« Tout a commencé le jour où je me suis rendu dans une administration fiscale, et où un volumineux employé m'a expliqué avec une patience d'ange comment remplir des imprimés auxquels je ne comprenais rien.
Comme c'était bientôt l'heure de la fermeture, je lui ai proposé, pour le remercier, d'aller boire un verre au bar d'en face, ce qu'il accepta avec joie.
On l'appelait Bouboule depuis l'enfance, et il ne semblait pas malheureux, malgré sa solitude et sa corpulence.
Mais il finit par m'avouer qu'être aussi gros lui pesait trop, et qu'il avait pris la décision de se balancer depuis la fenêtre de son huitième étage le jour où il pèserait 180 kilos. Il en pesait alors 177.
Si je n'arrivais pas à le détourner de son projet macabre, je perdrais mon nouvel ami dans 3 kilos. »
Ce récit, conte cruel à l'humour permanent, fût-t-il noir, parle avant tout d'amitié. Car ce Monsieur Bouboule, baleine échouée dans une société moqueuse peu faite pour les gros, est infiniment attachant.
Louis est magnifiquement oisif. Sa vie est aussi calme qu'un lac sans vent. Jusqu'au jour où son père, juste avant de mourir, lui lègue un étrange objet : l'Ubiq. Un boîtier qui se porte sur l'avant-bras et qui, sur la pression d'un simple bouton, peut le transporter ailleurs, le dédoubler, le faire jouir du don d'ubiquité. D'abord craintif, intimidé, Louis se rend compte, contre toute attente, que l'appareil fonctionne.
Sauf que cet appareil, que nous rêverions tous de posséder, tombe entre les mains d'un homme qui ne sait déjà pas quoi faire de sa propre vie. Alors, en vivre deux, on imagine son embarras.
À moins que l'Ubiq ne soit l'occasion pour Louis de commencer une vie qu'il n'avait jamais osé imaginer, tout en restant un époux modèle. Qui sait alors jusqu'où l'Ubiq pourra l'entraîner !
« “Un jour, je traverserai la Manche à la nage, et ça leur clouera le bec à tous.” Voilà ce que je me suis dit un beau matin. Parce que, fatigué de n'être personne, j'ai envie de devenir quelqu'un, pour épater mes collègues de la banque où je travaille, mais surtout pour séduire Victoire, qui est la jeune femme la plus jolie que je connaisse. »
Le héros de Patrice Leconte possède le charme distrait et la poésie d'Antoine Doinel. Comme lui, il pense que les femmes sont magiques. Et comme lui, il va accomplir un exploit effarant pour gagner le coeur de l'une d'entre elles...
Une comédie sentimentale aussi cocasse que mélancolique.
Grâce, légèreté, humour, poésie : on retrouve dans Riva Bella le meilleur de Patrice Leconte cinéaste, celui de Tandem et du Mari de la coiffeuse, et tout le charme et la tendresse de son premier roman, Les Femmes aux cheveux courts.Tony Garbo fait la tournée des plages avec un spectacle de magie, et avec sa femme : la magnifique Suzie. Il fait beau, c'est l'été, les mouettes planent. Tout va bien. Jusqu'au jour où Suzie, sur un coup de tête, part avec le chanteur gominé de la boîte du casino de Riva Bella. Comment assurer malgré tout la tournée alors que le moral n'y est pas et que la partenaire n'y est plus, comment résister à l'appel de la vodka, qui anesthésie si bien les tourments, comment tenir le coup, résister à la tentation de tout envoyer balader ?
« Je m'appelle Thomas, je suis un chic type, je travaille dans une papeterie, j'ai 27 ans, j'aime les femmes aux cheveux courts.Et il me reste un peu moins de trois ans pour trouver la femme de ma vie. »Ce jeune homme qui aimait les femmes (aux cheveux courts) enquête dans un Paris de carte postale à la recherche de la femme idéale.Le premier roman de Patrice Leconte possède le charme et la fantaisie qui ont fait le succès de ses nombreux films, du Mari de la coiffeuse, à La Fille sur le pont.
« Si vous me suivez sur ce chemin, dont je sais qu'il nous mènera au bonheur éternel, j'attends dans votre prochaine lettre une idée étonnante, du jamais vu, de l'inédit, de l'inventif. Me mettre à imaginer le pire m'emplit d'ores et déjà d'une exaltation dont vous n'avez pas idée. »
Paul et Norbert, deux maladroits candidats au suicide, racontent avec humour leurs expériences, espérant peut-être éclairer certains désespérés chroniques... Et, qui sait, leur éviter d'en finir trop hâtivement ?
Un roman épistolaire rédigé dans les règles de l'art, lettre après lettre, jusqu'au point final.
Couverture : Claire Fauvain © Flammarion