Avec la sensibilité particulière qu'il avait à l'égard des souffrances de l'enfant, Ferenczi n'a eu de cesse de retrouver, enfoui dans l'adulte, l'enfant blessé, traumatisé qu'il a été. Comment le ramener dans la séance ? Comment l'entendre ? Comment le traiter ? Si Freud a révélé la part de l'infantile toujours active dans la vie psychique de l'adulte, c'est bien Ferenczi qui a développé cette idée jusque dans ses aboutissements les plus ultimes, montrant combien ces parties infantiles ne cessent d'orienter et d'animer l'existence.
Ce texte fondamental de Sandor Ferenczi, l'un de ses plus célèbres, est d'une terrible actualité. Car en décrivant deux processus névrotiques essentiels chez l'enfant - l'identification à l'agresseur, la prématuration psychique face à la folie adulte et au terrorisme de la souffrance -, il signe le retour en force de la théorie de la séduction, une séduction liée aux pratiques violentes et passionnelles des parents face aux besoins de tendresse physique émanant des enfants.
Pour comprendre les perversions, la souffrance et les manières de la vivre, l'aide de Ferenczi est indispensable. On trouvera ici la plupart des réflexions que ce psychanalyste génial a consacrées au "maudit problème du masochisme", et notamment "Du principe masculin et féminin dans la nature", "Sur l'orgasme masochiste", "Réflexions sur le plaisir de la passivité", ou encore "Du terrorisme de la souffrance". Avec à la clé cette idée : pour ne plus souffrir, ne faut-il pas d'abord accepter le déplaisir ?
C'est en s'interrogeant sur la nature du transfert que Sandor Ferenczi crée en 1909, avec la notion d'introjection, l'un des plus importants concepts de la paychanalyse.
Avec la sensibilité particulière qu'il avait à l'égard des souffrances de l'enfant, Ferenczi n'a eu de cesse de retrouver, enfoui dans l'adulte, l'enfant blessé, traumatisé qu'il a été. Comment le ramener dans la séance ? Comment l'entendre ? Comment le traiter ? Si Freud a révélé la part de l'infantile toujours active dans la vie psychique de l'adulte, c'est bien Ferenczi qui a développé cette idée jusque dans ses aboutissements les plus ultimes, montrant combien ces parties infantiles ne cessent d'orienter et d'animer l'existence.
Ce tome ii correspond à la fois aux années de guerre et à la rupture de freud et jung.
Ferenczi est résolument du côté de freud comme en témoigne son article "critique de métamorphoses et symboles de la libido de jung". mobilisé comme médecin militaire, il profite des ses permissions pour entreprendre une analyse avec freud en 1914, qui fut interrompue par la guerre et reprise en 1916. l'instauration d'un gouvernement progressiste à budapest en 1918 lui permit d'accéder à la première chaire de psychanalyse jamais créée mais qu'il n'eut cependant jamais le temps d'occuper effectivement.
On lira dans ce volume l'homoérotisme : nosologie de l'homosexualité masculine". "un petit homme coq", précieux pendant au "petit hans" de freud et "la technique psychanalytique", résumé de la technique "classique" telle que ferenczi l'a aménagée.
Comment utilisons-nous notre corps pour "matérialiser" des désirs refoulés ? Est-il possible de faire parler un organe, un animal, un vestige paléontologique ? Peut-on psychanalyser les faits biologiques ? De Thalassa (1924), Freud disait que c'était l'oeuvre "la plus brillante et la plus profonde de la pensée de Ferenczi [...]. On y trouve la plus hardie, peut-être, des applications de la psychanalyse qui ait jamais été tentée." Avec ce livre consacré à l'évolution de la génitalité, Sandor Ferenczi (1873-1933) tente ce que Freud n'eût jamais osé entreprendre : l'intégration de la biologie à la psychanalyse. Il nous met en présence de ce qui vit en nous obscurément, depuis la nuit des temps. Ce texte est précédé de Masculin et féminin (1929), qui traite des différences sexuelles entre les hommes et les femmes.
En septembre 1918, à Budapest, le Ve Congrès international de psychanalyse est notamment consacré aux névroses de guerre.