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Quand il commence Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche a déjà une importante oeuvre critique derrière lui. Ce travail d'examen des valeurs culturelles ne constitue cependant qu'un aspect de sa mission de philosophe. Il sait aussi qu'une oeuvre affirmative doit suivre. Ainsi naît la figure de Zarathoustra, double grandiose de son auteur, porte-parole des vertus qu'il entend exalter. Livre «à part», comme son auteur le nomma lui-même. Livre où apparaissent pour la première fois des thèmes comme la volonté de puissance ou le surhomme. Ces idées, diversement comprises, et quelquefois à contresens, comptent au nombre de celles qui ont le plus fortement marqué la pensée depuis lors.
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Par-delà bien et mal ; prélude d'une philosophie de l'avenir
Friedrich Nietzsche
- Folio
- Folio Essais
- 13 October 1987
- 9782070324309
«Peut-être le temps est-il très proche où l'on s'avisera que la pierre angulaire des édifices sublimes et inconditionnés que les philosophes dogmatiques se sont plu à élever n'était au fond que superstition populaire venue d'un temps immémorial (comme la supersitition de l'âme qui, devenue superstition du sujet et du moi, ne cesse aujourd'hui encore d'engendrer des méfaits), quelconque jeu de mots peut-être, suggestion aberrante de la grammaire, ou encore généralisation téméraire de quelques faits limités, très personnels, d'un caractère très humain, trop humain. Il semble que pour se graver, avec leurs exigences éternelles dans le coeur de l'humanité, toutes les grandes choses doivent d'abord errer à travers le monde sous la forme de masques monstrueux et effrayants ; l'un de ces masques fut la philosophie dogmatique, par exemple, l'invention platonicienne de l'esprit pur et du Bien en soi. Mais à présent qu'on en est venu à bout, que l'Europe respire et sort de ce cauchemar et qu'il lui est permis de jouir au moins... d'un sommeil plus sain, nous, dont la tâche même est de veiller, avons hérité toute l'énergie qu'a grandement disciplinée le combat contre cette erreur.»Friedrich Nietzsche.
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«Rien ne sert d'embellir et de farder le christianisme : il a livré une lutte à mort à ce type supérieur d'humanité, il a jeté l'anathème sur tous les instincts élémentaires de ce type. À partir de ces instincts, il a su distiller le mal, susciter le méchant : l'homme fort étant par définition celui que l'on réprouve, le «réprouvé». Le christianisme a pris le parti de tout ce qui est bas, vil, manqué, il a fait un idéal de l'opposition à l'instinct de conservation de la vie forte. Même aux natures les mieux armées intellectuellement, il a perverti la raison, en leur enseignant à ressentir les valeurs suprêmes de l'esprit comme entachées de péché, induisant en erreur, comme des tentations. Exemple le plus lamentable : la perversion de Pascal, qui croyait à la perversion de sa raison par le péché originel, alors qu'elle n'était pervertie que par son christianisme !» Friedrich Nietzsche.
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Oeuvres philosophiques complètes Tome 1 ; la naissance de la tragédie / fragments posthumes (automne
Friedrich Nietzsche
- Folio
- Folio Essais
- 24 October 1989
- 9782070325429
«Nous aurons fait en esthétique un grand pas lorsque nous serons parvenus non seulement à la compréhension logique mais à l'immédiate certitude intuitive que l'entier développement de l'art est lié à la dualité de l'apollinien et du dionysiaque. Ces noms, nous les empruntons aux Grecs, lesquels ont donné à entendre le sens profond et la doctrine secrète de leur intuition esthétique dans les figures incisives et nettes de leur panthéon. C'est à leurs deux divinités de l'art, Apollon et Dionysos, que se rattache la connaissance que nous pouvons avoir, dans le monde grec, d'une formidable opposition, quant à l'origine et quant au but, entre l'art plastique - l'art apollinien - et l'art non plastique qui est celui de Dionysos. Ces deux impulsions si différentes marchent de front, mais la plupart du temps en conflit ouvert [...] jusqu'à ce qu'enfin, par un geste métaphysique miraculeux de la "volonté" hellénique, elles apparaissent accouplées l'une à l'autre et, dans cet accouplement, en viennent à engendrer l'oeuvre d'art à la fois dionysiaque et apollinienne, la tragédie attique.» Friedrich Nietzsche.