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GALLIMARD
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D'après l'oeuvre de Melville, la délicieuse magie d'un théâtre privé, à la manière des diaporamas du XIXe siècle, par Joëlle Jolivet et Gérard Lo Monaco.
Un livre animé composé de dix scènes créant l'illusion de la perspective. Moby-Dick, l'incroyable épopée d'une campagne de pêche à la baleine, où le capitaine Achab lance son équipage à la poursuite du grand cachalot blanc.
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Ces contes si châtiés furent écrits, contre toute apparence, dans l'anxiété et la fièvre. Gravement atteint déjà par le départ au loin de Nathaniel Hawthorne, l'irremplaçable confident d'hier, Melville assiste maintenant au naufrage de Pierre ou Les ambiguités sur les récifs de la morale puritaine. Devra-t-il, pour faire vivre les siens, étouffer sa pensée et renier son langage ? Endiguer le flot torrentiel qui a porté Moby Dick, puis Pierre en zone interdite ? Sa pensée restera intacte. Mais une conversion s'opère chez lui pendant la genèse des Contes. Jean-Jacques Mayoux l'a formulé on ne peut mieux : «Il semble que son langage ait intégré le silence et qu'il lui donne une puissance toute nouvelle.» Voué à la retenue du discours en même temps qu'à l'effacement personnel, il ne se veut plus l'huissier des ambiguïtés qui tissent le monde. Si Bartleby est «un homme au rebut» (tout comme l'auteur de Pierre), est-ce la faute du scribe - plus indéchiffrable qu'Hamlet - ou celle de Wall Street ? Àbord du navire esclavagiste, qui furent et qui sont les pires persécuteurs ? Les 2Contes de la Véranda, souvent plus proches du mythe que de l'allégorie, sont par là même inépuisables. P.L.