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" la démocratie à l'échelle globale est en train de devenir, pour la première fois, une possibilité réelle, que nous appelons le projet de la multitude.
le projet de la multitude n'exprime pas seulement le désir d'un monde d'égalité et de liberté, il ne revendique pas seulement une société démocratique globale, ouverte et inclusive : il se donne les moyens de réaliser ce désir. " la possibilité de la démocratie est aujourd'hui assombrie et menacée par un état de guerre permanent et généralisé : la mondialisation offre le visage de l'" empire " qui étend à l'échelle planétaire son réseau de hiérarchies et de divisions.
mais elle présente un autre visage : celui de la multitude, une multiplicité de mouvements et de sujets engagés dans un processus d'émancipation et de collaboration. multitude est un ouvrage de philosophie politique. son but principal, à la suite d'empire, est d'élaborer les fondements théoriques sur lesquels un nouveau projet de démocratie peut se construire.
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Le philosophe politique italien Toni Negri s'interroge ici sur la place de l'art dans le monde actuel.
Dominé par la globalisation et la saturation du capitalisme, l'art comme le travail sont devenus abstraits. Où donc situer le beau dans le passage du moderne au post-moderne? La question ne s'arrête pas à l'abstraction. Une mutation s'est opérée. Selon Negri, créer n'a plus aucun lien avec quelque nature que ce soit, ce n'est pas non plus une sublimation, mais une démesure (" excédence") qui investit la multitude et découvre des formes à situer comme surplus de la production.
Dans un monde global à tendance impériale, pour qui la guerre est nécessaire, créer et générer deviennent des gestes de résistance, réinventant constamment des singularités (objets, signes), mais prises dans le commun. C'est la multitude. Le désir d'expression artistique est partout présent quand la multitude agit de manière créative. L'art investit la vie, là où elle se reproduit parce que notre puissance est plus grande que notre capacité à nous exprimer, " c'est là que la chair du monde peut devenir corps, et la génération peut devenir beauté".
Les seules valeurs artistiques qui vaillent anticipent ce devenir de la multitude.
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Artivisme ; art, action politique et résistance culturelle
Stéphanie Lemoine, Samira Ouardi
- Alternatives
- 28 October 2010
- 9782862276588
Quel art, quelle action politique possibles dans une société vouée au marché ? À cette double question, certains artistes et activistes répondent d'un pas de côté : en dehors des disciplines instituées et des routines protestataires, ils inventent des manières d'agir et de créer qui se nouent à l'articulation de la vie, de la performance, de la fête et du jeu.
De même que le queer pose l'existence d'un troisième genre par delà féminin et masculin, de même l'artivisme suggère qu'il existe un troisième terme entre esthétique et politique. C'est l'art festif des collectifs décidés à réenchanter la vie, l'utopie des squats et des zones d'autonomie temporaire, la fronde libertaire des hackers et artistes du Net. Ce sont les détournements du Critical Art Ensemble, de Banksy et du Billboard Liberation Front, les sabotages joyeux de la guérilla pâtissière et des Yes Men, les infiltrations de JR, les performances de Steven Cohen ou Oreet Ashery, les prêches de Reverend Billy...
Toutes ces pratiques, dont l'enjeu est d'opposer l'imagination et la créativité à l'ennui, la liberté d'action à la surveillance généralisée, la révolte collective au repli individuel, s'inscrivent dans une galaxie sans frontières...
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Il faut défendre la société ; cours au Collège de France, 1976
Michel Foucault
- Seuil
- Hautes Etudes
- 27 February 1997
- 9782020231695
Dans le cours de 1976, « Il faut défendre la société », Michel Foucault s'interroge sur la pertinence du modèle de la guerre pour analyser les relations de pouvoir.
Michel Foucault en définit deux formes : le pouvoir disciplinaire, qui s'applique sur le corps par le moyen des techniques de surveillance et des institutions punitives, et ce qu'il appellera désormais le « bio-pouvoir », qui s'exerce sur la population, la vie et les vivants. Analysant les discours sur la guerre des races et les récits de conquête (notamment chez Boulainvilliers), Michel Foucault dresse la généalogie du bio-pouvoir et des racismes d'État. La logique des rapports entre pouvoir et résistance n'est pas celle du droit mais celle de la lutte : elle n'est pas de l'ordre de la loi mais de celui de la stratégie. La question est dès lors de savoir s'il convient de renverser l'aphorisme de Clausewitz et de poser que la politique est la continuation de la guerre par d'autres moyens.
Le cours présenté ici a été prononcé de janvier à mars 1976 au Collège de France, c'est-à-dire entre la sortie de Surveiller et Punir et celle de La Volonté de savoir. Il inaugure la publication des cours de Foucault au Collège de France, établie sous la direction de François Ewald et d'Alessandro Fontana, dans la collection « Hautes Études ».
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Les deux cours de Michel Foucault, que nous publions simultanément, Sécurité, territoire, population (1978) et Naissance de la biopolitique (1979), forment un diptyque dont l'unité réside dans la problématique du biopouvoir,
introduite pour la première fois en 1976. C'est par le rappel de ce concept que s'ouvre le premier cours ; c'est lui également qui signale, dès le titre, le programme du second. En ce sens, les deux cours retracent la genèse de ce «pouvoir sur la vie» dans l'émergence duquel, au XVIIIe siècle, Foucault voyait une « mutation capitale, l'une des plus importantes sans doute, dans l'histoire des sociétés humaines ».
La mise en oeuvre de ce projet conduit toute fois à des détours : l'étude annoncée des mécanismes par lesquels l'espèce humaine est rentrée, au XVIIIe siècle, dans une stratégie générale de pouvoir présentée comme l'esquisse d'une « histoire des technologies de sécurité » cède la place dans le premier cours au projet d'une histoire de la «gouvernementalité» depuis les premiers siècles de l'ère chrétienne. De même, l'analyse des conditions de formation de la biopolitique, dans le second cours, s'efface-t-elle au profit de celle de la gouvernementalité libérale. Ainsi le centre de gravité des cours se déplace-t-il de la question du biopouvoir vers celle du gouvernement, annonçant un tournant qui mènera Foucault, quelques années plus tard à la problématique du «gouvernement de soi et des autres».
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Aujourd'hui l'abstraction n'est plus celle de la carte, du double, du miroir ou du concept.
La simulation n'est plus celle d'un territoire, d'un être référentiel, d'une substance. elle est la génération par les modèles d'un réel sans origine ni réalité : hyperréel. le territoire ne précède plus la carte, ni ne lui survit.
C'est désormais la carte qui précède le territoire - précession des simulacres - c'est elle qui engendre le territoire et s'il fallait reprendre la fable, c'est aujourd'hui le territoire dont les lambeaux pourrissent lentement sur l'étendue de la carte.
C'est le réel, et non la carte, dont les vestiges subsistent çà et là, dans les déserts qui ne sont plus ceux de l'empire, mais le nôtre. le désert du réel lui-même.
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L'ÉPOQUE DES APPAREILS
Comment penser les rapports entre arts et technique ? En prenant au sérieux la question essentielle de la technique, c'est-à-dire en distinguant entre les arts et les appareils. Les arts (peinture, sculpture, musique, etc.) possèdent en effet chacun leur technique propre. À cette technique s'ajoute une seconde, qui permet leur reproduction (gravure, photo, disque, CD, etc.). C'est au moyen de cette distinction que, le premier, Walter Benjamin introduisit à la réflexion sur les appareils. L'assurance s'en est établie depuis : ces techniques de reproduction font époque en configurant la sensibilité commune et l'action politique.
Autrement dit, ces techniques sont bien plus que « de reproduction » : elles déterminent le mode même d'apparition des événements. Le XVIIIe siècle a été déterminé par le musée, le XXe par la photographie, le XXe par le cinéma. Chaque appareil invente une temporalité spécifique qui devient celle de son époque. Dès lors, une philosophie de la culture comme celle que développe Jean-Louis Déotte à partir de Schiller, Arendt, Adorno, Lefort, Lyotard, Nancy ou Rancière, fait le pari que les seules véritables révolutions sont « appareillées » et que l'évolution de l'humanité procède des inventions successives d'appareils esthétiques et politiques inédits.
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« Celui qui voit ne sait pas voir » : telle est la présupposition qui traverse notre histoire, de la caverne platonicienne à la dénonciation de la société du spectacle. Elle est commune au philosophe qui veut que chacun se tienne à sa place et aux révolutionnaires qui veulent arracher les dominés aux illusions qui les y maintiennent. Pour guérir l'aveuglement de celui qui voit, deux grandes stratégies tiennent encore le haut du pavé. L'une veut montrer aux aveugles ce qu'ils ne voient pas : cela va de la pédagogie explicatrice des cartels de musées aux installations spectaculaires destinés à faire découvrir aux étourdis qu'ils sont envahis par les images du pouvoir médiatique et de la société de consommation. L'autre veut couper à sa racine le mal de la vision en transformant le spectacle en performance et le spectateur en homme agissant. Les textes réunis dans ce recueil opposent à ces deux stratégies une hypothèse aussi simple que dérangeante : que le fait de voir ne comporte aucune infirmité ; que la transformation en spectateurs de ceux qui étaient voués aux contraintes et aux hiérarchies de l'action a pu contribuer au bouleversement des positions sociales ; et que la grande dénonciation de l'homme aliéné par l'excès des images a d'abord été la réponse de l'ordre dominant à ce désordre. L'émancipation du spectateur, c'est alors l'affirmation de sa capacité de voir ce qu'il voit et de savoir quoi en penser et quoi en faire. Les interventions réunies dans ce recueil examinent, à la lumière de cette hypothèse, quelques formes et problématiques significatives de l'art contemporain et s'efforcent de répondre à quelques questions : qu'entendre exactement par art politique ou politique de l'art ? Où en sommes-nous avec la tradition de l'art critique ou avec le désir de mettre l'art dans la vie ? Comment la critique militante de la consommation des marchandises et des images est-elle devenue l'affirmation mélancolique de leur toute-puissance ou la dénonciation réactionnaire de l' « homme démocratique » ?
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" quand, dans la société primitive, l'économie se laisse repérer comme champ autonome et défini, quand l'activité de production devient travail aliéné, comptabilisé et imposé par ceux qui vont jouir des fruits de ce travail, c'est que la société n'est plus primitive, c'est qu'elle est devenue une société divisée en dominants et dominés, en maîtres et sujets, c'est qu'elle a cessé d'exorciser ce qui est destiné à la tuer : le pouvoir et le respect du pouvoir.
La division majeure de la société, celle qui fonde toutes les autres, y compris sans doute la division du travail, c'est la nouvelle disposition verticale entre la base et le sommet, c'est la grande coupure politique entre détenteurs de la force, qu'elle soit guerrière ou religieuse, et assujettis à cette force. la relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d'exploitation.
Avant d'être économique, l'aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l'économique est une dérive du politique, l'émergence de l'etat détermine l'apparition des classes. "
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Une image du peuple - gustave courbet et la revolution de 1848
J. Clark T.
- Les Presses Du Reel
- 16 November 2007
- 9782840662143
Au moment de leur parution en 1973, les deux volets de l'étude de T .J. Clark, Une Image du peuple : Gustave Courbet et la révolution de 1848 et Le Bourgeois absolu. Les artistes et la politique en France (1848 à 1851) marquèrent un tournant pour les chercheurs, car ils apportaient, déclara The Spectator : « caution et légitimité à une certaine approche de l'histoire de l'art ».
Le présent ouvrage, devenu un classique, est consacré à la carrière de Courbet dans les quatre années qui suivent la révolution de 1848 ; il démontre que le bouleversement radical imposé à l'art moderne par le peintre est indissolublement lié à un moment particulier et décisif de l'histoire. Un enterrement à Ornans et Les Casseurs de pierre, entre autres, trahissent la volonté de Courbet de s'adresser au grand public ; ils renvoient aussi à la bataille des images et des pamphlets qui se déroule dans les campagnes entre 1849 et 1850, à la politique paysanne, de plus en plus énigmatique, et aux relations de classe, déconcertantes et menaçantes.
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Depuis le romantisme de 1830 jusqu'aux derniers feux de Tel Quel, en 1975, l'innovation littéraire et esthétique, en France, s'est constamment identifiée à l'idée de Révolution. Un tel rapprochement n'a pas seulement incité les écrivains à "faire" la Révolution, comme le voulait la littérature engagée, mais, pour reprendre les termes de Blanchot, à I'" être ". La Révolution est ainsi devenue l'autre nom de la liberté poétique, événement d'une puissance inouïe, déchirant l'ordre du temps et faisant à lui seul advenir un autre monde. Ce livre explore l'histoire de ce lieu commun qui, au fil d'un siècle et demi, se révèle étonnamment peu "commun". En effet, la "révolution poétique " ne cesse de faire allusion à des valeurs éthiques et esthétiques différentes, dans un dialogue tendu où Maurras répond à Hugo, Paulhan à Blanchot et Barthes à Sartre, tandis que Tel Quel réécrit la révolution surréaliste en style maoïste.
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Si la théorie de l'I.S. désormais peut encore être souvent incomprise ou abusivement traduite, comme il est arrivé parfois à celles de Marx ou de Hegel, elle saura bien revenir dans toute son authenticité chaque fois que ce sera historiquement son heure, à commencer par aujourd'hui même. Nous sommes sortis de l'époque où nous pouvions être falsifiés ou effacés sans appel.
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Guy Debord (1931-1994) a suivi dans sa vie, jusqu'à la mort qu'il s'est choisie, une seule règle. Celle-là même qu'il résume dans l'Avertissement pour la troisième édition française de son livre La Société du Spectacle :
« Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. Il n'a jamais rien dit d'outrancier. »
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Commentaires sur la société du spectacle ; préface à la quatrième édition italienne de la Société du spectacle (1979)
Guy Debord
- Folio
- 15 November 1996
- 9782070401352
" J'ai du reste ajouté, en leur temps d'autres observations touchant les plus remarquables nouveautés que le cours ultérieur du même processus devait faire apparaître. En 1979, à l'occasion d'une préface destinée à une nouvelle traduction italienne, j'ai traité des transformations effectives dans la nature même de la production industrielle, comme dans les techniques de gouvernement, que commençait à autoriser l'emploi de la force spectaculaire. En 1988, les Commentaires sur la Société du Spectacle ont nettement établi que la précédente " division mondiale des tâches spectaculaires ", entre les règnes rivaux du " spectaculaire concentré " et du " spectaculaire diffus ", avait désormais pris fin an profit de leur fusion dans la forme commune du " spectaculaire intégré ".(...) C'est cette volonté de modernisation et d'unification du spectacle, liée à tous les autres aspects de la simplification de la société, qui a conduit en 1989 la bureaucratie russe à se convertir soudain, comme un seul homme, à la présente idéologie de la démocratie : c'est-à-dire la liberté dictatoriale du Marché, tempérée par la reconnaissance des Droits de l'homme spectateur. (...) En 1991, les premiers effets de la modernisation ont paru avec la dissolution complète de la Russie. Là s'exprime, plus franchement encore qu'en Occident, le résultat désastreux de l'évolution générale de l'économie. Le désordre n'en est que la conséquence. Partout se posera la même redoutable question, celle qui hante le monde depuis deux siècles : comment faire travailler les pauvres, là où l'illusion a déçu, et où la force s'est défaite ? "
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Au regard du concept, le titre est redondant - du matérialisme, on ne sait rien, sinon qu'il vive !
Mais le mépris où choit la vertu des partages rend opportun le retour au mot d'ordre, et au tract. Le rappel du matérialisme s'entend donc : À bas le spiritualisme !
Cette juste clameur paraît grossière, tant qu'on feint synonymes « spirituel » et « spiritualiste ». L'émotion spiritualiste, cependant, interdit l'irénisme : or, elle suscite aujourd'hui toutes sortes d' « affaires », derrière lesquelles il faut distinguer une conspiration.
Dès lors, coup pour coup : qu'à la conspiration spiritualiste s'oppose l'alliance matérialiste.
Si le matérialisme, en effet, est « sans histoire », parce qu'on n'en peut construire le concept, il a un « avenir », parce qu'il eut toujours puissance d'intervention.
La philosophie, il est vrai, est avare d'interventions, parce qu'elle juge que celles-ci n'ont sens que lorsqu'un intérêt de la raison est clairement, distinctement encore, menacé. Aussi intervient-elle alors avec la dernière brutalité, rappelée - si elle se tient à la hauteur de l'idée - à sa base.
La base veut que l'esprit, faisant affaires, n'est pas tout.
Que l'être vient avant l'homme.
Que matière signifie avant.
Sur l'une des premières pages du livre on peut lire :
Le présent texte est un tract. Comme il est de règle, aucun nom propre ne lui est attaché. L'auteur - car il y en a un - souhaite que sa déclaration soit lue sans qu'il soit fait acception de personne. les circonstances détermineront si cet anonymat, appelé par la structure, peut ou doit être levé. J.-C. M.
À ce jour l'anonymat est levé.
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Manifeste du parti communiste
Karl Marx, Friedrich Engels
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 4 January 1999
- 9782080710024
Chef-d'oeuvre précoce de Marx et Engels, le Manifeste marque un tournant dans l'histoire du mouvement ouvrier : retraçant brièvement la genèse de la lutte des classes, Marx et Engels voulaient aussi doter la classe ouvrière d'un programme donnant des fondements scientifiques et durables à toute action révolutionnaire. Le résultat fut cette oeuvre brève, mondialement diffusée et dont la première édition vit le jour en 1848. Le présent volume comporte, outre le texte du Manifeste, un dossier qui inclut les préfaces des différentes éditions et des extraits de la correspondance entre Marx et Engels.
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Cette anthologie réunit les textes les plus fondamentaux et les plus célèbres de la philosophie des sciences d'Auguste Comte (les leçons inaugurales du Cours de philosophie positive, le Discours sur l'esprit positif) et permet de prendre connaissance d'une épistémologie très différente de celle que l'on qualifie généralement de positiviste. Le Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société et d'autres textes de Comte posent parallèlement les linéaments d'une réflexion éthique et politique sur la nécessaire indépendance de la recherche scientifique et le rôle de la science dans l'histoire de la modernité occidentale. Les problèmes soulevés ici sont toujours d'une brûlante actualité. Les documents annexes, en particulier les articles d'Émile Littré, qui firent la célébrité du positivisme et le rendirent accessible au grand public, permettent de mieux comprendre le rôle surprenant joué par cette philosophie des sciences dans l'histoire des idées et des institutions françaises.
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Ville panique ; ailleurs commence ici
Paul Virilio
- Galilee
- L'espace Critique
- 22 January 2004
- 9782718605913
Lieu d'émergence de la politique, la cosmopolis l'est également de la stratégie, géopolitique et géostratégie se trouvant confondues dans ses murs, ses tours, sa voirie, ses places d'armes.
Cependant, depuis 2001, cette dimension géographique des conflits a radicalement changé de nature, au point que la concentration metropolitique l'emporte désormais sur l'antique géopolitique des nations. après hiroshima, l'attentat massif contre new york a en effet inauguré l'ère du " déséquilibre de la terreur " ruinant l'importance stratégique, non seulement du nombre d'adversaires en présence, mais également de toute étendue.
Centralisant ainsi l'effroi sur la seule concentration des métropoles, le caractère suicidaire de l'action engagée a ruiné, avec la forme militaire de la guerre, la forme politique de la cité. événement historique sans précédent oú disparaît, avec l'ennemi déclaré, la possibilité même d'une quelconque victoire. puisque l'on ne saurait gagner une " guerre " dont on ne connaît pas l'" ennemi ". après l'état suicidaire de la géopolitique des blocs est/ouest fondée sur la menace d'une destruction mutuelle assurée, surgit, en ce tout début du troisième millénaire, un nouveau type de mass killer, le suicide du terroriste remplaçant la mort au combat du citoyen-soldat.
Sans déclaration de guerre, sans drapeau, sans nom et surtout sans bataille, en l'absence de toute revendication politique, le tueur de masse susceptible d'éteindre toute vie dans la cité en utilisant des armes de destruction massive met fin à l'ère de la guerre géopolitique mondiale, pour inaugurer celle de la mondialisation d'un terrorisme métropolitique oú la perte d'importance de l'étendue territoriale des nations se trouve compensée par la masse critique de ces concentrations mégapolitaines que nul ne gouverne vraiment.
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Edité pour la première fois en 1975, à l'occasion de l'exposition du musée des Arts décoratifs qui présentait les documents du fonds photographiques de Paul Virilio, Bunker archéologie est à l'origine des recherches sur les fortifications de la Seconde Guerre mondiale. Monuments du péril d'une époque lointaine où l'Europe s'enfermait de toutes parts, les blockhaus du murs de l'Atlantique illustrent aujourd'hui l'illusion des remparts, en une période où les murs, les enceintes les plus diverses viennent de nouveau encombrer l'horizon de l'Histoire.
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La TAZ (Temporary Autonomous Zone), ou Zone Autonome Temporaire, ne se définit pas. Des "Utopies pirates" du XVIIIe au réseau planétaire du XXIe siècle, elle se manifeste à qui sait la voir, "apparaissant-disparaissant" pour mieux échapper aux Arpenteurs de l'Etat. Elle occupe provisoirement un territoire, dans l'espace, le temps ou l'imaginaire, et se dissout dès lors qu'il est répertorié. La TAZ fuit les TAZs affichées, les espaces "concédés" à la liberté : elle prend d'assaut, et retourne à l'invisible. Elle est une "insurrection" hors le Temps et l'Histoire, une tactique de la disparition.
Le terme s'est répandu dans les milieux internationaux de la "cyber-culture", au point de passer dans le langage courant, avec son lot obligé de méprises et de contresens.
La TAZ ne peut exister qu'en préservant un certain anonymat ; comme son auteur, Hakim Bey, dont les articles "apparaissent" ici et là, libres de droits, sous forme de livre ou sur le Net, mouvants, contradictoires, mais pointant toujours quelques routes pour les caravanes de la pensée.
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Comment finira le capitalisme ? Il ne sera probablement pas renversé par une révolution, mais son système mondial de création de richesses et de valeurs va lentement se déchirer, abandonnant des régions et des populations entières à elles-mêmes - ce processus est d'ailleurs entamé. Ainsi, le capitalisme mondialisé sera lentement mité par l'expansion d'une « zone interdite » englobant les laissés-pour-compte [...].
Comment concilier l'esprit de l'utopie et les obligations de la vie de salarié ? Peut-être en remettant au goût du jour la « transhumance » [...] Qu'est-ce qui est vraiment révolutionnaire ? , etc.
Sorte de Guy Debord américain, Hakim Bey est devenu une référence obligée de la contre-culture, en inventant un concept qui a fait le tour du monde, la « Zone d'Autonomie Temporaire ». Les TAZ, comme on les appelle, proposent de rassembler des êtres dans des lieux réels ou virtuels, où les lois et les règles de la société sont momentanément suspendues, autour d'un projet politique ou créatif. Les communautés hippies ont échoué à durer. Les TAZ n'ont pas une telle ambition, éphémères par définition et par choix.
S'inspirant des écrivains de la « beat generation » américaine, Hakim Bey est d'abord et avant tout un poète à la manière de Guy Debord.
Lire Hakim Bey est une aventure : à chacun de s'y risquer, d'aller se perdre dans ces petits labyrinthes de prose psychédélique, pour y puiser son miel...
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Le rebelle (1948) de king vidor est pour beaucoup de cinéastes le film de chevet.
L'architecte qui dynamite des hlm conçues par lui, parce que les commanditaires ont défiguré son projet, évoque évidemment le cas de tous ces cinéastes qui n'ont pu bénéficier du fameux final cut. le dynamitage du rebelle a profité d'un nouveau regain d'actualité avec les implosions récentes de hlm en banlieues. ou : gary cooper à la courneuve. c'est un film malin, savant, glacé, hyperpro, mais aussi un film abrupt, brutal, cinglant, condensé, convulsif, déchiqueté, déjanté, délirant, discrépant, érotique, étourdissant, fascinant, frénétique, grossier, haché, hystérique, mal poli, romantique, surréel, torride, trépidant.
Un objet barbare, un météorite. s'il ne fallait conserver de toute la production hollywoodienne qu'un seul film, ce serait celui-ci. je l'ai vu une bonne douzaine de fois, et j'ai peur de le regarder à nouveau, tant il m'émeut. en évoquant le comment, je dirai pourquoi le rebelle demeure l'une des plus sublimes créations du génie humain.