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Nicholas Dawson
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Nous sommes un continent : correspondance mestiza
Nicholas Dawson
- Éditions Triptyque
- Difforme
- 9 June 2021
- 9782898011375
« I change myself, I change the world », soutient Gloria Anzaldúa dans Borderlands/La Frontera. C'est dans la foulée de leur lecture des travaux de la théoricienne chicana que Nicholas Dawson et Karine Rosso se sont rencontré·e·s pour écrire Nous sommes un continent, cette correspondance mestiza au potentiel transformateur. Ancrées dans leur pratique d'écriture et dans leur appartenance au milieu universitaire montréalais, les lettres échangées par Karine et Nicholas sont, comme l'explique Pierre-Luc Landry dans sa préface, une main tendue, une invitation, un engagement : l'autrice et l'auteur ne parlent pas en vase clos ou dans une chambre d'écho, mais s'adressent plutôt au vaste monde, à un lectorat disposé à les accompagner dans leurs réflexions culturelles, sociales et politiques.
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Les écrits. No. 172, Automne 2024
Frédérique Bernier, Monique Proulx, Daniel Canty, France Mongeau, Monique Deland, Karianne Trudeau Beau
- Les écrits de l´Académie des lettres du Québec
- 28 October 2024
- 9782924558652
Et si la création, qu'il est aisé de penser en termes de présence, d'expression, de visibilité, était aussi (voire essentiellement) affaire de disparition? C'est une question qui émerge à la lecture de ce numéro, dont plusieurs textes interrogent ce qui demeure tapi dans l'obscurité, en retrait, alors que quelque chose d'autre s'avance vers la lumière.
Ce numéro 172 de la revue Les écrits propose la première des trois contributions de l'écrivaine en résidence Monique Proulx. Il présente également les textes du «Laboratoire de l'écrivain.e», dirigé par France Mongeau, qui s'est attardé à «l'atelier comme langages et chaos». Ce thème a rassemblé le photographe Bertrand Carrière et les auteur.e.s Monique Deland, Nicholas Dawson, Karianne Trudeau Beaunoyer, Noémie Pomerleau-Cloutier et Myriam Vincent. Gilles Daigneault propose quant à lui une lecture des oeuvres de l'artiste Angela Grauerholz qui composent le portfolio de ce numéro. -
Se faire éclaté-e : expériences marginales et écritures de soi
Nicholas Dawson
- Éditions Nota bene
- Indiscipline
- 20 January 2021
- 9782895187509
Les autrices et auteurs de cet ouvrage collectif tentent de cerner les particularités de l'écriture de soi lorsqu'elle est subvertie par différents brouillages. Iels cherchent à voir ce que le mélange des genres créatifs et théoriques peut faire subir à la posture du « je », tout en s'intéressant aux histoires qu'on raconte et qu'on se raconte, à l'écriture dans et depuis les marges, à l'altérité et aux croisements des disciplines de manière essayistique, fictionnelle et poétique. Se faire éclaté·e est à envisager comme une exploration hybride et collective des écritures de soi - un soi qui, depuis les marges dans lesquelles il a été placé et depuis les violences qu'il a subies, ne peut faire autrement que se penser de manière éclatée.
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Savoir les marges : écritures politiques en recherche-création
Nicholas Dawson, Marie-Claude Garneau, Collectif
- Éditions du remue-ménage
- 15 February 2022
- 9782890917910
Est-il possible de mettre fin à l'opposition entre recherche et création? Ce livre cherche à approfondir les potentialités de la recherche-création lorsqu'elle est menée par des personnes issues de groupes minorisés ou qui s'intéressent à différents types de marginalités. Les textes abordent la culture du viol, la santé mentale, les douleurs chroniques, les enjeux de classe, de racialisation, de sexualité et de blanchité, dans des formes plurielles et propres à la recherche-création (écriture de soi, histoire orale, poésie, essai littéraire, manifeste, etc.). D'entrée de jeu, Nicholas Dawson et Marie-Claude Garneau discutent de leurs choix et de leur pouvoir éditorial dans l'introduction rédigée sous la forme d'une pièce de théâtre - avec un prologue, quatre scènes et un épilogue - qui se déroule dans le huis clos d'une cuisine pendant la pandémie. L'amitié est posée comme une question transversale, qui « traverse tout », qui permet de décloisonner les expériences de minorisation et de marginalisation.
MCG - On veut entendre parler les gens, on veut les entendre se nommer.
ND - Pis nous on pense que la recherche-création, c'est l'endroit pour les nommer, ces choses-là. Cette action émancipatrice-là. D'être les propriétaires de nos histoires, de nos récits. Ça c'est un geste féministe, reprendre l'agentivité de notre histoire. (Temps.) Donc, le savoir des marges, c'est peut-être ça...
MCG - C'est de la structurer comme tu veux, ton histoire... (Extrait)
Plein d'espoir et de poésie, un livre joyeusement pragmatique. -
Devant la maladie et les horreurs du vivant, la peur grandit. Comment ne pas la laisser tout envahir, mais plutôt la soigner, avec compassion pour soi ? Dans une fresque familiale où domine un syncrétisme de croyances - rites catholiques, superstitions populaires et traditions latino-américaines -, Peur pietà explore une pluralité de rituels qui, à défaut de conjurer la peur, offrent une connaissance créative et sensible du monde. Dans ce dialogue intime entre le sacré et les forces vives du langage, Nicholas Dawson rend hommage aux femmes de sa famille, ces voyantes - la grand-mère, la mère, la soeur - qui lui ont légué des formes d'intuition pour appréhender notre inévitable fin et le cruel dérèglement du cosmos.
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Héritier d'Ann Cvetkovich et de Gloria Anzaldúa, Désormais, ma demeure est un texte libre et libéré à propos de la dépression, dans lequel se contaminent magnifiquement la poésie en prose, l'essai littéraire, le récit de soi et la photographie. L'écriture de Nicholas Dawson transforme les mots et les images en outils de transmission puissants et pousse les genres littéraires et artistiques jusqu'à leurs ultimes retranchements. « Si les formes de la vie courante ne parviennent pas à nous rendre sensibles aux souffrances indicibles qui mènent à la volonté de s'ôter la vie », écrit l'auteur, « peut-être que les formes de l'art réussissent, quant à elles, à donner une voix, à travers nos récits, à celles et ceux qui ont péri avant nous ».
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Animitas raconte l'histoire d'un enfant chilien, de ses parents, de son frère et de sa soeur, partis de Valparaíso pour la rue Ontario. La douleur de l'exil reste cependant palpable chez chacun, en particulier pour la mère qui retournera au Chili et bousculera par le fait même la vie de tous ceux restés derrière. Plusieurs années plus tard, le narrateur se rendra à son tour au Chili pour y accomplir une forme de pèlerinage afin de faire la paix avec sa mère et lui-même. Quelque part entre les univers de Dany Laferrière et d'Élise Turcotte, Animitas donne à lire une écriture émouvante et un récit inoubliable.
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Moebius. No. 149, Avril 2016
Genevieve Boudreau, Jonathan Charette, Nicholas Dawson, Denise Desautels, Camille Deslauriers, David Dorais, Marisol Dr
- Moebius
- Moebius
- 2 May 2016
- 9782897410810
Dans ce numéro de Moebius, si vous trouverez bien des textes qui se passent dans un futur plus ou moins postapocalyptique, vous trouverez surtout des textes dans lesquels il est question de cataclysmes intérieurs. De véritables débordements, mais de l'ordre du privé. Des crises personnelles, des catastrophes à petite échelle, qui pourtant transforment, redéfinissent ceux qui les vivent. Certains personnages ont peur du moindre bouleversement, petit ou grand ; pour eux, tout est une catastrophe monumentale. Pour d'autres, une perturbation vécue dans un passé plus ou moins lointain laisse des traces indélébiles avec lesquelles il faut apprendre à vivre. Quelques textes présentent des épisodes particulièrement troublants de vies humaines, et sont à eux seuls de petits cataclysmes. Des suites poétiques évocatrices proposent des visions sensibles de notre monde en déroute, de notre propre disparition annoncée, ou donnent à voir la frénésie destructrice de ce monde.
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Moebius. No. 176, 2023
Nicholas Dawson, Alex Noel, Gerald Gaudet, Fiorella Boucher, Gabrielle Giasson-Dulude, Julien Guy-Beland, Denise Desaute
- Moebius
- 24 January 2023
- 9782924781470
Afin de souligner son 45e anniversaire, la revue Moebius propose un numéro spécial articulé autour de sa rubrique la plus populaire, « Lettre à un écrivain·e vivant·e ». 15 auteur·ices ont répondu à l'invitation à la correspondance littéraire lancée par Alex Noël et Nicholas Dawson, à la direction du numéro. Ainsi, Gérald Gaudet écrit à Chloé Savoie-Bernard, Fiorella Boucher à Émilie Monet, Gabrielle Giasson-Dulude à Camille Readman Prud'homme, Julien Guy-Béland écrit à Paul B. Preciado, Sanna à Fatima Daas, Denise Desautels à Hyam Yared et Jean-Paul Daoust à Denise Desautels. Alors que Catherine Parent écrit à Claire Martin, Flavia Garcia écrit à Herta Müller et Louise Marois à Michael Delisle. Karianne Trudeau Beaunoyer adresse sa lettre à Cynthia Cruz, Justine Rutikara la sienne à Yara El-Ghadan et Caroline Dawson la sienne à Jennifer Bélanger. Également, Marie-Célie Agnant clôt sa résidence d'écriture « L'épopée interminable des siècles sans lumière » et Valérie Savard, directrice de la revue, lui offre une lettre revenant sur leur rencontre. Jeannot Clair adresse une missive à la nécessité de la révision linguistique et Nelly Desmarais se joint à virginie fauve pour cosigner une lettre à une écrivaine décédée, Anne-Marie Alonzo.
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Self-care réunit les voix de 13 écrivain·es qui, à partir de leur situation de personnes minorisées, se penchent sur différents aspects du soin de soi. Résolument politique, cet ouvrage collectif de textes de fiction (poésie, récits, nouvelles et textes hybrides) pense l'affect, les mécanismes de défense, les obsessions, les impulsions, la mélancolie, la douleur chronique ou l'anxiété comme des voies privilégiées pour aborder toutes les manières de prendre soin de soi, qu'elles soient new age, ancestrales, individualistes, solidaires ou (anti) capitalistes. Sans bouder les sheet masks et les eye patches, ces auteurices méditent, font du yoga, pratiquent une sexualité complexe, s'engagent politiquement et, surtout, écrivent. Leurs textes sont dotés d'un tel sentiment d'urgence qu'ils prouvent que le self-care des personnes socialement marginalisées est toujours investi d'une quête plus grande : pour elles, prendre soin de soi, c'est aussi se réparer et se recréer collectivement.