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enzo traverso
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Images de la politique, politique des images : Un débat
Georges Didi-Huberman, Enzo Traverso, Guillaume Blanc-Marianne
- EHESS
- Cas De Figure
- 25 April 2025
- 9782713233968
« Tout est parti d'une image, d'une seule image » dans cette polémique entre Georges Didi-Huberman et Enzo Traverso. Le brouillard règne en maître sur la photographie prise par Gilles Caron, en 1969, dans les rues enflammées de Londonderry, au début de la guerre civile nord-irlandaise. Des hommes en uniforme, à l'arrière-plan, font face à deux jeunes gens, les bras en l'air, tendus par l'effort. Quel geste donne à voir le photographe ? Allégeance ou désobéissance ?
La discussion déborde vite la photographie en question. À mesure que les auteurs glissent vers le terrain politique et ses révoltes, plus ou moins spectaculaires, plus ou moins solitaires, le désaccord s'approfondit et le silence finit par s'installer. Jusqu'à ce qu'une troisième voix, celle de Guillaume Blanc-Marianne, vienne documenter précisément la situation de l'image initiale, histoire de redistribuer les termes mêmes du débat de fond. -
« Certains mots vont pendant des siècles d'une bouche à l'autre sans qu'on ne puisse jamais en dégager un contenu clair et précisément défini. » Un de ces mots est celui d'amitié, un « sentiment » sur lequel l'homme n'a jamais cessé de s'interroger. Qu'est-ce que l'amitié ? Avec qui se manifeste-t-elle ? Avec les camarades de classes, les collègues, les voisins, les personnes proche ou bien lointaine ? L'amitié est-ce ce qui se cultive dans l'enfance, ou bien un sentiment qui accompagne toute la vie et qui se renforce seulement à l'âge adulte ? Siegfried Kracauer, philosophe et sociologue proche de l'école de Francfort, analyse ici avec méticulosité les différentes facettes de l'amitié.
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Révolution : une histoire culturelle
Enzo Traverso
- La découverte
- Sciences Humaines
- 3 March 2022
- 9782348069734
Les révolutions ne se prêtent pas aux récits linéaires. Elles sont de véritables séismes qui, en renversant l'ordre établi, renouvellent les horizons d'attente et font advenir des idées, des imaginaires et des canons esthétiques nouveaux.
Pour en mesurer les forces et les puissances de transformation, mais aussi les tensions et les contradictions, Enzo Traverso compose une constellation d'« images dialectiques », où se télescopent les « locomotives de l'histoire » de Marx et le « frein d'urgence » de Walter Benjamin, les corps sexuellement libérés d'Alexandra Kollontaï et les corps disciplinés pour bâtir la « société nouvelle », la création d'images et de symboles (la barricade, le drapeau rouge, les chansons et rituels...) et la furie iconoclaste.
Au croisement de l'histoire intellectuelle, de l'histoire visuelle et de la théorie politique, ce livre montre que l'idée de révolution offre une clé d'intelligibilité de la modernité, jusqu'à notre présent, où elle continue d'informer souterrainement notre rapport au futur et au possible.
« Pour celles et ceux qui aspirent à façonner un autre ordre des choses, le récit d'Enzo Traverso est essentiel. Pour celles et ceux qui veulent réfléchir à ce qui anime les révolutions ou en fait des naufrages, cet ouvrage rare parcourt le globe et les bibliothèques, s'intéressant à Phnom Penh et La Havane, et pas seulement à Paris et Moscou, et pensant avec Weber, Arendt, Fanon et Constant, et pas seulement avec Trotski, Lénine et Mao. » Wendy Brown, professeure de sciences politiques àl'université de Berkeley.
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Mélancolie de gauche ; la force d'une tradition cachée (XIXe-XXIe siècle)
Enzo Traverso
- La découverte
- Poche Sciences Humaines
- 12 April 2018
- 9782707199720
Depuis le XIXe siècle, les révolutions ont toujours affiché une prescription mémorielle : conserver le souvenir des expériences passées pour les léguer au futur. C'était une mémoire « stratégique », nourrie d'espérance. En ce début de XXIe siècle, cette dialectique entre passé et futur s'est brisée et le monde s'est enfermé dans le présent. La chute du communisme n'a pas seulement enterré, une fois pour toutes, la téléologie naïve des « lendemains qui chantent », elle a aussi enseveli, pour un long moment, les promesses d'émancipation qu'il avait incarnées.
Mais ce nouveau rapport entre histoire et mémoire nous offre la possibilité de redécouvrir une « tradition cachée », celle de la mélancolie de gauche qui, comme un fil rouge, traverse l'histoire révolutionnaire, d'Auguste Blanqui à Walter Benjamin, en passant par Louise Michel ou Rosa Luxemburg. Elle n'est ni un frein ni une résignation, mais une voie d'accès à la mémoire des vaincus qui renoue avec les espérances du passé restées inachevées et en attente d'être réactivées.
Aux antipodes du manifeste nostalgique, ce livre - nourri d'une riche iconographie : des tableaux de Courbet aux affiches soviétiques des années 1920, des films d'Eisenstein à ceux de Théo Angelopoulos, Chris Marker ou Ken Loach établit un dialogue fructueux avec les courants de la pensée critique et les mouvements politiques alternatifs actuels. Il révèle avec vigueur et de manière contre-intuitive toute la charge subversive et libératrice du deuil révolutionnaire.
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l'industrie culturelle, les musées, les commémorations, les programmes éducatifs contribuent à faire de la mémoire du passé une sorte de religion civile de nos sociétés contemporaines.
cette religion remplit souvent une fonction apologétique: conserver souvenir des totalitarismes pour légitimer l'ordre libéral, occuper les territoires palestiniens pour empêcher un nouvel holocauste, envahir l'irak pour ne pas répéter munich. mais il est d'autres chemins de la mémoire, plus discrets, parfois souterrains, décidément critiques, qui transmettent le fil des expériences de l'égalité, de l'utopie, de la révolte contre la domination.
confrontée à un siècle de feu et de sang, la mémoire revendique ses droits sur le passé. cette émergence de la mémoire a suscité un débat intellectuel, dont enzo traverso reconstitue ici les grandes lignes, de halbwachs à ricoeur, de benjamin à yerushalmi. a l'aide de nombreux exemples tirés de l'histoire du xxe siècle- fascismes, shoah, colonialisme-, ce livre met en lumière les fils qui relient les différents segments de la mémoire collective, l'écriture historienne du passé et les politiques de la mémoire.
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La pensée dispersée ; figures de l'exil juif
Enzo Traverso
- Nouvelles Lignes
- Lignes
- 18 January 2019
- 9782355261916
Hannah Arendt, Siegfried Kracauer, Walter Benjamin, Hermann Broch, Theodor W. Adorno...
Ces grands penseurs judéo-allemands ont pour point commun d'avoir dû fuir leur pays après l'accession au pouvoir de Hitler en 1933.
Dès lors, c'est seuls, errants, étrangers, apatrides, que ceux qui ont survécu à cette fuite ont produit quelques-unes de leurs oeuvres majeures. Quelle influence l'exil a-t-il eue sur celles-ci, quelle place leur pensée a-t-elle prise dans leur pays d'accueil ?
Enzo Traverso traite de cette rupture tragique au travers de leurs oeuvres d'exil et des correspondances échangées avec les amis éloignés.
OEuvres et correspondances où les questions de la non-appartenance nationale et du « monde perdu » sont abordées en tant que questions non pas seulement existentielles, mais surtout intellectuelles Publié une première fois en 2004, La Pensée dispersée reparaît ici considérablement augmenté de deux textes, pour l'un sur Kracauer, pour l'autre sur Adorno ; et d'une très longue étude sur l'exil des intellectuels juifs italiens.
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Passés singuliers ; le "je" dans l'ecriture de l'histoire
Enzo Traverso
- Lux Éditeur
- 20 August 2020
- 9782895963332
L'histoire s'écrit de plus en plus au prisme de la subjectivité de l'auteur, comme si, pour l'écrire, il fallait révéler l'intériorité de ceux qui la font, mais aussi celle de ceux qui l'écrivent. Un nouveau genre hybride a pris forme avec un succès considérable, comme celui des ouvrages de Jablonka. La séparation entre histoire et roman est brouillée: les enquêtes historiques sont écrites comme des romans, et les romans s'inspirent de l'histoire (Binet, Cercas, Sebald). L'essor du moi soulève des questions d'épistémologie, et d'autres plus profondes sur la raison néolibérale. L'histoire est affectée par une nouvelle forme de vie axée sur l'individualisme. Ce texte, qui n'est ni un portrait à charge ni pamphlet, interroge les tenants et les aboutissants de cette mutation dans l'histoire.
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L'histoire comme champ de bataille
Enzo Traverso
- La découverte
- Poche Sciences Humaines
- 12 January 2012
- 9782707171511
Le XXe siècle s'est arrêté un beau jour de 1989, avec la chute du mur de Berlin. Ce qui jusqu'à la veille palpitait dans le présent a soudainement semblé faire partie de l'histoire. Profondément affectée par cette rupture, l'historiographie a dû remettre en cause ses paradigmes, questionner ses méthodes, redéfinir ses domaines. Dans ce livre, Enzo Traverso reconstitue de manière magistrale et critique le tableau d'ensemble des mutations qui sont au coeur des grands débats historiographiques actuels. Il y aborde les grandes catégories interprétatives, tant anciennes (révolution, fascisme) que nouvelles (biopouvoir), pour mettre en lumière à la fois la fécondité et les limites de leurs apports ou de leurs métamorphoses. Il y interroge le comparatisme historique, d'abord en étudiant les usages de la Shoah comme paradigme des génocides, puis en mettant en parallèle l'exil juif et la diaspora noire, deux thèmes majeurs de l'histoire intellectuelle. Il analyse, enfin, les interférences entre histoire et mémoire, entre mise à distance et sensibilité du vécu, qui affectent aujourd'hui toute narration du XXe siècle.