Editions du Jeu de Paume
L'« album » de l'exposition au Jeu de Paume du Château de Tours, consacrée à l'autochrome, technique brevetée au tout début du XXe siècle par les frères Lumière, ayant révolutionné l'histoire de la photographie avec l'arrivée de la couleur, avant de tomber dans l'oubli puis d'être redécouverte depuis quelques décennies par les historiens et les collectionneurs.
Symbolisant l'arrivée de la couleur en photographie, l'autochrome constitue une des grandes révolutions de l'histoire du média. Apparu en 1907, il provoque d'abord un grand engouement, avant de tomber progressivement dans une longue période d'oubli dont quelques historiens et collectionneurs, qui ont su en apprécier la finesse et la sensualité, le tirent progressivement.
Accompagnant l'exposition au Château de Tours, cet album est une contribution à cette histoire en marche, dans l'espoir que l'une comme l'autre permettront de sensibiliser le public à cette poésie si particulière de l'autochrome. L'album recoupe deux collections : d'un côté la collection AN, réunie depuis 2006 par les collectionneuses Soizic Audouard et Élisabeth Nora, de l'autre le fascinant fonds d'autochromes de la Première Guerre mondiale, abrité par la Médiathèque de la photographie et du patrimoine.
Publié à l'occasion de l'exposition au Jeu de Paume du Château de Tours de décembre 2022 à mai 2023.
Exquisite yet too fragile to exhibit, one of the world's greatest collection of autochromes - colour photography's pioneering process - is presented to a wide audience for the first time.
Offering unprecedented access to the V&A's collection of autochromes - one of the greatest collections of early colour photography in the world - Colour Mania presents this pioneering photographic process in its full, vibrant, wondrous and painterly beauty and provides a breathtaking view of the early 20th century in colour. These autochromes are so fragile and light sensitive that they cannot be displayed in public - this book presents the only chance to see them.
Invented by the Lumiere brothers - also pioneers of cinema - autochrome was the first widely available direct colour photography process and remained so for the next twenty years. Upon its commercial release in 1907, it was eagerly embraced by Pictorialist photographers and advocated by its leading member Alfred Stieglitz, who predicted 'a mania for colour'. Photographed with great care for this book, the V&A's abundant collection of autochromes is brought to the public for the very first time. Organized thematically and with sections focusing in-depth on the photographers who engaged with the process Colour Mania is built upon the latest scholarship and research by Catlin Longford and includes insights into how these extraordinary photographs are being preserved for future generations. An opportunity to travel in time and understand a tour de force in photographic technology, Colour Mania will delight anyone who desires to experience the past in colour.
au cours de ces dernières décennies, l'intérêt pour la photographie ancienne n'a fait que s'accroître auprès d'un public très divers : collectionneurs, conservateurs, archivistes mais également amateurs soucieux de conserver au mieux de précieux témoignages familiaux ou régionaux aux travers de quelques images.
souci de préservation d'autant plus justifié pour la photographie qu'elle est sans doute l'un des biens culturels les plus populaires et les plus répandus dans notre société. connaître et reconnaître les photographies, savoir comment les manipuler, les ranger est l'objectif de ce guide, car malgré une histoire relativement courte, ces 150 dernières années ont vu naître une multitude de procédés photographiques ayant chacun leur spécificité et réclamant des soins adaptés.
cet ouvrage porte à la connaissance du public les évolutions les plus récentes dans ce domaine avec un souci de clarté, de concision et de simplicité.
A la fin du XIXe siècle, Louis Lumière lançait le défi d'apporter au grand public un moyen simple de faire des photographies en couleurs. Il y parviendra, en 1907, en commercialisant sous le nom de plaque autochrome ce qui allait devenir un procédé phare de l'histoire de la photographie en couleurs. Une couche de fécules colorées, recouverte d'une couche photosensible en noir et blanc, telle est l'autochrome : cette simplicité déconcertante n'en masque pas moins une extrême complexité dans sa réalisation qui a retardé de plusieurs années la production industrielle. Une fois acquis, le savoir-faire fut solidement protégé par des brevets ou des secrets " maison ". Pour mieux comprendre la genèse de ce procédé, son essor et sa mise en oeuvre, il fallut collecter des témoignages mais également rassembler des documents épars. Les grandes étapes de la mise au point de ce procédé présentées ici ont été reconstituées au cours d'une longue enquête. Quant aux images que l'autochrome nous livre, elles suscitent la même fascination aujourd'hui qu'hier ; cet ouvrage nous fait partager une part de leur mystère et nous incite à mieux les préserver.
En 1908, Albert Kahn, un riche banquier parisien embarque à bord du transatlantique " Amerika ", vers New York et commence un tour du monde de plusieurs mois. Il veut voir les pays, les peuples, il veut gorger son regard pour comprendre ce qui, en lui, s'affiche comme une évidence : le monde connu est au bord de l'implosion - d'une disparition prochaine. Lorsqu'il revient de son voyage en 1909, il amorce un projet démesuré, unique : les " Archives de la Planète ".
L'idée, somme toute, est simple : confier à des photographes et à des cinéastes le soin de prendre des images, beaucoup d'images, des milliers d'images, pour créer des archives volontaires, pour sauver ce qui peut l'être encore, avant extinction définitive. Le projet restera inachevé à cause de la ruine financière d'Albert Kahn.
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition "La République des amateurs : les amateurs photographes autour de 1900 dans les collections de la Société française de photographie", organisée conjointement par le Jeu de Paume et la Ville de Tours, en collaboration avec la Société française de photographie, et présentée au Château de Tours du 18 juin au 6 novembre 2011. Encouragée par les simplifications techniques des procédés photographiques, la pratique amateur du médium se renforce considérablement au tournant des années 1880. Les plaques de verre au gélatino-bromure d'argent, plus sensibles que les émulsions antérieures, sont produites industriellement et très vite adoptées par de nombreux photographes amateurs. Nécessitant moins de connaissances chimiques que pour la génération des pionniers, cette pratique se distingue néanmoins de l'extrême simplification technique qu'inaugure la compagnie américaine Eastman à la même époque avec son appareil Kodak. Elle requiert encore un important investissement en temps, une connaissance fine du matériel. La maîtrise des développements techniques est souvent acquise et perfectionnée grâce à l'appartenance de l'amateur à des cercles associatifs tels que, en France, la Société française de photographie (SFP). Cette pratique amateur se développe par conséquent dans un milieu social aisé et se structure autour d'associations qui donnent à leurs membres l'opportunité de se réunir pour échanger et comparer leurs travaux.
Organisé en sept moments chronologiques, ce livre retrace une histoire de la couleur en photographie depuis l'invention du médium en 1839 jusqu'à la fin du XXe siècle, restituant les étapes de sa reconnaissance culturelle.
Jusqu'à la fin des années 1970, la couleur en photographie est volontiers considérée comme (
Enfants, Auguste et Louis Lumière se font la promesse de ne jamais se séparer et de travailler ensemble... Le 19 mars 1895, les deux frères se placent devant l'usine familiale à l'heure où les ouvrières quittent le travail. Ils veulent tester leur nouvelle invention. Le cinématographe ! Une découverte qui va rencontrer un succès planétaire...
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, en août 1914, l'Europe entière est convaincue qu'elle sera brève. Personne ne peut imaginer les souffrances et les horreurs que vont endurer ces hommes appartenant à des sociétés si avancées.
Plus de 250 000 poilus périssent durant les premiers mois de l'offensive. Quatre années de carnage et de désespoir s'ensuivent, qui changent radicalement l'image du combattant : en 1914, il monte au front avec l'illusion d'une victoire rapide. En 1917, il sait qu'il va à la mort. En 1918, équipé de grenades, appuyé par des chars et des avions, il s'agit déjà du combattant de 1940.
Le poilu est le héros sacrifié au début de ce conflit de trente ans. Dans cet ouvrage de référence devenu un classique, Pierre Miquel nous en raconte l'inimaginable tragédie.
Le premier procédé industriel de photographie en couleur est présenté sous le nom d'Autochrome Lumière en juin 1907. Aussitôt, l'explorateur photographe Jules Gervais-Courtellemont s'en empare. Ses premières plaques autochromes seront ottomanes. Projetées à Paris au cours de conférences qu'il émaillait de citations de son ami Pierre Loti, elles révélèrent de " magiques " Visions d'Orient, de cet Orient qu'il chérissait et sillonna à maintes reprises.
Si beaucoup de ces autochromes sont fortement imprégnées d'orientalisme, certaines, souligne Emmanuelle Devos, témoignent aussi du constant intérêt porté par Gervais-Courtellemont aux évolutions politiques et sociales du Moyen-Orient. Face à ces images, Enis Batur, pour sa part, perçoit les sons et les odeurs d'Istanbul au début du siècle dernier, ville " épuisée par ce qui lui est arrivé, inquiète déjà de ce qui la guette ", tandis que Timour Muhidine imagine une errance dans l'empire finissant, de Constantinople à Jérusalem, via Konya et Damas.
L'ouvrage offre l'occasion de porter un nouveau regard sur un fonds d'images atypique au sein de la production visuelle des premières décennies du xxe siècle : les autochromes - premier procédé de photographie en couleur - et les films pris à Paris par les opérateurs des Archives de la Planète. Cette vaste et noble entreprise, imaginée par Albert Kahn (1860-1940), banquier, mécène utopiste et pacifiste, poursuivait l'ambition « d'établir un dossier de l'humanité prise en pleine vie », à un moment charnière de son histoire, à « l'heure critique » de changements aussi profonds qu'inéluctables.
Le fonds « Paris » des Archives de la Planète participe pleinement de cette volonté de documenter le monde par la photographie.
Avec près de 5 000 autochromes et 90 000 mètres de films, il constitue l'un des plus importants fonds d'images photographiques et cinématographiques du début du xxe siècle consacrés à la capitale.
L'ouvrage montre les particularités de cette remarquable collection qui couvre, en images couleurs et films, plus de vingt ans d'histoire de la ville. Il souligne ses liens étroits avec les grandes questions urbaines qui ont accompagné sa mutation au cours de cette période, qui la façonnèrent en ville moderne, la délivrèrent du carcan des fortifications de Thiers, à la genèse du Grand Paris. Un parcours immersif, au coeur de l'image, propre à montrer le glissement d'une capitale intemporelle, en cours de patrimonialisation, estimant son passé, vers une métropole soucieuse de progrès, tournée vers l'avenir.
Paroles de poilus « Voilà six mois bientôt qu'on traîne cette misérable existence qui n'a plus rien d'humain. » Août 1914 : les soldats partent sous les fleurs et les encouragements du peuple français. L'heure est grave, mais chacun veut défendre son pays et en découdre avec les « Boches ». Peu de temps après commence la guerre des tranchées, qui plonge les hommes dans l'enfer de la boue, des rats, de l'angoisse et de la mort. Sur les huit millions de poilus mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions ne reverront pas leur village natal. Plus de quatre millions souffrent de graves blessures, pour la plupart irréversibles. Mais, au-delà des séquelles physiques, ils sont à jamais marqués par l'horreur de cette guerre. Huit décennies plus tard, suite à l'appel de Radio France, des milliers de personnes envoyèrent les lettres de poilus conservées par leurs familles. Cet ouvrage en présente une centaine, qui n'ont pas vieilli. Ces mots déchirants incitent les nouvelles générations au devoir de mémoire, au devoir de vigilance et à l'humanité.
« Fort de Vincennes, Service historique de la Défense. Dans les archives de la guerre de 14-18, deux cartons du Contrôle postal des armées contiennent des dizaines de lettres confisquées par la censure. Pour diverses raisons, elles n'ont jamais été remises à leurs destinataires. Écrits par des poilus à leurs proches ou par des civils aux soldats sur le front, ces courriers contenaient des éléments jugés inquiétants pour l'armée. Le plus souvent, ce sont de lettres de Français sans histoire, qui expriment leur souffrance, leur incompréhension, leur colère ou leur rancoeur, et qui, le temps d'un courrier, franchissent la ligne blanche...
Émouvantes, poignantes, voire dramatiques, ces lettres sont d'une rare puissance car leurs auteurs s'y confient sincèrement, librement, sans limite. Leur lecture procure une émotion étrange, même un siècle plus tard... ».
Thierry do Espirito a mené une enquête très particulière : révéler les lettres interdites de 14-18... Sa recherche au coeur des archives militaires françaises met au jour, dans toute sa sincérité, la parole censurée des poilus et de leurs proches. Au plus près de ces hommes et de ces femmes, de leur quotidien et de leurs émotions, ces courriers personnels sont des témoignages indispensables pour ressentir leur état d'esprit.
Cette correspondance interdite a défié le temps et trouve enfin un destinataire. Thierry de Espirito reconstitue le puzzle de ces vies, de ces destins et nous permet de plonger au coeur de la Grande Guerre et de ses héros. Un témoignage vibrant, unique, essentiel.
En 1907, la société Lumière commercialise le premier procédé industriel de photographie couleur, la plaque autochrome. C'est une révolution : la photographie peut enfin se parer des couleurs de la vie.
En Bretagne, la lumière changeante, les costumes ou les motif des voiles fourniront autant de prétexte à expérimenter ce procédé qui pour la première fois offre une représentation en couleurs naturelles de cette contrée dont seuls les peintres et graveurs avaient pu jusque là transmettre les tonalités