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Philippe Erlanger
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Philippe d'Orléans, le Régent, n'a guère connu l'indulgence de la postérité. Philippe Erlanger essaie de comprendre la vérité humaine d'un prince trahi par son destin. Il nous fait découvrir comment, voué de force à la débauche, Philippe d'Orléans se trouva de même contraint de suivre une politique qu'il n'avait pas choisie. Il avait "reçu de la nature tous les dons propres à faire un grand souverain et un grand homme. Son malheur fut de naître dans une condition telle qu'on trembla de le voir devenir l'un ou l'autre"
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"En considérant le second des Bourbons à la lumière de la vérité, il nous est apparu que ce prince énigmatique était bien loin encore d'occuper le rang auquel il avait droit en tant que souverain et surtout en tant qu'homme. Il nous est apparu qu'à la place du fantoche, cher aux romanciers de l'histoire, se trouvait une personnalité d'une si grande richesse psychologique qu'il était permis de voir en elle un reflet des héros créés par les premiers génies du temps - un Shakespeare, un Corneille."
Philippe Erlanger -
Georges Villiers, duc de Buckingham : l'énergie du monde
Philippe Erlanger
- Gallimard
- Leurs Figures
- 1 October 2016
- 9782072074738
Favori de Jacques 1er et de Charles 1er au point d'avoir été nommé "le dictateur non seulement de l'Angleterre, mais du souverain", amoureux jusqu'à la folie et aimé d'Anne d'Autriche, Premier ministre, grand amiral, général en chef, ambassadeur, mécène, plus magnifique qu'aucun prince de son époque, George Villiers, duc de Buckingham, offre l'exemple à peu près unique d'un homme qui disposa, avant vingt-cinq ans, d'un pouvoir absolu, sans y avoir d'autres titres que ses dons de séducteur. La manière dont il en usa voua à sa perte la dynastie des Stuart, affola le peuple britannique, bouleversa la politique européenne, provoqua deux guerres et ouvrit une révolution.
De son vivant même, Buckingham devint légendaire. À la fois adoré et exécré, il fut comparé aux archanges avant d'être identifié à l'Antéchrist. Assassiné par un fanatique dont l'Angleterre fit un héros, il fut pleuré jusqu'à leur mort par un roi et une reine. La plupart des historiens lui donnèrent le visage d'un traître, d'un apostat, d'un fléau de sa patrie et de la liberté, tandis que les romanciers et les poètes l'égalaient aux amants immortels.
La vérité, évidemment, n'a rien à voir avec ces imaginations, mais n'en est pas moins proche du merveilleux.
Avec toute la rigueur d'un historien et toute la pénétration d'un romancier, Philippe Erlanger nous conte la véritable histoire de ce favori dont la beauté, les passions, l'extravagance pesèrent d'un si grand poids sur le destin de l'Angleterre et sur
l'évolution politique de son temps. -
Sur Diane enfant nous ne possédons qu'un renseignement précis : son père l'emmenait à la chasse quand elle avait six ans. Dès le premier âge, le futur modèle du Primatice suivit les traces de la déesse, sa patronne, et soumit son corps aux saines disciplines dont elle devait être si bien récompensée. Pendant son existence entière, Diane se lèvera avec le jour, prendra des bains d'eau froide, chevauchera fougueusement à travers bois. Les nobles animaux qui contribueront à immortaliser ses images, elle ne perdra jamais le goût de les forcer.
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Peu de souverains connurent à l'égal d'Hhenri III l'amour passionné et la haine aveugle de la foule. Adoré avant son avènement comme un demi-dieu, il devint, sitôt qu'il règna, l'objet d'une exécration et d'un mépris qui devaient le faire tomber sous le poignard d'un assassin.
Et pourtant ce monarque tant vilipendé fut un souverain brave, séduisant, généreux, libéral, doué de tous les dons de l'esprit, grand orateur, soldat valeureux, diplomate incomparable, profondément attaché à sa patrie. Son impopularité, il ne la dut réellement ni à la bizarrerie de ses moeurs, ni aux étrangetés de son caractère. Le grief profond des hommes qui, de son temps, se disputaient la France vint de ce que, méprisant toutes les factions, il défendit inlassablement contre elles la cause du pays.
Philippe Erlanger s'est efforcé de tracer une peinture fidèle d'un roi mal connu et, pour ce faire, il a cru ne devoir dissimuler ni ses singularités, ni ses faiblesses. Dans une évocation pleine de vie et de couleur, il montre cet homme extraordinaire en lutte contre la révolution du XVIe siècle et ressuscite autour de lui les personnages fastueux, pittoresques, corrompus qui menaient leurs intrigues à la Cour licencieuse des derniers Valois. -
Le massacre de la saint-barthelemy - (24 aout 1572)
Philippe Erlanger
- Gallimard
- Trente journées qui ont fait la France
- 10 September 2013
- 9782072243004
La Saint-Barthélemy a longtemps été considérée, étudiée comme une explosion du fanatisme religieux, comme l'épisode le plus dramatique des guerres fratricides qui pendant quarante années dressèrent les uns contre les autres catholiques et protestants français. La Saint-Barthélemy fut en effet cela, mais elle fut aussi bien autre chose. C'est diminuer cet événement capital, c'est en sous-estimer la portée que de ne pas le situer dans la perspective générale du XVIe siècle et de ses bouleversements politiques. C'est méconnaître également son actualité.
Les causes et les effets de la Saint-Barthélemy n'apparaissent clairement que si on les présente en fonction des vastes mouvements non seulement religieux, mais aussi diplomatiques et sociaux qui agitaient l'Europe. Dès lors l'éclairage change et les principaux acteurs de la tragédie apparaissent sous un jour nouveau.
En orientant son travail dans cette voie, Philippe Erlanger s'est imposé pour règle : ne céder à aucune des passions que ce sujet brûlant a si souvent provoquées chez les historiens. C'est avec une objectivité totale qu'il a cherché la vérité de ce drame, manifestation éclatante de la folie des hommes, tout imprégnée de l'esprit d'une époque révolutionnaire et que la nôtre aurait profit à méditer.