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Sylvie Thorel
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"le rouge et le noir", roman de 1830, impossible en 1830
Sylvie Thorel
- Presses universitaires de Rouen et du Havre
- 4 March 2014
- 9791024000596
n examine ici les paradoxes exprimés par le voisinage d'un titre poétique, Le Rouge et le Noir, avec deux sous-titres renvoyant à l'histoire contemporaine, Chronique du XIXe siècle et même Chronique de 1830. Le premier n'a certainement pas délivré encore tous ses mystères, tandis que les seconds semblent limpides, et leur coexistence intrigue. On développe l'hypothèse que Stendhal, en faisant coïncider le temps du récit avec celui de son écriture, se consacre aux conditions de possibilité même du roman lorsqu'il tend au lecteur cet étrange miroir qui, suivant la manière dont il l'oriente, tantôt « reflète l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route ». Tandis que la chronique se déroule dans la boue du temps historique, Le Rouge et le Noir, réalisation d'un éternel présent de l'écriture, s'en extrait - Stendhal évolue librement parmi les êtres de sa création, les fait agir et penser à mesure, sans autre justification que le rêve héroïque si mal accordé à l'esprit du temps qu'il réalise avec eux.
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Les Origines : Lecture de La Fortune des Rougon
Sylvie Thorel
- Presses universitaires de Rouen et du Havre
- 27 October 2015
- 9791024005522
Zola donnait Les Origines pour le « titre scientifique » de La Fortune des Rougon: origine de l'Empire, de la famille des Rougon-Macquart, de la série des Rougon-Macquart - ainsi déclinées au pluriel « les origines » produisent un curieux effet de dispersion. Sont-elles même assignables? En faisant jouer et varier sur des plans nombreux, suivant un régime allégorique, les principes de répétition et de relance qu'il isole dans les événements de décembre 1851, l'auteur de La Fortune des Rougon met en oeuvre une philosophie de l'histoire qui doit trouver sa forme exclusive dans l'écriture romanesque.
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Études françaises. Volume 52, numéro 3, 2016
Luc Bonenfant, Eric Benoît, Patrick Thériault, Charest Nelson, Sylvie Thorel, Barbara Bohac, Philippe Charron, Ali
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 4 July 2019
- 9782760641099
Si le silence, comme l'écrit Bertrand Marchal, figure parmi « les clichés qui font une escorte obligée [au nom de Mallarmé] », un survol des propositions de Mallarmé témoigne pourtant de considérations sur la dimension vocale du fait langagier. Dans Les Mots Anglais et ses Notes sur le langage, posthumes, Mallarmé évoque par exemple la nécessaire « lecture à voix haute des bons auteurs » comme critère d'appréciation. Si le vers rémunère « le défaut des langues », Mallarmé dit aussi que c'est par « des touches y répondant en coloris ou allure, lesquelles existent dans l'instrument de la voix ». En aval, la voix participerait donc à la réception plénière du langage totalisant d'un poème ; en amont, le poète aurait, selon Mallarmé, déjà conscience de cette nécessité en manipulant le langage afin que l'oeuvre soit dépositaire de cette vocalité dont elle assure l'écho. Ce dossier s'attache à la question de la restitution de la voix comme enjeu poétique chez Mallarmé mais aussi à celle des voix, en son sens pluriel, alors que les contributions réunies permettent de dessiner une topographie du « vocal » dans l'oeuvre mallarméenne et ses alentours.
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Trois arts poétiques : "L'assommoir", "Les Malavoglia", "Les Buddenbrook"
Sylvie Thorel-Cailleteau
- FeniXX réédition numérique (Éditions interuniversitaires)
- 26 February 2021
- 9782307169772
Inventée dans les années 1870 par Émile Zola, la formule naturaliste devait se répandre bientôt dans toute l'Europe. La présente étude vise à apprécier L'assommoir, Les Malavoglia et Les Buddenbrook dans cette perspective. Elle vise - au-delà - à dégager certaines subtilités d'une esthétique quelquefois dédaignée ; il s'agira moins de considérer le roman naturaliste comme la forme - empruntée au XIXe siècle finissant - par des écrivains éperdument engagés dans le désir de reproduire la réalité objective, que comme le canal d'une importante réflexion sur les conditions de l'écriture romanesque à l'époque moderne. De quelques romans naturalistes, donc, comme arts poétiques.
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Études françaises. Volume 52, numéro 3, 2016
Julien Marsot, Luc Bonenfant, Eric Benoit, Patrick Theriault, Nelson Charest, Sylvie Thorel, Barbara Bohac, Philippe Cha
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 14 November 2024
- 9782760653375
Si le silence, comme l'écrit Bertrand Marchal, figure parmi « les clichés qui font une escorte obligée [au nom de Mallarmé] », un survol des propositions de Mallarmé témoigne pourtant de considérations sur la dimension vocale du fait langagier. Dans Les Mots Anglais et ses Notes sur le langage, posthumes, Mallarmé évoque par exemple la nécessaire « lecture à voix haute des bons auteurs » comme critère d'appréciation. Si le vers rémunère « le défaut des langues », Mallarmé dit aussi que c'est par « des touches y répondant en coloris ou allure, lesquelles existent dans l'instrument de la voix ». En aval, la voix participerait donc à la réception plénière du langage totalisant d'un poème ; en amont, le poète aurait, selon Mallarmé, déjà conscience de cette nécessité en manipulant le langage afin que l'oeuvre soit dépositaire de cette vocalité dont elle assure l'écho. Ce dossier s'attache à la question de la restitution de la voix comme enjeu poétique chez Mallarmé mais aussi à celle des voix, en son sens pluriel, alors que les contributions réunies permettent de dessiner une topographie du « vocal » dans l'oeuvre mallarméenne et ses alentours.
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Réalisme et Naturalisme
Sylvie Thorel-Cailleteau
- Hachette Éducation (réédition numérique FeniXX)
- Les fondamentaux
- 24 August 2015
- 9782014612417
Dans l'archipel des mouvements et des écoles où semble se disperser le XIXe siècle, le Réalisme et le Naturalisme, cristallisations successives de l'esthétique réaliste, introduisent, selon des formes différentes mais néanmoins parentes, une interrogation aiguë. Celle-ci porte sur les contours de la modernité littéraire, au moment où s'édifie la société démocratique et où s'affirme le règne de la marchandise. De l'écriture artiste des Goncourt à la tentation flaubertienne du livre sur rien, de l'entreprise menée par Zola, visant à ressaisir le monde au travers du prisme de l'hérédité et du milieu, jusqu'à la disparition progressive du Naturalisme qu'orchestrent, avec d'autres, Huysmans et Maupassant, cet ouvrage revisite les implications profondes du réalisme. Il montre dans quelle mesure il impose sa cohérence au siècle, par-delà les segmentations traditionnelles proposées par l'histoire littéraire.