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Assoiffé d'aventures, Ishmaël prend le large. De tous les Préface de Jean Giono navires qui sillonnent les mers au XIX? siècle, les baleiniers sont sans doute les plus redoutables : c'est sur l'un d'eux qu'Ishmaël s'embarque pour chasser ces léviathans et gagner l'océan. À bord du Péquod, il fait la rencontre du capitaine Achab, voué à la destruction d'un seul être : Moby Dick, la baleine blanche qui jadis emporta sa jambe. Rivé à un unique objet, Achab s'identifie peu à peu à la baleine, métamorphose qui n'épargne pas son corps : à la place de sa jambe mutilée trône désormais l'os d'un cétacé. Les considérations économiques et maritimes, comme les rêves de voyage d'Ishmaël, cèdent le pas devant l'obsession du marin pour l'effroyable animal. Entraîné par la haine obstinée de son capitaine, l'équipage voit son horizon progressivement réduit à la seule ombre blanche de Moby Dick. Derrière le roman d'aventures, Melville peint les tourments d'une haine passionnelle qui touche au plus brûlant des amours.
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«Une fois dans la bibliothèque, il me fallut environ deux secondes pour mettre la main sur le Bartleby de Melville. Bartleby ! Herman Melville, Bartleby, parfaitement. Qui a lu cette longue nouvelle sait de quelle terreur peut se charger le mode conditionnel. Qui la lira le saura.» Daniel Pennac.
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J'étais donc assis dans cette même posture lorsque je l'appelai et lui exposai rapidement ce que j'attendais de lui, savoir, l'examen de concert d'un petit document.
Imaginez ma surprise, non, mon indignation, lorsque, sans se départir de son quant-à-soi, bertleby, d'une voix singulièrement douce et ferme me répondit, " je ne préférerais pas ". herman melville
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Un premier avril, au lever du soleil, un homme vêtu de couleurs pâles apparut sur le quai de la ville de Saint-Louis.
Le Grand Escroc, dernier roman publié par Herman Melville, retrace la fructueuse journée d'un fabulateur machiavélique, monté à bord d'un vapeur, sur le Mississipi. Imprévisible, insaisissable, il use des plus surprenantes métamorphoses pour placer le genre humain face à ses ridicules - et à ses éternelles contradictions.
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Ces contes si châtiés furent écrits, contre toute apparence, dans l'anxiété et la fièvre. Gravement atteint déjà par le départ au loin de Nathaniel Hawthorne, l'irremplaçable confident d'hier, Melville assiste maintenant au naufrage de Pierre ou Les ambiguités sur les récifs de la morale puritaine. Devra-t-il, pour faire vivre les siens, étouffer sa pensée et renier son langage ? Endiguer le flot torrentiel qui a porté Moby Dick, puis Pierre en zone interdite ? Sa pensée restera intacte. Mais une conversion s'opère chez lui pendant la genèse des Contes. Jean-Jacques Mayoux l'a formulé on ne peut mieux : «Il semble que son langage ait intégré le silence et qu'il lui donne une puissance toute nouvelle.» Voué à la retenue du discours en même temps qu'à l'effacement personnel, il ne se veut plus l'huissier des ambiguïtés qui tissent le monde. Si Bartleby est «un homme au rebut» (tout comme l'auteur de Pierre), est-ce la faute du scribe - plus indéchiffrable qu'Hamlet - ou celle de Wall Street ? Àbord du navire esclavagiste, qui furent et qui sont les pires persécuteurs ? Les 2Contes de la Véranda, souvent plus proches du mythe que de l'allégorie, sont par là même inépuisables. P.L.
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Suaves sont les oasis du sahara ; charmant l'archipel de bosquets dans les prairies d'août; délicieuse l'aiguille de loyauté dans la meule des perfidies ; mais plus suave, plus charmant, plus délicieux ce rêve enfoui au coeur de pierre étourdissant de londres, le paradis des célibataires.
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Dans les récits réunis ici se tissent des correspondances thématiques, notamment celle de l'individu en lutte avec le conformisme de son entourage. Touchantes, d'une grande finesse mais également d'une grande malice, ces nouvelles sont de véritables petits joyaux d'un des grands maîtres de la littérature américaine.