Au cours des soixante-quinze dernières années, dans un grand nombre de pays industrialisés, trois phénomènes remarquables se sont produits dans le monde de l'éducation. D'abord, la diplomation universitaire des femmes a rattrapé celle des hommes pour ensuite, contre toute attente, la dépasser. Enfin, malgré ce rattrapage et ce renversement de tendance, les différences dans les choix disciplinaires et de profession des femmes et des hommes se sont cristallisées.
À l'aide de diverses données statistiques nationales et internationales, les auteurs de cet ouvrage analysent non seulement l'évolution de ces phénomènes, mais ils tentent d'en expliquer les causes profondes ainsi que leurs nombreuses conséquences économiques et sociales. Ils proposent aussi de mettre en place, de la périnatalité à l'université, des mesures éprouvées pour réduire la sous-scolarisation croissante des hommes - de plus en plus néfaste dans une société de la connaissance et une économie du savoir -, tout en continuant d'encourager la performance scolaire des femmes. Enfin, toujours de façon mesurée et réfléchie, ils remettent en cause les nombreuses politiques publiques qui veulent modifier les choix disciplinaires et professionnels des femmes sans tenir compte de leurs habiletés, de leurs préférences et des contraintes diverses imposées par le marché du travail et les exigences d'une carrière réussie selon les règles du jeu actuelles. Ces politiques passent aussi sous silence les choix disciplinaires des hommes et leur faible participation aux études universitaires qu'il serait urgent de prendre en compte.
« Le poème, qui est une relation amoureuse avec les mots, est aussi une relation amoureuse avec le poète, le lecteur, avec un lecteur qui le croit amoureusement nécessaire... Moi, j'aurais raté une partie de ma vie si je n'avais pas lu Rimbaud. Si je n'avais pas aimé Rimbaud. Il suffirait que, pour un seul lecteur, cette relation existe avec un seul de mes poèmes pour que ma poésie, mon "inutile poésie", me paraisse à jamais justifiable ». (Paul-Marie Lapointe)