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Bernard Descamps
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Au-delà des apparences
Bernard Descamps, Héloïse Conésa, Yann Garret
- Filigranes
- 8 November 2022
- 9782350465821
Depuis cinquante ans, Bernard Descamps explore la photographie dans tous ses états, du reportage au paysage et au portrait, du noir et blanc à la couleur. Voyageur inlassable, Descamps s'est rendu dans de nombreux pays, à la rencontre des populations et de leurs coutumes (Mali, Inde, Japon, Venezuela, Vietnam, Madagascar, Maroc, etc). Pour autant propose-t-il une photographie de voyage qui est surtout celle du voyage intérieur : ses images, images, dont la pureté approche souvent l'abstraction, ne décrivent pas les objets ou les événements » mais « voudraient dévoiler de minuscules fragments du temps selon ses propres termes. Photographe-voyageur, membre de l'agence Vu et représenté par la galerie Camera Obscura, Bernard Descamps traite de l'environnement, des rapports de l'homme et de la terre. Depuis trente ans, il explore la photographie dans tous ses états, du reportage au paysage en passant par la ville et ses couleurs. Ici ce livre nous parle de nature, de paysages par une approche en quatre chapitres : La mer, la montagne, la forêt et les oiseaux. Bernard Descamps a publié douze titres chez Filigranes : Au-delà des apparences, Natura, Autoportrait, Où sont passés nos rêves ?. Ici même, Quelques Afriques, Lady Land, Silences, Evening Land, Japon, Berbère, Le don du fleuve.
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Je me souviens que lors d'une agréable discussion sur la photographie, Edouard Boubat m'avait dit : finalement nous, les photographes, nous tournons inlassablement autour d'une même photographie, une sorte d'image parfaite, un graal que nous n'atteignons jamais, et qui serait un autoportrait idéal.
Le grand portraitiste américain Richard Avedon disait aussi : dans mes portraits, l'autre est le miroir de mes propres états d'âme.
Je pense qu'en effet, toute photographie est un autoportrait, plus ou moins abouti.
Il en va ainsi pour les portraits. L'autre est un miroir pour le photographe.
Ce livre réunit une soixantaine de portraits, de gens connus ou anonymes, d'Afrique, d'Asie, de France, de mon village ou de ma famille...une soixantaine de très beaux souvenirs, une soixantaine de personnes avec lesquelles je me suis retrouvé, avec qui je partage un certain nombre de valeurs et qui réalisent donc, collectivement et sans trop le savoir, un autoportrait !...
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"Juste des images" dit Bernard Descamps des photographies qu'il prend au cours de ses voyages. Des images "reconnues". Des photos "rencontrées". Qu'est-ce à dire? C'est dire que le photographe espère toujours croiser sur son chemin les images qu'il a déjà dans la tête. "Je voyage pour me rencontrer" dit-il encore. Aussi ne voyage-t-il pas n'importe où. Il a ses destinations de prédilection.
Où Bernard Descamps se sent bien, c'est l'Afrique. Partant à la rencontre des paysages et des hommes, il y côtoie les Berbères, les Peuls, les Bozos, les Pygmées, dont les photos ont bouleversé tous ceux qui les ont regardées. Ainsi, chez Descamps, la dilection est-elle dans le choix du cadrage, de la distance, entre le trop loin et le trop près, dans la hiérarchie des plans à l'intérieur de l'image. Dans le degré d'abstraction, dans la nature du travail graphique qu'il mettra dans son image. Il décentre, il décale, il tronque. Contre-jour, flous, corps fragmentés, réel stylisé... Il ne bricole pas la réalité, il joue avec.
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Bernard Descamps, contrairement aux autres publications souvent liées à des pays ou des voyages, nous fait découvrir ici, dans ce livre Lady Land, sa propre vision poétique et personnelle avec une grande sensualité traduite dans ces images noir et blanc par des nuances de gris.
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"Réalisées entre 1974 et 2012, pour la plupart en France ou en Europe, ces images répondent à ma volonté de mêler des instants et des lieux a priori sans rapport les uns avec les autres, dans une sorte d'écriture automatique, à la manière des surréalistes.
Le livre débute par une citation de Pascal Quignard : Le visible ne suffit pas à comprendre ce qui est vu. Le visible ne s'interprète qu'en référence à l'invisible.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit : la photographie parle souvent d'autre chose que ce qui est visible dans le cadre. L'invisible, nos imaginaires, nos souvenirs, nos désirs, ceux de l'auteur et ceux du lecteur, viennent perturber ce « réel », l'interpréter, le filtrer pour finalement voir autre chose que ce qui a été photographié." B. D.
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Cette fois ci, Bernard Descamps ne parle ni d'Afrique, ni d'Asie, ni de lieux précis, ni de peuple remarquable.
Il projette plutôt sur les territoires traversés, des images venues de l'intérieur, des images imaginées, peut être des rêves. Ce livre parcourt la ville, la rue et ses petits bonheurs, sortes de bulles qui s'échappent de la banalité, il raconte aussi des rivages inconnus et des montagnes féériques.
De minuscules fragments de temps que le photographe s'amuse à attraper, à figer en images pour mieux les faire durer.
Et c'est ainsi qu'au cours de ses déambulations, il rencontra Dominique A, tout juste revenu d'Eleor, un autre pays imaginaire et réel à la fois, d'où s'échappent aussi de bien belles histoires.
Les photographies et les chansons savent si bien nous parler d'une réalité qui se fissure, vacille et s'envole vers quelque chose d'essentiel : la poésie.