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GUY
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Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l'intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l'initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu'il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu'il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, oeuvrent dans l'ombre. La presse, la politique, la finance s'entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l'érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l'angoisse que chacun porte au fond de lui-même.
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Guy Debord (1931-1994) a suivi dans sa vie, jusqu'à la mort qu'il s'est choisie, une seule règle. Celle-là même qu'il résume dans l'Avertissement pour la troisième édition française de son livre La Société du Spectacle : «Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. Il n'a jamais rien dit d'outrancier.»
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Moteur ! Elles tournent : Coffret trois titres
Chantal Akerman, Alice Guy, Agnès Varda
- Gallimard
- L'imaginaire
- 5 October 2023
- 9782073038630
La collection « L'Imaginaire » / Gallimard met à l'honneur les réalisatrices dans ce coffret réunissant trois destins hors du commun : Chantal Akerman, Alice Guy et Agnès Varda.
Trois cinéastes pionnières qui se sont battues pour la liberté de créer, et s'affranchir des codes, trois voix qui ont marqué à jamais l'histoire du cinéma. Avec les préfaces de Sabine Lancelin, Inès Tabarin, Céline Sciamma, Nathalie Masduraud, Valérie Urrea, Audrey Diwan et Véronique Le Bris. -
Envoyé pour trois mois à Shenzhen, en Chine, pour superviser un studio de dessin animé, le Canadien Guy Delisle raconte par le menu les rapports parfois incongrus, souvent drôles, toujours enrichissants qu'il entretint tout au long de son séjour avec ses collègues et amis, malgré la barrière de la langue et avec un style unique, incisif et observateur.
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La fée cinéma : autobiographie d'une pionnière
Alice Guy
- Gallimard
- L'imaginaire
- 16 June 2022
- 9782072960789
La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde. Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont. Déjà «mordue par le démon du cinéma», elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction... Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7? art qu'elle a «aidé à mettre au monde» ; elle se réhabilite. Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
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«Ces Commentaires pourront servir à écrire un jour l'histoire du spectacle ; sans doute le plus important événement qui se soit produit dans ce siècle ; et aussi celui que l'on s'est le moins aventuré à expliquer. En des circonstances différentes,je crois que j'aurais pu me considérer comme grandement satisfait de mon premier travail sur ce sujet, et laisser à d'autres le soin de regarder la suite. Mais, dans le moment où nous sommes, il m'a semblé que personne d'autre ne le ferait.»
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Deux séjours à Berlin, en été puis en automne, vont sensiblement changer l'existence de Bernart, un professeur des collèges nouvellement à la retraite. Peu préparé, il appréhende avec inquiétude cette nouvelle vie. Le premier voyage s'organise autour des souvenirs de quelques jours passés en RDA, alors qu'il n'était encore qu'un adolescent. à Berlin, il cherche les traces de sa jeunesse, les traces d'un Berlin qu'il n'a en réalité pas connu, celles d'une histoire qui est la sienne sans pour autant lui appartenir, l'histoire d'une ville détruite puis séparée en deux. Ordonnant ses notes et ses photos, il comprend progressivement combien les films de Wenders font partie de sa vie. Il se met alors en tête de repartir à Berlin, d'y retrouver les lieux de tournage des deux principaux films que le cinéaste y a réalisés, Les Ailes du désir et Si loin, si proche !. Troisième volet d'une trilogie des villes et des lieux, après Antonioni / Ferrare et Jean-Pierre et Luc Dardenne / Seraing,Wenders / Berlin tente de répondre à deux questions : comment écrire autrement sur le cinéma ? Comment associer la vie et le cinéma dans un même mouvement ? Plutôt que de s'appuyer sur des films, Thierry Roche part de la ville elle-même et des lieux de tournage pour tenter de comprendre comment des histoires inventées trouvent à s'inscrire dans la réalité du paysage. L'hypothèse est que la vie et le cinéma, c'est la même chose. Le recours à un personnage de fiction est comme un point d'aboutissement, montrant l'intrication entre la vie et le cinéma, entre la réalité et nos imaginaires. De ce point de vue, ce livre est, à la lettre, un essai. Le travail de Guy Jungblut fait totalement partie du projet. Son regard sur la ville a guidé le texte. Les photos sont le plus souvent le moteur de la narration ; d'autres épousent le texte, dans un dialogue incessant et fructueux.
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Kind of color
Dominique Gaessler, Guy Bourreau, Guy Le Querrec
- Trans photographic press
- 8 June 2023
- 9791090371583
Dans l'océan de plus quarante mille planches contact, soigneusement ordonnées dans des rayonnages couvrant trois pièces de la maison/atelier, comme en exergue à cette oeuvre titanesque, un meuble noir de huit tiroirs, à l'écart, conserve les planches de diapositives Kodachrome réalisées entre 1972 et 1990.
C'est à ce pan méconnu de l'oeuvre de Guy Le Querrec que ce livre s'attache.
Cette monographie couleur, témoigne d'une pratique exigeante ou la photographie en couleur est une discipline à part.
Le titre : Kind of Color en écho à Miles Davis, comme si, à jamais l'oeuvre de Guy Le Querrec était étroitement liée au Jazz. -
Présenté ici dans sa nouvelle édition revue et augmentée, ce livre sur la guerre d'espagne est né de la volonté de mettre à profit le recul du temps pour " revisiter " sans préjugés partisans un conflit dont la signification symbolique a divisé le monde au point d'en faire oublier la réalité complexe.
En connaisseur pénétrant de la civilisation et de l'histoire hispaniques, l'auteur retrace dans cette perspective et avec un souci constant d'impartialité les épisodes en même temps que les enjeux de cette guerre civile, dans ses multiples dimensions politiques, sociales, idéologiques, militaires et bien sûr internationales.
Le regard de guy hermet ne procède pas d'une vision " révisionniste ".
Maintenant que les feux s'éteignent, il reflète l'ambition intellectuelle d'élucider au-delà des imageries opposées l'antécédent majeur de l'espagne démocratique d'aujourd'hui.
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Pina Bausch
Guy Delahaye, Jean-Marc Adolphe, Michel Bataillon
- Actes sud
- Arts - Danse
- 23 May 2018
- 9782330065843
Neuf ans après la première édition de cet ouvrage, Guy Delahaye poursuit son hommage à Pina Bausch en complétant celui-ci d'une trentaine de photographies. Un livre touchant et complet sur la grande chorégraphe allemande témoignant également de la rencontre entre ces deux grands artistes.
[...] Tout le Tanztheater de Pina Bausch est dans la porosité du visible et du et du refoulé, du chaste et du grotesque, images qui insistent dans l'entre-deux du rêve de la conscience, danse de nos images mentales. Les photographies de Guy Delaha saisies dans le vif des représentations du Tanztheater Wuppertal, sont autant de précipil d'une fièvre à laquelle Pina Bausch et ses fabuleux interprètes ont donné le corps d'une aventure démesurée, épique et humaine. "C'est beau quand on voit vivre quelqu'un", remarquait simplement Pina un jour qu'elle demandait à ses interprètes "une chose avec [leur] souffle". Contre l'asphyxie du sensible, des images viennent ici respirer, elles quittent déjà les pages qui les contiennent pour poursuivre leur libre voyage dans la mémoire.
Jean-Marc Adolphe
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La lecture de Marx et de Hegel fut déterminante dans le processus de réflexion ayant mené à l'écriture de La Société du spectacle. Guy Debord, s'il s'inscrivait dans la tradition de la pensée marxienne, n'était pourtant ni marxiste ni hégélien. Mais il a trouvé chez ces philosophes deux formes de pensée radicales qui répondaient pleinement à ses préoccupations. À l'instar du système théorique de Hegel, capable d'appréhender dans un seul mouvement tout ce qui gouverne l'existence humaine, il s'est attaché à produire une analyse de la société marchande qui s'applique à l'ensemble de son mode de fonctionnement. Quant à Marx et à son entourage, leur parcours et leurs idées constituent pour lui un modèle pour l'organisation de l'activité politique et révolutionnaire de l'Internationale situationniste.
Néanmoins, les spécificités de chaque auteur, et l'existence de deux dossiers de fiches de lecture bien distincts dans les archives de Guy Debord, ont été respectées dans ce volume constitué de deux parties : la première consacrée à Marx, la seconde à Hegel, l'une et l'autre faisant l'objet d'une postface revenant sur les apports précis de chacun à son oeuvre.
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« Poésie, etc. » rassemble un ensemble de citations choisies par Guy Debord, dont les auteurs ne sont parfois aucunement des poètes.
Mais elles se caractérisent toutes par un regard lyrique sur l'existence, et une concision qui les font accéder avec plus d'intensité et d'immédiateté au coeur de ce qui nous bouleverse.
L'importance de la poésie et de la littérature dans les lectures de Guy Debord apparaît très tôt et ne se démentira jamais tout au long de son oeuvre. On y croisera entre autres, cités ou détournés, Baudelaire, Bossuet, Joyce, Pessoa, Shakespeare, Swift, Ronsard, Apollinaire, Breton, Villon, Éluard, Lautréamont, Cravan... Le recours à ces références donne à son travail de critique sociale une immense force de frappe, car directement et indissolublement lié à ce qui touche le plus intimement l'être humain.
L'utilisation du langage poétique est en effet toujours associé, chez Debord, au projet révolutionnaire qu'il nourrit. Pour lui, cependant, « il ne s'agit pas de mettre la poésie au service de la révolution, mais bien de mettre la révolution au service de la poésie », afin d'en assurer le renouveau, la pénétration dans la vie quotidienne - en un mot :
La réalisation -, et d'abolir ainsi la séparation entre la poésie et la vie vécue.
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Le jeu de la guerre de guy debord - l'emancipation comme projet - illustrations, noir et blanc
Emmanuel Guy
- Editions b42
- 8 October 2020
- 9782490077281
Le Jeu de la guerre de Guy Debord. L'émancipation comme projet. On connaît Guy Debord pour avoir été poète, cinéaste, artiste, théoricien révolutionnaire, directeur de revue et fondateur de mouvements d'avant-garde. Mais il a surtout été stratège. Qu'entend-on par là ? Qu'il a utilisé la poésie, le cinéma, la théorie et l'avant-garde dans le cadre d'un conflit avec la société de son temps. Un objet en particulier dans la production de Guy Debord répond de cet objectif : le Jeu de la guerre, qui avait pour vocation d'aiguiser le sens stratégique et la conscience d'une lutte à mener. Au milieu des années 1950, Debord conçoit un jeu constitué d'un plateau quadrillé et de pions représentant les diverses unités d'une armée. En tant que modélisation de la guerre, ce jeu participe des recherches situationnistes sur l'environnement construit, la vie aliénée et les moyens de s'en émanciper. Tout au long de sa vie, Debord s'y exerce et cherche à le diffuser en dehors des cercles situationnistes. À l'heure où le design - qu'il soit d'objets, de systèmes, d'interfaces ou d'expériences - tend à envahir les discours et à englober de plus en plus de champs de l'activité créative, technique, sociale et économique, et alors que l'art ne cesse de repenser les conditions de sa validité critique, Emmanuel Guy propose ici une réflexion sur le rôle de la stratégie dans tout projet d'émancipation.
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La réflexion sur la stratégie est au coeur de la pensée de Guy Debord.
Héritiers du dadaïsme, du surréalisme puis du lettrisme, lui et ses compagnons de route ont cherché un nouveau passage vers une contestation aussi large que possible des conditions de vie dans nos sociétés modernes. Ils n'ont eu de cesse de porter concrètement la lutte hors du champ de l'art, dans le domaine de la vie quotidienne :
La révolution doit être d'abord la modification des perspectives au sein de cette vie. Les propositions théoriques de Guy Debord s'accompagnent ainsi tout au long de l'aventure d'un violent désir d'action pour faire changer la face d'un monde dont il rejette les faux-semblants, avec en ligne de mire la mise en oeuvre effective de son projet révolutionnaire. Le Jeu de la guerre imaginé par Debord dès le milieu des années 1950 témoigne de la place qu'a occupée dans sa réflexion la nécessité de penser stratégiquement tout projet d'action, quel qu'il soit.
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Avec Poser nue, Nancy Huston revient sur les années où elle fut modèle pour des artistes. Elle convoque également les figures d'Anaïs Nin et de Lee Miller avec lesquelles elle partage cette expérience. Trois femmes dont le destin sera de passer du statut de modèle à celui de créatrice.
Dans ce récit très personnel, Nancy Huston révèle sans doute une des sources de sa réflexion peu conventionnelle sur les relations hommes-femmes, le corps et la sexualité.
Les nues de Guy Oberson donnent chair à ce récit et deviennent cette troisième entité qui n'est pas enfant mais effigie, magiquement vivante...
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Guy le Querrec : Portal au fur et à mesures
Guy Le Querrec, Jean Rochard
- Editions de juillet
- 16 May 2023
- 9782365101103
Au fur et à mesures est la rencontre de deux géants?; celle de Michel Portal, immense musicien - jazz, classique, contemporain - et Guy Le Querrec, photographe historique de l'agence Magnum.
1964. Guy a juste 23 ans lorsqu'il photographie pour la première fois Michel, alors sideman dans un orchestre de bebop. 47 ans plus tard, en 2011, Le Querrec prendra sa dernière image de Portal. Entre ces deux instants fixés sur pellicule, un long compagnonnage teinté d'amitié prendra vie. De New York à Paris, de Minneapolis à Arles, les deux compères vivent leurs brillantes carrières aventureuses sans jamais vraiment se quitter.
Jean Rochard, producteur, fondateur de la maison de disques nato et vieux complice des deux protagonistes, accompagne de ses mots cette épopée photographique, tissant en filigrane une histoire intime de la musique libre du dernier quart du XXe siècle.
Bernard Perrine, journaliste, enseignant et photographe, correspondant de la section de photographie de l'Académie des beaux-arts, signe la préface. -
Lost highway de David Lynch : le purgatoire des sens
Guy Astic
- Rouge profond
- Raccords
- 17 February 2022
- 9791097309558
Sorti en janvier 1997, Lost Highway constitue le chef-d'oeuvre noir de David Lynch. L'ouvrage fête les 25 ans du film dans une version refondue, en partie inédite d'un livre paru en 2004.
Lost Highway a tout d'un film purgatoire. Purgatoire pour les personnages égarés qui n'arrêtent pas de passer les frontières de mondes incompatibles. Purgatoire pour les corps en souffrance, vulnérables. Purgatoire pour la raison, confrontée à une histoire illogique, régie par les fantasmes et les pulsions noires. Purgatoire pour le spectateur embarqué dans une traversée audiovisuelle violemment intense. Purgatoire, enfin, pour le cinéaste qui atteint là une forme de pureté artistique. Bréviaire vertigineux de la perception, le film plonge dans l'intimité de l'image pour amener la sensibilité à s'ouvrir.
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Nous avons regroupé trois textes autonomes de Guy Debord, dont deux firent l'objet d'un tirage à part et dont le premier, ici, fut rédigé en 1971 pour paraître dans le treizième numéro de la revue de l'Internationale situationniste avant sa dissolution.Malgré la diversité apparente des sujets analysés:les émeutes de Watts (dans Le déclin et la chute de l'économie spectaculaire-marchande en 1966), la décomposition des pouvoirs bureaucratiques et de leur idéologie (dans Le point d'explosion de l'idéologie en Chine, en août 1967) et, enfin, le thème de la pollution et de sa représentation (dans La planète malade, inédit de 1971), c'est du «spectacle» sous toutes ses formes et de ce qu'il engendre dont il s'agit.Donnés avec la date de leur rédaction, ces trois textes témoignent non seulement de leur pertinence mais encore de leur actualité.
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In girum imus nocte et consumimur igni ; ordures et décombres
Guy Debord
- Gallimard
- Blanche
- 12 October 1999
- 9782070756797
Le 1?? janvier 1977, Guy Debord signait un contrat avec la société Simar Films pour la réalisation d'un long métrage en 35 mm, en noir et blanc, d'une durée de 90 mn. Il y était stipulé, d'entrée : «Il est entendu que l'auteur accomplira son travail en toute liberté, sans contrôle de qui que ce soit, et sans tenir compte de quelque observation que ce soit sur aucun aspect du contenu ni de la forme cinématographique qu'il lui paraîtra convenable de donner à son film.» Le titre même du film ne fut révélé qu'une fois celui-ci réalisé. C'est ainsi que procédait Guy Debord, suivant toujours «un principe naturellement peu favorable à la spéculation fiancière», et ses producteurs ne s'en plaignirent point.Les media, eux, au nom d'un public autrement malmené, regimbèrent. Ordures et décombres déballés à la sortie du film «In girum imus nocte et consumimur igni», qui paraissait en 1982, sans le moindre commentaire (et que nous reprenons en l'augmentant de deux articles), a fait état des diverses réactions, peu variées, de la presse.Face au mur d'incompréhension plus ou moins feinte et aux interprétations erronées, Guy Debord jugea utile en 1990 de publier une édition critique du texte de son film. C'est ce texte que nous donnons ici à relire. Il est suivi d'une note inédite, datée du 22 décembre 1977, qui donne à voir les images, la poésie et le sens profond qui tissent la trame d'un film dont le thème tourne autour de «la vie réelle».
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Toute ma vie, je n'ai vu que des temps troublés, d'extrêmes déchirements dans la société, et d'immenses destructions ; j'ai pris part à ces troubles.
De telles circonstances suffiraient sans doute à empêcher le plus transparent de mes actes ou de mes raisonnements d'être jamais approuvé universellement. mais en outre plusieurs d'entre eux, je le crois bien, peuvent avoir été mal compris. (. ) personne, mieux que shakespeare, n'a su comment se passe la vie. il estime que " nous sommes tissés de l'étoffe dont sont faits les rêves ". calderon concluait de même.
Je suis au moins assuré d'avoir réussi, par ce qui précède, à transmettre des éléments qui suffiront à faire très justement comprendre, sans que puisse demeurer aucune sorte de mystère ou d'illusion, tout ce que je suis. ici l'auteur arrête son histoire véritable : pardonnez-lui ses fautes.
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jamais avant lui un photographe de mode n'avait bousculé les conventions du genre.
dès son irruption dans le monde de la presse illustrée, guy bourdin a su imposer un style et décrire un univers dans lequel les mannequins deviennent les acteurs glacés d'une sauvagerie urbaine qui n'enlève rien à la sophistication des situations. la femme n'y est pas sublimée mais guy bourdin lui donne une présence dans la séduction que l'insolite ne fait que rendre plus intense. sa disparition brutale, à soixante-deux ans, renforce cette impression de fulgurance poétique qui signe son art et sa vie
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Le documentaire, un autre cinéma ; panorama historique et créatif, des origines à nos jours (5e édition)
Daniel Sauvaget, Guy Gauthier
- Armand colin
- Cinema Armand Colin
- 16 September 2015
- 9782200601652
Le documentaire est un style à part, né loin des studios avec le développement des caméras légères. De Robert Flaherty à Raymond Depardon, les noms qui jalonnent son histoire témoignent de sa participation active à l'élaboration et au développement du langage cinématographique.
Cet ouvrage est depuis longtemps la référence de l'étudiant comme du cinéphile. Du cinéma muet à l'image numérique, il retrace l'histoire de cet « autre cinéma » à travers les continents, en analysant son esthétique originale et sa confrontation au réel.
À l'occasion de cette cinquième édition, les biographies et les filmographies de cinéastes majeurs ont été actualisées, et deux études ajoutées, consacrées aux récents National Gallery de Frederick Wiseman et À la recherche de Vivian Maier de John Maloof et Charlie Siskel.
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Guy Gilles : à contretemps
Mélanie Forret, Guy Gilles
- Editions de l'oeil
- 24 November 2022
- 9782351373316
« En avril 2008, à la faveur d'une chronique que je devais rédiger, on me remet un coffret dvd : nom du cinéaste inconnu, titres de films inconnus. Plongée dans un royaume mystérieux, dont je ne pouvais soupçonner les merveilles à venir, tant sur le plan des films, que sur la personnalité du cinéaste. Très vite séduite par la mélancolie et la beauté du premier film vu, L'Amour à la mer, je découvrais avec hâte Au pan coupé et Le Clair de terre ; même teneur, même profondeur.
Commençait alors cette longue recherche et cette exaltante aventure dont ce livre est l'aboutissement. » - Temps qui passe. Temps qui s'arrête.
Temps qui fuit, qui s'enfuit.
Qui revient.
À la recherche du temps.
C'est ce que Mélanie Forret cherche à chaque page de cet ouvrage.
Guy Gilles, qui, n'ayant connu qu'un succès « confidentiel » de son vivant, jouit depuis quelques années, d'un regain d'intérêt.
Cinéaste à « contretemps » Guy Gilles ? À contretemps du cinéma de son époque ? À contretemps de son temps ? À contretemps du temps. Du temps qui passe. -
Considerations sur l'assassinat de Gérard Lebovici
Guy Debord
- Gallimard
- Blanche
- 4 May 1993
- 9782070734023
«L'assassinat de Gérard Lebovici, avec le déchaînement des accusations contre moi que l'événement aura instantanément entraînées, date de 1984. À la fin de l'année, j'ai rassemblé et examiné les attaques, dans ces Considérations qui furent publiées aux premiers jours de 1985. La suite a bien confirmé le sens que l'opération paraissait avoir. Jamais plus, on ne se sera aventuré à juger quelque autre éventuel responsable du crime. Les employés médiatiques ayant servi là n'eurent plus qu'à se taire sur cette question qui les avait tant émus; comme si leur propre conduite n'avait été que normale. Quant à la critique qui persiste, on ne sait trop pourquoi, à s'intéresser à mon néfaste destin, elle s'est vue modernisée deux ou trois ans plus tard. Désormais, pour me faire une mauvaise réputation, elle va accumuler, sur chaque sujet, les dénonciations péremptoires. Spécialistes homologués par des autorités inconnues, ou simples supplétifs, les experts révèlent et commentent de très haut toutes mes sottes erreurs, détestables talents, grandes infamies, mauvaises intentions. (J'en montrerai prochainement d'instructifs exemples).» Guy Debord.