ingold opère un retournement simple mais vertigineux par ses effets. Il reconsidère sous ce prisme tous les grands enjeux actuels - changement climatique, création artistique, évolution du vivant, pédagogie...
Dans cet essai qui tient du manifeste, le futur, à rebours d'une vision linéaire du progrès, se conjugue à tous les temps. Car si tout n'est jamais gagné d'avance et que les problèmes restent légion, il reste des raisons d'espérer. -
Où qu'ils aillent et quoi qu'ils fassent, les hommes tracent des lignes - marcher, écrire, dessiner, tisser, etc. De la calligraphie chinoise aux tissus amérindiens en passant par l'architecture contemporaine, Tim Ingold analyse la présence de ces lignes dans l'activité humaine quotidienne et les divises en deux genres - les traces et les fils -, capables de fusionner ou de se transformer en surfaces et en motifs.
Dans cette perspective anthropologique, il démontre surtout comment l'Occident a progressivement changé le cours de la ligne, celle-ci perdant peu à peu le lien qui l'unissait au geste et à sa trace pour tendre vers l'idéal de la modernité : la ligne droite.
On n'en finit jamais de tracer des lignes, car quelque soit l'endroit où l'on va, on peut toujours aller plus loin.
Tim Ingold -
Correspondances : Accompagner le vivant
Tim Ingold
- Actes Sud
- Voix De La Terre
- 3 April 2024
- 9782330190316
Une promenade dans la forêt finlandaise, la caresse de l'écorce des arbres, un refrain d'Elvis Presley, un navire flottant dans le ciel de l'Irlande du Moyen Âge, un alpiniste aigri, le chant d'un flocon de neige, les eaux souterraines de Paris, des oeuvres de Giuseppe Penone, David Nash ou Tomas Saraceno... L'air de rien, brodant à partir d'un souvenir personnel, d'une anecdote ou d'une rencontre avec un artiste, Tim Ingold prend soin des mots et des idées et maîtrise à la perfection l'art d'un récit qui monte progressivement en puissance théorique de manière à renverser complètement notre manière d'envisager notre rapport au monde. Correspondances, c'est à la fois la forme de ces courts textes écrits comme s'il s'adressait à un ami ; c'est aussi, sur le fond, son objectif ultime : cesser de se confronter aux choses et tenter de correspondre avec elles en tissant un dialogue fertile pour la pensée, condition sine qua non pour avoir une chance de retomber amoureux du monde.
"Pour qu'une pensée soit une idée, elle doit déranger, perturber, telle une rafale de vent sur un tas de feuilles mortes."
Anthropologue britannique né en 1948, spécialiste du peuple sami de Laponie, Tim Ingold est professeur émérite à l'université d'Aberdeen. Proche de Philippe Descola, il est l'un des principaux artisans du renouveau de l'anthropologie en y incluant la dimension non humaine et l'ensemble du vivant dans ses rapports avec les humains. -
Grâce à ses expériences de terrain en tant qu'ethnologue des communautés d'éleveurs de rennes de Laponie, et avec l'aide de bon nombre de philosophes et d'anthropologues (Martin Heidegger, Gregory Bateson, Gilles Deleuze, Jakob von Uexküll, James Gibson, Charles Darwin, etc.), Tim Ingold déploie dans cette anthologie les lignes d'une pensée originale délimitant les territoires de l'évolution biologique et culturelle, les environnements humains et non humains, les royaumes de la pensée et de l'action, ainsi que les discours rivaux de l'art et de la science.
De la poétique de l'habiter à l'écologie du sensible, Tim Ingold plaide pour une réconciliation entre les projets de la science naturelle et ceux de l'éthique environnementale, pour un retour aux sources de l'anthropologie.
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Machiavel chez les babouins : pour une anthropologie au-delà de l'humain
Tim Ingold
- ASINAMALI
- 10 September 2021
- 9782955382288
Si le bourdon fait partie du système reproducteur du trèfle, pourquoi ne ferions-nous pas partie du processus de croissance d'artefacts ? Un regard attentif aux mondes animaux révèle les mille et une manières dont la technique et le beau émergent du sensible. Mais qu'en est-il des relations sociales de production, de domination et d'exploitation ? Si celles-ci ne relèvent pas exclusivement de l'humain, que disent-elles de la manière dont on le devient ?
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Être au monde ; quelle expérience commune ?
Philippe Descola, Tim Ingold, Michel Lussault
- Pu De Lyon
- 14 November 2014
- 9782729708870
L'anthropologie a mis au jour que tous les êtres humains n'ont pas la même compréhension du monde ni de ce que signifie être au monde ; parmi ces ontologies, aucune ne surclasse les autres. Existe-t-il alors un point de vue neutre à partir duquel les étudier et les comparer ? Dans ces manières d'être et de «composer des mondes», quelle est la part du processus ? Quelle est la part de l'inscription de l'homme dans l'enchevêtrement des existences et celle de l'observateur dans son objet ? Telles étaient les questions posées dans le cadre du festival «Mode d'emploi» organisé par la Villa Gillet en novembre 2013, lors du débat de Philippe Descola et Tim Ingold, animé par Michel Lussault.
Le livre conçu aujourd'hui à partir de ce débat propose une ouverture par Michel Lussault, un dialogue réagencé et révisé où alternent les voix de Philippe Descola et de Tim Ingold, enfin un post-scriptum de la main de chacun des deux intervenants.
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L'éducation retournée par les arts : le célèbre anthropologue anglais Tim Ingold nous invite à considérer l'art, l'architecture et le design arts comme la base même d'une éducation pour le XXIe siècle en prise aux enjeux sociaux et écologiques auxquels nous sommes confrontés.
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Écouter/voir : la culture occidentale a depuis longtemps isolé sinon opposé ces deux champs de notre vie perceptive : là où l'oeil objective, met à distance le monde afin de le soumettre aux rigueurs de la raison, l'oreille immerge le sujet dans ce même monde et au besoin conduit à son envoûtement. Alors que la vue dispose du temps, l'écoute doit se saisir de l'instant dans lequel ce qui lui est dû surgit pour disparaître.
Nous aurions tort de croire cette typologie inébranlable. Ce que l'on peut appréhender de l'ouïe des oiseaux bouleverse la rigidité d'un tel modèle : leur usage de l'écoute semble allier une dimension active et directionnelle de l'ouïe, à l'instar de la vue, et une relative indifférence aux traits séquentiels de rythme et de mélodie portés par ce que nous appelons peut-être un peu lestement leur chant. Celui-ci se caractérisant davantage par la présence de motifs dont l'ordre temporel importe peu. -
Faire : anthropologie, archéologie, art et architecture
Tim Ingold
- Dehors
- 2 March 2017
- 9782367510101
Fabriquer, créer, pratiquer, c'est en même temps générer de la connaissance, construire des environnements et transformer nos vies. L'anthropologie, l'archéologie, l'art et l'architecture (les 4 A) sont ici considérés non pas tant comme des disciplines académiques que comme des manières de faire qui explorent chacune à leur façon les conditions et potentiels de la vie humaine.
Dans Les matériaux de la vie, Tim Ingold, tente de dépasser les oppositions académiques entre "pratique" et "théorie" et entre "objet" et "sujet".
En s'appuyant sur les travaux de G. Simondon et de G.
Deleuze et F. Guattari, il esquisse les fondements d'une pédagogie participante en proposant une nouvelle approche de la transmission et de l'enseignement fondés sur la pratique et la fabrication.