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Nous
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Ce que j'ai vu, entendu, appris...
Giorgio Agamben, Martin Rueff
- NOUS
- Antiphilosophique Collection
- 4 October 2024
- 9782370841414
A venir
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Au bout de la langue est le premier essai philosophique de Martin Rueff aux éditions Nous. L'auteur expose dans ce livre une approche très personnelle de la langue, entendue dans tous les sens du mot, à la fois comme organe et comme capacité d'expression. En jouant avec la polysémie du terme, qui permet une appréhension à la fois physique, symbolique et philosophique de la langue, Martin Rueff propose un essai passionnant, à la fois érudit - riche d'exemples très variés provenant de traditions, d'époques et de langues différentes - et très facile d'accès, se démarquant par une grande clarté d'exposition et une adresse directe aux lecteurs. La transversalité de l'approche (phonologie, linguistique, philosophie, mythologie, poésie, physique) est portée et unifiée par une écriture prenante et un ton très libre, non dénué d'une forme de légèreté, voire d'humour.
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La jonction rassemble deux textes très différents par leur registre et leurs objets. Le livre conjoint le traitement du corps et du symbole, du mythe et du contemporain, il frappe surtout par la manière dont une érudition actualisée se donne de façon frontale, par une écriture directe et un renouvellement des enjeux.
La jonction unit deux textes sur lesquels Martin Rueff a longuement travaillé depuis 2008 : « L'Amer fait peau neuve » et « L'Enrouement d'Actéon ». Ce ne sont pas de parties thématiques, mais de « petits univers complets ». « L'Amer fait peau neuve » est une rêverie concertée sur le bleu et les bleus - le bleu du manteau de Marie qui a été utilisé pour le drapeau européen (l'affaire est insensée) ; le bleu de la mer méditerranéenne où s'achève un destin de l'Europe. Mais le poème dérive vers une autre forme de bleus - les hématomes, où la formation des bleus devient une allégorie de la formation (naturelle) des poèmes. « L'Enrouement d'Actéon » est une reprise du mythe d'Actéon, mais aussi une réinvention de la tradition de ses interprétations. Chaque figure du mythe a droit à son poème. C'est aussi un poème contre le devenir animal d'une certaine poétique contemporaine. « La voix animale est une possibilité du langage poétique, une fiction sensible qui est aussi une rêverie des limites. [...] Le poème est aussi un geste critique. »