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Frank Horvat
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Eclectique, frank horvat l'est, à l'évidence.
Car depuis qu'il a découvert cet outil magique qu'est un appareil photographique, il est passé avec bonheur du reportage à l'image composée, du paysage à la mode, du nu au portrait. pourtant par-delà cette diversité de sujets, il y a une constante, un style qui se développe. ses premières réussites seront ces élégantes qu'il plonge dans un univers qui n'est pas le leur. mais ces portraits d'arbres, ces visages qu'il emprunte à ingres ou picasso, les héros mythiques ou bien les fauves qu'il extrait de leur territoire, n'empêchent pas frank, une année durant, de fêter la fin du siècle en imageant, jour après jour, son quotidien.
" photo poche " : cette collection a l'ambition d'offrir des livres de photographies soigneusement imprimés, maniables par leur format, accessibles par leur prix, à tous ceux que passionne un moyen d'expression dont on reconnaît l'importance. si l'on veut en couvrir tous les champs, la photographie offre une matière inépuisable. monographies, sujets historiques, thématiques ou techniques varient à l'infini une iconographie qui est restée jusqu'à présent inédite en livres de poche.
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L'ouvrage Frank Horvat s'intéresse plus précisément à son travail en couleur : en proposant un voyage inédit à travers cette oeuvre sous le prisme de l'extraordinaire talent de coloriste d'Horvat, le livre offre un point de vue nouveau en intégrant des photographies iconiques à des images jamais publiées et retrouvées dans ses archives, grâce à l'aide de sa fille.
Cette nouvelle perspective qu'offre le temps permet de créer un nouveau tableau, en couleur, celui d'une photographie pictorialiste dans laquelle le pigment compose le cadre et son sujet. Les images s'enchaînent dans le livre comme une promenade urbaine très dense et contrastée, parfois rude, mais toujours sensible. Frank Horvat documente ici sa vie passée dans une ville telle que New York.
Un texte de Hans-Mikael Koetzle, historien de la photographie allemand réputé, offrira une réflexion plus intellectuelle sur l'importance du passage à la couleur dans l'oeuvre du photographe.
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J'ai vécu avec elles pendant plusieurs mois. Tour à tour, je les posais sur la grande table roulante de mon atelier et je poussais celle-ci, avec précaution, jusqu'à la bonne distance de la verrière. Cela n'avait l'air de rien, mais c'était un point précis dans l'espace, un point entre mille. Ensuite, il me fallait trouver le bon angle pour le minuscule appareil numérique que je tenais à la main : un peu plus à gauche, à droite, plus haut, plus bas, plus près, plus loin. Un angle entre mille. Enfin - mais je me faisais peut-être du cinéma - il fallait déclencher au bon moment. Comme si j'attendais que l'argile devienne chair, tel le marbre de Pygmalion, et comme si le miracle ne pouvait s'accomplir que si je l'immortalisais, avec un geste aussi banal que l'instantané de n'importe quel amateur.
Mais j'oublie de dire le principal : à ces instants-là, j'étais amoureux de la Dina d'il y a un siècle, celle qui n'était pas encore née quand Maillol lui a donné forme.» Frank Horvat.
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Ce livre est né d'une rencontre, celle du photographe Frank Horvat avec le sculpteur Robert Couturier. Après avoir photographié les sculptures de Degas et la sculpture romane, Frank Horvat se penche sur l'oeuvre de Robert Couturier, dernier représentant de la sculpture française de l'École de Paris. La rencontre entre l'oeuvre d'Horvat et celle de Couturier est exceptionnelle. Ce regard porté par Frank Horvat accompagne la rétrospective de l'oeuvre qui célèbre le centenaire de Robert Couturier. Cet événement exceptionnel a lieu à la Fondatrion Dina Vierny-Musée Maillol à Paris, du 22 juin au 12 septembre 2005. Cette exposition offre un choix d'une centaine de sculptures accompagnées de dessins montrant l'évolution et la cohérence de l'oeuvre, depuis les premières réalisations du début des années 20 jusqu'aux dernières datant de 2002, soit un travail continu de quatre-vingt ans. Cet ouvrage présente également un ensemble représentatif et rétrospectif de la sculpture de Robert Couturier. Plus qu'un catalogue d'exposition, il montre le parti pris d'un grand photographe sur l'oeuvre d'un sculpteur, le dernier vivant de sa génération.
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Cet ouvrage présente 70 photographies d'arbres des villes, des forêts ou des champs, déroulées au rythme des saisons. Accompagnées de textes d'écrivains, de philosophes, elles révèlent la singulière relation que l'homme entretient avec les arbres et que Frank Horvat a su parfaitement capter. Comme il le dit lui-même : "J'aime penser à ces images comme à des portraits, particulièrement quand l'arbre est isolé dans le paysage, de manière qu'il peut étendre ses branches dans toutes les directions et exprimer par là, pour ainsi dire, sa personnalité." En groupe, solitaires, majestueux, élancés ou tortueux, les arbres, tout comme les hommes, surprennent par leur étonnante diversité.
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Frank Horvat est le seul des grands photographes du XXe siècle à avoir choisi à soixante ans de bouleverser son travail et de s'attaquer à une autre montagne : la couleur, le numérique, la photo débarrassée de son tralala esthétique, de son importance. Frank Horvat sait changer de vie. Dans ce livre, il revient sur les quinze clés qui ouvrent l'ensemble de son oeuvre. En noir et blanc et en couleurs. Le promeneur international de l'après-guerre, l'immense photographe de mode, l'artiste perpétuel livre dans La Maison aux quinze clés sa trajectoire unique.
D'abord, l'allégresse ! Il est tant de regards moroses posés sur notre époque, entre chagrin, dénonciation et remords, que ce livre semble porté par une force d'autant plus précieuse, par comparaison : un appétit vigoureux pour le monde tel qu'il s'est donné à voir et à éprouver, durant sept décennies.
Jean-Noël Jeanneney, président des Rencontres internationales de la photographie d'Arles.
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