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Retour aux sources : une enquête aux frontières du réel.Quand Friday Fitzhugh revient à Kings Hill pour les vacances de Noël, la neige tombe à gros flocons... Elle qui a passé son enfance dans cette petite ville à élucider des mystères en tout genre aux côtés de son meilleur ami, Lancelot Jones, pensait bien avoir tourné la page en entrant à l'université. Mais il lui suffit de revoir Lancelot pour se laisser embarquer dans une nouvelle aventure ! Petit prodige local mal-aimé de tous, ce garçon a toujours su résoudre les affaires les plus occultes de la région avec la bienveillance du shérif local. Pour autant leurs retrouvailles n'ont rien d'idyllique et malgré le lien fort qui les unit, les non-dits subsistent... Ils ne sont plus des enfants désormais. Pour l'heure ce qui inquiète Friday c'est cette étrange apparition dans les bois environnants !
À mi-chemin entre Stranger Things et Stephen King, le premier volume de cette nouvelle série mêle légendes, énigmes et romance adolescente dans un polar aux frontières du fantastique ! Ed Brubaker et Marcos Martin, deux talents acclamés de la bande dessinée font leur entrée dans le catalogue Glénat en créant un univers aussi onirique que mystérieux, où les sentiments sont peut-être plus dangereux que les créatures maléfiques qui hantent les bois. -
Mers et océans du monde
Judith Homoki
- Rue du monde
- Livres Événements
- 15 September 2023
- 9782355047367
En naviguant sur de sublimes images, de la mer du Nord jusqu'à la barrière de corail australienne, d'un village inuit au cap de Bonne Espérance, nous croisons des femmes pirates légendaires, des marins-tatoueurs, des plages fascinantes, mais aussi des bateaux pollueurs, des pêcheurs du Sénégal qui voient leurs villages menacés par la montée des eaux... ou des artistes que la beauté des flots inspire.
Larguons les amarres et partons vers ces côtes qui bordent les océans du monde pour tout découvrir de la grande histoire qui unit les humains et la mer, apprendre à mieux l'aimer et à la protéger. -
« J'ai essayé d'écrire une histoire de détective. » Tels sont les propos de Gertrude Stein au sujet de son court roman, Le Sang sur le sol de la salle à manger.
C'est au moment où elle est retirée à Billignin, dans le Bugey, qu'elle entreprend la rédaction de ce récit inspiré par plusieurs faits divers mystérieux ayant défrayé la chronique locale. Un roman policier sans enquêteur ni assassin, ni débauche d'hémoglobine, qui s'affranchit des codes du genre et diffracte les faits jusqu'au vertige. La singulière méthode d'investigation de Stein, à défaut de rendre patentes d'éventuelles culpabilités, opère une sagace mise au jour des relations sociales et familiales. -
Ce livre est l'une des oeuvres maîtresses de Heidegger, celle où l'abondance et l'originalité des vues, la hauteur poétique du langage s'affirment avec le plus de maîtrise et d'aisance. Dans ces Essais et conférences, les sujets affrontés s'enchaînent avec une inexorable nécessité.La science qui poursuit et harcèle la nature, la technique qui la met à la raison pour mettre en sûreté des «fonds», à quel appel de l'Être obéissent-elles ? Comment l'homme habite-t-il aujourd'hui sur terre et qu'est-ce pour lui qu'habiter ? Où prend-il les mesures de son habitation et de sa pensée et de l'Être, de l'Être et des choses qui sont, des choses et du monde ?Ainsi peu à peu le cercle se resserre autour des questions essentielles. Dans des textes qui se situent dans le même horizon de pensée que Chemins qui ne mènent nulle part, les questions se pressent et se croisent, nous conduisant non à des réponses, mais à des échappées et à des perspectives.
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Barcelone, 18 mars 1977. Au petit matin naît Pablo, et autant dire que les premières vingt-quatre heures de sa vie vont être mouvementées... Dans les rues, c'est l'effervescence, on rêve d'amnistie et tout semble redevenu possible. Ce jour-là, le hasard donne rendez-vous à Clara, Solitario, Gerardo, Carlota, M. Raich et María Dolores. Six personnages en quête de leur histoire, dont les destins vont s'entrechoquer, jusqu'à bouleverser celui de Pablo. Et si un jour contenait toute une vie ?
Polyphonique, enjoué, ingénieux et décalé, L'Instant décisif est superbement orchestré. Une véritable réussite.
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De l'origine de l'oeuvre d'art
Martin Heidegger
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 27 August 2014
- 9782743628666
Prononcée plusieurs fois en 1935 et 1936, cette conférence sur l'oeuvre d'art est un texte majeur de Martin Heidegger (1889-1976), l'un des philosophes les plus importants et les plus controversés du XXe siècle. La version que nous publions est inédite en français : c'est celle de la première conférence prononcée. Heidegger y déconstruit le concept d'art tel qu'il est hérité de la tradition idéaliste platonicienne, pour ouvrir une compréhension de l'art radicalement neuve. Elle s'inscrit dans le contexte de la montée en puissance du nazisme, dont Heidegger avait d'abord été partie prenante, en tant que recteur de l'université de Fribourg jusqu'en avril 1934, mais ne saurait en aucun cas se réduire à un texte nazi. Dès sa lecture approfondie de Hölderlin en 1934-1935, Heidegger s'engage dans ce qu'il nomme lui-même un « tournant », qui l'éloigne à la fois de ses écrits de jeunesse et de son engagement politique. Sa pensée n'en garde pas moins une ambition immense, en cherchant à ouvrir une nouvelle histoire pour l'humanité.
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David Hockney : une histoire des images
Martin Gayford, David Hockney
- Thames & Hudson
- 20 September 2021
- 9780500094433
Fort de l'expérience d'une vie passée à créer sans relâche, David Hockney, en collaboration avec le critique d'art Martin Gayford, nous raconte comment et pourquoi nous produisons des images depuis des siècles. Il rassemble une grande variété d'images, faisant tomber les barrières entre regard savant et culture populaire. Sa grande qualité est de savoir tisser des liens inattendus mais toujours pertinents, de mêler les périodes et les supports pour nous raconter l'histoire des images avec une facilité surprenante et nous aider à réenvisager des peintures qui nous semblaient familières. Cette nouvelle édition enrichie d'un chapitre supplémentaire se présente dans un format réduit et maniable, plus propice à la lecture.
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Une histoire des images pour les enfants
Rose Blake, Martin Gayford, David Hockney
- Le Seuil jeunesse
- 27 September 2018
- 9791023510829
Une histoire des images pour les enfants fait voyager ses lecteurs à travers l'histoire de l'art : depuis les peintures retrouvées sur les parois des grottes préhistoriques, jusqu'aux images que nous créons aujourd'hui grâce à nos ordinateurs et téléphones portables.
Inspirée du best-seller Une histoire des images, cette version destinée aux enfants est racontée par le biais de conversations entre l'artiste David Hockney et l'auteur Martin Gayford. Ils nous parlent d'art avec une simplicité et une clarté stimulantes. Les illustrations de Rose Blake accompagnent les reproductions d'oeuvres d'art pour une maquette dynamique et fourmillante de détails à observer.
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Dans Prison-palais, Martin Högström élabore une architecture de langage qui elle-même parle d'architecture, de prison à double fond ou qui se retourne, s'inverse, sans que ce renversement soit pour autant une échappée, plutôt une complexification du problème, qui chemine peut-être ainsi vers une solution - où tout est double, ambigu, dépassant les contraires. À la fois : dedans et dehors ; murs et passages ; pièces vides et pleines de lumière, de silence ou de bruits ; couloirs déserts mais traversés de gestes, de mouvements, de récits.
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Révolution non violente
Martin Luther King
- Rivages
- Petite Bibliotheque Payot
- 8 November 2006
- 9782228901451
révolution non violente est certainement l'ouvrage qui permet le mieux de comprendre, de l'intérieur, ce que fut le grand mouvement de libération des noirs américains.
dans ce livre consacré à la " révolution noire " qui éclata en 1963 en divers points des etats-unis, martin luther king, prix nobel de la paix 1964, raconte l'action extraordinaire qu'il mena avec son mouvement en faveur des droits civiques. action non violente, mais action directe, menée sur plusieurs fronts, et qui fut illustrée par la célèbre marche sur washington et par le vote au sénat de la loi sur les droits civiques.
mais les pages de ce livre n'évoquent pas seulement une action. elles révèlent aussi toute la personnalité de martin luther king, à la fois humble et passionnée, profondément attachante dans ses appels si lucides, émouvante dans la célèbre lettre, si sereine, qu'il écrivit du fond de sa cellule dans la prison de birmingham.
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Le titre nomme une insigne expérience de la parole. Comprenons d'abord : l'expérience que fait la pensée face à la parole. «Faire une expérience, dit le livre, c'est atteindre quelque chose en passant par un chemin.» Ce qui est atteint dans cet acheminement de la pensée à la parole, c'est une vue de la parole. En cette vue, la parole ne se distingue plus de son déploiement, de la manière dont elle vient à être. Acheminement vers la parole, dès lors, ne signifie plus l'itinéraire emprunté par la pensée pour venir en face de la parole, mais, à proprement parler, le «mouvement» dont la parole est l'aboutissement.Tout le livre cumule dans la tentative de dire la nature de ce «mouvement», autrement dit : comment s'appelle cela, qui chaque fois et toujours s'achemine vers la parole.
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On ne reporte pas le printemps : David Hockney en Normandie
Martin Gayford, David Hockney
- Le Seuil
- Beaux Livres
- 28 October 2021
- 9782021486643
À l'aube de ses quatre-vingts ans, David Hockney a recherché pour la première fois la tranquillité à la campagne, un lieu où observer le coucher du soleil et le changement des saisons, un endroit où tenir à distance la folie du monde. Ainsi, lorsque la Covid-19 et le confinement ont frappé, cela n'a pas changé grand-chose à la vie à La Grande Cour, la ferme normande plusieurs fois centenaire où Hockney avait installé son atelier un an auparavant.
On ne reporte pas le printemps est un manifeste qui célèbre la capacité de l'art à divertir et à inspirer. Il s'appuie sur une multitude de conversations et de correspondances inédites entre David Hockney et le critique d'art Martin Gayford, son ami et collaborateur de longue date. Leurs échanges sont illustrés par une sélection de peintures et de dessins inédits réalisés par l'artiste sur son iPad en Normandie, en lien avec des oeuvres de Van Gogh, Monet, Brueghel et d'autres encore.
Constamment poussé à aller de l'avant par son enthousiasme contagieux et son sens de l'émerveillement, à contre-courant depuis toujours, mais très populaire depuis soixante ans, Hockney ne se préoccupe pas de l'opinion des critiques. Totalement absorbé par son environnement et les thèmes qui le fascinent depuis des décennies: la lumière, la couleur, l'espace, la perception, l'eau, les arbres, il a beaucoup à nous apprendre, non seulement sur notre façon de voir... mais aussi sur notre façon de vivre.
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Un jour de désoeuvrement, Pablo Martín Sánchez tape son nom dans un moteur de recherche. Par le plus grand des hasards, il se découvre un homonyme au passé héroïque : un anarchiste, condamné à mort en 1924. Férocement intrigué, il se pique au jeu de l'investigation et cherche à savoir qui était... Pablo Martín Sánchez le révolutionnaire.
Happé, l'auteur se fond dans cette destinée tourbillonnante et picaresque, alternant le récit d'une épopée révolutionnaire dans le Paris des années 1920 où les faubourgs de Belleville abritent d'ardents imprimeurs typographes, et celui d'une jeunesse aventureuse en Espagne jusqu'à les faire converger en un dénouement... tragique.
Épique, virevoltant, espiègle et foisonnant, L'anarchiste qui s'appelait comme moi dresse le portrait à la fois réaliste et rêvé des utopies montantes du tournant du XXe siècle, dans l'esprit des grands romans populaires où l'amitié, la trahison, l'amour et la peur sont les rouages invisibles qui font tourner le monde.
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L'art de voir l'art : 50 cartes pour changer votre vision de l'art
Martin Jackson
- Pyramyd
- 10 November 2022
- 9782350175409
Transformez votre vision de l'art en 50 défis illustrés.
Du graffiti à la sculpture, de la peinture à la tapisserie, abordez l'art d'un oeil neuf. Chaque carte propose un pas de côté pour redécouvrir la richesse des oeuvres d'art.
Finies la morosité et la lassitude lors des promenades au musée, vous allez enrichir votre regard et votre attitude par des conseils et des défis parfois drôles, souvent atypiques, mais toujours pleins de bon sens. Vous allez apprendre à vous servir de tous vos sens pour aiguiser votre oeil (imaginer une oeuvre en noir et blanc, composer la playlist d'une autre, relier deux oeuvres entre elles, méditer quelques secondes devant une création...).
Ce jeu se compose de cartes au format poche que vous pourrez emmener partout où l'art s'expose. Du street art en passant par la photographie et la peinture, dans la rue ou dans les musées, L'Art de voir l'art vous aidera à aiguiser votre regard et à découvrir des trésors insoupçonnés. -
Grands labyrinthes Tome 2 ; villes du monde
Martin Nygaard
- Actes Sud Jeunesse
- 7 June 2017
- 9782330078478
Berlin, Buenos Aires, Fes, Kyoto, Lisbonne, Londres, New York, Paris, Séville ou Venise : autant de villes labyrinthes géantes où il faut s'armer d'un crayon et de patience pour trouver sans encombre le bon chemin. Une manière ludique de découvrir le géographie et l'histoire de ces cités, de s'amuser à en reconnaître les monuments emblématiques. Les ventes du premier «Grands labyrinthes», par les mêmes auteurs, ont dépassé les 23 000 exemplaires.
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Pensées directrices sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes
Martin Heidegger
- Le Seuil
- L'ordre Philosophique
- 2 May 2019
- 9782021221183
Heidegger a consacré de nombreux développements, réflexions, notes, projets, ébauches à des questions sur lesquelles sa pensée a marqué la philosophie du XXe siècle : l'essence de la technique moderne, son rapport à la métaphysique de la puissance et au programme d'objectivation de l'être par la science. On y découvre Heidegger au travail, documentant certains processus techniques concrets en s'appuyant sur des écrits d'ingénieurs, élaborant la différence entre science et méditation au fil d'une relecture de Descartes, interrogeant le rapport de l'humanité au processus technique. Inscrits pour la plupart dans la période critique des années trente - le volume regroupe vingt-quatre textes inédits en français publiés entre 1935 et 1945 -, ces écrits font signe vers les essais les plus fameux d'après guerre, La Question de la technique ou Science et Méditation.
La pensée de Martin Heidegger (1889-1976), dont l'oeuvre publiée traverse le XXe siècle, a profondément marqué la philosophie des dernières décennies tout en étant régulièrement l'objet de vifs débats en raison de l'engagement, un temps, du philosophe en faveur du parti national-socialiste.
Traduit de l'allemand sous la responsabilité de Dominique Pradelle.
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Phénoménologie de la vie religieuse
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliotheque De Philosophie
- 19 January 2012
- 9782070745166
Sous le titre Phénoménologie de la vie religieuse, choisi par Heidegger lui-même pour remplacer le titre Phénoménologie de la conscience religieuse, l'ouvrage regroupe trois séries de textes : le cours « Introduction à la phénoménologie de la religion » professé durant le semestre d'hiver 1920-1921 à l'université de Fribourg-en-Brisgau et centré sur les Epîtres de saint Paul ; le cours « Augustin et le néoplatonisme », professé pendant le semestre d'été 1921 ; un cours sur la mystique médiévale annoncé pour le semestre d'hiver 1919-1920, mais qui ne fut pas donné.
Une phrase résume l'esprit dans lequel est conduite cette exploration : « L'autonomie du vécu religieux et de son monde doit être envisagée comme une intentionnalité absolument originaire, comportant un caractère d'exigence absolument originaire ; tout aussi originaire est sa teneur mondaine et axiologique spécifique. » Ces textes très riches ne montrent pas seulement comment Heidegger a investi, en quelque sorte en « chargé de mission » de Husserl, le chantier de la philosophie de la religion qui, à l'époque, était une discipline en plein essor, en se servant des concepts centraux de la phénoménologie husserlienne.
Il représente en même temps un jalon capital dans le développement d'une idée nouvelle de la phénoménologie que désigne le terme d'herméneutique de la vie facticicielle. Traduit de l'allemand.
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Ce qui suit est une lettre pour expliquer mon suicide. Quand vous la poserez, John Self aura cessé d'exister. M. A.En ce début des années 1980, Margaret Thatcher est Premier ministre du Royaume-Uni et Ronald Reagan président des Etats-Unis. Le cynisme et le fric sont au pouvoir. Le narrateur de Money, money se nomme John Self. Réalisateur de films publicitaires, John est obsédé par l'argent, la bouffe, le tabac, l'alcool, la drogue, le sexe, la pornographie... Il consomme tout : ce qui est illicite et néfaste comme ce qui ne l'est pas. Résultat, à 35 ans, il est obèse, ses dents sont pourries, son corps guère mieux. Il est également ignorant et égoïste. Mais si le personnage est ignoble, il a un atout dans son jeu : le sens de la dérision. Publié en 1984, Money money a consacré Martin Amis comme l'un des meilleurs écrivains britanniques de sa génération.
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Apports à la philosophie ; de l'avenance
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliothèque De Philosophie
- 17 October 2013
- 9782070140572
Environ neuf ans après la publication d'Être et Temps, entre 1936 et 1938, Heidegger entreprend la rédaction de son second «grand livre», Apports à la philosophie. De l'avenance. Il y travaille environ deux ans, l'achève, puis le range parmi les livres à publier «plus tard». Le moment propice pour la publication ne venant jamais, le philosophe a décidé que ces textes ne devraient paraître qu'àprès sa mort. Le volume a paru en 1989, pour le centenaire du philosophe.
De quoi s'agit-il avec les Apports à la philosophie? De continuer ce qui avait été entrepris avec Être et Temps - mais en prenant un tout autre point de départ. Il n'y a de fait, au premier abord, pas la moindre continuité entre les deux livres. Le premier est encore un traité, alors que le deuxième se construit selon une architecture nouvelle et pour le moins originale : huit parties en tout, composées de six fugues, que précède le préalable d'un regard jeté sur l'ensemble et que suit, en une sorte de coda, le bilan récapitulatif qui clôt le livre.
Dans les Apports à la philosophie, Heidegger ne redit plus ce qu'il estime avoir suffisamment exposé et expliqué avec Être et Temps. Il s'agit désormais de ce que l'ouvrage nomme en toutes lettres l'autre commencement.
Loin d'être une mise en cause de la philosophie, le travail de Heidegger peut ainsi être considéré comme l'effort le plus consciencieux pour entériner ce que cette dernière n'a cessé d'être depuis son commencement grec. C'est en ce sens que peut être apporté à la philosophie ce qui manque encore au plein essor de son premier commencement.
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Les nouveaux venus dans le monde d'Ingmar Bergman entrent probablement dans ce territoire avec des idées préconçues quant à sa géographie, sa politique et son mode de vie.
Il était suédois. (Oui, c'est vrai.) Il a réalisé des films existentiels en noir et blanc. (Correct, mais pas que.) L'un de ses personnages fut un chevalier médiéval jouant aux échecs avec la Mort. (Oui, une source d'innombrables parodies, et une référence à l'iconographie médiévale.) Il portait un béret et vivait sur une île loin de tout. (Oui, mais pas au même moment ; il s'est débarrassé du béret avant d'emménager sur l'île de Fårö.) Les images comme celles-là, bien que justes, sont moins dues à l'oeuvre et à la vie de Bergman en elles-mêmes qu'aux multiples hommages, pastiches et autres allusions (Woody Allen, Monty Python, Les Simpson...).
Sans vouloir les renier, malgré leur caractère partiel, ce guide a pour vocation à mettre le travail artistique de Bergman en contexte, et à élargir un peu le tableau.
Que vous soyez nouveau dans le monde de Bergman, un voyageur régulier avec ses spots préférés (« smultronställen » en suédois), ou même un citoyen de langue maternelle, ce livre est votre carte pour explorer les territoires neufs, jamais répertoriés de ce paysage magnifique.
Quel que fut son médium - film, théâtre, ou écriture - Bergman était, avant tout, un artiste qui avait besoin de communiquer avec son public.
Sur ce postulat de départ, Ingmar Bergman de A à Ö propose 145 clés d'entrée aisément accessibles dans son univers. Ces clés d'entrée racontent des anecdotes et des faits méconnus avec l'intention de catapulter le lecteur dans la vie et l'oeuvre de l'un des plus grands maîtres. On peut les lire dans n'importe quel ordre. A vrai dire, pour une meilleure expérience de lecture, nous vous recommandons de parcourir le livre au gré de vos envies, ou même au hasard. Un peu comme vous exploreriez un pays étranger. -
Bienvenue dans Petite planète, l'univers saugrenu du tourisme de masse... Sur les traces des vacanciers moyens que nous sommes tous, Martin Parr s'attache à révéler cette énorme farce que constituent les voyages, loisir récent pour le plus grand nombre, apparu avec le développement des avions gros porteurs puis des compagnies low-cost. Appâté par les tours-opérateurs, incorrigibles promoteurs de rêves, de nouvelles frontières et de cultures «différentes», le touriste s'efforce de faire partout la même chose à la même heure : visiter la ville sans la voir, le nez collé sur la carte, trop occupé à rechercher les sites qui «valent le détour» comme l'indiquent les guides. Puis arrivé à destination vient le moment de la photo... Pour immortaliser quoi ? Le Colisée à Rome, les champs de tulipes hollandais, et, bien entendu, les gondoles de Venise. Pressé, toujours en mouvement, le touriste ne passe pas entre les averses, ainsi au chapitre des «aléas du voyage», la météo figure-t-elle en bonne place. Martin Parr l'atteste en saisissant une cohorte de visiteurs saucissonnés dans des sacs-poubelles, ou défaits et transits sur une barque hawaïenne. Pour l'ordinaire, il les présente assiégés par les marchands de babioles, poursuivis par les mendiants, cernés de toute part, y compris sur la plage par un commando de vendeurs de beignets sillonnant le rivage. Car le touriste est sommé de consommer, et il acquiesce d'ailleurs volontiers à ce destin. Sobre et néanmoins acerbe, le regard de Martin Parr saisit depuis plus de 30 ans les caractéristiques les plus absurdes de notre société. Il nous tend ici un miroir particulièrement cruel. L'un des hobbys préféré de l'homo sapiens de ce siècle en prend donc pour son grade. Envahi, comme tant d'autres domaines par la standardisation, il s'embourbe dans toutes les contradictions du voyage qui, en uniformisant la planète, font du tourisme un rêve frelaté. Cette dérive spectaculaire, Martin Parr en a enregistré tous les indices pour nous livrer Petite planète, un dossier compromettant, consternant... et souvent hilarant.
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Roms en (bidon)villes ; quelle place pour les migrants précaires aujourd'hui ?
Martin Olivera
- Rue D'Ulm
- La Rue ? Parlons-En !
- 21 October 2011
- 9782728804665
En France comme dans d'autres pays d'Europe occidentale, les bidonvilles du XXIe siècle semblent indissociables de la "communauté rom", perçue à la fois comme culturellement exotique et socialement marginale.
Mais qui sont en réalité les habitants de ces baraques construites dans les interstices urbains ? A-t-on affaire à des "nomades insaisissables" ou à des migrants économiques comme tant d'autres ? Quels sont leur quotidien et les difficultés auxquelles ils sont confrontés ? Répondre à ces questions invite dans le même temps à interroger les causes de ce phénomène. Et celles-ci n'ont que peu à voir avec une quelconque appartenance ethnique mais renvoient à des réalités sociales, politiques et économiques qui concernent l'ensemble des habitants de la Ville contemporaine et, au-delà,
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Courtier en valeurs immobilières, Gottlieb Zürn est aussi un doux rêveur et, à ce double titre, il s'engage, avec l'obstination propre à certains rêveurs impénitents, dans la lutte pour la sauvegarde d'une «demeure de rêve», véritable joyau Jugendstil serti dans son écrin de verdure et qui témoigne là, au bord du lac de Constance, d'un passé récent mais bel et bien révolu où il arrivait aux banquiers de mettre leur argent au service de la pure beauté. La propriétaire de cette demeure est contrainte de vendre après s'être ruinée au jeu, et l'objet de rêve devient l'objet d'une lutte acharnée entre différents agents et promoteurs immobiliers, chacun luttant avec ses armes et moyens propres pour enlever l'affaire. Or, c'est à leur façon de combattre qu'on reconnaît les combattants et, si Gottlieb Zürn ne gagne pas la partie, il n'en devient pas moins le héros du livre. Un héros qui se range d'emblée dans la galerie des singuliers héros de Martin Walser, héros livrés au doute, impliqués en un douteux combat.
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Tu sais où je suis et je sais où tu es
Gary Hill, Martin Cothren
- Dis Voir
- 4 January 2021
- 9782381620008
La rencontre entre l'artiste international Gary Hill et Martin Cothren, Amérindien ouvrier pêcheur de la réserve Yakama, jeté en prison et mort sans abri peu après sa libération : conçu par Gary Hill, cet ouvrage singulier alterne le récit par l'artiste de leur histoire commune sur vingt ans, touchante et tragique (l'occasion pour Hill de revenir sur son propre parcours) et les lettres de Cothren, entrecoupées pas ses dessins naïfs extraordinaires.
Gary Hill a rencontré Martin Cothren alors qu'il cherchait des figurants pour son installation vidéo Viewer, en 1996. La rencontre fortuite entre cet Américain californien blanc - artiste dont l'oeuvre est exposée dans les plus grands musées internationaux - et cet Indien américain - ouvrier pêcheur à Seattle - s'est transformée, au cours de leurs échanges sur une vingtaine d'années, en une amitié ambivalente dans son rapport à l'autre, englobant la frustration, la paranoïa, la générosité, le pardon et la profonde tristesse. Une relation dont le secret est peut-être dans le non-dit.
Néanmoins, dans l'espace de ce livre, cette « rencontre » prend la forme d'un jeu de piste non linéaire surgi d'une mémoire encore vivante, construisant un espace fluctuant fait de dessins et de lettres manuscrites qu'ils se sont échangés et où s'intercalent désormais des textes en prose de Gary Hill. Une manière de perpétuer cet échange dans lequel deux êtres singuliers apparemment dissemblables ne cessent de manifester leur parenté.
La traduction s'est attachée à restituer le ton des lettres de Martin Cothren en conservant les fautes d'orthographe, le mot à mot, les espaces entre les phrases, la ponctuation (où son absence), selon le souhait de Gary Hill.
« Je n'aurais jamais imaginé me lier d'amitié avec quelqu'un comme Martin. Selon ses propres termes - et c'est un peu ironique - c'était un taulard, un escroc, un voyou, un délinquant, un sans-abri solitaire, un «copin» toujours fauché, mon «bro». Cette amitié ne pouvait s'expliquer simplement par le fait que nous avions travaillé ensemble, car notre collaboration n'avait duré que très peu de temps - une journée, voire même en réalité quelques heures. Deux mois plus tard, il partait en prison. Il serait facile de mettre cela sur le compte du destin, mais je me suis retrouvé au fil des années à remuer ciel et terre jusqu'au dernier grain de sable dans l'espoir de trouver un indice qui m'aiderait à comprendre ce qui me tenait attaché à cet «Indien»... Est-ce qu'il y a un fond de vérité dans le proverbe «Qui se ressemble s'assemble» ? Est-ce que nous étions, pour ainsi dire, les deux faces d'une même pièce que je n'ai pas encore découverte ? ».
Gary Hill.
« Gary Finalement je suis pas aller pointé pour la liberté conditionel je leur ai deja dis que je ne vient pas d'Alaska et que ici j'ai nulpar ou allez je dormait chez mon copian celui qui reçu l'argent il m'a laisser dormir chez lui encore une nuit et le lendemain il ma demander de partir Il étais en liberté conditionel et il voulais pas avoir de problèmes en me laissan dormir chez lui sait normal Alors j'ai pris ce qui me restait comme argent j'ai trouver un endroit pour la nuit et le lendemain je me suis retrouver encore a la rue je me suis fai arretez prcq je trainais avec des sdf Maintenant je me dit que je serez mieux à Seattle là bas ils aide les gens quant il sorte de prison Sait la première fois que je me sent seul comme sa s'est un peu pareille comme la fois ou ma soeur été reparti en Allemagne j'allez tout le temps me couché dans son lit et je prenez son oreiller dans mes bras je pleurai ou alors je sentai son odeur Perdu C'est comme sa que je me sent. Ici je partage la chambre avec un homme il a pas de famille et personne pour leur ecrire et il est entrain de mourir s'est comme sa mes journée Si tu veut bien tu peux m'envoyé une photo de toi + tes femmes comme sa je pourrait au moin regarder des visage en liberté des amis j'ai pris 3 ou 4 ans juste pour avoir bu une bouteille de vodka avec des sdf et moi je suis sdf. ».
Extrait d'une des lettres de Martin Cothren.