filter
Categories
Support
Languages
Prix
Marta Gili
-
Auteurs : Siouzie Albiach, Mariano Bocanegra, Alejandro León Cannock, Florence Cuschieri, Juliette George, Marta Gili, Giovanni Battista Martini, Audrey Mot, Fabien Vallos, Juliette Vignon. En 1960, Lisetta Carmi choisit d´abandonner sa carrière de pianiste pour s´emparer de la photographie. Elle participe alors aux mouvements contestataires de gauche, en réaction à la montée néo-fasciste et réactionnaire des années 1960. Inspirée par ce contexte, elle utilise l´appareil photographique comme un outil politique d´expérience et de partage avec celles et ceux qui aspirent à une reconnaissance dans l´espace social du commun. Sa série Les Travestis, notamment, dépeint avec douceur et complicité la vie d´une communauté transidentitaire de travestis dans l´ancien ghetto de Gênes. Son regard se pose également sur le monde ouvrier. Ses séries consacrées au port de Gênes captent l´intensité du corps à l´oeuvre et sa rencontre avec celui, gigantesque et dévorant, de l´industrie portuaire.
-
Jardins migratoires : êtres/lieux
Enrique Ramírez, Marta Gili, Louise Dery, Nelly Richard
- Ensp Arles
- 21 June 2022
- 9782920325845
Un examen de l'ensemble du travail de l'artiste d'origine chilienne, par le biais de nombreuses reproductions, d'une conversation entre Enrique Ramírez et Marta Gili et deux deux essais de Louise Déry et Nelly Richard.
Par son oeuvre prolifique, Enrique Ramírez nous convie à des questions cruciales. Comment rappeler le passé sans le rééditer au présent ? Comment aller de l'avant et comprendre ce qu'on laisse derrière soi ? Comment rendre leur dignité aux corps de la précarité ? Les expositions d'Arles et de Montréal, à l'occasion desquelles cet ouvrage paraît, ont réuni une quinzaine d'oeuvres sur le thème de la mer, cette dernière conçue comme un territoire biopolitique où se jouent le désir, la mémoire, le deuil et l'espoir de corps en quête d'un lieu où reposer et être pleurés.
Né au Chili en 1979 sous la dictature de Pinochet, Ramírez évoque dans ses oeuvres les corps de personnes disparues, tuées par le régime de l'époque et souvent jetées à la mer. En l'absence de tombes et de sépultures pour pleurer ces vies enlevées dans la terreur, la mer devient le territoire de restitution de la mémoire. Apparaissent de surcroit de nombreuses références au problème du déracinement et aux politiques migratoires actuelles. Elles font de la mer autant que de la terre-mère une sorte de limbes où les droits civiques sont réduits à néant ; elles résonnent de manière tragique et nous implorent dans notre espérance de justice et de partage.
Le travail de l'artiste est examiné ici par le biais de textes et de reproductions qui incluent une conversation avec l'artiste (M. Gili), une réflexion sur la question de l'image manquante (L. Déry) et une traversée critique et poétique de l'oeuvre (N. Richard). On y retrouvera également la signature du travail collectif effectué par un groupe d'étudiants et l'artiste, dans le cadre de la résidence pédagogique que Enrique Ramírez a réalisée à l'École Nationale Supérieure de la Photographie entre 2020 et 2021. Cette collaboration fructueuse a donné lieu à la production d'une nouvelle oeuvre, Jardins migratoires, avec la participation des étudiants à toutes les étapes de la conception, de la production et de l'installation de l'exposition qui porte le même titre.
Publié suite aux expositions Enrique Ramírez. Jardins migratoires et Enrique Ramírez. Êtres/lieux produites respectivement par l'École nationale supérieure de la photographie, Arles, et la Galerie de l'UQAM, Montréal, en 2021. -
-