filter
-
- Tina Modotti
- Bertille Bak
- Julia Margaret Cameron
- Victor Burgin
- Frank Horvat
- Johan van der Keuken
- RENVERSER SES YEUX - AUTOUR DE L'ARTE POVERA
- Jean Painlevé
- Marine Hugonnier
- FESTIVAL FATA MORGANA
- Florence Lazar
- Michael Schmidt
- Peter Hujar
- Zineb Sedira
- Sally Mann
- Marc Pataut
- Luigi Ghirri
- Dorothea Lange
- Ana Mendiata
- Gordon Matta-Clark
- Bouchra Khalili
- Susan Meiselas
- Raoul Hausmann
- Albert Renger-Patzsch
- Ali Kazma
- Ed Van Der Elsken
- Ismael Bahri
- Eli Lotar
- Peter Campus
- Josef Sudek
- Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
- François Kollar
- Helena Almeida
- Philippe Halsman
- Omer Fast
- Germaine Krull
- Valérie Jouve
- Florence Henri
- Taryn Simon
- Garry Winogrand
- Kati Horna
- Oscar Munoz
- Mathieu Pernot
- Natacha Nisic
- Lorna Simpson
- Ahlam Shibli
- Ai Weiwei
- Laure Albin Guillot
- Adrian Paci
- Manuel Alvarez Bravo
- Muntadas
- Eva Besnyo
- Laurent Grasso
- Berenice Abbott
- Diane Arbus
- Claude Cahun
- Santu Mofokeng
- Aernout Mik
- André Kertesz
- William Kentridge
- Bruno Serralongue
- Esther Shalev-Gerz
- Lisette Model
Editions du Jeu de Paume
- Editions du Jeu de Paume à prix réduit
- Tirages limités - Jeu de Paume
Lorna Simpson
-
À l'occasion de cette première exposition d?envergure en Europe, le Jeu de Paume présente trente années du travail de Lorna Simpson (28/05 - 01/09/13). Dans ses oeuvres alliant photographie et texte, ainsi que dans ses installations vidéo, elle intègre, tout en les bouleversant, les genres de l'image fixe et de l'image en mouvement et s'en sert pour poser la question de l'identité, de l'histoire, de la réalité et de la fiction.
-
-
LORNA SIMPSON, INTERIOR,/EXTERIOR, FULL/EMPTY
ROGERS SARAH
- WEXNER CENTER
- 22 April 2013
- 9781881390176
-
RE:COLLECTION, SELECTED WORKS FROM THE STUDIO MUSEUM IN HARLEM
COLLECTIF
- STUDIO MUSEUM HARLEM
- 21 June 2013
- 9780942949049
-
Autoportrait de Chantal Akerman en cinéaste
Chantal Akerman
- Cahiers Du Cinema
- 1 April 2004
- 9782866423858
L'ouvrage se présente comme un « atelier d'artiste » où Chantal Akerman dévide un fil conducteur de sa vie et de son oeuvre.
Un commentaire écrit au présent lui permet d'organiser ses textes, documents de travail, illustrations, photos, comme on monte un film.
Elle écrit et raconte : son oeuvre est un récit, ses films ont d'abord été des textes.
Le lecteur pourra naviguer au fil des pages entre les extraits de scénarios, les ébauches de nouvelles, les projets de film réalisés ou pas, les photos de repérage ou les séquences de photogrammes.
Ainsi les livres, les films, les installations vidéo toutes les formes d'expression en apparence si diverses de Chantal Akerman s'organiseront-elles autour de la propre vision qu'en propose aujourd'hui leur auteur.
Au même moment, la rétrospective intégrale que propose le Centre Pompidou d'avril à juin 2004 ainsi que la présentation de plusieurs de ses installations permettra de voir dans sa globalité l'ensemble du travail de Chantal Akerman.
-
-
Depuis que des artistes femmes se sont donné le droit d'exprimer leurs fantasmes sexuels, elles réservent bien des surprises à ceux qui les exprimaient à leur place autrefois. Un hymne au sexe de la femme qui sanctifie le désir féminin si souvent gommé, anesthésié, oublié. Pour ces artistes, l'obscénité est devenue le territoire à défricher pour s'affranchir du poids du regard patriarcal empreint de relents post-religieux et obscurantistes où la pornographie, comme le voile, ont été la réponse à la même peur celle du sexe de la femme. En s'accordant ainsi le droit de produire leurs propres représentations du monde comme artiste & femme - statut longtemps incompatible - l'enjeu artistique de cet inmontrable du corps et de cette réappropriation de l'histoire du féminin dans l'histoire de l'art est pour l'artiste d'aujourd'hui éminemment politique car le sexuel est aussi dans le champ du contrôle des individus.
-
Le tournant populaire des Cultural Studies ; l’histoire de l’art face à une nouvelle cartographie du goût (1964-2008)
Annie Claustres
- Les Presses Du Reel
- 12 March 2013
- 9782840663102
Cette anthologie a pour ambition de mettre au jour les relations fécondes qui existent entre deux disciplines : les Cultural Studies et l'histoire de l'art. Dans cette perspective, le parti pris adopté consiste à focaliser sur l'approche politique des cultural studies inhérente à sa défense de la culture populaire, afin d'observer le déploiement historique et théorique de cette discipline dans le droit fil de ses origines. La nouvelle cartographie des cultures qui se dessine ainsi peu à peu vient rencontrer plusieurs enjeux de l'histoire de l'art contemporain, et invite à reconsidérer ses présupposés. La première partie de cet ouvrage propose une approche emblématique d'un moment historique important, et riche, qui se déploie en Grande-Bretagne dès la parution du livre de Edward P. Thompson sur William Morris et des essais de Raymond Williams valant pour critique d'une conception marxiste de la culture, pour trouver son point d'acmé avec la création en 1964 du CCCS de Birmingham et l'émergence de nouveaux auteurs tels que Simon Frith et Dorothy Hobson. La réception américaine de ce versant anglo-saxon des Cultural Studies structure la seconde partie de cet ouvrage. Son étude demeure en effet encore lacunaire, et il est intéressant de comprendre comment et pourquoi un phénomène de dilution a eu lieu tant au niveau du populaire que du politique. Les figures de James Carey et Lawrence Grossberg sont en cela essentielles, alors que des essais de Fredric Jameson et Douglas Crimp éclairent les relations entre histoire de l'art et Cultural Studies aux États-Unis. Au vu du phénomène de mutation observé, il est loisible de s'interroger aujourd'hui sur une appréhension nouvelle de l'art dans le champ élargi de la culture.
-
Otobiographies ; l'enseignement de Nietzche et la politique du nom propre
Jacques Derrida
- Galilee
- 14 March 2005
- 9782718606811
Cette conférence fut prononcée en 1976 à l'Université de Virginie (Charlottesville).
Jacques Derrida y avait été invité à traiter de la Déclaration d'Indépendance. Le lieu s'y prêtait, on le sait hanté par le fantôme de Jefferson, et la date : un bicentenaire. Cette Déclaration, qui l'a signée ? Qu'a-t-elle engagé ? Il y va des structures théologico-politiques de la représentation et des démocraties modernes. A peine esquissée, la question suit les détours d'un labyrinthe - qui ressemble à celui d'une oreille, et c'est aussi celle de Nietzsche, la sienne, comme celle dont il entend parler, traitant au passage un seul et même sujet : l'autobiographie, son père et sa mère, les politiques de la langue, de la signature et de l'enseignement, le journalisme, et encore l'Etat moderne.
Peut-on interroger aujourd'hui un " héritage politique " de Nietzsche ?
-
Le sexe politique ; genre et sexualité au miroir transatlantique
Eric Fassin
- Ecole Hautes Etudes En Sciences Sociales
- Cas De Figure
- 5 October 2009
- 9782713222238
Le sexe est-il politique ? Avec pour point de départ la comparaison entre les États-Unis et la France, ce recueil offre une synthèse riche des travaux d'Éric Fassin sur les questions sexuelles et leurs représentations.
Le sexe est-il politique ? Non, répondait-on naguère en France : il relève des moeurs. Le sexe n'est-il donc pas politique ? Si, dit-on au contraire dans les années 2000. La liberté et l'égalité sexuelles seraient les emblèmes de la démocratie.
Tel est le renversement qu'analyse ce recueil.
Rythmé par les va-et-vient entre deux sociétés - les États-Unis et la France-, entre disciplines, entre savoir scientifique et représentation sociale, il retrace le parcours d'Éric Fassin et en souligne toute la cohérence.
En partant des controverses qui touchent au genre et à la sexualité dans deux sociétés - États-Unis et France - Éric Fassin analyse l'histoire du concept de genre et sa construction dans l'espace public. Il revient sur la représentation des questions sexuelles, leur mise en discours par le travail politique et juridique, mais aussi scientifique, religieux et littéraire. Il y est question du viol et de harcèlement sexuel, d'amour hétérosexuel et de mariage homosexuel, de reproduction et de famille. On y rencontre Michel Houellebecq et Christine Angot.
Ce recueil démontre aussi le choix assumé et revendiqué scientifiquement d'un chercheur engagé, soucieux de l'articulation entre savant et politique, et attentif aux usages des sciences sociales.
SOMMAIRE Première partie. Circulations du genre 1. Le genre au miroir transatlantique 2. L'empire du genre Deuxième partie. Le genre au travail 3. La nature de la maternité 4. Cultures de l'homosexualité Troisième partie. Controverses sexuelles 5. La politique sexualisée 6. La sexualité politisée Quatrième partie. Politisation et non-politisation 7. Événements sexuels 8. Fluctuat nec mergitur Cinquième partie. Le sexe en représentations 9. Le roman noir de la sexualité française 10. Le double « je » de Christine Angot Sixième partie. Retour sur le savant et le politique 11. Des sciences sociales toujours déjà engagées
-
L'hermeneutique du sujet. cours au college de france (1981-1982)
Michel Foucault
- Seuil
- 28 March 2001
- 9782020308007
Dans le cours qu'il consacre en 1982 à l'herméneutique du sujet, michel foucault présente une enquête sur la notion de " souci de soi ", qui, bien plus que le fameux " connais-toi toi-même ".
Organise les pratiques de la philosophie. il s'agit de montrer selon quelles techniques, quelles procédures et quelles finalités historiques un sujet éthique se constitue, dans un rapport à soi déterminé.
Ces études débordent le cadre de la stricte histoire de la philosophie. en décrivant le mode de subjectivation antique, michel foucault cherche à rendre éclatante la précarité du mode de subjectivation moderne.
En relisant les anciens, il nous permet de nous interroger sur notre identité de sujet moderne. tout son travail consiste à nous rendre davantage étrangers à nous-mêmes, en montrant l'historicité de ce qui pouvait sembler le plus anhistorique : la manière dont, comme sujets, nous nous rapportons à nous-mêmes.
Ce qu'aura permis encore ce passage aux anciens, c'est une reformulation du problème politique : et si les luttes aujourd'hui n'étaient plus seulement des luttes contre les dominations politiques, plus seulement des luttes contre les exploitations économiques, mais des luttes contre des assujettissements identitaires ? michel foucault, relisant platon et marc aurèle, epicure et sénèque, cherche, non pas de quoi dépasser, mais de quoi repenser la politique.
-
Contre la théâtralité ; du minimalisme à la photographie contemporaine
Michael Fried
- Gallimard
- Nrf Essais
- 25 May 2007
- 9782070775910
Le public français connaît Michael Fried pour ses travaux d'historien de l'art. Grâce à lui, la grande tradition de la peinture française depuis Greuze a été mise au jour:contre la théâtralité, c'est-à-dire la «convention primordiale» qu'un tableau est fait pour être regardé, il s'agissait de décrire des personnages absorbés dans ce qu'ils font au point d'oublier la présence du spectateur. Manet renonça définitivement à cette forme d'antithéâtralité devenue elle-même une convention, en inventant le portrait-tableau moderniste qui soutient le regard, jugé désormais inéluctable, du spectateur. C'est le critique d'art que ce recueil propose de découvrir. Celui qui, dans des interventions consacrées à la peinture et à la sculpture des années soixante (particulièrement Louis, Noland, Olitski, Stella) comme à la photographie la plus contemporaine, prend parti, juge et jauge. Il pourfend, à l'ère des «installations», un retour de la théâtralité, lorsque l'autonomie esthétique de l'oeuvre par rapport au spectateur laissé à sa propre appréciation est remise en cause par l'essor du minimalisme:des situations sont construites entre l'objet, le spectateur mobile et l'espace de leur rencontre en sorte que l'oeuvre, pour finir, consiste dans cette situation même. Chemin faisant, Fried évalue l'héritage de Greenberg, dont les analyses firent longtemps florès, il dispute de questions aussi fondamentales que la forme ou l'«opticalité». Il nous conduit, enfin, chez les photographes - tout particulièrement Jeff Wall - qui replacent aujourd'hui la question du regard, et partant de l'autonomie esthétique, au premier plan de la pratique artistique.
-
Archéologies du futur ; le désir nommé utopie
Fredric Jameson
- Max Milo
- L'inconnu
- 25 October 2007
- 9782353410200
Un événement éditorial : le marxiste américain le plus renommé, auteur d un essai devenu classique sur le Postmodernisme, est enfin traduit en France. Plusieurs traductions simultanées devraient permettre à cet auteur d arriver sur le devant de la scène en France, avec la même attente dont a bénéficié un Zlajov Zizek ces dernières années. Cet ouvrage majeur se situe à l intersection de la philosophie et de la politique. Son originalité est de traiter un thème qui revient en force chez tous les partis de gauche, l utopie, en prenant au sérieux les visions des grands auteurs de la science-fiction des dernières décennies : Philip K. Dick, Octavia Butler, Michael Swanwick, John Brunner, H.G. Wells, Ursula K. Le Guin ou Samuel R. Delany et William Gibson. Le livre jette un regard original sur les bases de la pensée utopique, de More à Marx, et sa force est d analyser les liens étranges entre l imagination et la politique. Sont éclairantes pour une pensée de l utopie la présence dans les romans de science-fiction de frontières nettes entre le bien et le mal, ainsi que le recours à une forme de magie et à la figure de l Autre (autre être vivant, autre monde).
-
-
-
-
« Seule une femme peut et doit se lire dans plusieurs directions. Seule, comme seule une femme peut être seule, face à son irréductible singularité, seule face au défi inlassable que constitue la maternité (biologique ou/et cérébrale) en chacune, seule encore dans le création, dans ce qu'elle a à dire, elle, et nulle autre qu'elle, à la place de nulle autre, loins des meutes et de tous les communautarismes. C'est dire que LA femme n'existe pas, et qu'il faut sans cesse articuler le féminin à la féminité qui échappe et excède les poncifs à l'oeuvre sitôt qu'on se prend à penser à la condition des femmes. » Marie-Christine Navarro, France Culture
-
FROM CONCEPTUALIM TO FEMINISM. LUCY LIPPARD'S NUMBERS SHOWS 1969-74
COLLECTIF
- BEREITS ANGEKUNDIGT
- 1 January 1900
- 9783863351021
-
Changer de différence : le féminin et la question philosophique
Catherine Malabou
- Galilee
- 24 September 2009
- 9782718608020
Soumettre d'abord l'analyse du philosophique à la rigueur de la preuve, aux chaînes de la conséquence, aux contraintes internes du système : articuler, premier signe de pertinence, en effet.
Ne plus méconnaître ce que la philosophie voulait laisser tomber ou réduire, sous le nom d'effets, à son dehors ou à son dessous (effets " formels " -" vêtements " ou " voiles " du discours -" institutionnels ", " politiques ", " pulsionnels ", etc.) : en opérant autrement, sans elle ou contre elle, interpréter la philosophie en effet. Déterminer la spécificité de l'après-coup philosophique -le retard, la répétition, la représentation, la réaction, la réflexion qui rapportent la philosophie à ce qu'elle entend néanmoins nommer, constituer, s'approprier comme ses propres objets (autres " discours ", " savoirs ", " pratiques ", " histoires ", etc.) assignés à résidence régionale : délimiter la philosophie en effet.
Ne plus prétendre à la neutralité transparente et arbitrale, tenir compte de l'efficace philosophique, et de ses armes, instruments et stratagèmes, intervenir de façon pratique et critique : faire travailler la philosophie en effet. L'effet en question ne se laisse donc plus dominer ici par ce que la philosophie arraisonne sous ce nom : produit simplement second d'une cause première ou dernière, apparence dérivée ou inconsistance d'une essence.
Il n'y a plus, soumis d'avance à la décision philosophique, un sens, voire une polysémie de l'effet.
-
A la télévision comme dans les entreprises, au parti socialiste comme à l'elysée, à sciences po comme à l'armée résonne un nouveau mot d'ordre: vive la diversité ! avec l'élection de barack obama, le bruissement s'est changé en clameur.
Désormais, chacun devrait se mobiliser pour que les femmes et les "minorités visibles" occupent la place qui leur revient au sein des élites. mais une société dont les classes dirigeantes reflètent la diversité a-t-elle vraiment progressé sur le chemin de la justice sociale ? a cette question jamais posée, walter benn michaels répond par la négative. la promotion incessante de la diversité et la célébration des " identités culturelles " permettent au mieux, selon lui, de diversifier la couleur de peau et le sexe des maîtres.
Sans remettre en cause la domination qui traverse toutes les autres : celle des riches sur les pauvres. a l'aide d'exemples tirés de la littérature, de l'histoire et de l'actualité, ce livre montre comment la question sociale se trouve désamorcée lorsqu'elle est reformulée en termes ethnico-culturels. plus fondamentalement, il s'interroge sur l'objectif d'une politique de gauche: s'agit-il de répartir les inégalités sans discrimination d'origine et de sexe, ou de les supprimer ?.
-
L'histoire se déroule dans l'Amérique des années 1950, encore frappée par la ségrégation. Dans une Amérique où le « White only » ne s'applique pas qu'aux restaurants ou aux toilettes, mais à la musique, au cinéma, à la culture populaire. L'Amérique de Home est au bord de l'implosion et bouillonne, mais c'est ici la violence contre les Noirs américains, contre les femmes qui s'exprime. Les grands changements amorcés par le rejet du Maccarthisme, par la Fureur de vivre ou le déhanché d'Elvis n'ont pas encore commencés. En effet, les Noirs Américains sont brimés et subissent chaque jour le racisme et la violence institutionnalisés par les lois Jim Crow, qui distinguent les citoyens selon leur appartenance « raciale ». Pour eux, le moindre déplacement, même le plus simple, d'un état à l'autre, devient une véritable mission impossible. En réponse à cette oppression, l'entraide et le partage ? facilités par l'utilisation du Negro Motorist Green Book de Victor H. Green qui répertorie les restaurants et hôtels accueillant les noirs dans différents états ? sont au coeur des relations de cette communauté noire dans une Amérique à la veille de la lutte pour les droits civiques.
La guerre de Corée vient à peine de se terminer, et le jeune soldat Frank Money rentre aux Etats-Unis, traumatisé, en proie à une rage terrible qui s'exprime aussi bien physiquement que par des crises d'angoisse. Il est incapable de maintenir une quelconque relation avec sa fiancée rencontrée à son retour du front et un appel au secours de sa jeune soeur va le lancer sur les routes américaines pour une traversée transatlantique de Seattle à Atlanta, dans sa Géorgie natale. Il doit absolument rejoindre Atlanta et retrouver sa soeur, très gravement malade. Il va tout mettre en oeuvre pour la ramener dans la petite ville de Lotus, où ils ont passé leur enfance. Lieu tout autant fantasmé que détesté, Lotus cristallise les démons de Frank, de sa famille. Un rapport de haine et d'amour, de rancoeur pour cette ville qu'il a toujours voulu quitter et où il doit revenir. Ce voyage à travers les États-Unis pousse Frank Money à se replonger dans les souvenirs de son enfance et dans le traumatisme de la guerre ; plus il se rapproche de son but, plus il (re)découvre qui il est, mieux il apprend à laisser derrière lui les horreurs de la guerre afin de se reconstruire et d'aider sa soeur à faire de même.
Home est le dixième roman de Toni Morrison. À travers l'histoire dure et torturée de ce jeune soldat, c'est un roman de la rédemption que nous offre ici l'auteur. Ce retour à l'Amérique du XX e siècle, avec une focalisation sur les années 1950, est un développement nouveau dans l'oeuvre de Toni Morrison, mais on retrouve pourtant les thèmes qui caractérisent son oeuvre. Elle laisse le lecteur découvrir ces années 1950 qui ne sont finalement que suggérées qu'à travers de petits indices. Elle laisse le souvenir de cette époque se reconstruire à travers les images distillées dans notre inconscient collectif. C'est encore et toujours dans la suggestion que l'art de Toni Morrison se révèle. Elle réussit à faire d'un roman finalement assez court une véritable oeuvre tout en subtilité, en vérités voilées qui se glissent progressivement jusqu'au lecteur avant d'exploser au grand jour.
-
À Lorain, dans l'Ohio des années 40, deux fillettes noires, grandissent côte à côte. La première déteste les poupées blondes. L'autre idolâtre Shirley Temple et rêve d'avoir les yeux bleus. Mais face à la réalité féroce d'une Amérique Blanche, le rêve de beauté d'une petite fille est un leurre qui ne cède le pas qu'à la folie. Le saisissant premier roman de Toni Morrison.
" Tous les thèmes essentiels de son oeuvre sont là, en germe dans ce roman où les femmes sont les gardiennes d'une identité malmenée dans une terre hostile où les marguerites ne poussent pas. "
Le Monde
Traduit de l'anglais (États-Unis)
parJean Guiloineau -
Nouvelle édition augmentée d'une préface de l'auteur traduite de l'anglais par Christine Bouvart en 1991
-