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Laure Albin Guillot
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Après Bohèmes et Libertad !, Dan Franck poursuit son histoire des artistes et des intellectuels. Il évoque ici la période de la Seconde Guerre mondiale, de la débacle de 1940 à la Libération, avec des traîtres et des héros, des petites mains et des grandes plumes. André Malraux, Sartre, Aragon, Picasso, Marguerite Duras, Drieu la Rochelle... Une grande partie de la France qui peint, écrit, dessine, qui parfois trahit, et souvent collabore.
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Laure Albin Guillot ; le catalogue de l'exposition
Delphine Desveaux, Michaël Houlette
Coup de coeur- La Martiniere
- 21 February 2013
- 9782732455143
Laure Albin Guillot, un " nom sonore qui devait devenir fameux ", peut-on lire au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le paysage photographique français de l'époque est en effet singulièrement marqué par la signature et par l'aura de cette artiste qui, de son vivant, fut certainement la plus exposée et la plus reconnue, non seulement pour son talent et sa virtuosité mais aussi pour son engagement professionnel.
La photographie de Laure Albin Guillot (1879-1962) est incontestablement la plus en vogue des années 1930 et 1940. Mais Laure Albin Guillot, tempérament discret, reste aujourd'hui une énigme. Car, paradoxalement, peu d'études ont été consacrées à l'oeuvre et à la carrière de cette figure pourtant emblématique, " la plus connue et la seule qui ait su durer ".
Le catalogue de l'exposition présentera un ensemble conséquent de 100 épreuves et des livres originaux de Laure Albin Guillot, ainsi que des magazines et documents d'époque issus de collections privées et publiques comme le Musée national d'art moderne, La Bibliothèque nationale de France, le musée Nicéphore Niépce (Chalon-sur-Saône), le musée français de la Photographie (Bièvres), etc.
Une coédition Éditions de La Martinière/Jeu de Paume.
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Aurais-je été résistant ou bourreau ?
Pierre Bayard
- Éditions du Minuit
- Paradoxe
- 17 January 2013
- 9782707322777
Pour quelqu'un de ma génération, né après la Seconde Guerre mondiale et désireux de savoir comment il se serait comporté en de telles circonstances, il n'existe pas d'autre solution que de voyager dans le temps et de vivre soi-même à cette époque.Je me propose donc ici, en reconstituant en détail l'existence qui aurait été la mienne si j'étais né trente ans plus tôt, d'examiner les choix auxquels j'aurais été confronté, les décisions que j'aurais dû prendre, les erreurs que j'aurais commises et le destin qui aurait été le mien.
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« Mais quand le génie s'en mêle, quand la banalité de l'histoire est le support d'un sujet qui traduit ce qu'il y a de plus profond et de complexe dans la nature humaine, on est devant l'un de ces chefs-d'oeuvre de la littérature qui défient le temps, riches de pages puissantes, de la fulgurance d'une réplique, du plomb d'un aphorisme, de la force des mots qui tirent leur efficacité de leur simplicité. Ainsi en est-il de Monsieur Ouine. » Pierre-Robert Leclercq Certainement le personnage le plus inquiétant de la galerie du roman international (Jean-Louis Bory, Le Magazine littéraire)
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L'atelier du photographe
Anne Cartier-bresson
- Paris-Musees
- Petites Capitales
- 22 June 2012
- 9782759601875
Une introduction à l'histoire technique de la photographie par le biais d'une trentaine d'oeuvres maîtresses ou emblématiques issues des collections de la Ville de Paris, chacune illustrant un moment clé des découvertes et expérimentations qui fondent l'aventure de la photographie, de ses débuts jusqu'aux recherches les plus contemporaines.
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Comment la publicité, activité encore balbutiante vers 1900, devient-elle en quelques décennies une profession disposant de son propre pavillon à l'Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne de Paris en 1937 ? Comment s'organisent les publicitaires, sur quelles autres professions prennent-ils modèle ? Quelle est la nature de leurs relations avec les milieux d'affaires, les " rationalisateurs " ou les affichistes ? Comment répondent-ils aux critiques de la publicité murale qui envahit les murs ? Analysant les pratiques collectives des publicitaires et l'apparition de nouvelles techniques commerciales dans la première moitié du XXe siècle, Maire Emmanuelle Chessel montre comment publicitaires, industriels, commerçants, affichistes, voire détracteurs, participent, parfois de manière conflictuelle, à l'invention de la publicité moderne.
Cet ouvrage nous fait voyager dans une France en mutation, confrontée aux valeurs naissantes liées à l'arrivée de la société de consommation.
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La Photographie d'actualité et de propagande sous le régime de vichy
Françoise Denoyelle
- Cnrs
- 29 May 2003
- 9782271061317
Le régime de Vichy est parmi tous les gouvernements français celui qui a le plus utilisé la photographie comme vecteur de propagande.
Les portraits de Pétain, les reportages sur ses voyages entretiennent le culte du Maréchal. Paradoxalement aucune étude d'envergure n'avait été entreprise sur les conditions de réalisation des images et d'exploitation du médium. Françoise Denoyelle détermine dans quels cadres politique, législatif, économique et commercial la photographie d'actualités et de propagande s'est développée et a évolué de septembre 1939 à la Libération de Paris.
Elle analyse le fonctionnement des mécanismes décisionnels, les moyens techniques mis en oeuvre et les obstacles rencontrés par les officines de propagande et par le Service central photographique de Vichy dirigé par Georges Reynal, ardent serviteur de Pétain et résistant opposé à l'occupation des Allemands. De nouvelles structures gouvernementales et privées diffusent la propagande, mais les agences anciennes comme France Presse Voir, Fulgur, Lapi, SAFRA et Trampus ou nouvellement créées comme ABC, DNP, Fama, Nora et Silvestre fournissent l'essentiel des photographies de presse et de propagande.
Seule l'agence Keystone participe à la Résistance. Les autres prospèrent sans état d'âme, plus soucieuses de rentabilité que d'idéologie. Alors que l'élite de l'Ecole de Paris a émigré ou se cache, aucun photographe d'envergure n'émerge. Les chantres du régime sont souvent des photographes besogneux. Le plus brillant, André Zucca, devient le correspondant du magazine nazi Signal. Françoise Denoyelle montre comment la profession, constituée de boutiquiers, d'artisans et de studios, par le biais de ses instances dirigeantes, participe à la spoliation des photographes juifs, soit 10% des professionnels parisiens, et s'accorde, à la Libération, un certificat de bonne conduite.
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LE MARCHÉ DE LA PHOTOGRAPHIE 1919-1939 : La lumière de Paris - Tome I
Françoise Denoyelle
- L'Harmattan
- 26 May 1997
- 9782738453099
L'industrie, le commerce, le marché et les conditions de production des photographies durant la période de l'entre-deux-guerres n'avaient jusqu'à ce jour fait l'objet d'aucune étude. L'auteur de cet ouvrage propose une analyse globale reliant étroitement les aspects économiques, sociaux et culturels. La photographie est le terrain de plusieurs innovations qui favorisent d'importants progrès techniques, elle est aussi une activité professionnelle et un loisir qui se confrontent dans le cadre d'un marché.
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LES USAGES DE LA PHOTOGRAPHIE 1919-1939 : La lumière de Paris Tome II
Françoise Denoyelle
- L'Harmattan
- 26 May 1997
- 9782738453105
Kertész, Man Ray, Krull..., les noms des photographes de l'Ecole de Paris nous sont familiers mais que savons- nous des conditions dans lesquelles leur oeuvre s'est développée ? Françoise Denoyelles propose une analyse globale des conditions techniques, économiques, sociales, culturelles et artistiques dans lesquelles la photographie, et sa reproduction sur le papier, se sont développées.
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Les vingt arrondissements de Paris (édition 2011)
Léon-Paul Fargue
- Fata Morgana
- 21 October 2011
- 9782851947949
Pas de meilleur guide à travers la capitale que l'infatigable "piéton de Paris" : Léon-Paul Fargue. Plus encore qu'à une visite systématique, arrondissement par arrondissement, c'est au pays du verbe folâtre que nous convient ces pages. Ce livre, l'un des derniers de Fargue, ne fut publié qu'après sa mort en 1951, à tirage limité.
Commentaires de Blaise Cendrars et Louis Jouvet.
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Femmes artistes / artistes femmes ; Paris, de 1880 à nos jours
Catherine Gonnard, Elisabeth Lebovici
- Hazan
- 29 August 2007
- 9782754102063
Le XXe siècle est le temps où les femmes prennent leur place dans l'histoire de l'art. Pour nombre d'entre elles, nées en France ou arrivant depuis le nord de l'Europe, la Russie ou l'Amérique, cette histoire collective commence à Paris. Ce n'est qu'à la toute fin du xixe siècle que l'École des beaux-arts, les académies, les ateliers leur sont ouverts. La ville, avec ses cafés, ses théâtres, ses cabarets, va longtemps rester un territoire masculin, qu'il leur faudra conquérir pour y « flâner » en toute liberté et sortir du cadre confiné de l'univers domestique. Siècle de lutte, d'émancipation, d'indépendance, de création, de revendication, le xxe siècle est aussi pour les femmes un siècle d'art.
S'il existe des ouvrages sur l'histoire des luttes politiques et sociales des femmes, les histoires générales de l'art du xxe siècle ne les intègrent que timidement, fréquemment dans un chapitre séparé. Quant aux ouvrages qui traitent de l'art au féminin, souvent militants, ils se limitent à évoquer quelques personnalités remarquables ou prennent la forme d'un dictionnaire. Cette étude se veut à la fois chronologique et thématique. Elle regroupe les artistes plus connues (de Sonia Delaunay à Sophie Taeuber, de Meret Oppenheim à Germaine Richier, d'Aurélie Nemours à Vieira da Silva, d'Annette Messager à Valerie Mrejen) et les oubliées, celles qui sont déjà « revenues » sur la scène artistique comme Claude Cahun, celles que cet ouvrage permet de faire connaître, comme Marie Vassilieff ou Marlow Moss ; sans compter les artistes d'aujourd'hui, présentes non seulement sur la scène française, mais dans le monde global de l'art. Des encadrés biographiques, des citations et des entretiens réalisés par les auteures viennent compléter ce panorama des artistes et des oeuvres.
Quelle est la place des femmes artistes dans le fameux « modèle républicain » français, universaliste ? Comment les femmes ont-elles intégré la profession d'artiste ? Et, réciproquement, quelles transformations affectent la théorie esthétique lorsqu'on intègre la donnée du genre dans l'évolution des formes ? Certaines questions relèvent de l'histoire de l'art, mais beaucoup sont inséparables des luttes des femmes pour leur émancipation. Jusqu'aux premières années du xxie siècle, le chemin parcouru par ces femmes n'est pas seulement balisé de révolutions esthétiques.
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Les photographies sont perçues, selon leurs destinataires et leurs présentations comme archives, souvenirs, témoignages ou oeuvres d'art. Certaines de ces utilisations sont devenues si familières qu'elles passent inaperçues (illustrations de récits, publicités). Elles exercent un pouvoir tel qu'on doit sans cesse les raisonner pour les rappeler à l'ordre.
Les relations qu'elles entretiennent avec la croyance, relèvent d'une idolâtrie qui ne dit pas son nom. Mais les images-cultes auxquelles nous adhérons, sont comparables à d'autres imageries, celles des spectres, des figurations pieuses ou symboliques, qui révèlent autre chose et bien plus qu'elles ne donnent à voir.
Du même auteur chez Corti : L'esprit fumiste et les rires " fin de siècle ", 1990 (avec D. Sarrazin) ; Aux commencements du rire " moderne ", 1997 ; Jules Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, 1999 ; Photographie et langage, 2002 ; Confessions d'un inverti-né, 2007 ; La muse parodique, 2009.
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Le journal parisien des dérives nocturnes et éthyliques du futur auteur d'Ascension. Loin de toute bohème " dorée ", Ludwig Hohl, jeune poète suisse de 22 ans, arpente Paris avec une prédilection pour les quartiers mal famés, en compagnie d'autres artistes bohèmes crève-la-faim "ratés" convaincus de leur génie, qui passent leur temps à boire et à marcher. En banlieue, au milieu des fortifs, dans des dancings de troisième zone, aux Halles au petit matin... Paris 1926 est un document sur les coulisses d'un Paris méconnu, avec des croquis magnifiques d'une banlieue et d'une ville en friche ; mais c'est aussi le journal d'un artiste majeur, au style et à la pensée en formation, et une série de portraits-charges sur les types caricaturaux de la vie parisienne.
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C'est le 5 mars 1894 que Pierre Louÿs composa la première Chanson de Bilitis. Assez rapidement, il conçut l'idée d'attribuer ces poèmes en prose à une poétesse grecque imaginaire, qui aurait vécu à l'époque de Sapho. En mai 1894, il se ravisa cependant, jugeant la mystification inutile, comme en témoigne un «avant-propos» inédit que nous reproduisons. Mais l'idée était trop séduisante, et surtout trop conforme à son esprit à la fois érudit et moqueur, pour qu'il ne l'adoptât point.Bilitis ressuscita si l'on peut dire, et Louÿs alla plus loin encore. Il inventa un second personnage, le professeur G. Heim, archéologue et philologue allemand, qui aurait récemment publié une savante édition critique des poésies de Bilitis, textes inédits découverts par lui lors des fouilles effectuées à Chypre...
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Paris, les livres de photographie des annees 20 aux annees 50
Bouqueret Christian
- Grund
- 18 October 2012
- 9782324003875
1922, publication des Champs délicieux de Man Ray. 1954, celle de Belleville Ménilmontant de Willy Ronis, marquant la fin d'une vision nostalgique de Paris. Entre ces deux dates, sont présentés un grand nombre de livres exceptionnels, pour beaucoup introuvables et devenus objets de collection. Comme le livre de photographie est étroitement lié à l'histoire du graphisme, de la typographie et de la mise en page, cet ouvrage permet aussi de découvrir toute l'effervescence graphique qui caractérise cette période.Christian Bouqueret.
Historien d'art, auteur, ancien galeriste, il est spécialiste de la photographie contemporaine et de l'histoire de la photographie, s'attachant plus particulièrement à la compréhension de l'activité photographique à Paris dans l'entre deux guerres. Il a conçu de nombreuses expositions monographiques accompagnées d'un catalogue.
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Pierre Mac Orlan, écrits sur la photographie
Clément Chéroux
- Textuel
- L'ecriture Photographique
- 17 September 2011
- 9782845974272
Pierre Mac Orlan, l'auteur du célèbre Quai des brumes, est, sans conteste, au XXe siècle, l'écrivain français qui a consacré le plus de pages à la photographie.
Or si l'on en croit les histoires de la photographie, il n'existerait pas en France, pour la période de l'entre-deux guerres, de grande figure intellectuelle qui ait contribué à la reconnaissance esthétique de la photographie, comme ont pu le faire László Moholy-Nagy ou Walter Benjamin en Allemagne. Dans les années 1920 et 1930, Mac Orlan a pourtant écrit près d'une vingtaine de textes sur la photographie : articles, recensions de publications, préfaces. Tout ce que le Paris de cette époque compte de photographes importants éveille alors sa curiosité : Eugène Atget, Brassaï, Man Ray, Claude Cahun, Germaine Krull, André Kestész... Il faut ajouter à cela les quelques textes écrits après-guerre sur Willy Ronis, Pierre Jahan ou Marcel Bovis.
Ces écrits ne sont pas connus des spécialistes et a fortiori du grand public, parce qu'ils n'ont, à ce jour, jamais été réunis. Clément Chéroux les exhume de leur gangue d'oubli et rappelle le rôle critique fondamental que Pierre Mac Orlan a joué : dès la fin des années 1920, il propose un concept novateur, le " fantastique social ", qui offre le chaînon manquant entre un surréalisme à la française et l'expressionnisme allemand et permet de comprendre admirablement ce qui est en jeu dans les recherches photographiques de l'époque Outre l'anthologie illustrée par les plus grands photographes de l'époque, l'ouvrage se compose d'un essai de Clément Chéroux et des photos prises par Pierre Mac Orlan lui-même.
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«En se penchant un peu en arrière, il voyait, derrière le dos de Solange, la jeune femme qui était assise à côté d'elle ; adossée dans son fauteuil, elle écoutait, bouche entrouverte et les yeux clos. Elle n'était pas jolie, mais Costals la désirait : 1>o parce qu'il trouvait convenable que, dans la même minute où il caressait pour la première fois une jeune personne, il en désirât une autre ; 2>o parce que, donnant l'apparence du sommeil, il était impossible qu'elle ne levât pas en lui la pensée d'abuser de ce sommeil ; 3>o parce qu'il lui semblait que, pour éprouver une telle extase d'un phénomène aussi insipide que cette musique, il fallait qu'elle fût détraquée ; or, il n'aimait que les filles saines et simples, comme Solange, c'est pourquoi cela lui était agréable d'avoir envie d'une femme détraquée.»
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«On a réuni sous ce titre des écrits qui tous disent : Je juge que ceci est bien. Je juge que ceci est mal. Tous cherchent donc à servir ; là est leur unité. Au mot service, qui exprime bien le caractère de ces textes, il était indispensable d'ajouter inutile. L'âme dit : service, et l'intelligence complète : inutile.» Henry de Montherlant.
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Femmes photographes ; émancipation et performance (1850-1940)
Francesco Muzzarelli
- Hazan
- 26 August 2009
- 9782754103473
Le XIXe siècle et le début du XXe siècle donnèrent lieu à une belle rencontre : celle d'un nouveau médium, la photographie, avec les femmes.
Le premier peinait à accéder au statut d'art, réservé à la peinture. Les secondes étaient exclues de la sphère intellectuelle et artistique. Leur alliance mit à jour des expériences incroyablement fertiles, préfigurant nombre de pratiques des années 1970, de la performance au body art. Ce livre retrace l'histoire de ce trajet commun, à travers douze aventures singulières : Julia Margaret Cameron, Madame Yevonde, lady Clementina Hawarden, Hannah Cullwick, Virginia Oldoini (comtesse de Castiglione), Anne Brigman, Alice Austen, Claude Cahun, Gertrud Arndt, Hannah Hbch, Tina Modotti et Leni Riefenstahl.
Toutes se sont approchées, dans des conditions historiques peu favorables, de refoulements caractéristiques du monde occidental, particulièrement ceux qui concernent le corps et le geste. Souvent au prix de grandes difficultés, elles ont tenté de s'approprier deux territoires dont elles étaient bannies : la corporéité, et l'action. Et si, nous demande l'auteur, la relégation dont elles étaient l'objet n'avait pas aussi servi les femmes, en les affranchissant des questions théoriques, auxquelles elles n'étaient de toute façon pas conviées, les laissant ainsi libres d'explorer leur propre identité, l'identité du corps ? Et si, ajoute-t-elle, la photographie s'avérait l'instrument idéal pour entrer dans l'action, et produire des images qui sont autant de traces crédibles du rêve ? Des dignes dames victoriennes (Cameron, Hawarden) à la pauvre servante (Cullwick), des engagements de Modotti à ceux de Riefenstahl, des frasques de la Castiglione à la discrétion de Hbch, du lesbianisme revendiqué de Cahun au " naturisme " de Brigman, des déguisements d'Arndt à ceux d'Austen, et jusqu'à la causticité de Yevonde, il y a mille façons de raconter, de mettre en jeu le corps, parfois opposées.
La photographie, ouverte à l'exhibitionnisme, au narcissisme, au voyeurisme, au fétichisme, s'offre à tous les travestissements identitaires, à toutes les recherches d'une identité sexuelle, de reconstruction du réel, et au militantisme. Les images de ces pionnières dévoilent leur courage et leur liberté, souvent aussi leur humour. Largement méconnues, elles rendent compte d'un travail trop longtemps dédaigné.
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Pascal Ory examine ici les lointains précurseurs de l'anarchisme de droite dans les figures souvent mêlées du dandy, de l'artiste bohème ou de réactionnaire fulminant, au cours d'une analyse centrée sur les thèmes du pessimisme, de la violence, de la virilité ; c'est tout un pan de la civilisation de cette fin de siècle qui est passé au crible. Pascal Ory est conduit à s'interroger sur le caractère éminemment "français", ou non, de l'anarchisme de droite, à évoquer les figures d'intellectuels comme Ernst Jünger ou Julius Evola, d'artistes comme Samuel Fuller... Ou Clint Eastwood. Ce livre est donc aussi un manifeste pour une "histoire des idées politiques" reconnaissant à un film policier ou à une bande dessinée la même dignité intellectuelle qu'à un traité théorique en bonne et due forme.
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Dans La Soirée avec Monsieur Teste, Valéry explique pourquoi, à la recherche du succès littéraire, auquel il aurait pu légitimement aspirer suivant le voeu de ses amis, il a préféré autre chose. La recherche du succès entraîne nécessairement une perte de temps : «Chaque esprit qu'on trouve puissant commence par la faute qui le fait connaître. En échange du pourboire public, il donne le temps qu'il faut pour se rendre perceptible...» M. Teste est un homme qui a mieux employé son temps : «J'ai fini par croire que M. Teste était arrivé à découvrir des lois de l'esprit que nous ignorons. Sûrement, il avait dû consacrer des années à cette recherche : plus sûrement, des années encore, et beaucoup d'autres années avaient été disposées pour mûrir ses inventions et pour en faire ses instincts. Trouver n'est rien. Le difficile est de s'ajouter ce que l'on trouve.» Tel était bien sans doute le programme ambitieux que s'était assigné Valéry lui-même à l'époque où il rédigeait cette fameuse Soirée avec Monsieur Teste.
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Eupalinos ou l'architecte ; l'âme et la danse ; dialogue de l'arbre
Paul Valéry
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 25 March 1970
- 9782070302833
Socrate Par les dieux, les claires danseuses !... Quelle vive et gracieuse introduction des plus parfaites pensées !... Leurs mains parlent, et leurs pieds semblent écrire. Quelle précision dans ces êtres qui s'étudient à user si heureusement de leurs forces moelleuses !... Toutes mes difficultés me désertent, et il n'est point à présent de problème qui m'exerce, tant j'obéis avec bonheur à la mobilité de ces figures ! Ici, la certitude est un jeu ; on dirait que la connaissance a trouvé son acte, et que l'intelligence tout à coup consent aux grâces spontanées... Regardez celle-ci !... la plus mince et la plus absorbée dans la justesse pure... Qui donc est-elle ?... Elle est délicieusement dure, et inexprimablement souple... Elle cède, elle emprunte, elle restitue si exactement la cadence, que si je ferme les yeux, je la vois exactement par l'ouïe. Je la suis, et je la retrouve, et je ne puis jamais la perdre ; et si, les oreilles bouchées, je la regarde, tant elle est rythme et musique, qu'il m'est impossible de ne pas entendre les cithares. (in L'Âme et la Danse)
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La jeune parque/l'ange/Agathe/histoires brisées
Paul Valéry
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 12 April 1974
- 9782070317929
«Avec Rimbaud et Mallarmé, Valéry abolit la religion du sens unique d'un texte. Pas de centre, de point fixe - et ceci est valable pour tous les poèmes cités ici ; un décentrement incessant, des surimpressions plastiques, phoniques, des métaphores qui se renforcent de nouveaux éléments à cent vers de distance, des durées multiples qui s'organisent à l'intérieur du poème, comme l'histoire ou le corps ont des durées différentes, le coeur, la vue, la marche, et l'ensemble c'est la vie du corps ; des substitutions d'une durée à l'autre (c'était le rythme de la durée de la marche, et cela devient, oui, le rythme de la durée d'un coeur qui bat, qui s'arrête, qui bat encore). Pas de poésie plus mobile, comme le sang. Et puis, un échange entre le passé, le futur, le présent, qui rend heureusement impossible toute chronologie interne ; un temps plein, et paradoxal : une achronie généralisée, le temps du rêve.» Jean Levaillant.