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Filigranes
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Au début des années soixante-dix, passage à Rome, pendant un hiver froid et pluvieux? aucune photo de bonne, j'avais un grand-angle?! sauf deux ou trois à Pompéi silencieuse et vide sous la pluie merveilleuse... Plus tard, en 1979, ayant enfin compris la force discrète du 50 mm, venant des hauts plateaux de Taos au Nouveau-Mexique ou j'habitais, je retrouve à Rome Claude Nori, et là, c'est le choc visuel : est-ce le fait d'habiter dans le désert qui fait que cette ville me fascine en comparaison?? Disons que les images de l'Ouest américain sont souvent horizontales et que celles des rues de Rome sont souvent verticales?! et que m'imprègne aussi très fortement l'oeuvre romaine de Corot, auquel je pense si souvent là-bas... Corot qui m'a marqué définitivement par sa sobriété. BP''
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«En photographie, on croit aller très vite, en tout cas dans ce style de photo "snapshots", faits à l'instinct, très rapidement, dès qu'on les "voit", et même quelquefois plus vite qu'on ne l'a cru !... Les hirondelles : toujours fascinantes surtout par leur incroyable agilité à se diriger pourtant à toute vitesse, sans se cogner entre elles...
Je photographie la plupart du temps au millième de seconde, me moquant éperdument de la sacro-sainte profondeur de champ : je m'en moque ! et même je l'évite sciemment sans doute ! Millième de seconde, incroyable vitesse ! Alors avec les hirondelles andalouses, quand je reste quelques jours à me reposer là-bas, s'établit cette sorte de jeu, comme "qui est le plus rapide" ! ? (elles, surement !) Voila, le challenge ultime : la vraie épreuve du millième de seconde, la rencontre entre nos deux agilités, quelle passionnante aventure.»
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Cet ouvrage rassemble deux visions, deux regards, deux sensibilités sur cette notion, presque un genre, du « Glamour ».
Livre à quatre mains avec Dominique Païni pour le texte et Bernard Plossu pour les images. Ce qui lie cet assemblage, cette dualité c'est le cinéma, car le mot Glamour y trouve toute sa résonance. Le texte d'ouverture une première fois luxueusement édité et gracieusement offert aux invités du Festival de Cannes en 2012 à l'occasion du 65e anniversaire était accompagné de photographies de stars du cinéma.
Le second texte comme le précise D. Païni La proximité amicale et esthétique que j'entretiens depuis de nombreuses années avec Bernard Plossu m'a immédiatement donné l'idée de lui faire illustrer ce « remake » a été écrit pour ce livre quatre ans plus tard.
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« Revoilà l'arrivée en gare du Havre, à nouveau. Je ne sais pas pourquoi, mais chaque fois que j'arrive, ça me saute aux yeux que ça me plaît !
Un coup d'air qui balaye le temps, une ambiance dès qu'on roule sur l'avenue qui longe vers la mer, les gros bateaux qu'on aperçoit, l'architecture si originale ? Mais surtout, surtout, la lumière ! Cette lumière du vent qui chasse les nuages gris, qui amène des averses de pluie torrentielles d'un coup, puis qui fait ressortir un soleil éclatant, en fait, cette lumière changeante d'une grande poésie.
Le Havre capitale de la poésie ?
Oui, je le pense, sa poésie bien à elle.
D'ailleurs, quel que soit le temps, le climat de passage, quand on se balade le dimanche le long de sa plage de galets, on est frappé de la joie de vivre de centaines de personnes qui y déambulent, enfants, parents, joggers, cyclistes, que de monde !
Ce n'est pas à moi, simple photographe, de parler du port, du grand et fabuleux port du Havre et de son quartier industriel gigantesque : déjà le cinéma, à toutes époques, s'en est emparé comme décor, les réalisateurs ayant saisi l'impact visuel de cette ambiance. » [.] Bernard Plossu Ce nouveau travail fait suite à une invitation du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa, au Havre. Ces images inédites font suite à une résidence de Bernard Plossu qui a fait plusieurs séjours en sillonnant la ville du Havre.
Une exposition lui est consacrée du 10 octobre 2015 au 28 février 2016 au MuMa, musée d'art moderne André Malraux, Le Havre.
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Italia discreta
Bernard Plossu, Guillaume Cassegrain, Bruno Ely, Pamela Grimaud
- Filigranes
- 5 May 2022
- 9782350465623
Le musée Granet a conçu une exposition consacrée à l'artiste Bernard Plossu sur le thème de l'Italie. Une centaine de photographies seront exposées, la plupart inédites, couvrant la période de la fin des années 70 à 2017. Si l'artiste est célèbre pour ses clichés utilisant de façon quasi exclusive le noir et blanc dès 1965, il a pu expérimenter la couleur au gré de ses voyages à travers un procédé pigmentaire particulier, le tirage Fresson, découvert en 1967. Ces tirages mat au charbon, connus dans le monde entier, donnent un rendu granuleux, doux et presque poudré à ses photographies. Ce magnifique ensemble sera mis en regard avec une soixantaine de lavis, aquarelles, différentes vues de la ville de Rome et de ses alentours réalisées par le peintre emblématique de la ville d'Aix, François-Marius Granet (1775-1849) dans la première moitié du XIXe siècle.
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Denis Roche
Bernard Plossu, Jean-Christophe Bailly, Guillaume Geneste
- Filigranes
- 28 June 2016
- 9782350463841
Ce petit livre rend hommage à Denis Roche qui nous a quittés en septembre 2015. Bernard Plossu raconte en photos différents moments.
« En 1967, je rencontre Denis Roche, que me présente Jean Robert Masson chez Tchou. Une longue amitié commence, une passion commune pour la photographie. Ce seront les visites chez eux, ou on regarde, avec sa femme Françoise, les photos d'Italie, de Ceylan ; puis les nombreuses visites en haut de l'escalier dans la cour rue Jacob aux éditions du Seuil. Il écrit la préface Mise en liberté du Voyage Mexicain, Contrejour, 1979.
L'aventure des Cahiers de la Photographie, chez Contrejour, 1981, avait des textes de Jean-Claude Lemagny, Denis Roche, Gilles Mora, Alain Fleig, Arnaud Claass, Angelo Sxhwarz, Jacques Clayssen et Claude Nori. »
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C'est en photographe atypique, inclassable qu'il trace ainsi depuis le début des années 1960 son parcours en solitaire, en marge du reportage, de la photographie plasticienne et des modes, « pour être, nous dit-il, de plain pied avec le monde et ce qui se passe. » Pour ce cinéaste de l'instant donné, photographe du mouvement, la photographie est le moyen d'arrimer la pensée à une connaissance personnelle et physique du monde.
Rencontres fortuites, stratégies furtives et rapides des sentiments...
Bernard Plossu nous montre à quel point on saisit le monde à travers le corps et le corps à travers le monde.
À partir de 1987 et durant une quinzaine d'années, il parcourt à pied les étendues désertiques du sud de l'Espagne. La rencontre avec ce nouveau « Jardin de poussière » prolonge ses expéditions précédentes dans les déserts américains et du Sahara. Le vide, le silence nourri de clarté et d'errances fécondes, la solitude, la confrontation aux rythmes extrêmes de la nature relèvent du voyage initiatique qu'il filme et photographie comme une symphonie naturelle.
Bernard Plossu a tracé sa propre voie, construit sa propre grammaire photographique, fidèle à ses premières amours, refusant l'anecdote du vécu et le totalitarisme des inventaires.
Ces photographies de Bernard Plossu ont été faites à Chamonix en 1976, ces images inédites annonçaient un célèbre livre Le jardin de poussière suivi d'un second ouvrage Souvenir de la mer. Ces images minimalistes nous font déambuler entre ciel (nuages) et pierres (univers minéral).