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Prix
Romain Menini
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L'Antiquité selon Guillaume Budé : À l'école d'un humaniste érudit
Luigi-Alberto Sanchi, Romain Menini
- Les Belles Lettres éditions
- Les Belles Lettres / essais
- 15 January 2025
- 9782251920665
Parmi les géants de son temps, Guillaume Budé tient une place à part. Il est assurément le plus singulier des lettrés français de la première Renaissance. Contemporain d'Érasme et de Thomas More, il posa comme nul autre avant lui - mais aussi après lui, peut-être - la question des humanités en France, ainsi que les bases d'une réflexion nationale en la matière. Parallèlement à son rôle dans la politique culturelle du royaume, ses ouvrages montraient la voie encyclopédique d'études qui n'entendaient laisser de côté aucun domaine de la connaissance antiquaire : philologie du Digeste, patristique, lexicologie du grec ancien, érudition numismatique, histoire économique. Autant de domaines qui, de nos jours, n'apparaissent plus guère dans un cursus de lettres classiques, voire d'histoire ancienne. Or les recherches savantes auxquelles Budé s'adonna tout au long de sa vie ne sauraient être comprises, dans leur portée et dans leur signification, qu'en étant replacées dans le contexte qui fut le leur. Sans cet effort historique - lequel était déjà au fondement de la démarche même de Budé face à l'Antiquité -, nous risquons de nous heurter à un monde incompréhensible. Ainsi sonnait déjà la leçon des écrivains de la « Renaissance » : c'est en tentant de comprendre de l'intérieur les civilisations révolues, dans toute la diversité de leurs préoccupations - et quitte à mesurer ce qui nous en sépare -, que nous en pourrons tirer les enseignements les plus utiles à notre temps.
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XYZ. La revue de la nouvelle. No. 157, Février 2024
Frederic Hardel, Romain Menini, Christiane Lahaie, Olivier Pedeflous, Ariane Gelinas, Bruno Lalonde, J. P. Chabot, Andre
- Jacques Richer
- 2 April 2024
- 9782924343449
L'amour des livres se décline en une infinie variété et s'adresse à la fois aux sens et à l'esprit dans le numéro 157, «Bibliophilies et autres pathologies», de la revue XYZ. Le parfum enivrant de l'encre, la texture exquise d'une reliure sous les doigts et le doux bruissement du papier enchantent tout autant que les histoires racontées. Mais que reste-t-il de nos amours livresques, une fois la dernière page tournée? Les livres que l'on dévore nous consument aussi en retour. S'abîmer dans la lecture de ce numéro ne laissera personne indemne.
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Platon, que la Renaissance ne manque jamais de qualifier de « divin », est l'auteur le plus souvent cité par Rabelais. Découvert, dans les années 1520, au couvent de Fontenay-le-Comte par un jeune François tout aussi helléniste que franciscain, le philosophe grec n'a jamais cessé de prodiguer sa vénérable « authorité » - le plus souvent en son nom - tout au long de la carrière d'écriture du recréateur de Pantagruel. Comment Rabelais a-t-il lu Platon ? Il faut, pour répondre à cette question, ne pas réduire la figure de l'Antiquité aux seuls « beaulx dialogues », mais prendre en considération cette symphonie platonicienne qu'à la suite de Marsile Ficin, les Humanistes pouvaient entendre. Grâce à une telle entente, toute syncrétique, Rabelais fait résonner dans son oeuvre une autorité (néo)platonicienne qu'il ne s'agit plus de percevoir comme une simple « source », mais comme un foisonnant intertexte dont la relecture, directe ou indirecte, est une perpétuelle récriture, qui ne cesse de varier entre 1532 et 1552.