Londres, l'hiver. Aller à la rencontre de Francis Bacon, entamer l'ultime dialogue auquel il a consenti. Pourtant il dira : «On ne peut parler de peinture. On ne peut pas.» Prévenance de géant, humilité du labeur. Or il parlera, autrement qu'attendu mais il parlera, dans le clair-obscur de l'atelier, au détour de la rue, dans la nuit des pubs, jusqu'à retourner les questions. L'enfance, les amis et les rencontres, l'art et la création, encore et toujours le travail : il ne le sait pas - nul ne peut alors le savoir - mais à quelques semaines de sa disparition, il compose le plus libre et le plus étonnant des témoignages cousu en coin de sa vie, posé en regard de son oeuvre. À travers le mythe transparaît enfin l'homme. Et Bacon, qui aura dominé la peinture dans ce siècle et par-delà, délivre sans compter ce qu'il nous faut nommer son testament.
Publié en 1627 ce texte traduit le rêve d'une société par et pour la science que l'auteur cherchait à défendre. Il détaille ce qu'une société doit faire pour que des savoirs se développent et ce qu'elle peut attendre d'un tel développement.
Nous publions en édition bilingue l'Essai d'un traité sur la justice universelle, comme il parut dans l'édition de 1824 accomplie par J.B. De Vauzelles, qui l'avait accompagné d'autres textes judiciaires de Bacon : Eléments du droit commun d'Angleterre, Des devoirs d'un juge, Discours au justicier Hutton, Avis à Sir Georges Villiers... enfin De la révision des lois anglaises. Dans ce texte majeur, De la justice universelle, Bacon met au jour les "lois des lois", autant ce qui préside à leur genèse que les principes pour les produire : la loi qui dicte la loi.
De 1962 à 1986, le célèbre critique d'art David Sylvester s'entretien avec Francis Bacon. De ces rencontres, David Sylvester livre, sous la forme de neuf dialogues, un témoignage unique sur l'artiste. On y découvre le souci obsessionnel de Bacon pour la forme humaine en peinture, son admiration pour Picasso et Velázquez, sa passion pour la poésie de Yeats et Eliot, son étonnante interprétation d'un pastel de Degas, mais aussi son indifférence pour Matisse.
Traduit et présenté par Michel Leiris, Entretiens avec Francis Bacon est une approche incomparable de la pensée, du travail et de la vie de l'un des génies créateurs du XXe siècle. Considéré comme un classique du genre, ce livre est le portrait le plus révélateur de Francis Bacon. Cette édition comprend l'intégralité des neufs entretiens, l'introduction de Michel Leiris et un hors texte comprenant vingt illustrations en couleurs.