Cet ouvrage traite de la difficulté à nous séparer des objets et de leur histoire. De la poubelle à l'usine, des marchés de vide-greniers aux puces , du théâtre d'objets au mémorial, du patrimoine au musée et à l'objet comme reste, Octave Debary cherche à interroger le pouvoir de faire autre chose des objets. Il questionne des manières de rendre compte de l'histoire. S'agit-il de dettes ? De devoirs de mémoire ? Ou d'arts du souvenir qui placent au coeur de leur pratique un art de l'oubli ?
Comment notre société traite-t-elle de son passé à travers les souvenirs de ses drames? Comment aborde-t-elle le difficile travail d'historicisation des souffrances causées par les violences des guerres en particulier ? Comment les dire, comment les montrer, peut-on les dire en les montrant ? Est-il possible de créer à partir de ce qui reste, d'Auschwitz aux poignées de terres rapportées du Viet Nam ? Peut-on faire une théorie de la violence, théoriser l'existence ? Peut-on prétendre partager ce qui relève dans nos sociétés aujourd'hui, la plupart du temps d'un non-vécu ?
Pour tenter de répondre à ces questions, cet ouvrage rassemble les travaux d'artistes, muséographes, scénographes, conservateurs, architectes, historiens, anthropologues et philosophes, autant de confrontations de mots, de sons, de sensations, d'objets et d'images.